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10/08/2011
Les neuf dragons
"S'il ne la revoyait plus, il ne pourrait plus y avoir de rédemption."
Meurtre dans le quartier chinois; Harry Bosch soupçonne vite des acitvités de racket des Triades chinois. la routine, quoi. Mais le récit va s'emballer quand Bosch découvre que sa fille, Madeline, vient d'être enlevée à Hong-Kong, où elle réside avec sa mère.
Commence alors une journée de 39 heures qui verra Bosch aux prises avec les Triades dans une course haletante et sans temps morts.
Connelly choisit clairement (voir le texte en postface) de creuser la faille que représente sa fille pour Harry Bosch et il redonne ainsi du souffle à une série qui en manquait cruellement. J'ai néanmoins eu l'impression à plusieurs reprises que ce roman avait été écrit en prévision d'une adaptation cinématographique et ce côté un tantinet formaté a un peu gâché mon plaisir.
404 pages à lire d'une traite pour éviter tout manque ou risquer la nuit blanche. à attendre tranquillement en poche ...
Les neuf dragons, Michael Connelly, traduit comme d'ha' par Robert Pépin, Seuil 2011.
Merci àCath et Laurent pour le prêt !
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : michael connelly
09/08/2011
LAM (ne confondez pas avec une chanteuse, please...)
Le Musée d' Art Moderne de Lille (dans le parc du héron à Villeneuve d'Ascq), c'est d 'abord un mobile de Calder, une cabane poétique et des scupltures que l'on peut s'approprier , en les touchant , en tournant autour d'elle sur les pelouses (pas de gardiens un peu paranos comme à l'intérieur). Et c'est gratuit.
Ce sont ensuite, à l'intérieur, trois espaces consacrés l'un à l'art moderne (Fernand, Léger, Picasso, Modigliani, Kees van Dongen, entre autres), à l'art contemporain, (Annette Messager, Daniel Buren) mais aussi et surtout un ensemble unique d'Art Brut où j'ai déniché pour commencer un tableau (et un seul mais bon...) de Séraphine Louis ! * (pas de photos, sorry !), des oeuvres d'Aloïse Corbaz**, dont Le Cloisonné de Théâtre , de 14 mètres de long, dont une machinerie permet de révéler tous les quatre mois une section de trois mètres.
Il se dégage de ces oeuvres fragiles (accrochage renouvelé tous les quatre mois afin de les préserver ) une impression très forte, tant les supports sont variés, et les codes bafoués.Poupées de terre et de papier, "billets de banque" crayonnés à l'infini sur des morceaux de papier hygiénique et passés sous une table spéciale pour devenir de "vrais" billets, morceaux de tissus accumulés (pour se préserver du monde ? ), dessins minuscules (une loupe est dispo) créant des univers riches, disent les souffrances et les joies de ces personnes "indemnes de culture artistique". des émotions jetées à la figure, en vrac.
Une visite enthousiasmante , d'autant qu'un petit tour à la boutique m'a permis de dénicher les Lettres de l'asile de Mauricette Beaussart, Mauricette , oui l'héroïne du roman de Lucien Suel qui nous présente ici ce texte où une parole tourmentée se donne à lire.
Un parcours que nous allons refaire sans aucun doute car , bien des oeuvres nous ont échappé... Gratuit le premier dimanche du mois.
Pour toutes les infos pratiques c'est ici.
Visite virtuelle ici.
*Voir le film de Martin Provost, avec Yolande Moreau !
**Voir aussi le film que Liliane de Kermadec lui a consacré en 1975( avec Dephine Seyrig), qui m'avait permis de découvrir l'existence de cette artiste. Il m'en aura fallu du temps pour découvrir son oeuvre!:)
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : lam, art brut, mauricette beaussart, aloyse corbaz
08/08/2011
Un ami parfait
"Je suis devenu le contraire absolu de moi-même."
Victime d'une amnésie qui a effacé cinquante jours de sa mémoire, le journaliste Fabio Rossi part à la recherche de ses souvenirs mais aussi de lui même. Est-il ce journaliste intègre prêt à dénoncer tous les scandales ou cet homme attiré par l'argent et par une vie facile et décomplexée ? De qui est-il vraiment amoureux ? Et enfin son ami Lucas est-il vraiment aussi parfait qu'il le croit ?
Une nouvelle fois Martin Suter se plonge dans les mécanismes fascinants de la mémoire et la description de la rééducation de Fabio est vraiment intéressante. Il n'en reste pas moins que ,docteur Jekyll ou Mister Hyde, Fabio le macho n'a su ni me toucher ni m'intéresser vraiment. Reste une intrigue comme d'habitude au cordeau avec une pirouette finale comme Suter en a le secret.
Emprunté à la médiathèque.
Un ami parfait, Martin Suter, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Christian Bourgois Editeur 2002, 373 pages qui manquent un peu de chair.
06:00 Publié dans romans suisses | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : martin suter, journalisme, amitié
06/08/2011
Que diable allait-elle faire dans cette galère...1/ ?
Ploc, ploc, la cantinière verse de généreuses louches sur les articulations, referme prestement les pans de la papillote et repart , chariot brinquebalant et marmite glougloutant, dispenser ailleurs la noirâtre manne. Cloué à la table, on est, façon papillon.Cuisson: une demi-heure.
Quand la sueur commence à couler sous les fesses, on se jure in petto de ne plus jamais regarder une feuille de brick de la même façon.
On aimerait arborer le sourire extatique que l'on voit sur les brochures des thalasso mais ici pas de musique zen , de chants d'oiseaux , juste les caquètements des curistes ,quasi centenaires, égrotants et valétudinaires ,dont la langue seule semble être agile.
L'ouverture de la papillote est plus rude : il faut se débarasser de l'emplâtre et là on manque se noyer sous le jet puissant de la douche que l'on a pourtant soi même mise en marche. On ne regrette pas l'investissement du bonnet de compet'.
A peine le temps de s'essuyer avec la minuscule serviette fournie, vite, il faut s'empaqueter dans le peignoir et rejoindre l'étape suivante...
C'est pas le tout mais comment je fais pour lire, les bras collés au corps et à la boue, hein ? !
à suivre...ou pas.
07:05 Publié dans Croqué sur le vif, Feuilleton de l'été | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : cure et thalasso, faut pas confondre!
05/08/2011
Les petites voix
De Francis Dannemark, je connaissais le nom et quelques poèmes , piochés dans :
J'avais envie de poursuivre la découverte de cet auteur né sur la frontière franco-belge, ce qui en fait déjà un "pays". Et comme il n'y a pas de hasard, Les petites voix ont sauté dans mes mains ...
Parce qu'elle a besoin d'argent, une traductrice accepte de rédiger un article sur un musicien : Paul Grenz.Sur lui, peu d'informations officielles, beaucoup de bruits, quelques disques qui déjà la fascinent. Le travail mercenaire va bientôt se transformer en quête quasi initiatique , et, au fil des rencontres, se constitue le portrait kaléidoscopique d'un homme entier, poète, musicien et grand amoureux des femmes. Et pas facile à vivre !
Sur une trame assez classique, Francis Dannemark, avec une apparente légèreté, pleine de charme, brosse le portrait éclaté d'un artiste tourmenté et , en creux, celui de celle qui s'est lancée à sa recherche. Joli prétexte pour évoquer de manière discrètement poétique, le monde de l'art et celui de l'amour. Les formules, les citations émaillent un texte qui enchante le lecteur et l'incite à corner allègrement, pour mieux y revenir ensuite, de nombreuses pages.
Les petites voix, Francis Dannemark, Pocket 2011, 90 pages magiques.
06:00 Publié dans Roman belge | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : francis dannemark
04/08/2011
Le pingouin
"Du moment qu'il était dans cet attelage, il devait tenir jusqu'au bout. Ce qu'il faisait."
N'était le pingouin qu'il a recueilli (le zoo de Kiev n'étantplus en mesure de l'entretenir), la vie de Victor serait bien morne.
Tout va cependant bientôt s'emballer quand ce journaliste trouve enfin un emploi où il peut donner la mesure de son talent: la rédaction de nécrologie de personnalités encore bien en vie. Du moins pour encore un peu de temps. Car Victor va vite se rendre compte que ces personnes, une fois son texte rédigé, ont une fâcheuse tendance à passer l'arme à gauche...
Rencontres improbables, situations loufoques, le lecteur, à la suite du héros, sera pris dans un engrenage d'où il sortira lessivé mais le sourire aux lèvres.
Une peinture acide et gaie d'une société dont on ne sait si elle se recompose ou se décompose...Un récit enlevé et plein d'humour.
Emprunté à la médiathèque. Ce livre fait aussi partie de l'opération Points Seuil de cet été.
Le pingouin, Andreï Kourkov, traduit du russe par Nathalie Amargier, 272 pages qui donnent envie de connaître la suite, car suite il y a !
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : andreï kourkov
03/08/2011
Le dernier des Weynfeldt
"L'argent et les bonnes manières, c'est un mélange rare."
La vie bien lisse d''Adrian Weynfeldt, expert en art et dernier descendant d'une riche famille suisse va être troublée par l'irruption de deux femmes . L'une a le chic pour se fourrer dans les ennuis par amour du grand geste, Lorena . L'autre figure bien sagement en apparence sur un tableau de Félix Valloton: Femme nue devant une salamandre, tableau que va lui demander de mettre en vente un vieil ami de la famille.
Commence une série de retournements de situations dans le monde feutré de l'art, dont le lecteur sort un peu étourdi mais ravi par la virtuosité de Martin Suter.
Le portrait d'Adrian est subtil et feutré mais le jeune homme est plus retors qu'il n'y paraît et avec lui générosité ne rime pas avec manque de lucidité.
Emprunté à la médiathèque.
Le dernier des Weynfeldt, Martin Suter, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Christian Bourgois Editeur 2008, 340 un chouïa trop lisses à mon goût.
06:00 Publié dans romans suisses | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : martin suter
02/08/2011
Small world/Je n'ai rien oublié
"Une vie comme celle qu'il avait menée n'était supportable que si l'on avait appris dès l'enfance à tout refouler."
"Small world! Que le monde est petit !" a l'habitude de s'exclamer le sexagénaire Conrad Lang quand il n'identifie plus les personnes qu'il rencontre. Un moyen de masquer ses troubles de mémoire, troubles qui seront bientôt identifés comme étant les signes de la maladie d'Alzheimer.
Pas de chance vraiment pour celui qui venait de secouer le joug de sa relation maître/esclave avec son celui avec qui il avait été élevé par caprice, fils de milliardaire, lui qui n'était que le fils d'une servante. Son seul désir étant d'exister aux yeux de ce tout petit monde des richissimes familles suisses au sein desquelles il évolue, plus toléré qu'apprécié.
Mais ses troubles de mémoire font ressurgir, sous fome de retours en arrière des souvenirs de son enfance et cela vient va s'avérer bientôt très dangereux pour le vieil homme...
Utiliser la maladie d'Alzheimer comme moyen d'éclairer un passé qu'on a tout fait pour étouffer voilà un ressort dramatique efficace et Martin Suter, dans son premier roman, ne l'exploite pas de manière mécanique mais pleine d'empathie pour ce vieil homme déchu, alcoolique qui deviendra , sans vraiment s'en rendre compte un appui libérateur pour une jeune femme.
Un portrait émouvant mais jamais pathétique et une intrigue qui tient en haleine le lecteur, jusqu'au rebondissement final. Un sans faute pour ce "thriller familial" comme l'appelle le réalisateur Bruno Chiche !
Emprunté à la médiathèque.
Small world, Martin Suter, traduit de l'allemand par Henri-Alexis Baatsch, Christian Bourgois Editeur, 1998, 359 pages addictives.
06:00 Publié dans romans suisses | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : martin suter, alzheimer, maître esclave
01/08/2011
Origine
"Bref, l'histoire ne se limite pas au crime. Il s'agit de la désintégration d'un mode de vie, de l'effondrement de l'Est industriel, de la perte d'une existence plus simple, et j'en passe."
Morts subites du nourrisson ou assassinats ? La ville de Syracuse est en émoi et pour une fois ce ne sera pas l'ADN qui aura la vedette mais plus simplement ces bonnes vieilles empreintes digitales dont Lena est la spécialiste au centre de police scientifique de la ville. Lena qui ignore tout de ses origines mais qui a gardé de son enfance "un don étrange, une sensibilité quasi animale" (dixit la quatrième de couv') qui la rend particulièrement efficace sur le terrain.
Franchement au début, je craignais le pire mais l'habileté de Diana Abu-Jager est de mener les deux enquêtes de front (celel sur les décès suspects et celle sur l'origine de l'héroïne) en évitant tout sensationnalisme et en ndes explications sensées et jamais outrancières.
La ville et son climat glacial deviennent des personnages à part entière les personnages sont bien campés, on ressent vraiment les sensations de l'héroïne , il y a des hommes virils et tendres à la fois, bref tous les ingrédients d'un cocktail idéal à la fois pour se rafraîchir et se régaler !
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : diana abu-jager, roman policier, syracuse, nana pas celui d ela chanson, celui de la côte-est des states