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06/10/2011
Tomas Tranströmer...prix Nobel de littérature
Ses Oeuvres complètes (1954-2004) font partie de mes livres de chevet depuis 2004. Un poète dont on se dit en le lisant que certains de ses textes sont définitifs et que beaucoup de "poètes" feraient mieux d'aller se coucher...Une poésie de l'épure et de l'essentiel.
Juste un extrait ...
"Ce qui est écrit change à chaque instant, les images se retouchent toutes seules, les mots scintillent. Une lame de fond roule à travers le texte, suivie de la prochaine et d'une autre encore..."
13:32 Publié dans Extraits | Lien permanent | Commentaires (11)
Ma soeur vit sur la cheminée
"Le poisson est tout seul. Je sais exactement ce qu'il ressent."
La mort de Rose, tuée dans un attentat terroriste à Londres a détruit sa famille. Ses parents ne peuvent supporter leur douleur et négligent quelque peu leurs autres enfants: Jasmine la soeur jumelle de Rose et le petit dernier, Jamie.
Ce dernier,pour affronter les autres, se réfugie dans un monde de super-héros, ce qui lui permettra de s'allier à une petite fille tout aussi malicieuse que lui, Sunya. Oui mais voilà, la famille de Sunya est d'origine pakistanaise , ce qui ne plaît pas du tout au père de Jamie...
D'emblée, le lecteur sait qu'il entre dans un roman confortable, raisonnablement prévisible -et ceci fait partie de son charme. La narration est fluide, les personnages des enfants bien croqués mais on regrettera quelques scènes qui sonnent faux et une référence à une émission de télé réalité qui apporte bien peu à la tension dramatique. un roman plein de fraîcheur qui a les défauts de ses qualités, quand il tire trop sur les ficelles du pathos. Un bon moment de lecture cependant quand on a besoin de facilité (et ce n'est pas une tare !)
Deux couvertures au choix, pour la collection jeunesse ou adultes.
Ma soeur vit sur la cheminée, Annabel Pitcher, traduit de l'angalis par Amélie de Maupéou, Plon 2011 236 pages pleines de tendresse.
06:00 Publié dans Jeunesse, rentrée 2011, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : annabel pictcher, mort d'un enfant
05/10/2011
Quand le loup a faim
"Oui, approchez-vous, on ne va pas vous manger !"
La couverture est très explicite : "Quand le loup a faim", il est bien décidé à manger comme en témoigne ses pattes tenant fermement des couverts de part et d'autre d'une assiette vide , foi d'Edmond Bigtarin , loup solitaire de son état !
Mais Edmond est un fin gourmet : il veut du lapin nourri au grain, au poil fin et au petit goût de haricot, du lapin citadin !" Et le voilà parti en ville son grand couteau à la main. Dans l'immeuble où habite Max Omatose, lapin nain, tout ne va pas se dérouler comme prévu et Edmond, pris de court par les différents habitants de l'habitation n'aura pas le temps de mener à bien sa mission mais trouvera beaucoup mieux: des amis !
Des illustrations aux cadrages originaux, pleines d'humour, des personnages très élégants, (le loup est un dandy craquant !) un texte qui joue avec les mots et une histoire qui célèbre la convivialité entre voisins que demander de mieux ? !
Marie adore !
06:00 Publié dans Jeunesse | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christine naumann-villemin, kris di giacomo
04/10/2011
Fly in the ointment
"If true contentment is living free from irritation, then I was content."
(Que faire quand les éditeurs français tardent à traduire les romans d'une de mes auteures préférées ? Dénicher sur la Toile an english book d'occas' et se lancer...)
Son mariage est un tel échec que Lois met une journée complète à se rendre compte que son mari, le froid et indifférent Stuart, a bel et bien déserté le domicile conjugal. Lois va alors pouvoir sortir de ce long engourdissement de dix-huit ans et pouvoir entamer une nouvelle vie. Du moins c'est ce qu'elle croit jusqu'à ce qu'elle se rende compte que son fils, dont elle a dû supporté l'addiction à la drogue, les mensonges et les vols , est devenu père. Doit-elle se désintéresser de cet enfant comme le lui conseille les services sociaux ou laisser parler son coeur et essayer de le soustraire à Janie-Gay, une mère pour le moins déficiente ?
Tous les ingrédients du mélo semblent ici réunis mais l'énergie de l'héroïne, son mauvais esprit réjouissant et le récit mené tambour battant font que tous les écueils du genre sont évités. Anne Fine nous dépeint ici à travers le personnage de Janie-Gay une mère horripilante,immature, tournée uniquement sur elle même , en rébellion permanente contre tout ce qu'elle juge pouvoir l'entraver dans la satisfaction de ses désirs. Une mère dont le comportement vis à vis de son enfant se situe juste au dessus de la limite nécessitant l'intervention des services sociaux . Comportement qui, selon son héroïne , ne peut qu'entraîner néanmoins de lourdes conséquences sur le développement de l'enfant. Et comme Lois n'y va pas par quatre chemins, même si elle sait aussi être patiente, sa solution ne peut être que radicale...Un récit qui peut parfois choquer, politiquement incorrect, nuancé cependant et qui sait aussi ménager de jolis moments de tendresse. Un cocktail détonnant et hautement réjouissant !
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : anne fine, en v.o
03/10/2011
Famille modèle
"-Si tu fais vraiment partie de la famille, il va falloir que tu apprennes à merder."
Warren Ziller, a décidé de transplanter sa famille du Wisconsin où tous profitaient d'un bonheur paisible, pour leur faire partager son rêve américain de richesse et de confort en Californie . Las ! les ennuis vont commencer et s'aggraver d'autant plus vite que Warren ne peut avouer à sa parfaite petite famille que toutes leurs économies ont disparu dans le sable du désert...
Eric Puchner brosse un portrait caustique de la société américaine,et de cette famille qui semble dans un premier temps échappée d'une publicité : la mère , toujours vêtue de pastel, surnommée par ses enfants "Pyrex, déesse des gratins" qui réalise des films éducatifs benêts, les enfants, tous très beaux mais qui, mine de rien, peinent à s'adapter à ce nouvel environnement qui ne leur semble pas forcément idyllique et le père , incarnation vivante de l'esprit d'entreprise.
Tout ce joli petit monde va se trouver sévèrement secoué dans le shaker du destin et les véritables personnalités vont se découvrir peu à peu,tandis que s'effilochent les rêves paternels. C'est à la fois cruel et drôle , on contemple tout à la fois effaré et troublé cette chute de la maison Ziller en croisant les doigts, juste au cas où...
Famille modèle, Eric Puchner, traduit de l'anglais (E-U) par France Camus-Pichon, Albin Michel 2011, 523 pages à déguster.
Merci à Clara pour le prêt,
à Keisha qui a joué les passeuses !
Cuné a beaucoup aimé aussi.
06:00 Publié dans rentrée 2011, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : eric puchner, famille américaine