Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2013-11 | Page d'accueil | 2014-01 »

15/12/2013

Just for fun

Miss Bambou n'a pas daigné jeté un œil sur cette vidéo...


14/12/2013

L'autan des nouvellistes

Des nouvelles inédites de :

Mouloud Akkouche, Michel Baglin, Marie-José Bertaux, Julien Campredon, Manu Causse, Magali Duru, Hélène Duffau, Didier Goupil, Alain Leygonie, Jean-Jacques Marimbert, Alain Monnier, Frédérique Martin, Serge Pey, Francis Pornon, Brice Torrecillas, Jan Thirion, Emmanuelle Urienl'atelier du gué

composent ce recueil collectif publié par une "petite " maison d'édition : L'atelier du gué.
L'occasion de prendre des nouvelles d'auteurs déjà connus ou de découvrir des nouvellistes. Des tonalités très différentes mais toujours un réel plaisir de lecture! Merci Cath !

13/12/2013

Une preuve d'amour

"Entre Abdou et moi, il y a Cosette. Elle nous tient chacun une main.Elle nous lie l'un à l'autre."

Fantine, abandonnant Cosette est-elle une mauvaise mère ou bien cet acte est-il Une preuve d'amour ? La question est posée aux élèves qui étudient en lecture suivie Les Misérables. Les opinions sont tranchées , mais tout à coup, Abdou quitte la classe. Sonia a bien vu les larmes qui brillaient dans les yeux de son camarade et elle a aussi deviné, au moins en partie, les liens existant entre le roman de Victor Hugo, Abdou et elle-même.valentine goby,les misérables
En 87 pages, Valentine Goby réussit un petit miracle:  elle traite un thème d'actualité (les  jeunes migrants) avec sensibilité et sans vouloir faire pleurer Margot, redonne un coup de jeune au roman de Victor Hugo (et montre au passage que les thèmes qui y sont abordés sont toujours d'actualité), évoquerde manière subtile le monde de l'adolescence et les parents solo. Le tout en balayant d'un revers de la main les clichés attachés à la région Nord-pas de Calais . En effet,  l'action se déroule à Berck, Berck dont elle dépeint les ciels et la plage avec des yeux qui sont tout sauf "égoïstes" ! Un roman qu'on dévore d'une traite et qu'on a envie de partager avec tous ses amis, quel que soit leur âge ! Un grand coup de cœur !

Une preuve d'amour, Valentine Goby, Thierry Magnier 2013.

Le billet de Noukette , celui d'Antigone et de Lucie

Du même auteur: clic !



12/12/2013

La citation du jeudi

"Voir, entendre, aimer . La vie est un cadeau dont je défais les ficelles chaque matin au réveil. " Christian Bobin

Cité in La méditation des paresseuses, livre d’initiation et de vulgarisation très bien fait, qui balaie bien des idées reçues, explique clairement les différences entre méditation et relaxation. Du concret présenté de manière très accessible par une pratiquante chevronnée. à prix très doux pour ne rien gâcher.

41ap3jsnMYL._.jpg

 

Pas encore testé: je crois que j'ai besoin d'être accompagnée pour sauter le pas.et savoir vaincre les obstacles: pas le temps, pas envie aujourd'hui...

09/12/2013

Luther, l'alerte

"Les paroles véhiculent leur véritable signification comme les rats transportent des puces infestées."

Le succès de la série Luther (clic) a entraîné la rédaction d'un prequel par un habitué du polar, Neil Cross . Très dispensable (merci ma bibli), on n'y retrouve pas tout ce qui fait l'humanité du personnage ni la magie de la ville de Londres, un personnage à part entière dans la série. trop de trash pour le trash et j'ai failli ne pas terminer ce roman qui appuie avec délectation là où ça fait mal (pour moi): les chiens et les bébés.neil cross
Bonne nouvelle: la série revient sur une chaîne cryptée le 13 décembre.

Info: Idriss Elba, méconnaissable incarne Mandela dans le biopic qui lui est consacré.

08/12/2013

ça sent l'sapin !

 Merci  à Cathy et Laurent pour cette découverte d'il y a quelques années!:)




07/12/2013

La belle année...en poche

""Tout gâcher, c'est ta spécialité, Tracey Charles "je me suis dit."

" -T'as de la chance de t'appeler Tracey. Toi au moins, tes parents t'ont gâtée". Pas si sûr que ça . Parce que la mère de Tracey c'est tout un poème ! Au lieu de se réjouir d'avoir une fille douée qui vient d'entrer en sixième et d'entamer, saison après saison ce qui va devenir sa Belle année , elle la tarabuste sans cesse, passe son temps à se plaindre et on se demande comment après avoir largué son premier mari, le père de la pré-adolescente, elle ait réussi à se dénicher un nouveau compagnon !
Mais Tracey ,en fille intelligente, sait s'accommoder des humeurs de sa mère, voire en tirer partie. Elle porte un regard aigu sur le monde qui l'entoure, la banlieue, mais une banlieue qui échappe à tous les clichés sans pour autant tomber dans l'angélisme (il n'est que de voir la description des cours dans le collège !). L'espace urbain joue en effet un rôle important dans ce roman, à travers les déplacements de Tracey mais aussi à travers la manière dont son père va, petit à petit le réinvestir, faisant fi de sa phobie qui le contraint à rester chez lui.9782253169512-T.jpg
C'est en effet toute une faune haute en couleurs qui gravite autour de Tracey . Que ce soit ses parents,  son beau-père japonais, sa famille ou ses amis. Tout un monde attachant qui se compose petit à petit à travers le récit de Tracey.
La Belle année c'est aussi le récit de la métamorphose à petits pas, d'une enfant dont "Les accès de violence sont le plus grand problème" , qui ne supporte pas qu'on la touche (vu la manière dont sa mère la bouscule, on comprend pourquoi...) et qui va apprendre, mine de rien, à s'ouvrir aux autres. un récit plein de fraîcheur et d'humour.

06/12/2013

Kinderzimmer

"Tenir encore, malgré l'hypothèse du gaz."

Lors d'une intervention dans un établissement scolaire, la question d'une jeune fille vient perturber le discours bien rodé de Suzanne Langlois venue témoigner de son internement dans un camp de concentration en 1944. "Alors quand avez-vous compris que vous alliez à Ravensbrück ?"Elle prend alors conscience de l'ignorance qui était la sienne à cette époque et émet le souhait: "Oh, retrouver Mila, qui n'avait pas de mémoire. Mila ,pur présent."
Mila qui est enceinte à son arrivée au camp et se demande si cette grossesse peut influer positivement ou non sur sa survie. Mila qui se raccroche à des faits ténus-le fait qu'un chien SS ne l'ait pas mordue- pour ne pas se jeter sur les barbelés électrifiés . Mila qui va découvrir l'impensable: cette chambre des enfants, Kinderzimmer, oasis de survie dans un univers voué à la destruction.
J'ai tout aimé dans ce roman : la manière dont est relatée l'arrivée ,le fait que pour la jeune femme "rien n'a encore de nom", que "le camp est une langue" , "Le camp est une régression vers le rien, le néant, tout est à réapprendre, tout est à oublier." Comment évoquer de manière plus juste ce  qui a dépassé l'entendement ?valentine goby
La solidarité, "Vivre est une œuvre collective", le sabotage minuscule mais efficace, l'humour-mais oui !-l'imagination font qu’un des moments les plus beaux et les plus forts du roman est l'effervescence des détenues créée par l'accouchement de la jeune résistante : chacune apporte sa contribution et leurs paroles  "tissent un châle de voix melliflues autour de Mila revenue". La joie parvient à forer son chemin dans cet univers où la mort peut surgir à tout instant.
Valentine Goby revient aussi sur un de ses thèmes de prédilection, le corps des femmes, mais sans voyeurisme ni pathos.  Avec son écriture sensible et imagée,  elle tient la note juste tout au long de son roman et parvient à faire sien l’univers concentrationnaire sans tomber dans les pièges inhérents au thème en soulignant toute l'ambiguïté des situations. On y bascule en effet de la tendresse à la cruauté en un clin d’œil et il faut l'accepter.
Il se dégage de ce roman une force exceptionnelle et un pouvoir quasi envoûtant (je n'ai pas pu le lâcher une fois commencé). Je redoutais le caractère effroyable des situations (et il existe bien sûr) mais ce que je retiendrais finalement de ce livre c'est sa formidable force de vie.

 Plein d'avis sur babelio ! Promis les filles, je collecte vos billets dès que j'ai 5 mn !

Trois mois ont été nécessaires pour que je saute le pas (il m'avait fallu plusieurs années pour ce roman là (clic) ! Merci aux copines qui, par leurs billets, ont su faire taire mes craintes !

Un livre revigorant- qui m'a sortie  en outre d'une panne de lecture- et un grand coup de cœur !

Du même auteur: clic !

05/12/2013

Shining

"Car, à bien y réfléchir, les malheurs qui l'avaient frappé (lui et les otages qui que le sort lui avait confiés) lui étaient tombés dessus comme un essaim de guêpes."

Caractériel et alcoolique, Jack a brisé net la carrière universitaire qui s'ouvrait à lui. Pire , il a failli mettre fin à son mariage en se montrant violent envers son jeune fils, Danny.Sa dernière chance est d'accepter le poste de gardien et d'homme d'entretien d'un gigantesque hôtel, à cinquante kilomètres de toute habitation, en plein hiver.Là, en compagnie de sa famille, il espère reconquérir leur confiance et venir à bout de sa pièce de théâtre.stephen king
Tout ceci resterait relativement classique si Danny  n'était doté d'un don de prophétie et si l'hôtel ne recelait de noirs secrets...
La tension monte vite dans ce lieu unique et clos où les manifestations de plus en plus menaçantes vont se succéder. Si King analyse avec une extrême précision les mécanismes de l'alcoolisme et si ses personnages sont denses et plein d'humanité, je suis restée plus dubitative quant à la progression des phénomènes étranges. J'ai rencontré en fait le même problème que dans d'autres œuvres que j'avais lues il y a longtemps: j'apprécie la sobriété de ces descriptions mais trouve que , en avançant dans le récit, cela tourne un peu au grand guignol et perd en crédibilité. Un grand roman cependant , efficace et sensible.

02/12/2013

Voyages en Absurdie

"Vous ne le savez sûrement pas et mêm41C+V-n5RNL._.jpge si vous le savez , de quoi je me mêle, mais mercredi prochain sortira le prochain Astérix et périls."

Dans une autre vie, Stéphane Degroodt était pilote de course. Même qu'il avait commencé son entraînement en achetant une combinaison et en s'installant dans sa baignoire. Pas étonnant donc si maintenant il feint de nous piloter en Absurdie, pays dont il est le roi, mais c'est pour mieux nous y perdre.
En effet , entre deux calembours, une fausse chute , un ou deux néologismes, il nous balade, nous éblouit et du coup nous ne pouvons tout repérer. Il en profite, mine de rien, pour balancer un ou deux tacles, nous étourdit , nous fait sourire pour mieux nous égarer dans ce pays dont il a seul les clés :
"Arrivé sur le pas de ma porte, je sonne. J'attends...personne ne vient, je me dis que je sois être parti. je fais alors le tour pour aller m'ouvrir mais, surprise, je ne suis plus là ! Ben oui, à me faire attendre, j'ai fini par me poser un lapin. Heureusement, comme je ne suis pas rancunier, je me convaincs de revenir et m'installe dans le canapé en tête à tête avec, euh, rien."

Pour être sûr de rien avoir loupé, rien ne vaut une séance de rattrapage, histoire de mieux profiter de celui sur le berceau duquel Devos et Desproges ont dû se pencher...

Plon 2013.

Et tous les dimanches, sur canal plus dans l'émission de Maïtena Biraben.