04/03/2007
Petites galettes
Ayant lâchement succombé à la voix de sirène de Cuné (j'imagine
,évidemment, mais ses mots ont la force des sirènes, ça c'est
sûr!) j'ai évidemment craqué et dévoré séance tenante
A ma bouche de Martin Winckler.
Le
corps est très présent dans ces textes mais aussi évidemment les séries
télé, péché mignon de l'auteur. Moins cuisinier (une bonne recette
pourtant d'omelette), qu'excellent dégustateur, Winckler se
rémémore les recettes maternelles et évoque, lâche tentateur
qu'il est (! ) une recette de galettes dont il a déjà donné le
texte dans Plumes d'anges. Il demande même que chaque lectrice
qui confectionnera les dites galettes lui en envoie une boîte pour
qu'il ne soit pas en manque Nous savons ce qu'il nous reste à faire...
Je vous livre la recette remaniée par la compagne de Winkler, telle qu'elle est donnée.
2 jus d'oranges pressées
mesurer et mettre la même quantité
d'huile
de sucre en poudre
deux jaunes d'oeufs
1 paquet de levure chinmique
1 paquet de sucre vanillé
Faire dissoudre la levure dans le jus d'orange, puis ajouter le
sucre, le sucre vanillé et l'huile. Bien mélanger.Incorporer la
farine en quantité suffisante pour obtenir la consistance d'une pâte à
tarte. Laisser reposer de 20 à 30 minutes au réfrigérateur, puis
l'étaler sur 3 à 4 millimètres en farinant la table ou la planche.
Découper des galettes avec un emporte-pièce, ou simplement en carrés ou rectangles avec la roulette.
Poser
les galettes sur la plaque à pâtisserie saupoudrée de farine en
ayant soin de ne pas les coller les unes aux autres car la pâte
gonfle un peu à la cuisson.Piquer la pâte à la fourchette pour
qu'elle ne gonfle pas trop, dorer les galettes avec le jaune d'un
troisième et éventuellement d'un quatrième oeuf dilué avec une cuiller
à café de lait et faire cuire à four chaud (pas plus de 180 °) pendant
10 à 15 minutes maximum, jusqu'à ce que le dessus des galettes ait
bruni et que ça sente bon.
08:00 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (17)
02/03/2007
Présidentielle 2007 mode d'emploi
Même en vacances, même quand ils font leurs courses à l'hyper, les
profs sont toujours à l'affût de ce qui pourrait devenir la base
d'un document pédagogique...
Mais là, ce petit accodéon de
papier épais glacé double face se propose de répondre aux questions que
tout Français en cette période est en droit de se poser : quels
sont les pouvoirs du président de la République? Comment
fonctionne la campagne électorale officielle?
Mais aussi
(pour susciter des vocations ?) quel est le salaire du président
? A savoir 6 627, 45 euros (salaire mensuel brut) contre 30 000
euros pour G. Bush... (ça c'est le genre de questions que me posent mes élèves...)
Pour 2,90 euros Nathan vous donne même la réponse à la question que tout le monde se pose:
Qui sera le prochain président ?
A savoir...
le candidat qui obtiendra la majorité absolue à l'issue d'un scrutin uninominal à deux tours.
Pour cette somme , vous n'en espériez pas plus quand même ? !
06:13 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (24)
01/03/2007
Quand l'entrée devient le plat pricipal ...
Comme Gachucha, j'avais été alléchée par un article de "Télérama"...
Dès le XVI ème siècle, les intellectuels français s'insurgeaient
contre l'invasion de mots d'origine... italienne.Plus près de nous,
régulièrement certains déclenchent une campagne contre les mots
anglais...
Juste retour des choses, même si la France ,
comme le constate Franck Resplandy ,n'est plus "qu'une nation moyenne sur
l'échiquier du monde", les mots français se sont aussi implantés à l'étranger et
témoignent de notre grandeur passée.
Dans My rendez-vous with a femme fatale,avec
beaucoup d'érudition mais aussi d'humour (parfois un peu trop
bridé à mon goût...), Resplandy entreprend de dresser le
catalogue de ces mots déformés (un Dartanian en bulgare est un homme
âgé), ou ayant conservé un sens qu'il n'a plus chez nous.
Il
se limite aux pays non francophones mais cet inventaire est
déjà exaustif et témoigne des domaines dans lesquels la France a laissé
son empreinte : l'art bien sûr, mais aussi les plaisirs de la vie...
Un voyage(un peu moins savoureux que prévu) à déguster à petites gorgées (pour ne pas risquer la surdose) pour les amoureux des mots.
06:06 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (17)
28/02/2007
Pour lutter contre la grisaille...
25 auteurs se sont associés à Christophe André,
spécialiste de la psychologie des émotions pour nous
concocter Le petit livre des plaisirs, supplément au numéro de mars de "Psychologies magazine".
On
pourrait être agacé de cette nouvelle attaque de Delermite mais,
si l'on trouve des plaisirs "classiques" tels, "croquer du
chocolat" par I. Frain, d'autres sont plus originaux: "Suivre une
série télé" (par M Winckler, évidemment !)ou "Marcher dans la
nuit"d'E. Barillé.
Quant à Régine Deforges, elle arrive à associer la broderie aux plaisirs solitaires voire interdits...
Picorer
dans ce recueil de textes courts donne aussi l'occasion de découvrir
des auteurs moins connus (Belinda Cannone, Jacqueline Kelen) et
de saluer le talent de ceux qui creusent leur sillon (Dominique
Mainard et son très réussi "Vivre avec un chat").
Cependant mon
texte préféré est celui de Jean-Louis Fournier : "Jouer avc
les mots" qui se termine ainsi : "Même fauché,
on peut s'offrir le luxe d'utiliser les mêmes mots que Flaubert,
Stendhal ou Proust ...Parce que les bons livres et les mauvais sont
souvent écrits avec les mêmes mots".
06:01 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (27)
22/02/2007
Coïncidence
06:31 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (22)
07/02/2007
Portraits sensibles, récits poignants.
Par petites touches, sans pathos, d'une écriture tantôt hachée (et
un peu rebutante...), tantôt plus fluide, Dominique Bourgon nous
brosse dans Un sens à la vie le portrait d'habitants qui lui sont familiers, ceux d'une cité où elle réside depuis longtemps.
Elle
nous montre également l'évolution de ces résidents: ouvriers français
puis étrangers, enfin "cas sociaux" stigmatisés d'emblée...
Peu de
lueurs d'espoir, peu de rêves dans ces histoires où l'amour est battu
en brèche par le chômage, l'alcool, la violence du monde, cette
violence qui touche même les enfants (ainsi ces brigades Z dont
j'ai appris l'existence qui terrorisaient les habitants des
bidons-villes pour les empêcher de construire "en dur"...).
Pas de
clichés cependant mais une écriture mise au servide d'histoires qui
vous mettent parfois les larmes au yeux(ainsi ce petit africain si
content de pouvoir aller à l'école mais qui ...).
L'auteure n'idéalise pas sa cité, elle en montre tous les aspects , de la solidarité à la violence la plus gratuite.
Un livre nécessaire.
06:10 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (5)
03/02/2007
"Moncoeur, monamour, monamour, moncoeur..", refain connu
Si la St Valentin, les roses, les chocolats, les parfums et
les coeurs vous soulèvent le votre de coeur, j'ai l'antidote , la
panacée, que dis-je , l'arme ABSOLUE pour lutter contre ce ramdam
consummériste qui nous empêche d'entendre les oiseaux chanter( parce
que la fête des amoureux correspond à la période d'accouplement des
p'tits zosiaux , non mais sans blague!).
Gainsbourg, par l'intermédiaire de Françoise Hardy se demandait Comment lui dire adieu, Cécile Slanka nous laisse l'embarras du choix.
Que
vous soyez un homme ou une femme, que vous preniez le métro ou l'auto, que vous
soyez féministe ou macho, fan de Desperate Housewifes ou d'E-bay, littéraire ou ingénieur,
en analyse ou pas, poli ou pervers, explicite ou intuitive,
chacune de ces lettres de rupture vous mettra le coeur en joie (si vous
ne la recevez pas, bien sûr !) et fera travailler sans relâche votre
esprit et vos zygomatiques !
Un vrai festival d'humour et de
virtuosité sur la figure imposée de la lettre de rupture, l'auteure
se régale visiblement en s'imposant toutes sortes de
contraintes oulipiennes plus réjouissantes les unes que les autres !
Et
si votre amoureux(se) vous a déçu(e), vous pourrez toujours lui offrir
le bouquin, en lui conseillant gentiment: "Choisis celle que tu
préfères..."
Un livre époustouflant, ébourrifant, éblouissant ! Je dirais même plus: effervescent, énergisant, étincelant !*
*Exercice réalisé sans dictionnaire de protection. Sous vos applaudissements. Merci.
Pour les citations c'est ici.
06:06 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (31)
29/01/2007
Economisons, économisons ...
"-Et comment j'aurais pu être implicitement désagréable , alors
que par définition si j'avais essayé d'être plus explicite cela aurait
été blessant? Est-ce qu'il voulait dire que si j'avais dit ce qu'il
voulait me faire dire, au lieu que ça reste non dit, il n'aurait pas su
quoi dire ? C'est ça qu'il a dit?
- Eh bien , c'est ce qu'il insinuait."p39 de Le femme de hasard , premier roman de Jonathan Coe qui, 20 ans après sa parution en anglais vient de paraître directement en poche.
On ne se demande pas pourquoi tant ce roman est lourd, bavard et
ennuyeux au possible. les interventions de
l'auteur-narrateur sont incessantes et leur humour tombe
systématiquement à plat, heureusement que le romancier a
progressé. Avoir écrit La maison du sommeil, ce n'est pas rien quand même !
Et de un.
J'ai tenu encore moins longtemps avec Petit éloge de la mémoire
de Boualem Sansal mais bon, il est vrai que j'ai du mal avec le
lyrisme alors si quelqu'un est intéressé ...
Et de deux.
Plus de nuances cependant avec Petit éloge du temps présent de
Jean-Marie Laclavetine où de superbes passages ,où l'auteur se montre
gourmand de mots, voisinent avec des paragraphes ennuyeux au possible.
Bilan mitigé donc mais ce livre m'aura au moins donné envie de faire
davantage connaissance avec cet auteur.
06:02 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (14)
24/01/2007
Allons à la campagne...
Comment traire une poule ? est , espérons-le , une question que ne se poseront pas vraiment les nouveaux campagnards évoqués par Marie et Hubert Deveaux.
L'éleveur
de chèvres (en voie de disparition), le résident secondaire, l'invité,
le rurbain (ou navetteur car, s'il habite un de ces nouveaux villages
installé à la périphérie des villes, il travaille en ville ), le
néorural ( qui habite une bâtisse ancienne qu'il retape), l'hôte qui
fréquente des "chambres d'hôte" et enfin le campagnard étranger sont
ainsi croqués par les auteurs, eux-même anciens éditeurs ayant tenu des
chambres d'hôtes. Ils savent donc de quoi ils parlent et nous leur
ferons donc confiance quant aux travers de ces nouveaux habitants des
campagnes. Le regard est gentiment moqueur mais sans condescendance en
ce qui concerne les ruraux " de souche".
Les auteurs recommandent
évidemment leur propre ouvrage en guise de cadeau à faire à la
maîtresse de maison quand vous êtes invités à la campagne, en lieu et
place des trop banals pots-pourris ou livres d'or, mais il y manque une
touche de je ne sais quoi, de l'humour anglais sans doute, pour
leur emboîter le pas.
06:02 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (16)
17/01/2007
Amoureux des mots
Claude Duneton nous avait enchanté il ya de cela ...un certain temps avec La puce à l'oreille qui nous expliquait l'origine d 'expressions imagées savoreuses.
Avec Les origimots
, il s'adresse cette fois aux enfants (la fnac indique à partie de 3
ans (!) je dirais plutôt à partir de 7 et sans limitation
d'âge).Les mots sont ici classés dans l'ordre chronologique par siècle,
du 20ème siècle au Moyen-Age et chaque chapitre , dans son
introduction, nous resitue le contexte historique.
Il est toujours
agréable d'apprendre l'origine d'un mot et souvent surprenant
d'ailleurs car les mots ont voyagé, ils se sont transformés tant pas
leur graphie que par leur sens . Il m'a pourtant fallu un peu de temps
pour me faire au style un peu trop oral à mon goût, de l'auteur. Il en
fait un peu trop en voulant se mettre à la portée de son jeune public.
Mais peut être est-ce parce que j'ai lu ce livre d'une traite au lieu
de le picorer régulièrement.
La critique de Clarabel.
D'autres livres pour les amoureux des mots: Petite histoire des mots de Géraldine Faes : une présentation très claire, une page pour un ou deux mots, des illustrations pleines de fraîcheur et des mots du quotidien, de arobase à ketchup.
Enfin, Sandwich et compagnie de Lionel Koechlin qui lui traite des noms propres devenus communs , du classique Poubelle au plus littéraire Manès qui donna l'adjectif manichéen .
06:12 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (14)