30/11/2014
Remède à la mélancolie
Tous les dimanches sur France Inter à 10h et aujourd'hui cette émission accueille Pierre Rabhi.
Pierre Rabhi : "Cette douleur en l'accueillant change de nature"
09:41 Publié dans à vos oreilles!, Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (4)
30/09/2014
En septembre...
...j'ai apprécié l'aspect gentiment foutraque de Neuf mois fermes, autant pour la prestation de Dupontel que pour celle de Sandrine Kiberlain, très à l'aise dans la comédie (le très frais Romaine par moins 30, merci, Cuné !) en avait déjà donné la preuve.
Gros coup de cœur pour La vie Domestique (adaptée du roman de Rachel Cusk, Les femmes d'Arlington Park (clic)), qualifié par l'Homme de film subversif !
Commençant par un dîner où un chef d'entreprise se livre à un véritable festival de remarques sexistes et racistes, se clôturant par un autre dîner censé être plus amical mais où un homme ne peut s'empêcher de remarquer en parlant du plat principal "C'est simple mais c'est bon." faisant tiquer l'une des héroïnes incarnées par la parfaite Emmanuelle Devos, tout en nuances.
Isabelle Czajka peint avec finesse cette journée -marathon de plusieurs femmes et confronte deux univers: celui très protégé de la résidence et celui, plus rude que fréquentent les participantes de l'atelier de littérature d'un lycée professionnel. La disparition d'une petite fille, issue du quartier populaire, fonctionne en contrepoint de l'attitude de certaines de ces bourgeoises qui, ne peuvent s'empêcher de critiquer l'origine sociale de cette fillette, tout en agissant avec une "violence "larvée sur leurs propres enfants. L'une d'elle en effet, oublie de débloquer la portière de sa voiture, ayant déjà oublié la présence de son fils à une heure indue dans son emploi du temps , le "colle" ensuite devant la télé.Une autre , quant à elle, refuse d'entendre les critiques du comportement de son fils, préférant aller faire du shopping avec ses amies dans un centre commercial vantant une forme de liberté calibrée.
De très jolis moments de pause dans ce marathon maternel , quand Emmanuelle Devos prépare le fameux dîner tout en discutant avec sa mère, incarnée par la trop rare Marie-Christine Barrault.
Un film féministe ? Résolument, oui.
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20/09/2014
ça devient réel (souvenirs d'un week-end londonien)
L'Anglais est bienveillant : "I like the lady with the red shoes." Je savais que je portais des ballerines couleur ponceau, j'ignorais que j'étais une lady. Je prends.
L’Anglais engage facilement la conversation dans les espaces clos (métro, ascenseur...), là où le français fixe obstinément le vide. C'est agréable.
L’Anglais dispose régulièrement des plans lisibles dans sa capitale. J'apprécie.
L’Anglais ferme des stations de métro le week-end.Mes pieds apprécient moins.
L’anglais est stoïque face à la horde de mères et d 'enfants russes qui déboule dans le hall de son hôtel, grille la queue et monopolise la réception. J'admire en réfrénant un envie bien française: rouspéter.
L’Anglais risque sa vie quand il ne trouve pas tout de suite les deux billets que ma fille a brillamment réussi à dénicher (18 000 billets vendus en dix minutes). L’Anglais me donne des palpitations. L’Anglais déniche les billets. J'applaudis l’Anglais, qui sourit.
L'Anglaise de quarante ans arbore un sac immense et rond en pur plastique brillant avec une tête de chat féroce, sur fond d'orange et vert fluo en direct from Camdem.
L'Anglaise de cinquante ans se lâche question couleurs: collants rouges, robe bleu canard, blouson rose. Souvent, elle se défoule sur les rideaux du salon qu'elle taille en robe. L'Anglaise est bucolique.
L’Anglais entre dans la salle de concert une pinte de bière à la main. La bière est diurétique. L’Anglais a une petite vessie ou des ennuis de prostate: l’Anglais va régulièrement aux toilettes pendant le concert.
L’Anglais est discipliné. La salle entière se lève pour applaudir Kate Bush mais dès que les premières notes de musique retentissent se rassoit comme un seul homme aussitôt.
Bref,j'aime l'Anglais !
Pour tout savoir du concert, c'est ici.
à noter que deux concerts ont été enregistrés en vue d'un DVD ! séance de rattrapage possible !
09:25 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : kate bush, london, before the dawn
19/07/2014
à bientôt !
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07/07/2014
Mince, on est déjà le 7 juillet...
...et il y a 8 ans, sur une impulsion, je lançais ce blog , en apparence stakhanoviste, en réalité fluctuant , mais qui pour l'instant perdure.
8 ans de découvertes, d'enthousiasmes, de coups de cœur, de déceptions aussi parfois, mais reste le plaisir alors, c'est reparti pour un tour !
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30/06/2014
De tout, un peu, en vrac et pas rangé, ça sent la fin d'année tout ça.
Des livres que j'ai aimés, voire beaucoup aimés mais que j'arrive pas à présenter de manière satisfaisante :
*Comment j'ai appris à Lire d'Agnès Desarthe, où plutôt comment j'ai appris à aimer les livres en éclaircissant mes liens à mon héritage familial. Un parcours singulier. Passionnant. De très belles pages en particulier sur la traduction. Le billet de Cuné la tentatrice.
*Modèle vivant de Carole Fives. Une adolescente qui exprime par ses dessins tout ce qu'elle n'ose pas dire à ses parents divorcé, lors d'un périple estival rencontre un garçon qui va changer sa vie. Poignant, sensible et lumineux.
Des films, pour une atmosphère, des paysages, des seconds rôles charmants, voire un chat rageur ...
Les beaux jours, de Marion Vernoux pour Marie Rivière, Marc Chapiteau, Fanny Cottençon et les plages du Nord.
Quartet, si délicieusement british, une maison de retraites pour musiciens comme on en rêve tous.
Joséphine, pour Marilou Berry et pour le chat Brad Pitt, tour à tour câlin ou éructant, toutes griffes dehors .Un sérieux manque de rythme pourtant.
Une chanson pour ma mère. l'autodérision de Dave ne suffit pas à insuffler de la folie dans cet enlèvement à vocation sentimentale.
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31/05/2014
De tout, un peu...
Mai a filé à toute allure avec ses changements brusques de températures (nous avons déjeuné deux fois dans le jardin)et ses jeudimanches en cascades...
J'ai terminé deux saisons d' une seule série, The News Room avec bien peu d’enthousiasme d'ailleurs, car si les coulisses du journal de télévision américaine sont intéressantes, les intrigues amoureuses annexes sont prévisibles au possible.
Coup de cœur pour un seul film : Dans la cour, une comédie dramatique de Pierre Salvadori, avec des répliques au cordeau qui m'ont faire rire (sous cape, nous n’étions que trois dans la salle !). Catherine Deneuve, retraitée active , préoccupée par une fissure grandissant à la fois dans son mur et dans sa vie, va trouver de la compréhension et du soutien auprès d'un auto-proclamé "spécialiste de l'accablement", interprété par Gustave Kervern.
Les ruptures de ton surprennent et on ne comprend parfois certaines situations qu'à retardement, ce qui les rend encore plus savoureuses. Peinture d'un microcosme parfois croquignolet, parfois émouvant, on oscille entre rires et émotions avec pour seul viatique un poème de Raymond Carver, "Sleeping" ("Dormir"), qui figure dans le recueil La vitesse foudroyante du passé, en poche.
Il a dormi sur les mains.
Sur un rocher.
Sur ses pieds.
Sur les pieds de quelqu'un d'autre.
Il a dormi dans des bus, des trains, des avions.
Dormi pendant le service.
Dormi au bord de la route.
Dormi sur un sac de pommes.
Il a dormi dans une sanisette.
Dans un grenier à foin.
Au Super Dôme.
Dormi dans une Jaguar et sur la plate-forme d'un pick-up.
Dormi au théâtre.
En prison.
Sur des bateaux.
Il a dormi dans des baraquements et, une fois, dans un château.
Dormi sous la pluie.
Sous un soleil ardent il a dormi.
A cheval.
Il a dormi sur des chaises, dans des églises, des hôtels de luxe.
Il a dormi sous des toits étrangers toute sa vie.
Maintenant il dort sous la terre.
Il n'en finit pas de dormir.
Comme un vieux roi.
Raymond CARVER
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29/04/2014
Bilan avrilesque
Peu de films marquants ce mois...
Seul,Elle s'appelle Ruby, qualifiée de comédie, fantastique, romance, mélange improbable à première vue, a su à la fois me séduire et m'intriguer. Beaucoup de fraîcheur à première vue dans cette histoire d'un jeune prodige- monté en graine- de la littérature qui n'arrive plus à écrire jusqu'au jour où il décrit dans un texte une jeune femme.... qu'il va rencontrer dans la vie réelle.
Reprenant le mythe de Pygmalion dans le domaine littéraire, les réalisateurs sous des dehors plaisants tirent peu à peu la comédie vers un peu plus de noirceur jusqu'à une scène où culmine le sadisme jusque là latent du créateur envers sa créature. Une dernière pirouette relance la machine et la mise en abîme.
à noter un Antonio Banderas absolument craquant en hippie chic aux cheveux gris...
Dans le genre improbable et brève rencontre, Le temps de l'aventure, un film plein de charme avec une Emmanuelle Devos qui n'a jamais été aussi bien filmée. Lumineuse et très juste, elle donne de la densité à ce personnage de femme un peu déstabilisée, qui attirée par la tristesse d'un bel anglais absolument charmant, va s'arranger pour le rencontrer une nouvelle fois plus longuement. Une brève aventure qui contraste avec les messages sans réponses qu'elle lance en vain à son amoureux. Une douce mélancolie baigne ce film qui propose un très joli portrait de comédienne.
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31/03/2014
Bilan printanier
Plein d'envies cinématographiques mais trop peu de temps. Juste quelques séances de rattrapage
dont une seule mérite un coup de cœur :
* Mauvaise fille d'après le roman (non lu) de Justine Lévy, pour la folle énergie d'Izia Higelin (qui a obtenu le très mérité César de meilleur espoir féminin) et sa vraie complicité avec Carole Bouquet. Des liens mère/fille hors du commun.
*La cage dorée , un thème pourtant peu traité au cinéma: les Portugais vivant en France mais mollasson au possible: abandon.
* Et une nouveauté : The Grand Budapest Hôtel de Wes Anderson où un écrivain vieillissant se remémore sa rencontre avec le très romanesque Zero Moustafa propriétaire du Grand Budapest Hôtel quelque peu décati mais qui avait connu des jours meilleurs dans les années 30, sous le "règne "bienveillant mais exigeant de Monsieur Gustave (incarné par Ralph Fiennes). Mais le héros de ces récits enchâssés est bien évidemment l'hôtel aux couleurs de pâtisserie, truffé d'escaliers, de couloirs et d'ascenseurs qui permettent au réalisateur des cadrages jouant tour à tour sur la verticalité et l'horizontalité, à voir impérativement sur grand écran. L'atmosphère des années 30 , à la fois confortable et menaçante, dans ce petit pays d'Europe Orientale imaginaire, est parfaitement rendue. Les méchants sont menaçants à souhait mais l'humour est aussi au rendez-vous comme dans cette improbable course -poursuite dans la neige qui n'est pas sans évoquer James Bond ! Un film romanesque et plein de charme, un pur régal !
Pour les séries, la saison deux de House of Cards fait la part belle au personnage interprété par Robin Wright, aussi machiavélique dans un genre différent (tout en douceur) que son mari....Pour l'instant, c'est savoureux de voir certains personnages se jeter tout cru dans la gueule de la belle !
Et enfin :
*20 bonnes raisons de s'arrêter de lire, de Pierre Ménard. Sous les apparences d'un pamphlet, élégant et cultivé, un bel éloge de la lecture !
Le Cherche Midi éditeur, 2014.
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28/02/2014
Février, mois très court...
Févier , mois de l'amouuuur ! En effet, depuis le 13 février ,les oiseaux ont entamé chez moi leur grande campagne de délimitation de territoire et de séduction de leurs belles : ils s'égosillent à tout va ! Pour rester dans l’ambiance, j'ai donc enchaîné :
* Mariage à l'anglaise : du classique à ceci près qu'on passe très vite sur le coup de foudre et qu'on enchaîne illico sur le mariage d'un couple improbable . Leurs proches ne leur donnent pas un mois. Tiendront-ils un an ? D'autant qu'autour rôdent une ex et un bel homme qui a les traits de Simon Baker...Pour Rose Byrne, toujours parfaite et pour l'humour british. Le meilleur ami du marié, genre de Gaston Lagaffe qui ne maîtrise rien de ce qu'il dit m'a fait m'esclaffer plus d'une fois.
*Happiness therapy : une romance parfois sombre entre un bipolaire aux yeux bleus (à éclipses) foudroyants et une veuve dépressive à la cuisse légère, qui, entre une discussion animée sur les mérites comparés des médocs et un entraînement de danse vont trouver le chemin de nos cœurs. Bien ficelé, bien joué, enlevé, émouvant et drôle.
*Amour et turbulences. Le plus improbable pour moi car le personnage interprété par Nicolas Bedos semble très proche de ce que ce jeune homme donne à voir dans les médias : un gros con (c'est dit dans le film), goujat, dragueur invétéré et infidèle chronique. Et pourtant son duo avec la pétillante Ludivine Sagnier fonctionne parfaitement bien, les dialogues sont soignés, c'est rythmé et Bedos semble se flageller avec le sourire (ou n'est-ce qu'une posture, susurre une eptite voix en moi).
*Lulu femme nue : un grand coup de cœur pour l'Homme et moi qui avions tous deux lu la BD et avons nettement préféré le film, plus optimiste pour le personnage féminin. Les personnages secondaires sont soignés avec une mention particulière pour les deux frères , sorte de Pieds nickelés à la petite semaine des plus sympathiques qui défendent quasiment en dansant le personnage interprété par Bouli Lanners. Une réussite ! Un film réconfortant et qui présente de très jolis portraits de femmes à différentes étapes de la vie .
*20 ans d'écart: sujet le plus casse-gueule mais la fraîcheur des interprètes emporte l'adhésion. Mention spéciale au personnage de la photographe odieuse interprétée par Blanche Gardin , à mille lieues de son personnage dans Working Girls (enfin dans la 3 ème saison, après un relooking extrême, ça bouge pour elle !:) )
*Henri : de et avec Yolande Moreau (dans un tout petit rôle). un film extrêmement visuel, qui prend son temps et ne privilégie pas les dialogues. Une approche sensible et juste du monde des handicapés mentaux, sans poésie ni niaiserie. Un univers bien particulier qu'il faut laisser le temps d'infuser.
Qui a dit que je n'aimais pas les love stories ? :)
Et enfin, la 4ème et dernière saison de The big C où Cathy va devoir jeter l'éponge devant le cancer qui gagne du terrain, mais sans jamais se départir de son humour, de sa pugnacité et de sa volonté de tout organiser .Elle va même jusqu'à inscrire son mari sur un site de rencontres destinés aux veufs ! Toujours sur le fil du rasoir, à la fois explicite et délicat, sans jamais tomber dans le pathos et avec des personnages secondaires dont l’évolution est aussi intéressante que celle de l'héroïne. Lucky me, conclut Cathy. Nous aussi de l'avoir rencontrée.
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