15/04/2015
Les gants verts (à défaut de main verte)
Séduite par les mots magiques " qui se ressèment et "solides" la jardinière paresseuse que tu es se lance dans une entreprise périlleuse : un parterre naturel inspiré d'un magazine de jardinage.
Tu balaies d'un revers de la main les commentaires goguenards: "Un "complicata", ça te va bien, tiens !" en arguant que ce rosier est réputé pour son côté "solide et sain" . Tu te gardes bien de préciser qu'il gagne à "être abandonné à lui- même ", pour éviter une nouvelle réflexion, pertinente cette fois.
La réception du colis est plutôt décevante: difficile d'imaginer que ces bouts de bois à peine feuillus deviendront , mélangés aux digitales et aux géraniums, ce charmant fouillis florifère photographié page 21.
Dans l'idée, tu as juste quelques trous à creuser, une poignée de fertilisant naturel à balancer, beaucoup d'eau à verser et hop le tour est joué, tu sirotes ton thé en fin d'après-midi.
La réalité est plus cruelle: il faut d'abord sauvagement arracher ces marguerites qui ont proliféré derrière ton dos, détricoter les brins de chiendent mêlés aux racines des sédums, positionner toutes les plantes, redisposer les sédums, et ouf l'après-midi a filé !
Le chat passe l'inspection, tout est bien. ça ressemble autant à la photo que toi à une danseuse du Crazy Horse ,mais c'est fini. Tu croise les doigts pour que ça pousse et tu te traînes jusqu'à la baignoire pour oublier ton dos.
Le lendemain, tu te découvres de nouveaux muscles (dans les cuisses ) et arrives à peine à t'asseoir mais il te reste encore à balancer toutes les herbes arrachées...
Tu balances au compost le magazine pour éviter toute comparaison future et toute autre tentation.
05:53 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (14)
31/03/2015
Mars et les femmes
Sans que cela soit volontaire, Mars aura été marqué pour moi par des portraits de femmes fortes, libres et plutôt heureuses. Cela change agréablement !
Commençons par States of Grace. Grace dirige d'une main à la fois ferme et sensible un foyer pour jeunes en difficultés. Une nouvelle venue va la renvoyer face à ses propres failles.
J'y allais vraiment à reculons, l'impression de faire des heures sup' en quelque sorte. mais on ressort de là gonflé à bloc et plein d'optimisme. Le compagnon de Grace est juste parfait , acceptant son côté féminin, ses propres fêlures et ne souffrant même pas d'être le subordonné de sa copine.un vrai bol d'air !
Deux films ensuite sur l’après seconde guerre mondiale. Tout d’abord, The Phoenix, histoire d’une femme juive, ayant miraculeusement échappé à la mort dans un camp, et qui, défigurée, subit une opération de chirurgie reconstructrice.
Pour reconquérir son mari (le traître qui l’a dénoncée) elle se prête à sa macabre mise en scène : comme il lui trouve une ressemblance avec sa défunte épouse ( !), elle endossera l’identité de celle qu’il croit morte pour toucher l’héritage. Jouant de l’opposition ombres et lumières, le réalisateur emprunte les codes du mélodrame mais montre aussi les réajustements de la société allemande après la guerre.
Beaucoup moins de pathos dans le magnifique Ida, se déroulant cette fois en Pologne dans les années 60. Une jeune fille, à la veille de prendre le voile, découvre par sa tante qu’elle va devenir une « nonne juive ».
Les deux femmes, vont donc partir à la recherche de la tombe des parents d’Ida, s’épaulant l’une l’autre pour aller au bout de cette quête d’un passé toujours affleurant. Pas de jugement, pas d’explications superflues, le réalisateur fait confiance à l’intelligence et à la sensibilité du spectateur pour combler les pointillés. L’image est magnifique, les paroles rares et Ida trace sa route, imperturbable et lumineuse. Un film magnifique et prenant.
My sweet pepper land, enfin, western improbable se déroulant au Kurdistan, où la violence le dispute à l’humour noir. On y voit la naissance d’un amour peu banal entre l’institutrice qui a volontairement choisi d’enseigner dans cette contrée reculée où elle n’est pas la bienvenue et le policier, ancien combattant, qui vient troubler la quiétude du « parrain » local. A noter que tous deux fuient une famille pour le moins envahissante…
Si l’actrice iranienne Golshifteh Faharani est très elle, son jeu emprunte parfois un peu trop à l’expressionnisme mais bon… quant à Korkmaz Arsla, son faux air de Stephan Eicher et son petit sourire le rendent parfaitement craquant…
06:00 Publié dans Bric à Brac, je l'ai vu ! | Lien permanent | Commentaires (8)
26/03/2015
Mon challenge ...#1
...n'est pas un défi en fait, mais plutôt un compagnonnage.
Je lis, ponctue de marque-pages qui le font déjà ressembler au bout de trois mois à un Indien chamarré, Le journal des cinq saisons de Rick Bass, en en respectant la chronologie.
Mois après mois, l'auteur décrit les paysages,les animaux, ses filles, le passage des saisons dans le rude Montana. la vie au plus près de la Nature.
Émerveillements, réflexions sur les liens entre l'écriture et la nature, moments de pure joie mais aussi regrets devant la manière dont l'Homme exploite sans vergogne les forêts, détruisant un équilibre millénaire., ce journal de bord est une vraie mine !
Dans un premier temps, bonnes résolutions obligent, j'ai bien respecté la chronologie. Là, je viens juste de savourer févier et mars, mais c'est normal car comme l'observe Rick Bass :" Le "syndrome de février" est un phénomène beaucoup plus puissant que nos faibles tentatives pour l'accepter ou y résister. Au moins autant que n'importe quel autre, le plus court de tous les mois est une force de la nature et vous file une sacrée raclée."
Mais "En mars, on aurait du mal à dire si on assiste à la fin de l'hiver , au début du printemps, ou si on contemple un étrange pays de rêve entre les deux, où certaines choses s'agitent et se soulèvent, tandis que d'autres continuent de flotter dans le sommeil- déjà appelées mais pas encore tout à fait réveillées."
à suivre...
06:00 Publié dans Bric à Brac, Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : rick bass
20/03/2015
Aujourd'hui...
...c'est le printemps et la journée internationale du bonheur clic !
(printemps en pays de Caux, trouvé sur le site de Géo)
Alors, pour bien commencer la journée, je vous offre :
-deux minutes à ne rien faire (c'est long, sans toucher son clavier , ni sa souris !) , on écoute juste le bruit des vagues...clic !
- quelques minutes de cohérence cardiaque façon Pong (la goutte d'eau a le don de m'agacer au plus haut point) pour vous déstresser.
Et en attendant de connaître la playlist des chansons qui rendent heureux, je vous livre celle qui me donne la pêche ! ça décoiffe !
05:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : pour bien commencer la journée
20/02/2015
Blog en pause...
Il y aura quelques billets (livres de poche) mais je fais une pause internet , donc vos comm' attendront mon retour pour être publiés ! :) !
à bientôt !
19:04 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (10)
31/12/2014
Bilan de décembre
Pas mal de série suivies et terminées en décembre, certaines avec passion, d'autres,beaucoup plus mollement.
Dans cette dernière catégorie, Scandal,où l'héroïne , de plus en plus grimacière, (gaffe aux rides) répète à l'envi certaines formules sensées évoquer des moments paradisiaques de carte postale à deux balles. Lassant.Le cliffhanger (clic) du dernier épisode nous a laissés de marbre.
Beaucoup plus de plaisir avec la saison 5 de la série française Engrenages, où l'héroïne devient de plus en plus attachante, comme tous les personnages secondaires, d'ailleurs, qui ont une vraie densité et ne servent pas de faire-valoir. Une intrigue tortueuse à souhait, des rebondissements, des liens police-justice éclairants et quatre ou cinq affaires en suspens pour mieux nous donner envie de repiquer au truc ! Yess ! Et c'est français !
Plus familial mais ayant pris un sacré coup de jeune ,Fais pas ci, fais pas ça où les personnages se lâchent de plus en plus, laissent apparaître leurs failles et où on s'ancre davantage dans la réalité contemporaine (le mariage pour tous, des allusions transparentes au président...). Mention particulière à Valérie Bonneton (Fabienne Lepic) qui m'a définitivement ôté l'envie de me mettre au sport,
ainsi qu'à Corinne Masiero, incarnant sa sœur dans la série qui, en quelques minutes d'apparition, fait exploser les codes du bon goût !
Hautement réjouissant ! On en aurait bien pris quelques épisodes de plus !
Et enfin, la dernière saison en date de Homeland où la tension était telle dans certains épisodes, qu'on pouvait entendre les poutres craquer ! La fin est plus en demi-teinte mais bon ...
Des séries où les femmes ne sont pas des potiches !
J'en profite pour vous souhaiter une bonne année 2015 ! Que tous vos vœux se réalisent !
00:00 Publié dans Bric à Brac, je l'ai vu ! | Lien permanent | Commentaires (23)
15/12/2014
Pourquoi l'esprit de Noël ne passera pas par moi #3 et c'est tout.
à la demande générale d'Aifelle, voici le dernier volet de ma trilogie noëllesque.
"Qui va s'occuper du cadeau de mamie ?"
Nombre de joueurs: 2x 5 couples. Tu te dis donc, dans ta grande naïveté, quand tu débarques dans la famille que , tous les 5 ans , grand maximum, ce sera ton tour de jouer. Que nenni.
Parce qu’il y a des règles implicites que tu découvriras au fil des ans et de tes déconvenues.
Règle implicite numéro 1 : le premier qui pose la question fatidique (cf supra) a gagné le droit de chercher le saint Graal. Si tu échoues, tu rejoueras l'an prochain. Si tu réussis, aussi.
Règle implicite numéro 2 : Si tu es mère de famille au foyer ou enseignante, ce qui revient quasiment au même non ?, tu es sensée disposer de temps .Faire du shopping dans le vent, la pluie, le froid (ne pas barrer de mentions inutiles) te fera faire,en outre, un peu d'exercice. Tu en as bien besoin.
Règle implicite numéro 3 : les pièces rapportées sont pénalisées d'emblée car les naturels sont rompus à la règle numéro 1. Depuis des lustres.
PS :Si tu remplis les conditions numéro 2 et 3 et que tu disposes d'un fond de culpabilité et/ou d'une mentalité de bonne élève, tu vas en prendre pour longtemps.
De toutes façons, baisse la tête, un nouveau tour s'annonce: l'anniversaire de mamie c'est en janvier...
Mais pour oublier tout ça, on se repasse en boucle mon film de Noël préféré de tous les temps, Love actually avec Hugh, jeune et beau (soupir).
Ce soir ,sur nos petits écrans.
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (18)
14/12/2014
Pourquoi l'esprit de Noël ne passera pas par moi #2
Qui dit repas de Noël (25 décembre , 13 heures) dit invitations, imposées ou pas.
Et là entre
- ceux qui confirment la lecture de votre mail ,mais ne vous répondent pas .
- celle qui vous répond ,mais pour vous demander de confirmer la date et l'heure car elle a effacé par erreur votre mail.(Vous avez juste envie de lui répondre qu'en raison du réchauffement climatique Noël aura lieu cette année le 14 juillet et qu'on fera un barbecue mais bon).
-ceux qui organisent en catimini (mais, chut !, vous avez vos informateurs) une table ronde pour décider s'ils vont venir et envoient un mail lapidaire pour confirmer finalement. (tant d'enthousiasme laisse pantois).
- ceux qui fuient les repas de fêtes depuis toujours (explicitement pour éviter de recevoir chez eux) , mais qui ,au vu de leurs dates de location de gîte, vont venir,parce que hein, on ne va pas rester tout seuls.
-ceux qui cumulent plusieurs items (si, si, c'est possible).
On ne sait que choisir.
Excusez-moi ,
à cause de mon état hystérique
ma grammaire s' est envolée par la fenêtre !
(traduction littérale)
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (17)
13/12/2014
Pourquoi l'esprit de Noël ne passera pas par moi #1
Pourtant, tout avait bien commencé.
Sur un coup de tête, je m'étais inscrite à un atelier couronne de l'avent, que j'avais bien l'intention, en supprimant les bougies, de transformer en couronne d'accueil. Depuis le temps que j'en cherchais une qui me plaise, j'allais enfin pouvoir frimer.
L'esprit embrumé, j'avais oublié quelques points de détails que la réalité s'est chargée de me renvoyer en pleine face.
D'abord, cet atelier avait lieu en fin de semaine dans un village voisin, perdu au milieu des champs. Ce qui m'a valu des sueurs froides car se faire doubler sans visibilité sur une route boueuse qui serpente dans la nuit, c'est moyen.
Deuxio, à la campagne, si tu n'as pas torturé la maîtresse de maternelle avec les autochtones, tu es , au mieux, même après 25 ans dans le sus-dit village, un nouveau, au pire un étranger. Je te laisse imaginer quand tu te pointes dans un village voisin. Tu passes aussi inaperçue que la mouche tombée dans le bol de lait.
Ensuite, tout le monde s'est pointé à la même heure. Il allait donc falloir attendre , debout, dans le froid de l'arrière -boutique de la fleuriste-décoratrice-vendeuse de thé. Ce qui laissait le temps d'observer celles qui étaient déjà au boulot.
Et là, mes deux mains gauches ont commencé à envoyer des signaux de détresse. Du genre de ceux qu'on lance quand on t'a dit "Viens, ce sera sympa, on débute tous et on va bien se marrer" et que tu découvres que tout le monde est au top. Sauf toi. Un pistolet à colle, j'en avais déjà entendu parler mais , pour moi, son existence se situait quelque part, dans les limbes de l'inaccessible.
Ensuite, ce furent mes pieds: "On caille !". Puis mon dos :"Tu dois t'asseoir!". J'ai donc capitulé et apès trois quarts d’heure, j'ai levé le camp.
Qu'on ne me parle plus de couronne de Noël. Merci.
08:50 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (18)
10/12/2014
J'en suis restée comme deux ronds de flan...
Dans le dossier de Muze (janvier-février-mars 2015) j'ai découvert que l'écrivaine Anne Perry fut condamnée à l'âge de 15 ans pour le meurtre de la mère de sa meilleure amie, en compagnie de cette dernière !
Les deux jeunes filles ont frappé avec une brique dissimulée dans un bas, une quarantaine de fois.
Ce fait-divers a d'ailleurs inspiré le film "Créatures Célestes" de Peter Jackson,en 1994.
18:27 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (29)