26/08/2008
Roméo, Flatule, Taylor, Houdini et tous les autres...
Lequel choisir ? Tous ont su trouvé le chemin de mon coeur ! Et chacun de ces petits contes pince-sans-rire et horrifiques narrant le destin à la fois drôle et cruels de tous ces chiens est un petit régal dont je ne me lasse pas !
Dans Destins de chiens, Sébastien Perez et Benjamin Lacombe ont uni leurs talents, pour peindre en quelques vers d'un côté et une magnifique galerie de portraits de l'autre, bouledogue( français ou pas), ,dalmatien, chihuahua , labrador souriant...et même un chien invisible !
Tous , ou presque, trouveront une mort adaptée à leur qualités ou défauts respectifs, en une chute à la fois elliptique et délicieusement horrible , en quelques vers tout est suggéré, ainsi du destin de Papillon :
"Qui aurait alors pu imaginer
Qu'un papillon ne savait pas voler..."
On en redemande !
L'avis enthousiaste de Lilly
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23/08/2008
Jeanne d'Arc n'était pas bergère !
"Ils devinrent amants, et leurs amours furent des plus romantiques. Ils allaient se promener dans les cimetières, rêvaient de se suicider ensemble et mangeaient des fraises à la crème dans un crâne" .Le chapitre consacré aux amours de George Sand est un de ceux que j'ai le plus apprécié dans Les sourires de l'histoire de Guy Breton.
Avec une désinvolture de bon aloi et un style enlevé, l'auteur brosse ainsi le portrait de quelques périodes ou personnages historiques,en profitant au passage pour corriger certaines erreurs véhiculées par les manuels scolaires.
C'est un peu fourre-tout mais diablement facile à lire, le sourire aux coins des lèvres.
Merci à Cuné pour cet envoi !
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21/08/2008
Animaux ou plantes ?
"Les naturalistes ont décidé de ne pas trancher et de loger les champignons dans un règne à part, celui des Fungi. Alors , s'il vous plaît,dites-nous, qui êtes-vous donc,habitants de ce règne intermédiaire ? "Pas besoin de bottes ni de panier pour suivre Christophe Till Geissler dans sa balade au coeur du monde des champignons, quoi que , très rapidement, l'envie nous démange de lui emboîter le pas dans cette promenade gourmande, remplie de parfums (celui "robuste et jubilatoire d'une bruschetta de truffes noires de Norcia"), de couleurs , "de la tendre couleur saumon qui apparaît sur le pied de Russula Vesca lorsqu'on le frotte d'un cristal bleu-vert de sulfate de fer,", de nouvelles, de pastiches et de recettes, formant un savoureux mélange d'érudition et d'amour des Fungi en tous genres.L'auteur convoque la mémoire de Borges mais on entend parfois aussi des échos de Colette, vite assourdis par un esprit un poil trop guindé(mais il sait néanmoins se mettre à quatre pattes pour jouer les chiens truffiers!)
L'objectif de Lamelles est de disséminer "les spores de la curiosité" car "pour tout vous dire, je crois bien que ce texte, nourri de ce terreau, n'est lui-même rien d'autre qu'un champignon dont vous feuilletez ce moment même les lamelles."Objectif atteint.
La structure de livre épouse en effet celle des champignons (à vous de découvrir comment) et s'avère une véritable découverte passionnante, tant du point de vue littéraire que mycologique.
Seul bémol, les premiers mots de chaque chapitre dont la taille fait qu'ils nous arrivent dans les yeux comme un magistral coup de poing !
Même si, comme moi, vous n'y connaissez pas grand chose en tricholome fardé, en hydrophore des poètes ou en russule amène, laissez -vous gagner par le démon de la curiosité et découvrez-vite cet objet littéraire sans précédent !
A paraître le 25 août. Le serpent à plumes.
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13/08/2008
pot-pourri
Tout le monde les ayant lus dans la blogoboule, juste quelques notes en passant :
*J'arrive bonne dernière pour la lecture de L'élégance du hérisson, échaudée par Une Gourmandise que je n'avais fait qu'entamer. L'histoire et les personnages m'ont fait tenir bon même si j'avoue être sortie un peu groggie des passages philosophiques. Le style de Muriel Barbery me rebute un peu moins. Ce fut une belle lecture , d'une traite , et je remercie mon amie du club de lecture pour le prêt. (142 commentaires à ce jour sur zozone !)
* Je dois être la seule de la blogosphère à avoir dépensé quelques euros pour Ces petites choses de Deborah Moggach, mais je ne les regrette pas. J'ai passé un bon moment en compagnie de ces Anglais partis passer le reste de leur âge en Inde, dans une sorte de retour en arrière , de "recolonisation" pacifique. Les personnes âgées tirent leur épingle du jeu par rapport à leurs enfants plus mesquins ou désorientés qu'eux. Beaucoup de tendresse , manque juste une pointe d'acidité.
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04/08/2008
Teri Hatcher philosophe ?
Ceux qui chercheront des révélations philosophico-mystiques en resteront pour leurs frais (6 euros).Le syndrome du toast brûlé (et autres philosophies de la vie) ne révolutionnera pas non plus l'histoire de la littérature et tel n'est d'ailleurs pas son but.
On y entend néanmoins la voix de l'héroïne de "Loïs et Clark" qui nous parle comme à une bonne copine et on est bien content d'être la presque copine de cette Desperate housewife. A partir d'anecdotes de sa vie- qui a connu des hauts et des bas comme tout un chacun -Teri Hatcher fait preuve de bons sens, nous ré^étant ce que nous avons déjà lu dans plein de magazines( mais bon la répétition est la base de la pédagogie, non ? ) et apparait comme une personne tout à fait normale et sympathique, pas snob pour un sou.
Celui qui prétendrait avoir lu ce livre et ne connaitrait pas le prénom de la fille de Teri ( Emerson ) serait un vil menteur tant celle-ci tient de place dans le livre et dans la vie de sa mère.
Ni biographie (les événements sont narrés dans le désordre) ni enfilade d'anecdotes croustillantes sur ses collègues de bureau, Le syndrome du toast brûlé est un livre plaisant et sympathique pas prise de tête pour deux sous, léger et plein d'humour -à l'image de son auteure- qui dédramatise le célibat et le passage de la quarantaine.
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13/07/2008
Petits rappels en passant...
Est sorti en poche : La maison du retour de Jean-Paul Kauffman. Voici ce que j'écrivais à sa sortie :
Le livre de Jean-Paul Kauffmann ,la maison du retour, s'inscrit dans la
série de livres consacrés aux maisons à laquelle ont déjà participé
Catherine Clément, Philippe Delerm, Didier Decoin.
Il s'agit pas ici d'une maison familiale mais d'une maison "sas de
décompression" entre une captivité de plusieurs années et un retour à
une vie "normale " ou du moins pacifiée.
Perdue au milieu des pins,cette maison est abîmée tant par son
abandon de plusieurs années que par son lourd passé: elle a abrité
durant la seconde guerre mondiale un bordel destiné aux officiers
allemands. C'est pourtant elle qui sera choisie et sa rénovation par
deux artisans quasi muets mais surprenants accompagnera la
reconstruction de Kauffmann.
L'auteur évoque très peu sa détention sauf pour souligner
l'importance qu'avait prise là-bas la lecture mais paradoxalement,de
retour en France cette boulimie a disparu et dorénavant il semble leur
préférer les arbres, à la fois enracinés et tendus vers le ciel...Des
arbres aux livres et réciproquement...
De très belles pages,un récit émouvant mais non dénué d'humour
(voir le portrait de ses voisins), un des livres que j'ai préféré cet
été.
ci vous trouverez les liens d'autres blogueurs qui en parlent.
En poche aussi : la disparition de Richard Taylor.
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04/07/2008
Limousine, Orloff, La flèche, Coucou de Rennes, Crèvecoeur, et les autres....
Elles sont toutes dans Terroirs de France, animaux et produits , édition partielle de l'encyclopédie "Tracteurs et monde agricole". " L'élevage"," les animaux", Les produits du terroir" (miam!) ainsi que "la commercialisation" constituent les chapitres de cette somme .
Inutile de vous dire que je me suis précipitée en premier sur tout ce qui concernait mes amies les vaches. J'ai d 'ailleurs aussitôt reconnu le style alerte et plein de vie de Mary Gérard Vaude qui signe ici presque tous les articles de cette encyclopédie, c'est dire ses connaissances sur la filière agricole !
Plein, plein d'informations soulignant la richesse et la diversité des produits agricoles français et montrant que qualité ne rime pas souvent avec quantité. Ainsi la Prim' Holstein, (vous ne connaissez qu'elle avec ses taches noires sur fond blanc) assure 80 % de la collecte nationale de lait, car elle est parfaitement adaptée à la traite mécanique. Tandis que la Normande fournit un lait bien plus riche, ce qui fait d'elle la "reine du beurre et du camembert". Quant à la Jersiaise elle est, par rapport à son poids la meilleure laitière du monde "sa crème la plus onctueuse, son beurre le plus savoureux".
Mais les ânes, les poules, les chevaux, les pigeons, les galliformes (cailles, perdrix, pintades...), moutons, oies, chèvres, cochons ne sont pas oubliés ! Non plus que les fromages ! 187 pages denses et passionnantes !
Au fait ,de quoi parle mon titre ?
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02/07/2008
Des grosses têtes à Jules Renard
J'ai craqué pour les Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages de Sylvain Tesson. Le concept me plaisait mais son pèrem'est tellement antipathique (un vieux journaliste croûton atrabilaire et
persuadé qu'il a toujours raison ) que je freinais un peu des 4 fers. Je
dois dire que j'ai été fort surprise quand j'ai appris que le voyageur
impénitent était le fils de ce bonhomme qui me hérisse.
Ecrivant au fil de ses voyages, Tesson croque en quelques mots la nature qui l'entoure, les bêtes (à qui ce recueil est dédié) et on sent très nettement l'influence dans le bon sens du terme de Jules Renard (Histoires naturelle Nos frères farouches) empruntant les mêmes structures grammaticales et la même économie de moyens pour peindre en quelques traits "La sauterelle, point d'exclamation des prairies" ou "La coccinelle: un petit panzer habillé en clown."
O le sent parfois proche de la poésie japonaise quand il remarque "La ronce est la vengeance du sentier battu."
N'évitant pas parfois la facilité (on lui pardonne volontiers quelques jeux de mots disgracieux), on ne peut s'empêcher de froncer les sourcils quand on trouve l'une derrière l'autre les pensées suivantes "La femme est l'homme de peine de l'homme" (très bien résumé) mais on aurait pu se passer de "Le voile de certaines mariées donne une idée des traînées qu'elles furent." En quelques mots, le lecteur retrouve ici une misogynie digne des siècles passés !
A ces quelques restrictions près, ce recueil est une mine à lire et relire !
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04/06/2008
Zarbi, vous avez dit zarbi ?
Quel est le point commun entre le douroucouli et le colibri? ; le rat-taupe nu et le tatou velu ? ; le poisson promeneur et le crapaud accoucheur ?
Ce sont quelques uns des quarante animaux bizarres, tant par leur aspect que par leur comportement que nous présente Charline Zeitoun chez Mango jeunesse dans l'album Zarbi !. Une photo pleine page et une page en vis-à vis sont consacrées à chacun des éléments de cette encyclopédie des animaux les plus bizarres.
Une mention particulière pour le ratel, espèce de blaireau qui, sous sa fourrure , possède une couche de graisse insensible à la douleur, ce qui lui permet de s'emparer en toute impunité des nids sauvages d'abeilles que lui a signalé...un oiseau, l'indicateur, oiseau friand non de miel , mais de cire d'abeilles dont il se régalera quand le ratel aura terminé son festin.Bel exemple de coopération !
Quant à l'individu de couverture, il décroche sans coup férir le César du maquillage, et s'amuse à faire peur aux touriste de Madagascar dont il envahit sans vergogne les chambres, (mais il est sans danger )c'est le gecko à queue plate. Vous voilà prévenus !
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25/05/2008
"Pour survivre en famille, le rire est une nécessité, sinon une politesse!"
"Un enfant silencieux, drôle, gentil et qui demande tout seul à aller se coucher, c'est comme le lundi au soleil: c'est une chose qu'on n'aura jamais!"
En 138 pages, Maïtena Biraben nous délivre conseils et aphorismes qui égratignent gentiment la famille car Les enfants c'est bien, la pilule aussi...
Alors en ce jour de fêtes des mères ,n'oubliez pas : "Vous aimeriez être jeune , svelte, disponible, calme et séduisante...Soyez raisonnable, vous êtes mère de famille."
Bonne fête à toutes les mamans et je pense fort à celles qui voudraient l'être...Bises à toutes !
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