11/10/2006
Au boulot !
En redéménageant pour la xième fois des bouquins, j'ai retrouvé ce gigantesque album des Chats pelés *: Au boulot ! (La fnac le donne comme étant épuisé mais pas Amazone).
Je l'ai beaucoup offert aussi bien aux petits qu'aux grands car les illustrations autant que les textes- qui brossent le portrait de métiers aussi divers qu'insulteur public (succès garanti) ou glandeuse qualifiée- sont réjouissants. Les auteurs égratignent le monde du travail et les immenses pages leur permettent de donner libre cours à leur humour et à leur poésie (plein de détails à découvrir...).
Les enfants adorent aussi ce format même s'il est parfois malcommode à manipuler quand on a de trop petites mains.
Chacun y reconnaîtra son voisin ou sa voisine et adhérera aux revendications des grévistes: "La semaine de deux heures!".
* Avoir égaré un album de cette taille, vous donne un peu l'ampleur du bazar qui règne chez moi !
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10/10/2006
Comment faire diminuer les listes de livres à lire...
Catsotte en avait parlé ici, ça m'a tenté, j 'ai trouvé Sashiko D'Agnès Delage-Calvet. Il ne reste plus qu'à trouver le matérie de broderie. Et le temps...En tout cas, cette technique de broderie japonaise a l'air assez simple , reste que je n'ai pas brodé depuis belle lurette...
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09/10/2006
Mémoire défaillante
La couverture est plutôt hideuse, le titre, l'été assassin, tout à fait quelconque, l'auteure m'était inconnue mais Liz Rigbey a su m'embarquer dans son histoire et je ne le regrette pas.
Certes il y a des meurtres , mais feutrés ,et pour certains d'entr'eux qui remontent à la jeunesse de l'héroïne mais plus que l'élucidation des crimes, c'est la démarche de l'héroïne qui est intéressante surtout dans son rapport au mensonge et à la mémoire.
Parce que son père vient de mourir, Lucy, qui n' pas mis les pieds en Californie depuis trois ans, retourne dans le pays de son enfance et retrouve sa famille. Ce décès s'avérant être un assassinat, Lucy va essayer de trouver les réponses aux questions confuses qu'elle formule concernant cette famille qu'elle croyait connaître.
Lucy (se) ment , surtout pour protéger les autres, comme le remarque un des inspecteurs , et sa mémoire lui présente des souvenirs qui sont faux. Elle va peu à peu découvrir la vérité sur elle même et sur les siens, ce qui n'ira pas sans dangers ni déchirements...
Le thème de la mémoire a souvent été exploité dans les romans à suspense (l'amnésie étant bien commode pour lancer une intrigue). Rien de tel ici. Il s'agit davantage d'une automanipulation de la mémoire pour supporter l'insupportable et l'on suit avec fascination Lucy dans sa quête de la vérité.
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06/10/2006
Japoniaiserie ?
Faute de m'être décidée à lire les bébés de la consigne automatique (pas envie de violence ), je me suis rabattue sur Install de Wataya Risa.
Comme
l'auteure la narratrice a 17 ans et elle nous raconte un moment de son
année de Terminale. J'avais déjà vu un reportage sur les pauvres
lycéens japonais obligés de bachoter à donf pour obtenir ce fichu
diplôme qui conditionne toute leur future carrière, en leur ouvrant -ou
non- les portes d'une bonne université.
Je m'attendais donc à
quelque chose d'un peu convenu mais pas du tout. L'héroïne n'est pas
dupe de la comédie des autres lycéens qui prétendent ne pas réviser
mais arborent des cernes de panda, ps plus qu'elle n'est dupe de la
propre comédie qu'elle se donne.
Se mettant provisoirement en
vacances (à l'insu d'une mère divorcée qui passe son temps à bosser et
mettra un mois à consater que sa fille a entièrement vidé sa
chambre...), l'héroïne va en compagnie d'un gamin de 10 ans , partciper
à des chats payants érotiques. Le plus rigolo , c'est que c'est le
gamin qui va lui expliquer les subtilités de certaines perversions ,
mais je vous rassure, tout cela reste très soft. Finalement, l'ado se
rendra compte qu'elle a besoin de contacts réels et non virtuels et
tout rentrera dans l'ordre surtout qu'au dessus d'elle plane le spectre
d'un redoublement qui ferait d'elle une paria.
Ce roman, très court,
se lit très vite , mais il aborde mine de rien des thèmes importants :
la pression qui pèse déjà sur les ados, leur solitude et l'abscence
quasi totale des parents qui ont un comportement pour le moins étrange.
L'auteure a reçu un prix pour un autre roman paru lui aussi chez le
même éditeur. Je me mets en quête...
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05/10/2006
Message express !
12:44 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (1)
L été meurtrier
En dépit de son titre, Crimes horticoles n'est pas un roman
policier.C'est davantage le récit de la fin du paradis de l'enfance et
du passage au monde cruel des adultes. Thème rabattu donc mais que Mélanie Vincelette traite avec maestria.
En
un été, la jeune Emile , prénommée ainsi par confusion et superstition,
va voir s'écrouler l'univers de mensonges qui l'entourait. Elle habite
un coin paumé du Nord du Canada,( ce qui nous vaut des personnages aux
noms imagés (Pavel Bouillon,Hugo Hareng) où elle reçoit une
éducation hors-normes dans un univers pour le moins bizarre.
La
découverte d'un cadavre va, comme lorsqu' un domino en entraîne un
autre, provoquer la disparition (au sens propre ou non) de membres de
son entourage. Cette accumulation peut d'ailleurs paraître excessive,
mais elle sera finalement salutaire...
Le début du roman pourrait
paraître languissant s'il ne nous donnait la possiblité de goûter
pleinement le style de l'auteure, à la fois lumineux et sensuel.
En 149 pages Mélanie Vincelette bâtit donc tout un univers riche d'interprétations et savoureux que l'on quitte à regret.
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04/10/2006
La raie au milieu
Les romans de Dominique Sylvain mettant en scène la commissaire à la
retraite Lola Jost et Ingrid Diesel, masseuse et effeuilleuse, ne sont
jamais aussi bons que quand ils évoquent des lieux de transition. Après
le très réussi Passage du désir , voici donc Manta corridor.(Mieux vaut oublier La fille du samouraî que j'avais évoqué rapidement il y a quelques temps).
Bravant
la canicule , notre improbable duo sillonne la capitale à la recherche
d'un shampouineur employé au noir dans un salon de coiffure
africain(!). Dans leur pérégrinations elles vont croiser des
personnages pittoresques et surtout des raies, ces anges de la mer qui
peuvent devenir très dangereux.
Petit à petit se brosse donc le
portrait de plus en plus complexe du disparu au fil d'une enquête menée
tambour battant. Le lecteur assistera aussi à un duel de proverbes
(rées ou inventés, peu importe) et goûtera les néologismes de
l'Américaine , de la commissaire ou de l'auteure. Dominique Sylvain a
retrouvé sa verve et c'est avec plaisir que nous attendrons de
connaître les secrets de Manta corridor puisque le livre ne nous les révèle pas tous...
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03/10/2006
Pour plomber un dimanche soir, y a pas mieux !
Laure en avait parlé ici.
D'Olivier Adam, j'avais déjà lu Passer l'hiver
et malgré les critiques extêmement positives , je n'avais pas du tout
accroché. Je suis du genre tenace et après avoir lu la critique de
Laure (et subi le battage médiatique entourant le film), je m'étais dit
que je passais sans doute à côté de quelque chose. Soyons honnête,
j'avais aussi envie d'élucider le fameux mystère que les critiques
s'étaient engagés à ne pas dévoiler...
Comme Laure ,j'ai
trouvé inutilement longues les listes de courses. Olivier Adam
cite les marques des achats défilant sur le tapis de couses (copié sur
Ellis ? ) et bizarrement utilise une périphrase pour ne pas citer Ikéa
(L'auteur serait-il en froid avec les Suédois ? ( qui n'ont toujours
pas en stock la bibliothèque de Ferdinand ...) ).
Trêve de
plaisanterie. J'ai trouvé surtout insupportable cette absence à elle
même de l'héroïne, qui se laisse manipuler par les autres, ne
s'accordant que le statut d'objet dans ses relations avec les autres.
Elle subit tout sans réagir ou presque et semble flotter au dessus du
sol...
Quant au mystère, je l'ai deviné assez rapidement et les invraisemblances de cette terrible mystification ne peuvent s'expliquer que par la volonté d'auto-aveuglement...
J'ai trouvé moins agaçant que prévu le style tout en phrases
courtes et juxtaposées d'Olivier Adam ,mais je ne suis toujours pas
convaincue par cet auteur.
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02/10/2006
L'art du bonneteau
Un bouquin n'est pas un livre est, selon son auteur, Rémi bertrand, une bonbonnière de synonymes. Il nous précise d'ailleurs que " Les
synonymes sont comme ces deux bonbons ,sur le couvercle,semblables
(identiques? ) en tous points sauf par la couleur de l'emballage et par
leur goût (leur saveur ? ) sur la langue..." .Il oublie juste de préciser que l'emballage des bonbons est aussi chatoyant que sa prose...
Car
Rémi Bertrand aime les mots, il les savoure , il les déguste, il joue
avec eux jusqu'à nous en donner le tournis...Ses définitions ont
souvent la fulgurance de l'évidence mais l'abondance de questions et de
précisions dont il use et abuse comme le bonimenteur du bonneteau nous
laisse souvent étourdis voire vaguement nauséeux comme si nous nous
étions empiffrés de bonbon...
J'ai d'abord pioché au hasard dans la
bonbonnière, est souvent été séduite mais souvent aussi hélas déroutée
voire déçue. M. Bertrand aime tellement les bons mots qu'il se permet
des formules qu'on aimerait ne plus trouver au XXième siècle; Ainsi à
l'article "épouse/femme": "l'épouse écarte les rivales; la femme, les jambes (et les bras)." Du meilleur goût comme vous pouvez le constater.
On
trouve aussi un article concernant "femme de ménage/*technicienne de
surface " où il se fend d'une diatribe contre le "politiquement
correct" que Pierre Merle avait déjà écrite en son temps et qui n'a
guère d'utilité à mon avis dans un livre sur les nuances des synonymes.
Je ne le suis pas non plus quant à l'utilisation des mots "mail" et "courriel".
Pire
encore, j'en suis arrivée à confondre , après la lecture de son
article, ce qu'était un tic et un TOC ! Ce qui est quand même un comble
pour un ouvrage qui prétend nous offrir les nuances des synonymes !
Alors,
livre ? Bouquin ? Bonbonnière ? Feu d'artifice éblouissant et un peu
vain parfois ...aurais-je tendance à répondre car à trop vouloir
briller, les spectateurs peuvent , de peur de se griller les
neurones, aller voir ailleurs.
(Ne commettez pas la même erreur que moi : ne lisez pas cet ouvrage d'une traite, vous récolteriez un "bon" mal de tête !)
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29/09/2006
Chat alors !
Pour une fois un ouvrage qui se prétend une somme l'est véritablement !
Tout sur la psychologie du chat ne comporte pas de photos (même si j'adore la posture du félin surpris dans ce lavabo !) car tel n'est pas son propos .
Joël
Dehasse est un éthologue (spécialiste du comportement animal) reconnu
et même si j'ai parfois "sauté" certains chapitres trop techniques (le
livre était rangé au rayon "vétérinaire" du Furet), je me suis surprise
à rire franchement des description du maître es chats tellement elle
sont croquées sur le vif ! Si Joël Dehasse affirme que le poil des
chatons n'a pas de goût, il parle en connaissance de cause: il a
transporté dans sa bouche des petits chats comme le fait leur maman !
Si
vous habitez en ville, il recommande d' offrir à votre chat une salle
de fitness (pour félins) ça lui évitera l'ennui et la dépression !
Pas envie de lire un bouquin complet sur la psychologie de votre animal favori ? Alors lisez l'article Penser chat
paru dans Psychologies magazine d'octobre, en plus Julie Depardieu est en couverture...
PS: croisons les doigts pour Laure dont le chat n'est pas rentré et ce depuis l'ouverture de la chasse...
06:28 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (4)