26/07/2006
Marquer son territoire
Ce matin, (et là normalement la moitié des cerveaux disponibles pour
lire cette chronique enchaîne : "un lapin a tué un chasseur" par
pur réflexe chantalgoyesque), non , ce matin, Toby-chien a marqué son
territoire dans la nouvelle cuisine, pas encore terminée donc pas
encore en fonction et qui est surtout utilisée comme une sorte de
couloir par tout un tas d'étranges étrangers qui eux aussi marquent
leur territoire en y abandonnant toutes sortes d'objets bizarres
(outils, cannettes de "café américain" voire pour les plus mal-élevés désinvoltes des mégots de cigarettes).
Hier soir, dans Desperate Housewives Lynette
Scavo, en faisant le grand show de la parfaite famille américaine
devant l'ex-petite amie de son mari, ne faisait pas autre chose . Elle
a tout faux ! Je le sais, c'est le docteur Aga (alias Alix Girod
de L'Ain) qui le dit dans L'amour en danger (!). Je n'avais pas
prévu de vous parler de cette pochade, sorte d'article allongé , comme
on pourrait le dire d'une sauce, mais le thème de la (j'hésite
entre toutes sortes de qualificatifs se terminant par -asse) prédatrice
(c'est exact et plus correct quand même ) qui fonce en battant des cils
droit sur votre Homme semble être un des marronniers de l'été.
Pour
en avoir vu une en action, vêtue d'un micro-short et d'un marcel très
échancré qu'elle soulevait en couinant " y a une bête qui m'a piquée"
pour que tout le monde se rende bien compte qu'elle ne portait pas de
soutien-gorge, je peux vous assurer qu'elle n'ont pas peur du ridicule,
les prédatrices.
Si la proie visée avait été mon Homme, je me serais
précipitée avec une bombe insecticide que j'aurais généreusement
déversée sur la même pas bombesexuelle qui profitait juste du fait
qu'elle était la seule célibataire parmi un groupe de familles.
Tttt,on
ne va pas se promener avec toutes sortes de bombes
(antitaches,antiblondes...) dans son sac pour déjouer les pièges
des prédatrices, il faut cultiver l'appétence visuelle. A part ça, rien de particulier à retenir du prétendu thriller conjugal "offert" cette semaine dans Elle.
PS: Lynette n'étant pas une idiote, je suis sûre que dans les prochains épisodes, elle va se ressaisir.
08:07 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (4)
25/07/2006
Comment se débarrasser des feuilletons de l'été...
Mine de rien, la télé nous apprend la vie. Ou plutôt , elle le prétend. Prenez l'épisode 3/5 du Maître du Zodiaque.
On y voit Francis Huster (plus tout jeune certes mais toujours
fringuant et passionné) avoir une panne sexuelle . Lui, Francis
Huster.S'il était dans les bras de Mme Bidochon, on comprendrait (la
panne, pas qu'il soit dans les bras de Mme Toulemonde). Pas du tout, il
est dans les bras de Claire Keim.Si ,si, vous savez celle qui fronce
toujours ses jolis sourcils quand elle doit exprimer un sentiment
genre la peur, l'angoisse ou bien encore l'angoisse. Mais si ,celle qui
va toute seule dans les maisons que même un abruti comprendrait que si
la porte est ouverte c'est sûrement pas un heureux hasard, le tout
juchée sur des talons-aiguilles très pratiques pour se défendre contre
un psychopathe (s'il lui laisse le temps de les enlever ) ,nettement
moins pour courir. Mais bon , on ne va pas sacrifier la féminité à
l'aspect pratique.
Donc, la panne. Les téléspectateurs regardent
ailleurs, les femmes dressent l'oreille et s'efforcent de rigoler
en sourdine.Donc, ne surtout pas dire "C'est pas grave" mais remettre
le couvert. Et si re-panne qu'estce qu'on fait ? Ah, non, c'est pas
prévu pasque si ça n'a pas marché la 1ère fois c'est parce que Francis
il l'aime trop, sa blondinette. Tirez-en les conclusions que vous
voulez si le problème arrive avec Paulo.
Mais bon, tous les meurtres des feuilletons de l'été qui reposent sur des secrets familiaux (en vrac: Laura, Dolmen, trois femmes un soir d'été...) auraient pu être évités si dans les familles on lisait Psychogénéalogie(
connaître ses ancêtres, se libérer de leurs problèmes) de Nathalie
Chassériau.Une excellente introduction, bien organisée, compréhensible
même si on n'a pas fait dix ans de psychanalyse. Ce livre nous montre
comment des secrets de famille peuvent , sur plusieurs générations,
avoir une incidence néfaste sur des gens totalement étrangers à des
problèmes qui ne les concernent pas mais qui en subissent les
conséquences. Je sais , ça l'air bizarre mais les exemples donnés sont
édifiants. Pas de recette miracle cependant car , si on se sent prêt à
aller plus loin , il faudra faire appel à quelqu'un de compérent et là
aussi le livre nous donne des pistes.
Ce ne sera pas le best-seller de l'été mais promis-juré, il ne vous donnera pas mal à la tête!
07:49 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (2)
11/07/2006
La postière bionique...
Les livres, on tourne autour, on les feuillette, on les achète et
parfois même on les envoie à des amies...Et c'est là que, sans le
savoir, on entre dans la 4 ème dimension...
J'avais donc décidé d'envoyer, dans une enveloppe matelassée un livre tout beau-tout rose, Les choses de la vie d'une femme De Françoize Boucher, pour remonter le moral en berne de Sylvounette. Sur l'enveloppe, j'avais écrit LETTRE
pour que ça aille plus vite. Arrive enfin mon tour, je prépare mon plus
beau sourire pour l'employée qui a l'air plutôt fatiguée, quand elle me
désarçonne en me demandant : "C'est du matériel ou du document ? "Mes
neurone carburent à toute allure, dans quelle catégorie ranger les
livres ? Ce pourrait être du matériel (pédagogique,par exemple) mais en
même temps ce serait plutôt du document...Finalement, je réponds que
c'est un livre. Elle semble dubitative et palpe l'enveloppe. "Je sens
du métal ", affirme-t-elle en repalpant l'enveloppe. Là, je ne sais
plus si je dois chercher la caméra invisible ou demander si la poste
s'est équipée de postières bioniques aptes à détecter le métal dans les
enveloppes. Je resouris en m'efforçant de garder mon calme et je
propose même d'ouvrir l'enveloppe."Non, non. ce n'est pas pour vous
embêter " (En tout cas , c'est drôlement bien imité), "mais si
c'est du matériel et que je l'envoie comme du document, le
destinataire va devoir payer une surtaxe." comme je persiste à affirmer
que c'est du document, à regret, elle laisse tomber mon enveloppe dans
un grand casier qui doit sûrement être étiqueté "prétendus documents".
Aussitôt
rentrée chez moi, j'ai envoyé un courriel à Sylvounette pour lui narrer
mes aventures et lui conseiller : "au cas où le facteur voudrait te
faire payer la surtaxe, tu ouvres l'enveloppes et tu l'assommes avec le
livre en hurlant : "C'EST DU DOCUMENT PAS DU MATERIEL!!!"". Bon, elle
n'a pas eu besoin de le faire, c'est déjà ça.
15:06 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (5)
08/07/2006
Dans mon corbillon, il y a ...
ou plutôt dans ma besace, il y a pour cet été et plus précisément pour affronter ce dimanche de Coupe de je ne sais plus quoi (de feu ? ...) un bouquin autour duquel je rôdais depuis sa sortie: le dernier Fred Vargas. J'ai pas résisté, j'ai commencé hier soir . Pour l'instant, ça se met en place tranquillement. J'aime beaucoup cet auteur, (rien que le titre Pars vite et reviens tard mériterait qu'on l'envoie comme message à quequ'un qu'on ne souhaite plus revoir...) , car là il n' y a jamais de complaisance dans la violence et son commissaire nonchalant , en apparence, nous change agréablement des bouquins calibrés écrits par des tâcherons américains.
Comme j'avais aimé En vivant, en écrivant d'Annie Dillard, j'ai ajouté dans ma pile d'été Petit traité de philosophie naturelle de Kathleen Dean Moore. Ne vous sauvez pas parce qu'il ya le mot "philosophie"! c'est écrit très simplement mais très charnellement, c'est le type de bouquin où vous trouvez des phrases justes, où vous pensez" Oui, c'est exactement comme ça que j'aurais voulu l'écrire". L'idée est de partir de l'observation de la nature, de petits récits ou descriptions concrets pour , mine de rien, réfléchir au sens de l'existence, rien que ça. Je le déguste, chapitre par chapitre...
Il me reste aussi à terminer Bonté divine d'Elisabeth Crane. Une structure intéressante: à première vue ce sont des nouvelles mais on retrouve le même personnage à différentes périodes de sa vie. Le style est parfois pénible (sutout dans "petite annonce") mais si on s'accroche ça vaut le coup car Charlotte n'est pas du tout un personnage lisse , pas plus que le monde dans lequel elle vit d'ailleurs...
La suite au prochain épisode mais en attendant, je tiens à remercier les commentatrices très sympa qui m'ont prodigué leurs encouragements et souhaité la bienvenue !
07:06 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : fed vargas, kathleen dean moore, annie dillard