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05/08/2012
L'amour dans la vie des gens
"Cet adolescent polonais, qui devine pourquoi je suis une artiste : "c'est devant la pauvreté des sentiments, c'est ça ? "
Porté sans doute par le succès de Grandir et de L'envie (lu mais non commenté car beaucoup moins apprécié), voici la réédition en poche d'un texte paru pour la première fois en 2003.
Comment définir L'amour dans la vie des gens ? C'est un assemblage d'anecdotes, parfois drôles, souvent cruelles ou cyniques, d'aphorismes, ou la narratrice/auteure défend une certaine conception de l'amour, toute personnelle mais qui confine à l'universel car chacun, bien évidemment, peut se reconnaître ou identifier des paroles ou des situations de proches ou moins proches.
Ce pourrait être foutraque mais il y a une véritable progression dans les thèmes évoqués et on sent toujours, comme un fil rouge, la bonté, la générosité - que d'aucuns considérent comme de la naïveté- de la narratrice qui, pourtant, n'hésite pas à porter quelques coups de griffes au passage. Ainsi, ce court texte qui m'a fait penser à la Bruyère : "Dans le tas, des génies. Celui-ci assure qu'il y a des pays où le mot "amour" n'existe pas . Quand on lui demande desquels ils s'agit, il reste très vague, avec l'air mystérieux de celui qui a la chance de connaître ces merveilleuses contrées encore peu touristiques."
On peut se sentir désorienté au début par la concision des textes ,dont les plus longs n'excèdent pas une vingtaine de lignes et les plus courts comportent une seule phrase, mais très vite, on se prend au jeu et l'on glisse au passage une flopée de marque-pages dans cet ouvrage plein de fraîcheur malgré tout et très touchant.
J'ai lu 2012.
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, Objet Littéraire Non Identifié | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : sophie fontanel
03/08/2012
Du vent dans mes mollets...de nouveau en poche et ...
...le 22 août au cinéma. Tentée je suis, ne serait-ce que par la présence d'Agnès Jaoui, Denis Podalydès, Isabelle carré !
Attirée par la couverture initiale et le titre, rebutée par la 4 ème de couv' qui convoque à la fois Le petit Nicolas et Zazie dans le métro , j'hésitais toujours. mais j'ai sauté dessus quand je l'ai vu à la médiathèque et j'ai bien fait !
La préface d'Howward Buten m'a mise en confiance et et j'ai vite été prise par l'histoire de cette petite Rachel qui observe le monde des adultes avec acuité et impertinence,"C'est bien ce que je dis,décidément les parents heureusement qu'ils filent pas dans leur chambre chaque fois qu'ils sont à côté de la plaque, parce que sinon, il resterait plus grand monde à table". Sa copine , Hortense n'est pas en reste d'ailleurs, elle qui constate avec une logique imparable : "Les péchés font partie des obligations de l'existence, figure-toi Rachel.Si j'ai rien à confesser,soit le père Nérac sera déçu, soit il me prendra pour une menteuse, et je ne peux pas trop me permettre de le contrarier avant ma première communion si tu vois ce que je veux dire."
Le récit est rythmé par les séances avec Mme Blabla "psychologue pour enfants persécutés" et on est partagé entre le rire et l'émotion , par les efforts de Rachel pour s'intégrer tout en gardant sa liberté de ton.
Il y avait Du vent dans les branches de sassafras et désormais il y a Du vent dans mes mollets et une auteure, Raphaële Moussafir, que je vais suivre, j'en suis certaine avec ce titre, toujours dans la collection "les mues", décidément fort riche .
(Rien que le titre m'enchante !)
La bande annonce ici.
Du vent dans mes mollets, Raphaëlle Moussafir, J'ai lu.
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans français | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : raphaelle moussafir
02/08/2012
Le penseur malgré lui/On peut rire de tout mais on n'est pas obligé
"Mes opinions n'engagent que moi, et encore..."
Comme le remarque l'auteur "Rien ne fait rire tout le monde." mais l'ensemble de ces textes courts, pensées, aphorismes, fables express ou inattendus sont une mine de sourires à la clé ! On feuillette, on apprécie les jeux de mots, les coups de griffes au passage (Il y a des pays où l'humour est un sens interdit" et on trouve toujours son petit bonheur au déteour d'une page.
Perso, je me suis régalée avec le texte intitulé "avertissement" et surtout avec "Poème chevelu" avec son lexique inventé ( qui n'est pas sans rappeler Le grand combat de Henri Michaux) et l'analyse littéraire vers par vers totalement folledingue qui suit !
à garder sous la main pour y piocher régulièrement !
Le penseur malgré lui, Grégoire lacroix, Le cherche-Midi 2012.
06:00 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : grégoire lacroix