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11/02/2012
Danbé...en poche
"On souffre tout seul et sans bruit et il n'y a personne alentour pour le voir ni pour l'entendre."
Née en France de parents maliens, Aya connaît une enfance plutôt heureuse, même si ses parents ne disposent pas de tous les codes leur permettant d'intégrer la vie en France.
La mort,dans un incendie criminel, de son père et de sa petite soeur va métamorphoser la petite fille : plutôt rebelle à l'école, ellle reste néanmoins fidèle au danbé, la dignité en malinké. La boxe lui offrira aussi une échappatoire et elle enchaînera les titres avec une apparente facilité.
Portrait troublant d'une jeune fille qui ne semble tirer ni plaisir ni orgueil des victoires sur le ring. Très peu de descriptions d'ailleurs de ses combats, Aya attache plus d'importance aux personnes qu'elle rencontre qu'à la manière de combattre.
Récit troublant aussi d'une vie où le mot "racisme" n'apparaît jamais mais où on ne peut s'empêcher de penser que si cette famille avait été blanche, elle aurait été logée dans un immeuble plus décent, traitée de manière moins désinvolte par certains avocats ou médecins et aurait ainsi évité bien des drames.
Un récit plein de dignité, sans pathos, mais qui m'a émue aux larmes.
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans français | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : aya cissoko, marie desplechin
10/02/2012
Rosa candida ...en poche !
"L'incarnation de ma négligence en matière de contraception me regardait en face."
"Le corps, la mort et les roses, comme s'il me citait le titre d'un vieux roman de gare.", tels sont en effet les thèmes du premier roman d'Audur Ava Olafsdottir.Un très jeune homme, devenu père accidentellement, part à la fois pour remettre ses idées confuses en place et pour restaurer une roseraie renommée quasiment retournée en friche, au sein d'un monastère sur le continent. Commence alors un voyage initiatique où notre héros, candide et ne sachant comment se comporter avec les femmes, fera de nombreuses rencontres, y compris celles de la mort et de la résurrection. Sans le savoir également, il vivra les prémisses d'une histoire d'amour à rebours.
Tout sort de l'ordinaire dans Rosa candida, mais tout s'inscrit néanmoins dans une normalité paisible .Le subtil décalage qui s'établit entre Arnljotur et le monde qui l'entoure fait surgir une poésie lumineuse qui crée une atmosphère à nulle autre pareille.
L'absence de références géographiques précises, la roseraie est située "En un lieu où les courants des mers du sud caressent des rivages exotiques." laissent toute latitude à l'imagination du lecteur. Libre à lui aussi de compléter les références cinématographiques du moine féru de vidéo qui assiste le jeune homme dans sa prise de conscience , ou de se laisser séduire par toutes ces mentions de plantes qui scandent le roman, la nature jouant bien plus qu'un rôle de décor dans ce texte.
Rien de solennel ou de pesant dans ce roman où l'humour trouve sa place: "La seule adversité que je rencontre dans la vie est la difficulté à remonter la fermeture Eclair de mon jean.", l'auteure se jouant des codes du récit initiatique et leur confèrant une nouvelle fraîcheur.
Un roman chatoyant comme une bulle de savon mais qui reste longtemps en mémoire. Un gros coup de coeur ! A lire et relire pour encore mieux s'en imprégner. Et zou, sur l'étagère des indispensables !
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : audur ava olafsdottir
09/02/2012
Le garçon d'à côté
"Aucune bonne action ne reste impunie, ma chère."
Quand elle va découvrir que ses si sympathiques voisins sont accusés de pédophilie et d'inceste sur la personne de leur fils, Sarah Laden va avoir du mal à accepter que l'horreur se cachait si près d'elle.
Comment a-telle pu devenir l'amie de Courtney Kendrick ? Cette dernière est-elle vraiment coupable ou n'est-elle qu'une victime comme elle le prétend ? Comment les habitants de cette paisible banlieue du Middle West n'ont-ils pas su détecter les signaux d'alarme ? Pourquoi un enfant molesté ne donne-t-il pas l'alarme ? Pourquoi continue-t-il à espérer l'amour de sa mère? à toutes ces questions, Katrina Kittel répond tout à la fois avec délicatesse et précision.
Pas de voyeurisme malsain , pas d'édulcoration pour autant, les conséquences physiques et psychologiques de cette perversion sont décrites de manières convaincantes, l'intrigue est haletante, alternant les points de vue des personnages.
Seul petit regret: la volonté de "lisser" à tout prix en donnant une tonalité parfois trop optimiste, comme si le monde bouleversé ne pouvait que retrouver son harmonie...Un bon roman qui tient en haleine et serre le coeur.
Le garçon d'à côté (The Kindness of strangers), Katrina Kittle, traduit de l'anglais (E-U) par Nathalie Brrié, Phébus 2012, 446 pages qui se dévorent toutes seules!
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : katrina kittle, pédophilie à côté de chez soi
08/02/2012
Albert Nobbs
"Je suis juste un peut- être, ni homme ni femme ! Je n'y peux rien."
Une femme, dans un souci économique (un homme gagne un salaire plus élevé ), a endossé une apparence masculine et sous l'identité d'Albert Nobbs exerce depuis trente ans avec discrétion et efficacité le métier de majordome dans un hôtel.
Un ouvrier découvre un jour son imposture mais , simultanément ,lui ouvre de nouveaux horizons. Albert se prend donc à échafauder des rêves d'avenir auprès d'une femme qu'il ne reste plus qu'à trouver...
Présenté comme une réflexion sur l'identité sexuelle, le récit esquive pourtant avec habileté la sexualité proprement dite et n'hésite pas à jouer plus des ressorts du mélodrame que du naturalisme ( la préface nous assure de Moore qu'il est le premier représentant anglophone de ce mouvement).
On effleure plus qu'on ne creuse et la nouvelle se termine d'une façon bien abrupte...Serait-ce une façon détournée de parler de l'homosexualité féminine ?
Albert Nobbs, George Moore, (1.50 euro) Pocket 2012,93 pages. Adapté au cinéma avec Glenn Close dans le rôle principal.
06:00 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : georges moore, glenn close
07/02/2012
Au pays des kangourous
"Il n' a jamais vu maman et m'a demandé si elle existait vraiment.
-Je ne sais pas, j'ai répondu. Je me le demande aussi."
Une mère, ambitieuse pour deux, qui vit la plupart du temps Au pays des kangourous ;un père, Paul, ghostwriter et papa poule à plein temps; entre les deux un petit bonhomme de neuf ans, Simon, le narrateur de cette histoire.Tout pourrait continuer à tourner tant bien que mal ainsi si , tout à coup, Paul ne plongeait sa tête dans le lave-vaisselle et la dépression. C'est donc la grand-mère paternelle, haute en couleurs, aidée de ses amis tout aussi excentriques, qui va prendre le relais et protéger, autant que faire se peut, tout à la fois Paul et surtout Simon.
J'ai entendu l'auteur sur France Info dire qu'il avait voulu écrire un livre drôle sur la dépression. Perso, j'ai souri à quelques formules mais les marque-page sont restés bien rares,( mais bon, j'ai tendance à trouvé poignant ce qui souvent fait rire d'autres lecteurs) . De plus j'ai trouvé quelque peu lourde l'intervention d'un personnage à visée explicative sur le fonctionnement de la dépression. Quant aux dialogues , ils m'ont paru artificiels, à cent lieues de ceux nettement plus réussis d'Autobiographie d'une courgette, dont j'avais fait mon miel il y a quelques années.
Laure a aimé .
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : gilles paris, schtroumpf grognon le retour
06/02/2012
La liseuse
"Un prochain jour, les gens auront peut être un livre en douce, comme j'ai un couteau. Inutile et rassurant."
La liseuse est un roman destiné aux amoureux du livre. Et aux amoureux tout court . En effet, en arrière-plan de cette histoire de vieil éditeur qui va découvir la liseuse électronique et monter avec toute une bande de stagiaires un projet pour (re) donner envie aux gens de découvrir la littérature, se donne à voir en pointillés une histoire d'amour tout aussi attachante.
Que ce texte ait la forme d'une sextine, multiplie les citations masquées et nous régale d'un vocabulaire choisi tout en donnant de la chair et de l'épaisseur à ses personnages , sans oublier une pincée d'humour et d'émotion, voilà qui ajoute à notre plaisir !
La liseuse, Paul Fournel , POL 2012, 217 pages délicieuses !
Indispensable !
Cuné (merci !), Aifelle ont aimé bien sûr !
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : paul fournel
05/02/2012
L'été de l'ours
"Qui savait pourquoi la vie des uns allait de travers et celle des autres non ? "
Une drôle de voiture brinqueballe sur la route. à l'intérieur une famille brisée, celle des Fleming, qui part se réfugier sur une île des Hébrides.
Depuis le décès de son mari, diplomate anglais de haut rang en poste à Bonn en pleine guerre froide (nous sommes au début des années 80), Letty doit tout à la fois faire face à cette mort aussi soudaine qu'inexpliquée et affronter les soupçons de trahison qui pèsent sur son époux. Quant aux enfants, quelque peu livrés à eux-mêmes sur cette île qu'ils affectionnent particulièrement, ils affronteront l'épreuve chacun à leur manière, cruelle, sensuelle ou onirique.
Et l'ours me direz-vous ? Hé bien, il joue un rôle tout à fait particulier que je vous laisse le soin et le plaisir de découvrir !
J'ai tout aimé dans ce livre ! La description des liens subtils entre les membres de cette famille déchirée qui ne parvient plus à communiquer, chacun recroquevillé sur sa douleur ; la douceur de Georgie, la fille aînée, la cruauté de la terrible Alba qui tyrannise son petit frère Jamie que sa mère veut à tout prix protégé car il est hypersensible et d'une maladresse maladive. "Comment survivrait Jamie dans le monde des adultes sans recourir à l'ironie ou au sarcasme, alors même que sa condition invitait l'utilisation constante de ces instruments contre lui ? ", s'inquiète aussi Georgie.
Pourtant Jamie, à sa manière maladroite, poétique et lunaire devra se confronter à la vérité et il n'est pas forcément le plus mal armé pour cela...
Oui, j'ai tout aimé : l'atmosphère de cette île sauvage et fascinante ,la présence si singulière de l'ours, le style fluide et imagé, les personnages qu'on a envie de réconforter tellement on les sent proches de nous, la structure du roman, donnant la parole alternativement aux personnages, la manière dont l'énigme est résolue...
Un bon gros roman (405 pages qui se dévorent !) réconfortant et chaleureux !
L'été de l'ours, Bella Pollen, traduit de l'anglais par Florence Bertrand, Belfond 2012.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : bella pollen, famille, trahison, guerre froide
04/02/2012
Les femmes du braconnier... en poche
"...pourquoi cette hécatombe autour de l'écriture ? "
La vie ardente de la poétesse et romancière américaine Sylvia Plath, son mariage avec un poète tout aussi charismatique, Ted Hughes, son suicide enfin, ont déjà donné naissance à de nombreuses études, voire à des romans ( dont le magnifique Froidure de Kate Moses que je recommande vivement).
Claude Pujade-Renaud, à son tour, revisite cette existence marquée par de grandes périodes d'exaltation suivies de non moins importants épisodes dépressifs. Mais la maladie mentale n'explique pas tout ,loin s'en faut. En choisissant de multiples points de vue, ceux des principaux protagonistes bien sûr, mais aussi des personnages plus extérieurs , tels une concierge ou un voisin, Claude Pujade-Renaud effectue ainsi un tour le plus complet possible de ces personnages hors du commun.
Des chapitres courts qui s'enchaînent avec fluidité , portés par l'intensité de l'écriture, une écriture traversée par de nombreuses figures animales . Le livre commence ainsi sur la vision d'un cheval qui s'emballe et se clôt sur une guenon se laissant mourir ; animaux que l'on trouve au départ aussi bien dans les poèmes de Sylvia( en particulier les abeilles liées à l'image paternelle) que dans ceux de de Ted, car comme le montre l'auteure, il y a eu , même au-delà de la mort, durant trente ans "un travail de tissage entre les textes " de ces deux poètes.En outre, deux scènes , l'une d'harmonie totale entre les amants et la Nature, l'autre d'une violence extrême , montrant Sylvia, essoufflée, alourdie par ses maternités, détruisant avec furie les collets des braconniers, tandis que Hughes se tait mais prend secrètement le parti des ruraux, fonctionnent en écho et symbolisent la rupture en marche...
Le sang, celui de la morsure initiale qu'inflige Sylvia à Ted, celui des règles, qu'elle refuse avec horreur, la couleur vermillon qu'elle emploie à tour de bras, tout ce rouge court au long de ce roman charnel, marqué également par les odeurs fortes liées à l'animalité et à la puissance.
Sous le couvert des différents narrateurs , on devine parfois la voix de l'auteure, quand sont rectifiés certains détails ou bien quand est fustigée l'attitude des féministes qui n'ont cessé de vouer Hughes aux gémonies, lui reprochant en particulier la censure exercée dans l'édition de certains textes de Plath, voire leur destruction totale .
Mais il ne faudrait pas oublier également le portrait , tout en nuances, que brosse Pujade-Renaud d'Assia, souvent présentée comme la briseuse de ménage, mais qui fut elle aussi fascinée tout à la fois par Hughes mais aussi par Sylvia et qui en paya le prix fort.
Une oeuvre riche et puissante montrant aussi les ravages et les bonheurs de l'écriture : "S'ajoutait le cauchemar de ne pas dormir .Ou si peu : je me réveillais malaxée, concassée par les rêves. La sensation d'avoir été lapidée par une grêle de météorites oniriques. Peut être n'avais-je pas droit à un sommeil réparateur puisque je n'avais rien produit? Ou mal. Ou pas assez. La perfection ou rien !"Un roman que j'ai dévoré avec passion, même si je connaissais ou croyais connaître l'histoire de Sylvia Plath.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : claude pujade-renaud, sylvia plath
03/02/2012
Le rêve de l'homme lucide
"Je croyais à la puissance des mots.J'étais convaincu que le verbe des artistes, , des médecins, des grands spirituels, des guerriers, de tous ceux qui avaient une force intérieure, était une formule agissante, un code qui entrait dans le programme du monde pour le modifier."
Simon Perse ne dort plus. Plus du tout. D'où des hallucinations qui le coupent brutalement de sa vie quotidienne de père de famille divorcé, d'écrivain et de psychanalysé. Il plonge ainsi au plus profond de lui même et exerce ainsi au plus près la lucidité qui lui fait rejeter avec violence la société dans laquelle il affirme jouer un rôle d'"anxiolytique social." Mais peut-on ne jamais dormir sans en payer les conséquences ?
Plein de chausse-trapes dans ce roman où le héros, (dont les initiales sont les mêmes que celle de l'auteur et qui a écrit les mêmes livres que lui ) est tout à la fois drôle, sarcastique et parfois terriblement poignant. Philippe Ségur ,en quatre parties : "l'eau, l'insondable", "La montagne, l'arrêt", "Le vent , l'invasion", "Le feu, le lumineux",parties elle-mêmes divisées en quatre chapitres, fait parcourir à son" double" un parcours initiatique tout à la fois cocasse et douloureux. On plaint cet athée convaincu dont l'ex- femme sort avec un diacre , de surcroît, fan de foot, tout ce qu'il exècre ! On espère pour lui qu'il n'a jamais rencontré un psychanalyste monté en boucle et on le suit dans ces montagnes russes sans jamais décrocher !
Le rêve de l'homme lucide, Philippe Ségur, Buchet-Chastel 2012, 390 pages qui secouent !
03:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : philippe ségur
02/02/2012
Parti tôt, pris mon chien...en poche
"Une justice ironique, une forme de jurisprudence pour laquelle Jackson avait une affection particulière."
Mères assassinées, mères sans coeur qui au contraire s'acharnent à ne pas mourir, enfants enlevés mais qui font preuve comme souvent chez Kate Atkinson d'une résilience sans ostentation, policiers véreux et au milieu de ce maelström vertigineux orchestré de main de maître par l'auteure, notre détective privé préféré, Jackson Brodie.
Jackson qui n'est nommé qu'à la page 50 et manque parfois se faire voler la vedette à la fois par le chien du titre et surtout par une nouvelle venue, Tracy Waterhouse , formidable personnage de policière capable tout à la fois d'estourbir un malfrat d'un coup de sac à main (dûment lesté d'une torche de police il est vrai) que d'effectuer un bien curieux achat.
Kate Atkinson nous balade (dans tous les sens du terme !) entre 1975 et notre époque dans un Yorshire où plane l'ombre d'un tueur en série et où ses personnages se déplacent sans cesse pour revenir à leur point de départ : Leeds.
Une fois de plus l'auteure se révèle la reine de la frustration, jouant avec virtuosité de l'attente du lecteur et de toutes les possibilités de manipulation que lui offre l'écriture. Péripéties, fausses pistes, le lecteur ne sent pourtant jamais perdu car Kate Atkinson excelle à se glisser aussi bien dans la peau d'une vieille actrice qui perd à la fois son porte-monnaie et ses mots , que dans celle d'un vieux policier tenaillé par l'idée de vengeance. Atkinson maîtrise totalement la forme de son roman ainsi que son style, parsemé de petites pépites d'humour (parfois noir), de remarques caustique et de citations. Qu'une vieille actrice se remémore des vers de Shakespeare, en particulier de La tempête, comme un écho de celle qui se déroule dans son crâne, n'a en soi rien d'étonnant mais qu'un homme supposé fruste en fasse autant avec des vers d'Emily Dickinson l'est déjà beaucoup plus ! Et c'est comme ça tout au long de ce roman jubilatoire où le lecteur se fait sans cesse berner et en redemande, ce que Atkinson a aussi prévu car tous les mystères ne sont pas forcément éclaircis...Un roman qui se dévore à toute allure !
Bravo à l'équipe éditoriale qui a réussi le tour de force d'en dire suffisamment pour donner envie sans pour autant révéler quoi que ce soit des multiples chausse-trappes de ce texte dans la 4 ème de couv' !
Bravo aussi à la traductrice , lsabelle Caron !
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (9)