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15/12/2011
Des vents contraires /le film
Hier pour célébrer les vacances, je me suis offert une séance de ciné en matinée... J'avais surtout envie de Saint-Malo et de ses paysages, il faut bien l'avouer, car je gardais encore un souvenir très vif du roman d'Olivier Adam.
Le bilan est plus que mitigé car je n'ai pas retrouvé l'aspect sauvage et tendre du personnage paternel envers ses enfants. Benoit Magimel ne m'a donc pas convaincue. Par contre , je me suis régalée avec Antoine Duléry, incarnant le frère aîné et s'éclatant dans son rôle de tonton gâteau, tout en tritesse retenue. Ramzy Bedia, aussi, à cent lieues de ses rôles habituels, campe un père déchiré et un tantinet borderline bouleversant. Quant à Bouli Lanners, je l'ai adoré dans son rôle d'ex- représentant en sous-vêtements masculins ! Il apporte une bouffée de joie de vivre dans ce film un peu trop appliqué où l'émotion est bien présente (j'y suis allée de ma petite larme) mais qui manque sérieusement de souffle.
06:03 Publié dans je l'ai vu ! | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : jalil lespert
14/12/2011
De Sacha à Macha
De temps en temps, intriguée par le titre d'un roman que Ferdi doit lire dans le cadre scolaire, je m'empresse de le lire...
Roman épistolaire, par courriels en fait, De Sacha à Macha est un roman court, à l'intrigue bien menée, qui saura intéresser même les lecteurs les plus rétifs. Les personnages , la fille plus jeune en âge mais plus mature de caractère et plus directe aussi, le garçon plus introverti ,empêtré dans une histoire familiale pleine de mystère, sont bien croqués.
L'intrigue parvient même à s'affranchir du cadre restreint (et contraint) des échanges virtuels pour se lancer (un peu) dans le roman d'aventure, ce qui séduira, j'en suis sûre les jeunes lecteurs. Le côté séduction n'est pas oublié mais il s'agit avant tout ici d'un roman d'amitié adolescente des plus sympathiques.
Il y a même quelques références littéraires à Prévert et Dostoïevski, qui pourront même peut être lancer les jeunes lecteurs vers de nouvelles lectures. Une bonne pioche ! j'espère que Ferdi sera aussi séduit ! Affaire à suivre !
De Sacha à Macha, Flammarion jeunesse , Rachel Hausfater, Yaël Hassan, 154 pages qui se dévorent d'une traite.
Ps: ce billet ne contient pas d'esquisse de résumé, pas question de mâcher le travail d'un collègien de 4 ème égaré ici !:)
06:00 Publié dans Jeunesse | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : roman épistolaire (par mails), rachel hausfater, yaël hassan
13/12/2011
Comment tuer le chien de son voisin
Robin Wright Penn, Kenneth Branagh, même si je n'avais jamais entendu parler de cette comédie , la présence de ces deux comédiens était largement suffisante pour me décider à emprunter cette comédie à la couv' dithyrambique, bien sûr .
Le pitch ? Elle est prof de danse et souhaite être enceinte. Évidemment, lui, dramaturge et ancien jeune homme en colère, n'est que très moyennement intéressé par les marmots. En plus, il est bien plus occupé à écrire une nouvelle pièce qui lui permettra de renouer avec le succès L'arrivée d'une nouvelle voisine et de sa fille vont évidemment changer la donne.
Totalement cousue de fil blanc, cette comédie m'aurait laissée de marbre n'étaient deux morceaux de bravoure: la tirade acerbe que le héros adresse à une journaliste de télé et surtout le personnage de la mère de Robin Wright qui , unijambiste perdant la tête, pratique un humour absurde et décalé très efficace.
Plutôt que le chien du voisin qui sera effectivement tué, décès qui intervient comme un cheveu sur la soupe, c'est plutôt le coiffeur de Robin Wright Penne qu'il aurait fallu trucider (elle est affublée d'un carré ultra court qui a l'air d'avoir été tailladé par une gamine de trois ans), ainsi que le réalisateur d'ailleurs qui, sous prétexte de comédie nous montre une scène accablante d'examen de la prostate que subit Branagh avec un masochisme confinant à l'héroïsme.
à oublier très vite !
18:45 Publié dans je l'ai vu ! | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : schtroumpf grognon le retour
12/12/2011
Le ciel de Bay City
"Le ciel d'Auschwitz est un enfer. Il est si noir, Nellie, il me cache le sens de nos vies."
La mère et la tante d'Amy font tout pour oublier leur passé de survivantes d'une famille assassinée dans les camps nazis. Mais Amy, par le biais de cauchemars et d'hallucinations, revit continuellement ces horreurs que personne ne lui a racontées.
Elle a également développé une fixation sur Le ciel de Bay City dont le mauve, signe de pollution chimique, ne peut lui cacher "les cendres et les âmes des morts." à la veille de ses dix-huit ans, Amy, tout en révolte et à fleur de peau, décide de mettre un terme à cette malédiction familiale...
Difficile de rendre compte de ce texte obsessionnel qui nous offre des visions faussées d'une réalité multifaces. Amy est à la fois une adolescente fan d'Alice Cooper, qui , dénigrée par sa mère, ne semble pas lui en tenir rigueur, obervant le comportement maternel de manière quasi détachée et développant des stratégies qui lui permettront d'échapper à un destin mortifère. C'est aussi une adulte qui aura un parcours pour le moins surprenant, toujours en équilibre entre la vie et sa fascination pour la mort. Un roman surprenant qui suscitera soit la fascination (mon cas) ou le rejet viscéral.
Le ciel de Bay City, Catherine Mavrikakis, 10/18 2011, 250 pages qui, bizarrement , m'ont revigorée !
Une lecture électrochoc pour Clara !
Papillon n'a pas réussi à l'aimer !
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : catherine mavrikakis, shoah, mémoire transgénérationnelle
10/12/2011
Si je pouvais vivre une nouvelle fois ma vie
06:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : josé luis borges
09/12/2011
Le livre des jolis mots
Zabou Breitman avait cité quelque part ce Livre des jolis mots et je n'ai eu de cesse de le dénicher !
Qu'est-ce qu'un "joli mot"? Vaste question qui a parfois hérissé certains des écrivains que René Droin a contacté en 1993 pour qu'il lui confie leurs jolis mots ! En effet, pour certains , ces termes présupposent qu'il y aurait a contrario des "vilains" mots, ce qu'ils ne sauraient tolérer. Certains ont répondu de manière très laconique, d'autres au contraire se sont épanchés, goûtant les sonorités , les images suggérées par certains mots, voire leurs couleurs.D'autres encore ont privilégié le sens, se référant au passage à une actualité qui est hélas toujours de mise ...
Mais avant de leur céder la parole, c'est René Droin lui même qui nous offe son florilège de mots chouchous, un inventaire où chacun glanera au passage certains mots passés de mode ou peu usités, dont l'auteur nous rappelle au passage l'histoire. Il nous propose ensuite une série de mots pour lesquels les écrivains "ont manifesté leur attirance" dans leurs propres ouvrages.
Une occasion de se mettre en bouche ,au fil des citations, de déclencher la rêverie et , pourquoi pas de remplir les quelques pages offertes au lecteur gourmand de mots.
Un petit rétropédalage aussi pour (re) découvrir au passage les auteurs qui faisaient l'actuilaité littéraire en 1993 et dont bien peu parleront aux jeunes lecteurs...
à picorer au gré des humeurs...
Et vous, quels sont vos jolis mots ?
Le livre des jolis mots, René Droin, Belfond 1993, 303 pages coruscantes.
06:00 Publié dans l'amour des mots | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : rené droin, zabou breitman
07/12/2011
Archimède
Ne vous fiez pas à leurs mines de chats efflanqués et au blouson étriqué du chanteur, Archimède a un talent inversement proportionnel à la taille de ses vêtements ! Du vocabulaire, de l'énergie et une musique qui déménage !
Je les ai vus hier assurer en première partie d'Hubert-Félix Thiéfaine et j'ai craaaqué !
08:19 Publié dans je l'ai entendu ! | Lien permanent | Commentaires (15)
05/12/2011
Into the wild
"Il m'a dit que c'était quelque chose qu'il avait envie de faire depuis qu'il était petit. Il ne voulait voir personne, pas d'avions, rien qui rappelle la civilisation. Il voulait se prouver à lui même qu'il pouvait se débrouiller tout seul, sans l'aide de personne."
Son diplôme de fac en poche, Chris McCandless part deux ans en vadrouille, sans plus donner de nouvelles à sa famille. La découverte de son cadavre dans un vieux bus en Alaska en 1992 va attirer l'attention de la presse aux Etats-unis et en particulier de Jon Krakauer qui va mener l'enquête et reconstituer le périple de ce jeune homme de 24 ans qui voulait vivre seul, Into the Wild.
La vision en famille du DVD du film de Sean Penn avait sucité bien des interrogations et affronté des opinions très contradictoires et tranchées, chacun réagissant de manière fort émotionnelle à ce parcours atypique et fascinant d'un jeune homme qui voulait "marcher dans une terre vierge, découvrir un point blanc sur la carte. Mais en 1992, il n'y avait plus de points blancs sur la carte, ni en Alaska, ni ailleurs Alors Chris, avec sa logique particulière , trouva une solution élégante, il supprima la carte tout simplement."
Emaillée de citations de textes lus par son héros, ou se référant à une tradition particulièrement prisée aux Etats-Unis de l'ermite dans la nature, Jon Krakauer propose ici une réflexion argumentée et pleine d'empathie sur une démarche qui a sucité la contreverse. Loin des opinions à l'emporte-pièce, il nous offre une réflexion nuancée et passionnante qui éclaire le film sous un nouveau jour. On regrettera juste que Chris McCandless se soit contenté de quelques notes laconiques sur les dernières pages blanches de son livre de botanique, mais on n'oubliera pas de sitôt une telle aventure humaine.
Into the Wild, Voyage au bout de la solitude, Jon Krakauer, traduit de l'anglais (E-U) par Christian Molinier, Presses d ela cité 245 pages passionnantes, bruissantes de marque-page !10/18.
DVD et livre dénichés à la médiathèque.
06:00 Publié dans Document | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : jon krakauer, chris maccandless
03/12/2011
Au Nord du monde
"Ce à quoi nul ne s'attend, c'est à assister à la fin de toutes chose."
Dans le monde où évolue le shériff Makepeace," les ressources vitales sont devenues très rares." Nous sommes Au Nord du monde, dans un univers glacial , silencieux et quasiment vide. Makepeace, sous la foi d'un témoignage de civilisation, va quitter sa ville fantôme et entamer une odyssée pour aller à la rencontre d'humains mais aussi pour célébrer la beauté de la nature. Un voyage initiatique qui lui permettra aussi d'éclairer son existence sous un nouveau jour.
Il aura fallu toute l'insistance amicale de Keisha pour que je me lance dans la lecture de ce roman que je croyais - à tort- être un récit post apocalyptique. Ce livre est une pure merveille. Je l'ai savouré à petits pas, refusant jusqu'à la lecture du dernier chapitre pour ne pas quitter Makepiece. Les métaphores de Marcel Theroux, son art de surprendre le lecteur au détour d'une page, sans pour autant faire le malin, l'évolution et les aventures de Makepiece, tenant à la fois du western et du roman d'aventures, ponctué de quelques minuscules détails l'inscrivant dans l'anticipation ,font de ce roman un pur enchantement.
Si vous aimez le grand Nord, les récits de survie , la nature sauvage, ce livre est aussi pour vous. Une réflexion passionnante sur les relations humaines et sur un monde qui pourrait déjà presque être le notre. Jamais en lisant ce texte je n'ai éprouvé une sensation d'artifice, tout coule simplement, inexorablement.
Un livre qui a reçu -et à juste titre- le prix de l'Inaperçu 2011, "prix qui récompense deux romans, un français et un étranger- qui ont injustement échappé aux médias".( Je sens que je vais surveiller de près ce prix !)
Au Nord du monde, Marcel Theroux, traduit de l'anglais par Stéphane Roques, 10/18 2011, 348 pages toutes bruissantes de marque-pages, allez , zou sur l'étagère des indispensables !
L'avis de Keisha, qui vous enverra vers plein d'autres !
07:04 Publié dans Objet Littéraire Non Identifié, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : marcel theroux
02/12/2011
Pour les fans...
"24 H avec..." Un certain David F. auteur de La délicatesse.
Dans le Elle qui sort aujourd'hui...
06:03 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (5)