18/07/2012
Plan B pour l'été
"C'est compliqué, c'est réversible, c'est tordu, c'est flou ...en un mot, c'est bon !"
Comment convaincre une mamie sympa mais un tantinet psychorigide de faire du camping ? C'est Le plan B pour l'été de Louise , 15 ans, qui veut passer un semaine de vacances avec son meilleur ami Théo, homo dont la famille ne veut admettre l'orientation sexuelle.
Gageons que l'ado saura se montrer persuasive et qu'elle y gagnera en outre de connaître enfin de nouveaux aspects du passé de sa grand-mère.
Une écriture vive et enjouée pour un roman en apparence léger mais qui brosse un très joli portrait des relations intergénérationnelles, sans mièvrerie, et évoque des sujets graves au passage.
Merci Clara pour cette découverte !
Plan B pour l'été, Hélène Vignal, Le Rouergue 2012, 217 pages hérissées de marque-pages !
06:00 Publié dans Humour, Jeunesse, romans français | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : hélène vignal
16/07/2012
American rigolos
"...j'ai pris le livre et je me suis installé dans ces espaces de lecture que les bibliothèques offrent aux gens qui ne savent pas où passer leurs après-midis mais ne sont pas prêts pour autant à se laisser interner dans une institution."
De retour aux Etats-Unis après 20 ans passés en Grande-Bretagne, Byll Bryson porte un regard aiguisé sur ses compatriotes et leurs comportements. Ne croyez pas pour autant qu'il passe son temps à les critiquer et à regretter les charmes de la campagne anglaise, non, loin s'en faut !
Mais voyager et vivre à l'étranger lui permet de prendre de la distance et de souligner, e,tre autres, le gaspillage éhonté des sources d'énergie, le fait que les villes américaines sont uniquement pensées pour les automobilistes et que l'expérience de l'air frais se limite à certaines grandes occasions, qu'il ne peut s'empêcher d'ailleurs de brocarder au passage !
Le tout avec un humour jouissif et une écriture totalement maîtrisée. Notons au passage que l'auteur se met lui-même en scène dans des situations de la vie quotidienne, des morceaux de bravoure où il se dénigre avec une belle ardeur ! Des chroniques à savourer quand dehors (ou dedans) tout est gris !
American rigolos, chroniques d'un grand pays, Bill Bryson, Payot 2001, édition de poche 2003, 364 pages à déguster avec jubilation !
Déniché à la médiathèque.
Le billet de Kathel qui vous mènera vers plein d'autres !
06:00 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : bill bryson, chroniques
09/07/2012
La minute vieille, j'adore ! Sur Arte à 19 h 40
Pour voir les premières c'est ici !
06:00 Publié dans Humour, je l'ai vu ! | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : le déclage entre ces blagues salaces que tout le monde connaît e
08/07/2012
Un été au Cap-Ferret
"Aaaah le Cap-Ferret...Dites bien partout que c'est moche, surfait, snob, cher et qu'il n'y fait jamais beau. Allez tous en Corse et laissez-moi MON Ferret!"
Bobbie est belle, snob, n'arrive jamais à décrocher, même en vacances au Cap Ferret, c'est dire ! Elle est un peu casse-couilles aussi mais on l'adore d'emblée quand elle passe sa commande de bar hyper frais dès le petit dej' d'une manière pour le moins originale ou qu'elle trouve le moyen de délimiter un périmètre de sécurité sur la plage "dont sont exclues les moins de 30 ans à la fesse ferme et au sein haut." ou qu'elle évacue son stress en hurlant des insanités !
Fashionista même en vacances, elle nous évite les fautes de goût, déniche des tenues Jean-Paul Gaultier dans des endroits improbables et parvient même à trouver les arguments pour nous réconcilier avec le sport ! Bref, comme dirait l'autre, Bobbie est la copine idéale pour partir en vacances !
Les dessins sont une merveille d'élégance et j'aime beaucoup l'opposition entre les personnages principaux, tout en fluidité et colorés de manière très chic ,et le reste du décor en noir et blanc. Une petite merveille à découvrir sans plus attendre !
Un été au Cap-Ferret, Fabienne Legrand, le Cherche-midi 2012, 72 pages à déguster au soleil !
Le blog de l'auteure.
Un exemple gourmand...
06:00 Publié dans BD, Humour | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : le cap-ferret mode d'emploi
27/06/2012
Le chauffe-eau (épopée)
"Dans un coin sombre du garage, le chauffe-eau existait, impénétrable et muet comme un Moloch stoïque."
Une épopée contemporaine en cinquante -six pages format poche, tel est le défi ,relevé haut la main, par Antoine Martin.
En lice, deux combattants : le chauffe-eau , dont le démon s 'éveille en plusieurs étapes, et un père de famille doté de deux mains gauches , d'une caisse à outils réduite à sa plus brève expression mais prêt à lutter jusqu'au bout :" ...le père hésita très peu avant de se lancer dans l'inégal corps à corps. Y avait pas , ça serait lui ou lui.
Il n'était pas au bout de ses peines."
Vous l'aurez compris les hauts faits dont il sera ici question sont des plus quotidiens et des plus triviaux. Mais Antoine Martin, à coups d'allusions littéraires, de vocabulaire volontairement excessif , tour à tour, familier ou soutenu, crée un décalage des plus efficaces pour faire naître le sourire.
Le style est impeccable, la dérision au rendez-vous et on suit, captivé, les péripéties de ce combat entre le chauffe-eau et l'homme. Promis vous n'ouvrirez plus votre robinet d'eau chaude sans avoir une pensée émue pour cet appareil ! Un délice à s'offrir dans plus tarder !
Le chauffe-eau, Antoine Martin, le Diable Vauvert 2012, 56 pages, 5 euros.
06:00 Publié dans Humour, romans français | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : antoine martin, ah mon dieu quel bonheur d'avoir un mari bricoleur
31/05/2012
Les compliments...(enfin) en poche
"C'est exactement ça Fabrice Luchini, un acteur qui est obligé de séduire pour transporter la parole des penseurs, des écrivains, des poètes."
Parus initialement en 2003 (!), ces portraits brossés par François Morel nous font faire un fameux bon dans le temps: celui où le comédien, metteur en scène, acteur, officiait sur France Inter; celui où Raymond Devos, Daniel Gélin étaient encore vivants, et où Renaud venait de sortir un album (de reprises, mais quand même). Que tous ceux à qui ces noms ne disent strictement rien ne partent pas pour autant !
En effet, François Morel, quelque soit la personnalité invitée, utilise la figure imposée du portrait à sa guise et nous entraîne dans un univers de folie douce , qui n'a souvent rien à voir avec le point de départ ! On aurait aimé voir la tête de tous ceux qui ont été utilisés comme prétexte à une balade absurde où sont parfois convoqués les membres de la famille de François Morel : "Ma soeur, les yeux rougis par la révolte et la passion de ses convictions avancées était une sorte de Louise Michel yé-yé dont les gestes si amples et si désordonnés risquaient à chaque instant de provoquer une catastrophe irréversible : renverser son bol de camomille sur le dernier numéro de Salut les copains avec Monty en couverture..."
Morel ne passe jamais les plats, donne quelques coups de griffe parfois, mais se livre aussi à de magnifiques exercices d'admiration, pleins de tendresse et d'émotion (Anna Karina, Raymond Devos), n'hésitant pas non plus à rendre hommage au grand comédien que fut Jean Piat en alexandrins, ma foi fort bien troussés !
Quelques traces de nostalgie parfois percent sous l'humour mais juste comme une caresse...
06:00 Publié dans Humour, le bon plan de fin de semaine | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : françois morel
29/05/2012
Moi, Ambrose,roi du scrabble
Looser absolu, allergique aux cacahuètes, surprotégé par sa mère qui ira jusqu'à le retirer de son énième collège , Ambrose arbore un pantalon violet et un bonnet à pompon, ce qui , évidemment, n'arrange pas les choses.
En plus il a le chic pour agacer les gens , ce qui le rend plutôt solitaire. Mais tout va changer dans sa vie quand il va se mettre en tête de faire d'un ex-taulard, Cosmo, la figure paternelle dont il manque tant. Ambrose ira jusqu'à traîner Cosmo dans un club de scrabble où l'adolescent apprendra à devenir plus modeste et plus tolérant.
Premier roman écrit par Susin Nielsen, Moi Ambrose, roi du scrabble, ne possède pas le charme de Dear George Clooney mais on y sent la patte d'une bonne scénariste et on ne s'ennuie pas une seconde.
Merci à Clara pour le prêt !
06:00 Publié dans Humour, Jeunesse, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : susin nielsen
28/05/2012
Ma tata Thérèse
"...cela sentait le grand bazar, et la maison de cinglés. Mais ce n'était pas Charenton, c'était la rue Larrey, chez tata Thérèse. C'était bien mieux."
C'est une véritable ménagerie qui habite chez tata Thérèse ! Jugez-en un peu : à côté des classiques chiens et chats, on trouve des oiseaux, dont un moineau en liberté et un faisan dans les toilettes, sans oublier un atèle, des chacals, un perroquet et un agneau sauvé de la boucherie ! Tout ça piaille, bêle, se sauve, se perche dans les endroits les plus improbables (sur la pipe du placide tonton Gaston, par exemple) et crée un univers plein de vie , d'humour et d'amour.
Un paradis pour les neveux, dont fait partie l'auteur du texte, Fabrice Nicolino. Car oui, "Tout ce que tu liras est vrai, je le jure sur la tête de ma tata Thérèse à moi." Le style est alerte et la connivence avec le lecteur, jeune ou moins jeune, est immédiate. On entre de plain-pied dans cet univers disparu, celui d'un Paris où l'on pouvait trouver un agneau au marché.Quant aux illustrations de Catherine Meurisse, elles valent assurément le détour: qui n'a pas vu un faisan trôner sur la lunette des toilettes n'a rien vu !
Un petit bijou qui ne nous laisse qu'un seul regret n'avoir pas eu, nous aussi, une tata Thérèse comme celle-ci pour pouvoir lui claquer la bise !
Ma tata Thérèse, Fabrice Nicolino, catherine Meurisse, éditions Sarbacane 2012, 87 pages pleines de fraîcheur, d'humour, paradisiaques ! Et zou, sur l 'étagère des indispensables ! à partir de 10 ans, à consommer sans modération et sans limite d'âge !
06:00 Publié dans Humour, Jeunesse | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : fabrice nicolino, catherine meurisse
09/05/2012
Mardi maudit
"Mon conseil : méfiez-vous des matins comme les autres. Ce sont les pires."
Parce que, comme le dit sa Grand-mère, Lucien est très fort pour se faire des noeuds dans le cerveau, il se met en tête que les mots prononcés par son amoureuse, Fatou, sonnent le glas de leur histoire d'amour . Il en arrive même à être pris de crises d'alexandrins, c'est dire la gravité des faits (et l'influence néfaste des cours de français !).
Tourneboulé qu'il est , il se fâche aussi avec son meilleur ami ,Croûton ! Lui qui n'aime déjà pas grand chose va pouvoir ajouter à sa liste des choses détestées le mardi, jour fatal où tout a basculé !
Beaucoup de tendresse et d'humour dans ce roman mettant en scène des collégiens aux prises avec les premiers émois .L'auteur en profite d'ailleurs pour souligner avec finesse la maturité (et la supériorité ) de son personnage féminin , une épatante Fatou , ce dont on ne saurait trop le remercier !
savourons aussi au passage une peinture pleine de fantaisie d'une famille où la grand-mère décide de se remarier à l'âge de 69 ans , semant ainsi la panique !Un roman des plus sympathiques à conseiller au plus vite !
Mardi maudit, Jérôme Lambert, neuf de l'Ecole des Loisirs, 99 pages qui donnent le sourire !
06:00 Publié dans Humour, Jeunesse | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jérôme lambert, humour
10/04/2012
Texasville
"S'il tenait tant à Bobby Lee, c'était , entre autres, parce qu'il lui suffisait de le regarder pour se souvenir que la vie avait des aspects comiques."
Ses enfants sont plus fous les uns que les autres, sa femme est insolente (on le serait à moins vu la suite), ses maîtresses l'ennuient, son chien est le frère de Rantanplan , il aborde la cinquantaine et doit affronter la crise du pétrole qui le met au bord de la faillite et , ah oui, il doit organiser et participer au centenaire de la petite ville texane dans laquelle il habite !Vaste programme pour Duane qui voit aussi , pour couronner le tout, revenir son amour de jeunesse.
Il aurait pu nous exaspérer ce cow-boy tout sauf serein mais il est fichtrement attachant le bougre et le monde foufoufou qui gravite autour de lui également. Un roman qui cavale à toute allure et donne la pêche !
Merci à Keisha qui a su trouver les arguments pour le tirer de ma PAL !
06:00 Publié dans Humour, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : larry mc murty