21/09/2011
Personne ne bouge
"La plus belle fois, ce fut un samedi."
Imaginez que le temps s'arrête , que tout se fige autour de vous, en plein mouvement . Et surtout qu'un silence absolu s'installe. Que feriez-vous ? Voler, commettre quelques farces ? Antoine , même s'il esaiera bien de corriger les trop nombreuses fautes de sa dictée, découvrira bientôt que cette sitaution anormale peut se réveler encore plus utile, surtout si l'on est deux à partager ce secret...
Un texte tout à la fois ancré dans le réel (voir la description des relations parents/ado , les réflexions pleines de saveur du narrateur) et plein de poésie. Une petite merveille pour s'imaginer au bord de l'eau, dans un silence absolu ,devant une mer figée en plein mouvement. Pour se creuser une parenthèse au creux du temps.
Personne ne bouge, Olivier Adam, l'école des loisirs 2011, 92 pages pour rêver.
L'avis de Gaëlle.
Celui de Clarabel
06:00 Publié dans Jeunesse, romans français | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : olivier adam
07/09/2011
Chaque soir à 11 heures
"Si c'est ça grandir, je me pends tout de suite."
Willa Ayre croit être insignifiante. Elle a pourtant attiré l'attention du beau gosse du lycée, Iago. Mais à une fête, notre héroïne rencontre un garçon ténébreux, marqué par le destin, Edern. à partir de cet instant, la vie de Willa va prendre une tournure étrange et dangereuse...Aïe aïe aïe, clichés vous voilà ? Que nenni !
Amour, supense mais aussi humour, inventivité langagière, rebondissements en cascade sont au rendez-vous dans ce nouveau roman de Malika Ferdjoukh. Un bon gros roman, 402 pages, comme on les aime, plein de personnages haut en couleurs, parfaitement croqués, naviguant entre la famille Adams (la maison d'Edern est à elle seule quasiment un personnage) et une vie quotidienne ancrée dans une réalité très enjouée sans pour autant sombrer dans la guimauve. On sourit, on s'émeut, on fait durer le plaisir car l'auteure revisite les codes du cinéma d'horreur façon classiques en noir et blanc, le tout sur des airs de jazz qu'on a illico envie d'écouter !
Malika Ferdjoukh a le chic pour nous donner envie de faire partie de ces familles où le bizarre et l'humour sont de règle : une mère qui cornaque des Miss en province (rien à voir avec une certaine Geneviève), un père artiste qui donne à ses oeuvres des titres improbables comme Obturation de l'espace temps , une famille d'enfants vivant seuls dans une grande et vieille maison sous l'autorité bienveillante d'un aîné (tiens tiens, clin d'oeil aux Quatre soeurs?!) . Willa est un personnage fort qui navigue avec grâce dans un univers qui tient à la fois du gothique et d'une réalité jamais édulcorée (toujours évoquée avec délicatesse), le tout saupoudré d'un humour inoxydable . Un grand bonheur de lecture à chiper à nos filles ou à s'offrir sans chichis !
Chaque soir à onze heures, Malika Ferdjoukh, Flammarion 2011.
06:03 Publié dans Jeunesse, rentrée 2011 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : malika ferdjoukh, adolescence, mystère, amour
17/08/2011
L'enfant du jeudi
"Comme on dit, l'ignorance, c'est le bonheur. Dehors, ma fille, c'est là qu'est ta place."
Selon une comptine anglaise"L'enfant du jeudi voyagera loin."Obéissant à cette prédiction Tin, le plus jeune enfant de la famille Flute ,choisit très vite de partir en exploration. C'est sous terre qu'il se creusera son propre royaume, s'éloignant de plus en plus des siens, mais maintenant toujours un lien avec sa soeur, Harper, la narratrice du roman.
Nous sommes en Australie, au moment de la Grande Dépression et le père de la famille Flute va apprendre à ses dépens, mais aussi à ceux de sa femme et de ses enfants ,qu'on ne s'improvise ni fermier ni éleveur...
Au début Harper m'a un peu fait penser à Fifi Brindacier par son caractère enjoué et débrouillard mais très vite le récit prend une orientation beaucoup plus dramatique et la tonalité devient de plus en plus pesante. La Nature se révèle féroce et les mauvaises décisions du père , trompé un peu comme la mère dans Un barrage contre le Pacifique, vont entraver de plus en plus le destin de ses enfants. Mais Harper relève toujours la tête ...
Le style de Sonya Hartnett est ample et vigoureux. Très visuel, il rend prégnant cette atmosphère lourde et ,même si on est oppressé de bout en bout, on ne peut que poursuivre ce roman puissant et fascinant.
L'enfant du jeudi, Sonya Hartnertt, traduit de l'anglais (Australie) par Valérie le Plouhinec. les grandes personnes 2011, 221 pages chthoniennes.
06:00 Publié dans Jeunesse, rentrée 2011 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : sonya hartnett, australie
13/07/2011
Ma rencontre avec Violet Park
"Ils étaient l'un à côté de l'autre, celui dont nous croyions tout savoir en dehors de l'endroit où il se trouvait (où ne se trouvait pas), et celle dont nous ne savions rien en dehors du fait qu'elle était morte et se trouvait chez ma grand-mère."
Avant de rencontrer son urne funéraire par hasard sur une étagère d'un local de taxis, Lucas ne connaissait même pas l'existence de Violet Park. Evidemment, ensuite, il va la croiser partout et peut être que cette quête identitaire en rejoindra une autre et lui ouvrira les yeux sur un autre disparu: son père. Est-il mort ou non ce père qu'il a idéalisé ? En tout cas il a laissé sa femme et ses trois enfants dans une situation d'entre-deux qui n'est guère confortable...
Jenny Valentine a le chic pour peindre ses personnages et se glisser dans la peau d'un ado attachiant plein de charme. Que ce soit le grand-père qui perd la boule mais retrouve parfois des éclairs de lucidité fulgurants, la petite amie , la mère de famille débordée ou le bon copain à la dérive , tous sont croqués avec justesse. Quant au récit, je me suis passionnée pour cette (en) quête dans un quartier d elondres entre ville et campagne. Une réussite ! Jenny Valentine, je t'aime !
Du même auteur, j'avais aussi beaucoup aimé La fourmilière, ainsi que la nouvelle écrite pour le recueil La première fois.
Ma rencontre avec Violet Park, jenny Valentine, Traduit de l'anglais par Diane Ménard, Médium, Ecole des Loisirs, 231 pages pleines de charme. A offrir à nos ados et à leur chiper sans vergogne !
06:00 Publié dans Jeunesse, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jenny valentine, père qui s'est fait la malle
23/06/2011
La vie sexuelle des libellules
"Des fois elle est chiante la poésie
Elle arrive sans qu'on l'invite"
prologue :ouvert au hasard en pleine période toutmetombedesmains *, je découvre ceci :
"Pas envie de lire
sauf une lettre anonyme
truffée d'insultes injures insinuations salaces
que je trouverai dans ma boîte aux lettres un samedi matin
en revenant du marché
C'est sûr je reconnaîtrai l'écriture
puisque c'est moi qui l'écrirai"
J'étais cuite.
Des libellules et de leur vie sexuelle il n'en sera fait mention qu'une seule fois, au passage. Tant pis pour les odonatologues **, tant mieux pour les amateurs de poésie, libre et foutraque car Bernard Friot se lâche dans ces textes jouant avec l'espace, avec les mots, y compris les gros, dans une énergie débordante et jubilatoire.
Pas de titres, sauf parfois un vers qui se détache et qu'on pourrait considérer comme tel. Pas facile donc de les identifier mais pas grave, on s'en arrange et on avance. Comme on s'arrange de cette vie quotidienne semblable à un théâtre où des "morts vivants" sont "trimballés cahin-cahot dans le bon vieux métro brinquebalant". Heureusement que le poète-Créateur est là pour "allumer dans leur cervelle éreintée quelques ampoules / basse tension .
Célébrant l'amitié "allez on continue", l'imagination, Bernard Friot vitupère contre cette société qui fait la part belle aux messages prémâchés de la publicité:
"fraîcheur citron en super-promotion
donnez-moi ma ration d'illusions"
A chaque page, on glane des vers, des trouvailles, des surprises en pagaille et les "dessins et gribouillis" de Bruno Drouin, sans oublier une couverture facétieuse qui joue aussi les 4 èe de couv', (gare aux étourdis qui trouveront le texte sans dessus dessous !)contribuent à cette atmopshère créative en diable !
La vie sexuelle des libellules, Bernard friot, Milan 2011, 93 pages*** enthousiasmantes !
*Oui, je sais c'est dur à croire vu mon rythme apparent de croisière mais ça sert aussi à ça un blog : embellir la réalité !:)
** scientifiques étudiant les libellules (appris dans un autre livre commencé, et abandonné pour l'instant).
*** dont certaines ont été testées et approuvées par mes élèves !
06:00 Publié dans Jeunesse, Les livres qui font du bien, Poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : bernard friot, amis libidineux passez votre chemin !
21/06/2011
La première fois
"Est-ce que ton petit copain est un Danny ou un Eddie ?"
Même s'ils sont parfaitement informés de l'aspect technique de la relation sexuelle , les ados, garçons et filles, des nouvelles de ce recueil La première fois , sont néanmoins fort embarrassés quand il s'agit de franchir le pas.
"Mais ce que je ne parvenais pas à déterminer, c'était le moment où c'était devenu une compétition. le sexe et tout. Quelques années plus tôt , on évitait joyeusement les filles.", constate le footballeur héros de "But", la nouvelle de Keith Gray, qui sera confronté à un choix cornélien...
Trouver des conseils auprès des adultes ? Pas question ! Car même s'ils sont plein de bonne volonté, comme le père du héros de Sophie McKenzie, les parents sont souvent maladroits, voire ridicules . Sauf quand une vieille dame, affranchie de toute contrainte par son âge même ,décide de parler de sexe en plein milieu du repas dominical, au grand dam des parents et au grand plaisir des ados dans" La majorité sexuelle" de Jenny Valentine. On retrouve dans ce texte toute l'empathie et la malice de l'auteure de La fourmilière , qui a le chic pour peindre des personnages attachants qui établissent des liens par delà les générations.
Mais il y a des choses qui ne changent pas. ainsi le pouvoir de la poésie que va redécouvrir le héros de Melvin Burgess dans "Entrée en matière", pouvoir qui ira au delà de ses espérances...Beaucoup d'humour dans ce texte qui aborde le "problème" de la différence d'âge, quelques années qui représentent un gouffre quand on est ado.
Autre question, bien plus complexe, celle du choix sexuel car "ça se passe autrement pour les garçons" vont devoir accepter les héros de Patrick Ness, dans un texte où tous les mots crus ont été volontairement caviardés, sans pour autant ôter efficacité et sensibilité à ce texte.
Plus classique "Charlotte " de Mary Hooper nous rappelle qu'au XIXème siècel, en Europe, la virginité d'une jeune fille pauvre pouvait être une simple monnaie d'échange.
Tonalité plus grave également chez Bali Rai qui nous rapelle qu'une "serviette blanche" peut avoir de dramatiques conséquences pour une jeune mariée en Inde, même de nos jours.
Le dernier mot revient à Anne Fine qui résume la situation avec son "Faire l'amour ou le trouver" mettant en scène un cours d'éducation sexuelle plus vrai que nature, qui rappelle bien des souvenirs à une enseignante chevronnée , qui ne l'a pas toujours été dans certains domaines...
Les grandes plumes de la littérature britannique pour adolescents nous offrent ainsi un panorama complet d'une question qui nous a tarabustés et tarabuste nos ados, alternant les tonalités et les points de vue (j'ai particulièrement apprécié les nouvelles mettant en scène le point de vue des garçons) et dédramatisant la situation, sans pour autant tomber dans l'angélisme. Une réussite !
La première fois, Scripto, Gallimard 2011, traduit de l'anglais par Laetitia Devaux et Emmanuelle Casse-Castric , 245 pages à offrir ou à laisser traîner, mine de rien, dans des endroits stratégiques...
06:00 Publié dans Jeunesse, Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : burgess, fine, gray, hooper, mc kenzie, ness, rai, valentine
19/06/2011
L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet...en poche
"La médiocrité, c'est la moisissure de l'esprit."
Pour recevoir le prestigieux prix Baird, le cartographe et illustrateur scientifique T.S Spivet doit traverser les Etats-Unis d'Ouest en Est, inversant ainsi le trajet suivi par ses ancêtres. Rien de bien original à première vue sauf que T.S.Spivet n'a que douze ans.
A sa suite, nous entreprenons ce voyage initiatique qui permettra à ce garçon, féru de détails et de précisions ,d'éclairer d'un nouveau jour sa lignée familiale et en particulier les liens pour le moins distendus , en apparence, entre son cow-boy laconique de père et sa scientifique de mère.
T.S. n'a rien d'un "singe savant", c'est un enfant sensible et précoce qui s'efforce toujours d'ordonner le monde qui l'entoure, sans doute pour apaiser les questions qui le hantent et qui ne prennent d'abord place qu'en marge du récit-au sens propre-, dans les notes et dessins qui accompagnent ce texte et en font un objet hors du commun.
Le livre est en effet doté d'une couverture et d'une iconographie qui lui donnent à la fois un côté intemporel et désuet que je n'ai pas voulu abîmer, pas de pages cornées donc mais un roman tout hérissé de marque-pages !
L'écriture fluide fait qu'on ne s'ennuie pas une minute dans ce récit fertile en rebondissements, tant au niveau aventures que découvertes psychologiques. Une rencontre enthousiasmante ! Je n'oublierai pas de sitôt ces personnages pittoresques et attachants !
06:00 Publié dans Jeunesse, le bon plan de fin de semaine, romans français | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : reif larsen
11/05/2011
Le petit Oulipo
Envie de jouer avec les mots ? Que vous soyez petits ou grands , vite feuilletez sans plus tarder Le petit Oulipo , anthologie de l'OUvroir de LIttérature POtentielle, réunis par Paul Fournel et illustrés par Lucile Placin !
Comme l'explique de manière très claire l'auteur dans sa préface, "Chaque mois, fidèlement depuis 1960, des écrivains et des mathématiciens mangent ensemble pour travailler et bavarder. ils cherchent dans l'histoire de la mathématique et de la littérature des idées de nouevlels structures ou d enouveaux jeux avec la langue. ils ne se contentent pas de dire "Et si on faisait ceci ou cela ?", ils le font."
Et nous n'avons plus qu'à leur emboîter le pas car les explications données sont très didactiques et la présentation attrayante ! On en a des fourmis dans les doigts !
Ainsi, à côté du célèbre Lipogramme, j'ai découvert les nouvelles sollicitudes qui s'inquiètent de l'état d'un personnage dont il est question au premier vers (par exemple Momille) et permettent alors cette question en fin de poème "Qu'à Momille? ". mais ce nom oblige les vers à rimer avec Momille. Ou bien encore La surdéfinition qui consiste à définir doublement un mot, à la fois par son sens et par sa présence à l'intérieur d'un autre mot.
Ainsi "Un refuge au sein d'un cabriolet" pour le mot abri.
Un livre à lire, reliree et à mettre en pratique!
Emprunté à la médiathèque.
Le petit Oulipo, Editions rue du monde 2010.
06:00 Publié dans Jeunesse, l'amour des mots | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paul fournel, lucile placin
09/05/2011
Les mots qui tuent
"Pour la première fois, il y avait quelqu'un pour qui je comptais."
Instrumentalisée longtemps par sa mère couturière , pour qui elle joue" le mannequin permanent", Mara rêve de s'habiller enfin à son goût. Elle rêve aussi d'avoir une amie. Aussi, quand Clara la délurée croise sa route, l'ado trop longtemps bridée va se lâcher et , pour ne pas être en reste avec sa nouvelle copine, va prononcer des mots qui entraîneront la mort d'un innocent...
Avec un style alerte et nuancé, Agnès de Lestrade peint une une tragédie involontaire en 59 pages qui vont droit à l'essentiel, sans que pour autant l'émotion se perde en route. Un seul bémol peut être : que la conclusion soit un tantinet précipitée (j'aurais aimé connaître plus en détail le parcours de Mara après ) mais le format de la collection explique sans doute ceci. A découvrir sans plus attendre !
Les mots qui tuent, Agnès de Lestrade, Sarbacane, 2011
trop démonstratif pour Cathe
06:04 Publié dans Jeunesse, romans français | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : agnès de lestrade, mensonge
06/05/2011
Le petit Gus en grandes vacances
"J'ai peut être une petite bouche en cul de poule à nourrir, mais c'est moi le soleil de cette maison."
Si, comme moi, vous n'osez même pas compter les semaines vous séparant des grandes vacances, ce livre est pour vous !
On y retrouve le petit Gus onze ans, qui vient de quitter définitivement l'école primaire- mais ne parlons pas de" la merdouille du collège" à venir- et sa chouette petite famille.Comme d'hab, Gus scrute avec son regard laser le monde autour de lui, n'épargnant ni ses parents râleurs et persifleurs , ni sa soeur, impitoyable dans ses jugements, ni son grand frère dragueur. Nous n'échapperons pas au short hawaïen made in Decathl*n de son père, inapte à camoufler son bedon , pas plus qu'au réflexions de Gus sur les femmes en monokini sur la plage bretonne où il a ses habitudes.Pudibond , Gus ? Pas toujours ! Car, mine de rien, les filles commencent à l'intéresser !
Mais le petit Gus s'il s'avère aussi un parfait petit épicurien, n'en oublie pas pour autant de pointer du doigt les algues qui viennent polluer les algues de sa chère Bretagne ainsi d'ailleurs que les saucissons d'âne (quelle horreur!) prétendument corses...Alors dans le match Bretagne/Corse qui l'emporte? Pour le savoir, dévorez vite ce nouvel opus de notre petit Gus ! Un livre couleur turquoise, comme la mer...
Le petit Gus en grandes vacances, Claudine desmarteaux, Albin Michel 2011., 156 pages à piquer à son fils ! (à lui rendre ensuite!:))
Clarabel l'oppose à Greg ici.
La soupe de l'espace en donne un extrait ici.
Gaëlle a nien ri aussi ici.
06:00 Publié dans Humour, Jeunesse | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : claudine desmarteaux, humour