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16/06/2011
Duel d'escargots
"Un jour pareil, c'est comme un pomme sans ver, comme une figue ouverte, ou comme quand tu mets un pull blanc ... ou jaune..."
Malgré son titre quelque peu belliqueux, tout est paisible dans Duel d'escargots. Un repas entre amis, où l'on déguste, recette majorquine à l'appui, des escargots mais aussi le temps qui passe,( car ,même si l'été est fini, c'est le plus beau jour de l'été) ,les regards échangés, les histoires qui naîtront ou pas, entre ces jeunes gens.
On y croise un jeu de l'oie, un poème visuel, des réflexions poético-philosophiques, sans oublier de magnifiques paysages qui contribuent à créer, tout en douceur, un petit moment précieux, comme une bulle de bonheur...
Beaucoup d'inventivité et d'humour dans la mise en page et le dessin , une bande dessinée qui prend son temps et qui se savoure.
A lire et relire. Une Bd solaire.
Duel d'escargots, Sonia Pulido, Pere Joan, Editions Cambourakis pour la traduction française , traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon.
Merci à Babelio et aux éditions Cambourakis !
06:00 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : sonia pulido, pere joan
15/06/2011
En scène les audacieuses !
Vous avez aimé le film "Comme t'y es belle !" avec ces jeunes femmes au caratère affirmé,sexy et drôles ? Vous vous délectez des émissions de relooking et ne ratez pas un épisode de "X factor" ou autre télé-crochet dépoussiéré ?
Et si en plus, comme moi vous adorez découvrir les coulisses d'un métier, en l'occurence l'univers du disque, alors n'hésitez plus !
Découvrez un roman de chick litt' français mettant en scène une jeune cendrillon portugaise mal dans sa peau mais à la voix prometteuse , Nelly Caldeira , dont la route va croiser celle de l'ambitieuse Déborah Shapiro , directrice de label, pimpante quadra qui doit gérer sa carrière, ses ex, et son adorable ado de 13 ans , reine de la culpabilisation.
Les personnages féminins sont très bien croqués et dotés , ce qui ne gâche rien, de fortes personnalités, un pur régal ! On n'échappe pas à quelques clichés , inhérents au genre, mais Tonie Behar a le chic pour mener son intrigue tambour battant et on suit , sans jamais s'essouffler, ce roman où l'on chopera au passage la recette de la vraie pizza napolitaine ! En scène, les audacieuses !
En scène les audacieuses !, Tonie Behar, Michel Lafon 2011, 378 pages pétillantes.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : tonie behar, chick litt
14/06/2011
La Resquilleuse / souffler n'est pas jouer
"-Quelle drôle de vieille bonne femme !"
Veuve depuis trois ans, Matilda , sans attaches, même animales, a décidé de mettre fin à ses jours après un dernier pique-nique épicurien. Las ! Un matricide maladroit va lui mettre des bâtons dans les roues, empêchant ainsi son funeste projet.
C'est à une expérience bizarre que je me suis livrée en (re) lisant ce roman de Mary Wesley. Je l'avais dévoré il y a une dizaine d'années, m'attachant surtout au côté impertinent et cocasse de cette "vieille dame" (elle a abordé les rives de la cinquantaine , arbore fièrement des cheveux blancs, dénigrant avec une belle ardeur ses fesses fripées mais s'autorisant néanmoins un bain de soleil entièrement nue sur la plage ) , parangon de la vieille anglaise excentrique et charmante.
Me rapprochant désormais de cet âge considéré comme canonique apparemment dans les années 80 (ce roman a été paru pour la première fois en grande Bretagne en 1983), j'ai davantage été touchée par cette femme qui avoue brutalement des faits de l'ordre de l'intime et qui découvre au fil de quelques semaines que son mari n'était sans doute pas celui qu'elle croyait. S'est-elle voilé la face comme le suggère l'un des personnages ? En tout cas sa franchise concernant ses relations avec ses grands enfants est décapante et en choquera plus d'un.
Mary Wesley, comme à son habitude s'amuse à destabiliser son lecteur, le faisant passer du rire à l'émotion en un clin d'oeil et , bien évidemment, on en redemande !
La Resquilleuse,( Jumping the Queue) traduit de l'anglais par Michèle Albaret, paru chez Flammarion en 1994 sous le titre Souffler n'est pas jouer, Heloïse d'Ormesson 2011, 286 pages acidulées.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : mary wesley, nan la cinquantaine c'est pas vieux!
13/06/2011
La patience des buffles sous la pluie
"Bon je sais , c'est un peu confus , je ne sais pas trop ce que je veux mais ce qui est sûr, c'est que j'aimerais être loin de moi."
Soixante-dix textes ,souvent courts, voire très courts, où s'expriment des narrateurs /narratrices à la première personne pour dire la banalité, l'intime, ce qui nous rassemble tous et pourtant nous paraît si unique, avec une élégance désenchantée.
L'amour est bien souvent au centre des préoccupations de ces "je" multiples, certains d'entre eux envisageant même l'usure du temps au tout début de leur histoire car rien n'est sûr chez David Thomas. Pas de héros donc, chacun se coltine sa vie, aspire à une forme de sérénité et soliloque ou invective l'autre dans des logorrhées qui soudain retombent et font un "plat" comme à la piscine. Mais ici pas d'échec car le sourire vient de poindre chez le lecteur !
En effet on sourit beaucoup au fil de ces morceaux de vie dans lequel chacun(e) peut se reconnaître.
Pas étonnant donc que ce soit Jean-Paul Dubois qui signe la préface de ces textes, lui qui avait écrit "Je ne crois en rien, je ne vaux pas grand chose, et pourtant tous les matins, je me lève".
Il prédit un grand avenir à David Thomas et c'est tout le mal qu'on lui souhaite à défaut de rencontrer une sportive professionnelle et de s'exiler au soleil comme l'a fait le précédent coup de coeur de Dubois !
La patience des buffles sous la pluie, David Thomas, Livre de poche 2011, 151 pages enthousiasmantes (du coup j'ai commandé le roman qui vient de sortir !). A glisser d'urgence dans vos besaces, à lire et à relire !
L'avis d'Hélène
06:00 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : david thomas, humour désenchanté
12/06/2011
Le tag des 7
Taguée par Juliette, je fus...
1/ Comme Isadora Duncan , je porte de longues écharpes, fort utiles pour fouetter, attacher , bâillonner, étouffer, étrangler lentement mes élèves (en rêve, hélas)*.
2/ Comme Vanessa Paradis, j'aime les vêtements usés tout doux, mais je ne les achète pas vintage, je les use moi même et me désole de ne pas les avoir achetés en double tant je les aime.
3/ comme Inès de La Fressange, je descends dans la rue en pyjama, mais ce n'est pas pour acheter les croissants du dimanche mais promener le chien tôt le matin ou tard le soir, quand je ne croise que des vaches qui s'en fichent royalement car elles ne connaissent pas la belle Inès, les pôvres !
4/ Comme Elizabeth Taylor, j'adore les perles mais je dois me contenter de celles de mes élèves.
5/ Comme Brigitte Bardot, je suis 100% bio, rien de refait mais en même temps vu le chantier...(chez moi, entendons-nous bien).
6/ Comme Teri Hatcher , je souffre d'une , je cite ,d'une "maladie rare", traduire inflammation de l'épaule, qui m'empêche d'agrafer mon soutie. Mais bon ai-je vraiment besoin d'un soutie ? demande l'émule de Jane Birkin.
7/ Comme Catherine Deneuve, je porte le prénom d'une future reine, ce qui est un peu inquiétant car quand votre prénom revient sous les feux de la rampe, c'est que la roue du temps a bel et bien tourné...
Allez, dans ma grande bonté,je passe le flambeau à qui veut !
* C'est à ce genre de détails qu'on voit que la fin de l'année scolaire est proche...
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : tag à tag à tag aïe aïe aïe
11/06/2011
Pêle-mêle
Parfois les livres nous jouent des tours : ils nous embarquent sans problèmes, nous transportent même fort loin, au pays des Mensonges , en Argentine où des femmes d'âges différents négocient de nouveaux virages à coup de Piercing et de réalité magique mais notre stylo reste en panne pour les évoquer...
Aussi vais-je abuser de la Générosité de billets bien mieux troussés que ceux que j'aurais pu écrire pour vous donner envie de lire ces romans, alléger ma Pile à chroniquer ( et ma conscience) !
Merci à vous, les filles !
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (6)
10/06/2011
En moins bien
A cause de pingouins et de bibine, la toute fraîche épousée du héros d'En moins bien le plante en pleine lune de miel au milieu de nulle part ou presque: à Sandpiper. La situation va vite partir en vrille et prendre des proportions apocalyptiques.
Les personnages sont barrés à souhait mais l'intrigue s'essouffle assez vite, on n'échappe pas à une bonne dose de vulgarité, on est entre mecs n'est-ce pas , et le style assez enlevé , parfois très efficace, ne parvient pas à faire tenir un soufflé qui se dégonfle assez vite.
En moins bien, Arnaud le Guilcher, Pocket 2011.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : arnaud le guilcher, schtroumpf grognon le retourhtroumpf grognon le retour
09/06/2011
Mes valises diplomatiques
"En Inde, une femme d'expérience m'avait révélé les deux règles essentielles au bonheur d'une expatriée: s'arranger d'abord pour avoir toujours quelque chose à faire le lundi, puis s'occuper avant tout d'apporter à son intérieur la touche personnelle qui permettra de s'y sentir chez soi."
Mais bon, la déco ça va un moment et Brigid Keenan, avant d'épouser son diplomte de mari était une journaliste. Le démon de l'écriture la titillant, elle nous livre dans Mes valises diplomatiques le compte rendu bien souvent hilarant de ses longs séjours à l'étranger.
Que ce soit en Belgique, où un dentiste voulut à toutes forces lui raccourcir la langue, en Afrique ou en Inde, sans oublier le déprimant (au premier abord) Kazakhstan, elle nous livre sans jamais se donner le beau rôle le récit de ses expériences plus ou moins calamiteuses , à mille lieues des réceptions de l'Ambassadeur !
So charming and so british !
Merci Cuné !
Mes valises diplomatiques, Brigid Keenan, traduit de l'anglais par Danièle Momont, Petite bibliothèque Payot/voyageurs, 2010, 380 pages à distribuer aux futures expatriées !
L'avis de Joëlle
06:00 Publié dans Document, Humour | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : brigid keenan, femme d'ambassadeur
08/06/2011
La marche du crabe
Tout commence par "L'internationale " revue à la sauce crabe, car oui les crabes sont mélomanes, enfin, tout est relatif ! Ceux qui s'amusent ainsi à massacrer l'hymne révolutionnaires sont deux individus d'une espèce bien particulière : les cancer simplicimus vulgaris (crabes carrés de Gironde) à la particularité ma foi fort embêtante: ils ne peuvent pas tourner.
Ils sont donc contraints à des trajets rectilignes, tout comme d'ailleurs le pilote du bateau qui traverse l'estuaire de la Gironde dans le sens de la largeur, ce qui limite forcément l' horizon des crabes et de l'humain...
En plus la vie des crabes est pleine de dangers: humains qui veulent leur ôter une patte, mais aussi specimen de leur espèce ayant pour devise "honneur et rectitude", ce qui est fort gênant quand on vient de découvrir comment enfin tourner...
Heureusement ,des écolos et des cinéastes documentaires vont prendre en charge la survie des crabes...
Vous l'aurez compris nous sommes ici dans une parabole pleine de d'humour (la condition des crabes écho de la condition humaine) et avec un scénario de prime abord aussi mince l'auteur parvient à nous intéresser et à nous faire réfléchir mine de rien sans pour autant devenir pontifiant. Un régal avec ou sans mayonnaise !
La marche du crabe , Arthur de Pins, Soleil 2010.
Déniché à la médiathèque.
Un aperçu du film ici
06:00 Publié dans BD, Humour | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : artur de pins, prix du public du festival d'annecy
07/06/2011
Cet été là
Prenez un groupe d'amis allant du bourgeois bohème au bourgeois tout court. Les habitudes et les rituels cimentent ce petit groupe mais le temps et les secrets commencent à plomber aussi un peu ces quinquas encore fringuants dans leurs têtes. Confrontez- les à un mystérieux jeune homme, sur lesquel certains d'entre eux projetteront leurs angoisses et vous obtiendrez un roman plutôt convenu dont on attend jusqu'à la fin qu'il démarre enfin.
Quant au style, il se révèle pour le moins bancal, à la limite parfois de l'affectation et certaines jolies images ne parviennent pas à faire oublier l'absence totale d'harmonie. Le récit et le style sonnent faux et l'on se prend à regretter Bord de mer et Numéro six, plus âpres mais inoubliables.
Cet été-là, Véronique Olmi, grasset 2011.
06:00 Publié dans je ne regrette pas de les avoir juste empruntés, romans français | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : véronique olmi, schtroumpf grognon le retour, la canicule en normandie, chouette!