28/08/2006
Vive les préfaces !
Si je n'avais pas pris le temps de lire la préface de Marie Desplechin, j'aurais reposé Tout ne porte pas un nom d'Alison Smith. Et j'aurais raté un très beau livre.
Le sujet n'est pas follichon: "comment survivre après la perte d'un être cher", mais c'est aussi le roman d'apprentissage d'une jeune américaine qui doit traverser l'adolescence sans son frère aîné, décédé dans un accident.
Dur de passer après Marie Desplechin qui signe une préface parfaite, incitative et sensible.
En tout cas, dans ce livre rien de raccoleur, tout est en retenue avec des passages plein de douce folie et surtout une vraie vision, une vraie écriture qui font que Tout ne porte pas un nom mérite de figurer dans votre Liste de Livres à Lire.
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26/08/2006
Brisons là
Mardi matin, je le jure, j'étais d'humeur joyeuse et en plus c'était
la réouverture de la médiathèque , c'est dire si ça commençait bien. En
plus, comme d'habitude, les bibliothécaires , même si c'était leur
rentrée, étaient toujours aussi souriants et disponibles , ce qui est
fort agréable.Je ne garantis pas que je leur
ressemblerai lundi 28 août quand je reprendrai le harnais...mais stop,
j'ai décidé quand j'ai commencé ce blog de ne pas parler du boulot.
C'est donc avec un grand sourire que j'ai vu sur la colonne des nouveautés Coupe gorge de Carol O' Connell.
Ce
qu'il y a de bien avec un personnage récurrent, c'est qu'on retrouve
ses petites habitudes, on se le réapproprie comme on le fait avec un
vieux pull bien aimé. Certes. Mais parfois, les vieux pulls ça gratte
et même s'ils ne grattent pas , on finit par s'en lasser.
Autant, j'ai de plaisir à retouver Kurt Wallander, le héros de Henning Mankell,
parce qu'il évolue (même si l'éditeur a eu la "bonne" idée de nous
donner la série dans le désordre), autant je trouve Kathy Mallory
monolithique. Sans doute ai-je trop lu de Carol O' Connell, et son
héroïne qui imprime la crainte ou le respect ne me surprend plus. Je
l'ai lâchement abandonnée à la page 58, je suis allée vérifier mes
hypothèses quant à la suite de l'histoire à la fin (que j'avais à peu
de choses près quasiment devinée, à force, on a l'habitude des
"ficelles "de l'auteure) et basta.
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24/08/2006
Piquons-les à nos enfants !
Les enfants, c'est sympa (souvent), embêtant (parfois) , mais ça
présente un gros avantage: on leur offre des livres ou en emprunte pour
eux dans les bibliothèques. En gros, ils peuvent nous servir d'alibi
pour assouvir nos envies de livres d'enfants !
Lundi, le petit
dernier a fait son tri de livres: ceux destinés au grenier, les livres
à donner ( bien répartis entre Clémentine, Merlin et Marius) et les
livres qu'il m'a donnés sachant que je les aimais particulièrement. Chou
mignon, non ? ! En outre, mine de rien, il pourra aller les relire ces
livres "de petits"...
Dans le désordre, j'ai ainsi récupéré:
Bébé d'amour D'antoine Guilloppé , (des photos pour montrer le monde (rose ou pas )), Je veux une maman de Janet et Allan Ahlberg, très poétique , L'abécédire,
un abécédaire pas comme les autres , mêlant photos et images justes là
pour permettre d'inventer des histoires, et les plus rigolos (parce que
les animaux n'ont pas été déguisés, ce que je trouve humiliant, mais
les photos retouchées), Le chat et La vache , dans la collection "de la tête aux pattes", chez "Le petit musc".
De quoi, me souvenir du temps bénit où mes loustics étaient petits...
Et vous, quels livres avez-vous envie de "piquer" aux enfants ?
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23/08/2006
Cherchez l'erreur...
Sur la 4ème de couverture du dernier livre de John Grisham, la liste
des succès s'étale comme les médailles sur la poitrine d'un général de
l'armée soviétique. Jamais lu mais entendu parler de John Grisham, dont
certains titres ont été adapté au cinéma. Plus rien à lire ou plutôt
plus rien de facile à lire, tiens si je lisais Le clandestin que m'a prêté François ?
Je
me disais que de toutes façons, au bout de 150 pages, si je n'avais pas
accroché, tant pis. Eh bien, non, j'ai tenu jusqu'au bout et j'avoue
même qu'à la fin je m'inquiétais pour la vie du héros !
Une histoire
d'espionnage, de politique, de manipulation mais surtout un personnage
central qu'on sort de prison pour voir qui va le tuer et ainsi
éclaircir une histoire vieille de six ans. Joel Backmann est tombé de
haut: de lobbyiste sans morale , il se retouve en prison où on essaie
de hacher menu sa volonté. Exfiltré en Italie, il montrera son humanité
et sa capacité de résilience en s'adaptant dans un premier temps à sa
nouvelle vie et dans un deuxième temps en essayant de sauver sa peau...
C'est
donc une chasse à l'homme classique mais maligne , où l'auteur se
permet même d'égratigner au passage certaines institutions
américaines.De la belle ouvrage à lire en édition de poche pour se
changer les idées.
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21/08/2006
De tout, un peu...
Yoga, meurtres etc. de Milena Moser, je tournais autour, hésitant un peu , n'ayant pas été convaincue par Coeur d'artichaut du même auteur, Milena Moser.
Cathy, bien qu'à 900 kilomètres de moi, a un sens infaillibible pour tomber pile sur le
bouquin que j'hésite à acheter et me l'offrir. Si elle n'est pas
la reine de l'intuition, je boirais une tasse de café à la santé de
Victor G.
Ce qu'il y a de bien avec les romans se déroulant à
l'étranger, c'est qu'on apprend au passage tout un tas de petits
détails qui rendent les personnages crédibles et intéressants. Ce
d'autant plus que la narratrice, comme l'auteure ,est une
Suissesse transplantée à San Francisco. Elle a donc la distance
nécessaire pour prendre du recul et comparer avec la mode de vie suisse.
L'intrigue
policière (des meurtres sont perpétrés lors d'un cours de yoga) , un
peu languissante n'est qu'un prétexte pour rassembler toute une
faune déjantée et sympathique.
L'héroïne et ses amis cumulent des
situations familiales extrêmement complexes et pittoresques, (on
y apprend entre autres que les défunts fréquentent les réunions des
Alcooliques Anonymes...).
Je n'ai pas retrouvé dans ce roman l'impertinence que j'avais aimée dans L'île des femmes de ménage , mais il m'a permis de passer un bon moment .Merci encore , ma grande!
06:19 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (2)
18/08/2006
Petit clin d'oeil aux libraires (et à leurs clientes)*
"Ma meilleure amie est à Saint A., où on lui a fait une double mastectomie.Elle adore les romans policiers, mais uniquement avec des détectives femmes, et dans lesquels on ne fait aucun mal ni aux animaux ni aux enfants.Oh, à la réflexion, peut être pas d' histoires de couteaux..." Jours de juin (p.128).
Voici une de ces "demandes incongrues" qui, d'après Fenno le libraire, l'un des personnages principaux du roman de Julia Glass, "Comme la climatisation [...]semblent inhérentes à ce pays." (Les Etats-Unis).
Et vous, amies libraires ou clientes de librairie avez-vous déjà
entendu ou formulé de telles demandes ? J'ai hâte de vous lire !
Evidemment, tout ceci concerne aussi les bibliothécaires et ceux qui fréquentent les biblios!
07:18 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (5)
13/08/2006
La machine à remonter le temps...
Christophe Quillien est né en 1961 et est lui aussi une victime des
maths modernes (il demande d'ailleurs à l'inventeur de se
dénoncer sous couvert de prescription, mais je trouve qu'il est trop
gentil...). Qui n'a pas connu les "patates" ou "ensembles" ne peut pas
comprendre, on en arrivait presque à regretter les problèmes de trains
et de robinets qui eux, au moins , étaient ancrés dans le réel.
Christophe
Quillien, il s'en explique dans la préface de son livre, imite Geoges
Perec (qui lui même avait copié Joe Brainard, un écrivain américain )et
nous donne donc son Je me souviens des années 70.
494 "Je me
souviens " égrenés sans ordre apparent , bien sûr, mais où on
retouve, par petites touches cette période qui pour l'auteur "démarre
autour de Mai 68 et se termine après un autre mois de mai, celui de
1981.
Inventaire aléatoire et personnel qu'il nous invite d'ailleurs
à compléter,ce qui pourrait d'ailleurs servir pour un éventuel atelier
d'écriture destiné à des jeunes pour qui mai 68 c'est déjà la
préhistoire alors ne parlons pas des souvenirs de Perec !
C'est un petit livre rigolo à offrir aux quadras en manque de nostalgie...
Mon numéro 495:
Je me souviens des "Kriffy" , barres chocolatées croustillantes juste ce qu'il faut et qui n'ont pas eu la chance des "treets", rebaptisées et repeintes de frais.
09:38 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (8)
04/08/2006
"Livres durables et livres à jeter"
Partie pour acheter Jardiner Bio Magazine (jai dû visiter
deux
maisons de la presse avant de le trouver), j'ai mis la main sur une
revue que je connaissais un peu . "Livres durables, livres à jeter"
Pensez
bien qu'une accroche pareille sur la couverture d'un magazine ne
pouvait que me forcer à passer à la caisse ! (9 euros quand même La Revue Durable mais bon, c'est un bimestriel pour les mois de juillet-août-septembre (cherchez l'erreur).)
Au
départ, je croyais qu'il s'agissait des "livres-produits", formatés
pour plaire à un public ciblé et dont la durée de vie est éphémère,
l'objectif étant de rapporter le plus de fric en un minimum de temps.
Mais, non. Il s'agit bien de l'objet livre et Frédéric Wandelère(poète,
éditeur et critique littéraire) "balance" allègrement les noms des
éditeurs dont les bouquins (même apparemment bien reliés et d'un prix
conséquent) s'effeuillent lamentablement, faute d'une bonne colle ou
d'un reliure à l'ancienne .Encore un domaine où la qualité est
sacrifiée sur l'autel du profit rapide...
Il n'y pas que cela dans La Revue Durable,
il y a surtout un excellent dossier sur la montagne, très complet et
bien documenté (économie, écologie...). On y apprend que des gens
"contournent" astucieusement et positivement des problèmes (ours,
augmentation de la circulation...) et que ça fonctionne !
Peut être
aurez-vous un peu de mal à trouver ce magazine, mais même si vous
échouez, je suis sûre que vous ne reviendrez pas les mains vides...
07:40 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (2)
02/08/2006
Jardinons " bio"
Entre autres trésors envoyés par Cathy, il y avait Jardiner "bio" de Michel Beauvais grâce auquel j'ai enfin trouvé une utilisation pour mon increvable absinthe.
Non , je n'ai jamais essayé de la faire périr, mais elle montrait une telle volonté d'expansion qu'il a bien fallu la changer de place trois ou quatre fois. Sans compter qu'elle a une vrai tendance à semer des rejetons dans tout le voisinage...
La macération (nom noins prosaïque que "purin") d'absinthe est donc bonne contre les pucerons, les limaces et les fourmis.
Plein de bons conseils aussi pour le compost (j'apprécie vraiment mon compost qui me permet d'alléger quasiment de la moitié de leur poids mes poubelles et ne me donne pas mauvaise conscience quand je jette des restes de légumes oubliés..., au hasard des haricots que j'ai laissés grossir).
Ce livre donne les grands principes (très simples en fait à appliquer) pour avoir un jardin sain et respectueux de la nature
Une seule restriction: je reste sceptique quand au filet pour protéger les groseilles des oiseaux , censé ne pas coincer leurs pattes. Pour ma part, je me contente de partager avec eux, il y en a bien assez pour tout le monde.
J'avoue quand même que je n'ai pas spécialement apprécié qu'un oiseau qui visiblement (vous comprendrez bientôt pourquoi) venait de boulotter mes groseilles me lache un "souvenir" coloré en rouge sur les cheveux ! Ingrat, va !
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01/08/2006
"Au cours des quarante-huit heures précédentes, il avait perdu son ordinateur portable, son portefeuille, son roman, sa maison, son identité". on comprend que la chouette en couverture de Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux de Kate Atkinson, ait un air dubitatif.
A partir de ce qui aurait pu être un banal accident de la circulation, deux témoins, Alex Brodie, le détective déjà rencontré dans La souris bleue , et Martin Canning, auteur de romans à la chaîne, vont se retrouver entraîné dans un imbroglio d'intrigues où vont se croiser des comédiens pas très doués, des femmes de ménage, des promoteurs immobiliers, des matriochkas, des ados , un rottweiller et un chat pelé.
Cette énumération pourrait donner le vertige mais Kate Atkinson maîtrise totalement son intrigue jusqu'à la pirouette finale et ses personnages ne sont pas de simples marionnettes. On s'attache à chacun d'eux et on suit avec intérêt les relations qui se nouent ou se dénouent entre eux.
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