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21/03/2011
Chère Madame ...ou le salon du Livre 2011
En vrac et en vitesse, avant que les souvenirs ne s'estompent quelques instantanés du Salon du Livre où j'ai flané quelques heures dimanche (j'aurais dû m'équiper d'un podomètre, tiens !)
*Rencontre au débotté avec Jean-Marie Chevrier qui dépérissait à vue d'oeil sur une banquette orange et qui s'est animé en quelques secondes quand j'ai pris langue avec lui pour évoquer son dernier roman, Une lointaine Arcadie (dont je parlerai bientôt). Comme c'est un homme charmant, il ne s'est même pas offusqué de mes réserves (souriantes) quant à la fin de son roman.
* J'ai croisé dans un tout autre genre, un auteur aux yeux d'un bleu hypnotique qui "confessait" une lectrice visiblement en transe , c'était Nicolas Fargue. Vision étrange...
*J'ai rencontré Angélique Villeneuve (ça c'était prévu) et comme elle est très sympathique et pleine d'humour elle a su venir à bout de ma maudite timidité et ne pas se vexer d'une quinte de toux inextinguible qui m'a valu une disparition momentanée. Merci Angélique !
*J'ai frôlé Katherine Pancol qui se rendait en toute discrétion , lunettes noires sur le nez, à sa séance de dédicace. Je suis repassée plusieurs fois devant son stand et imperturbablement Katherine signait mais il faut bien avouer qu' à la fin du marathon, le sourire était plutôt en berne.
*Grâce à Hélène, j'avais noté l'heure de la séance de dédicace d'Audur Ava Olafsdottir, préparant dans mon anglais plus que rouillé des phrases maladroites pour lui dire le plaisir de lecture que m'avait procuré son roman magique, Rosa candida. Et là , autre miracle, Audur Ava parle un excellent français. J'avais un peu honte de mon bouquin tout corné et abîmé mais elle a été ravie. Cette femme est aussi lumineuse que son roman ! Bonne nouvelle, un autre roman est en train d'être tapé , yessss !
* Croisé par hasard Leslie Bedos qui est pleine de charme, de gentillesse et à qui on a tout de suite envie de faire la bise !
*Dans le coin beaucoup plus tranquille où étaient relégués les plus petits éditeurs, j'ai déniché un livre de poésie Chez Soc et Foc.
A part ça, j'ai croisé Corto Maltese qui déambulait lentement pour que chacun puisse bien l'admirer, des jumeaux venus de l'espace qui provoquaient des regards tantôt amusés, tantôt effrayés, des auteurs qui ignoraient ostensiblement leurs voisins plus malchanceux,le stylo au repos, des auteures qui se rengorgaient et gonflaient le jabot dès que pointait une caméra, des écrivains déguisés en notaire, le poil bien lisse et la cravate austère, un trio improbable sur une même podium: un écrivain hagard entre un linguiste chouchou et un journaliste rapido, même pas capable d'aller dire un mot à Rufo ou à Cyrulnik, la honte !
Sans oublier des rencontres très sympathiques avec des attachées de presse, se rendant disponibles malgré la foule, des kilomètres légers, même pas mal aux pieds, et le plein de souvenirs fugaces et colorés, un régal !
19:34 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : name dropping
Louisa et Clem
"Les choses les plus étranges me consolent."
Deux soeurs, qui se déchirent d'abord (histoire de rivalités sourdes) et dont la relation, au fil du temps, entre 1980 et 2005, va évoluer.
Une trame on ne peut plus classique, qui pourrait ronronner, mais Julia Glass a le chic pour peindre des personnages aux multiples facettes, hauts en couleurs- si Louisa est plus artiste, Clem, la cadette est plus casse-cou et engagée dans la protection de la nature - et les personnages secondaires ne sont pas négligés pour autant. Ainsi la mère des deux héroïnes élève-t-elle des chiens de chasse à courre (mais rassurez-vous où le renard est juste remplacé par une trace olfactive), ce qui est plein de panache mais aussi très décalé aux Etats-Unis !
Julia Glass ne laisse pas non plus le récit s'embourber et les péripéties ne cessent de relancer l'action juste au moment où le lecteur aurait pu relâcher son attention. Commencé de manière assez guillerette avec la rencontre d'une vieille tante excentrique qui se révèlera plus complexe que le stéréotype qu'elle semble incarner,le récit, au fil du temps, adoptera des tonalités tour à tour cocasse et dramatique.
On s'attache sans réserve à ces deux soeurs, à leurs amours, à leurs épreuves, et si le revirement final m'a tout d'abord laissée songeuse, après réflexion il est on ne peut plus approprié: commencé par la révélation d'un secret, le recit se boucle par un autre secret , bien plus profond.
Louisa et Clem, Julia Glass, Editions des deux terres 2011, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anne Damour, 427 pages riches (et très souvent cornées).
Lu dans le cadre de Babelio que je remercie ainsi que les Editions des Deux Terres.
06:01 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : julia glass
20/03/2011
Refaire le monde...en poche
Les trajectoires professionnelles de Greenie, pâtissière émérite, et celle de son mari, thérapeute à Greenwich village, suivent des trajectoires tout à fait opposées: plus la clientèle de la pâtissière augmente, plus celle de son mari diminue...Le sentant s'enliser dans une mélancolie incompréhensible, la jeune femme va accepter une offre de travail pour le gouverneur du Nouveau-Mexique et partir à l'autre bout du pays avec son jeune fils George.
Ce départ va alors déclencher toute une série d'événements incontrôlables.Centré autour de la crise de ce couple, Refaire le monde présente toute une galerie de personnages pittoresques qui, comme dans le précédent roman de Julia Glass (billet ici) vont se croiser, se rencontrer et former ainsi une constellation des plus sympathiques. Il y a là Walter, l'ange gardien de Greenie , ses amours malheureuses, son bouledogue Le Bruce et son neveu Scott, musicien à ses heures, mais aussi Saga une jeune fille qui souffre de la perte de sa mémoire et toute une kyrielle de second rôles tout aussi attachants, dont un amoureux qui offre des briques ! On y retrouve aussi , dans un rôle moins central, le libraire Fenno et son oiseau pittoresque.
Julia Glass s'attache à chacun d'eux (et nous avec elle) et les fait évoluer sous son regard bienveillant, sachant dénicher en chacun d'eux l'étincelle qui le fera échapper au cliché (et Dieu sait que cela aurait été facile en particulier avec le Gouverneur haut en couleurs !).
Elle peint aussi , avec sensibilté ,un monde qui connaît une mutation brutale, choisissant pour cela d'évacuer tout pathos et se concentrant sur la vie quotidienne des gens et leurs émotions.
Comme Walter et Greenie, à la fin de ces 700 pages qu'il faut prendre le temps de savourer, le lecteur peut à son tour déclarer : "...Ils ont passé tant d'heures au téléphone, partagé tant d'émotions, de bouleversements, les meilleurs comme les pires, qu'ils sont à présents liés par une incomparable connivence."
Un livre choral réconfortant.
Du même auteur , également sorti en poche, Jours de juin
Pas de coups de théâtres fracassants, tout est feutré dans Jours de juin de Julia Glass. Ce roman se divise en trois étés qui vont bouleverser la vie d'une famille écossaise.Des décès vont entraîner des réajustements entre les personnages, réajustement des places de chacun au sein de la famille et aussi de la vision , forcément parcellaire et myope, que chacun a des autres.
Ce très beau texte aurait aussi pu reprendre le titre de Sylvie Doizelet Chercher sa demeure car chacun dans le roman de julia Glass peine à trouver le pays (Ecosse, Grèce, Etats-Unis, France) qui lui donnera la sérénité.
Si vous aimez l'atmosphère des vielles demeures écossaises, les chiens de berger, la musique et les livres,vous trouverez votre bonheur dans ce livre qui n'est ni triste ni mélancolique. On y trouve même des pointes d'humour quasiment anglais .
Julia Glass est américaine mais elle mériterait presque qu'on lui accorde l'étiquette de romancière anglaise, c'est dire si j'ai aimé...
Et demain un billet sur le dernier roman juste sorti de Julia Glass !
Fan, moi ? :)
06:02 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : julia glass
19/03/2011
La poussette
"Mais comme j'étais calme, ça ne m'a trop rien fait."
Le monde de la narratrice bascule une première fois à cause d'une poussette.Une seconde fois à cause de balles de golf. Dans les deux cas, elle se raccrochera aux discours techniques concernant ces deux domaines, une manière de tenter de maîtriser une réalité qui lui échappe de plus en plus...
Touché au coeur au tout début du roman, le lecteur entre alors de plain pied dans un univers singulier, à la fois étrange et familier, une écriture qui dit avec une grande économie de moyens la souffrance sans pathos, mais d'une manière aiguë. On assiste, impuissants, à cette spirale inéluctable et on sort de ces 106 pages le souffle court. Magistral.
Un récit dont il ne faut surtout pas trop révéler le contenu, sous peine de lui enlever de sa puissance.
La poussette, Dominique de Rivaz, Buchet-Chastel, 2011, 106 pages troublantes.
06:05 Publié dans romans suisses | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : dominique de rivaz
18/03/2011
L'heure trouble...en poche
L'heure trouble c'est l'heure juste avant la tombée de la nuit, l'heure à laquelle un enfant disparaît dans le brouillard épais d'une petite île de la Baltique. Vingt ans plus tard, alors que la mère de l'enfant navigue entre alcool et petites pilules, le grand-père maternel reçoit par la poste une des chaussures de son petit-fils...
Alternant passé et présent, point de vue du grand-père qui , avec ses vieux amis, anciens marins comme lui, va malgré ses difficultés motrices, relancer l'enquête, point de vue de la mère qui va , petit à petit ,accepter l'inacceptable, Johan Theorin tisse ici un roman original et passionnant. Impossible de lâcher les personnages, frustrés que nous sommes de ces retours dans le passé qui vont, petit à petit, dissiper le brouillard et mettre en place les pièces du puzzle d'une tragédie qui n'aurait jamais dû exister si...
De beaux portraits psychologiques aussi et un éloge de la lenteur à ne pas négliger "Je ne fais pas l'intéressant, dit-il. Je pense seulement qu'il vaut mieux raconter les histoires à son propre rythme. Autrefois, on prenait son temps, maintenant il faut que tout aille si vite." Dont acte.
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6)
17/03/2011
Si loin, si près
"Il existait des liens secrets, des ferveurs en partage."
Adèle a quarante six ans mais "Elle n'avait pas seulement son âge mais tous ses âges empilés coexistant, 20 ans parfois, 35 le plus souvent et même 60, certains jours...Tous étaient présents à des degrés divers, se manifestant par surprise."
Premières phrases du livre et d'emblée Adèle nous devient familière. Nous ne pourrons plus la quitter au fil de cette année 2009 , année de crise qui verra tant de bouleversements dans sa vie, d'incendies ,aux sens propre et figuré.
A quelle distance se tenir des gens qu'on aime, de ceux que l'on croit être ses amis ? Faut-il profiter de sa solitude ou faire un pari sur l'avenir et sur les autres ?
Confrontée à différents accidents de la vie, qui pourraient nous arriver à tous, Adèle avance en tâtonnant, ploie ,mais toujours se relève et finira par essayer "de se traiter avec beaucoup de douceur et pas trop d'importance."
On retrouve ici avec bonheur la prose lumineuse de Catherine Leblanc, qui scrute avec acuité et bienveillance aussi bien la ville d'Angers, où se déroule l'action (et la description qu'elle en fait donne tout de suite envie d'aller se plonger dans les lumières de cette ville) que les aspirations de son héroïne : "un espace libre de tout jugement, surtout du sien." Un roman que je n'ai pu lâcher, sauf pour en corner de multiples pages...
Si loin, si près , Catherine Leblanc, Editions du Petit Pavé 2011, 202 pages pleines d'émotion, à savourer.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : catherine leblanc, femme
16/03/2011
Mes petites machines à vivre
"Car l'âge ne donne pas toujours le temps fécond de la sagesse."
Bonheur mode d'emploi ? Non, c'est à un partage , celui d'un carnet de route qui emprunte aussi bien aux souvenirs professionnels que privés que nous invite Maryse Vaillant.
Puisant aussi bien dans son expérience de toute jeune éducatrice découvrant le pouvoir des mots et de l'imagination sur des jeunes "délinquants" qu'on préconisait uniquement à l'époque de mater par la violence, que dans celle de son enfance marquée par le manque d'amour maternel, au fil de sa vie et des épreuves qu'elle a dû affronter, Maryse Vaillant ne se pose jamais en modèle mais nous montre de manière simple et chaleureuse le pouvoir de l'esprit qui vagabonde en liberté, dans la rêverie ou le vague à l'âme que ce soit lors d'une promenade ou d'une séance de ménage !
Elle a ainsi "appris à apprivoiser [son] rapport à l'angoisse en créant [ses] petites machines à vivre, à jouer avec l'incertitude plutôt que de vouloir tout maîtriser, à accepter la tristesse, à savourer les temps de solitude et à ne pas craindre l'ennui."
Des conseils parfois déjà rencontrés mais une approche bienveillante et souriante, qui s'appuie sur la psychanalyse sans jargonner pour autant, plein de conseils à glaner, en témoigne le nombre de pages cornées, un livre fluide dont l'écriture flirte parfois avec la poésie, ce qui n'est évidemment pas pour me déplaire et une femme qui n'hésite pas à nous montrer ses failles, ce qui nous la rend évidemment encore plus proche. Une sacrée dame !
Mes petites machines à vivre, Maryse Vaillant, Jean-Claude Lattès 2011 pages chaleureuses où piocher quand le temps devient nuageux.
06:00 Publié dans Les livres qui font du bien, Récit | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : maryse vaillant
15/03/2011
Des nouvelles d'hier
"C'est l'information familiale, celle qui circule dans l'air que les enfants respirent."
Les personnages des nouvelles de Robin Black sont saisis à un moment de bascule subtil de leur existence , un moment où le mensonge n'est plus de mise, où il ne peut plus être utilisé pour épargner l'autre, ou soi même.
Sans pathos, de manière tout à la fois feutrée mais aussi fouillée, l'auteure nous peint avec beaucoup d'empathie ces personnages qui peuvent tout à la fois faire preuve de courage et de lâcheté, la différence tenant à si peu de choses.
Le passage du temps est un thème récurrent et les personnes âgées semblent tout aussi démunies que les jeunes pour affronter les trahisons et les épreuves. Pourtant chacun s'efforce de relever la tête et de faire preuve de dignité, qu'il s'agisse d'un père devant apprendre à sa fille de six ans ce que signifie le mot "jamais" ou cette femme qui lutte de manière dérisoire et poignante contre le temps qui emporte inexorablement à la dérive son époux bien-aimé. L'humour flirte avec la tragédie "Jeremy n'aurait pas donné cher d'un mari de Zoé à qui il aurait manqué un zeste de sainteté." et les relations humaines sont passées au crible avec finesse.
Beaucoup de maturité et de fluidité se dégagent de ces nouvelles que Robin Black a peaufinées 8 ans durant pour obtenir un résultat dans la lignée de Lorrie Moore . A ne pas rater !
Des nouvelles d'hier, Robin Black, Flammarion 2011, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Michel Marny, 320 pages bluffantes de vérité.
06:00 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : robin black, nan pas le chanteur! que je ne connais pas d'ailleurs, vive internet
14/03/2011
Tombée sur la tête
"Quand il s'agit de faire n'importe quoi, je ne suis jamais loin."
Tour à tour (et parfois simultanément) anorexique, cramée aux UV, acheteuse compulsive, obsédée par les dents,souffrant de trichollomanie (toc consistant à s'arracher les cheveux), anxieuse en un mot, Léna quand,pour la troisième fois ,sa voiture atterrit dans le mur de son parking,se décide à consulter une dame chez qui elle" laisse parler [sa] tête."
Mais elle n'arrive pas à lui confesser ce qui, selon elle, est la source de tous ses dysfonctionnements: elle est tombée sur la tête- au sens propre- quand elle était enfant.
Leslie Bedos décrit avec finesse, précision et humour une femme qui est tout sauf parfaite et se dénigre avec une belle ardeur: " Cette semaine, après deux lavages, j'ai fait grandir un pull de trois mètres. sans parler des manches que je ne retrouve plus. La veille, en posant mon vélo n'importe où, je n'ai pas remarqué qu'une saleté de gouttière avait pissé sur mes papiers d'identité. Des dommages heureusement réparés , après quatre de séchage sur mes cuisses brûlées.Dans la vie bien réglée des Catherine, les documents importants ne trâinent pas sous la flotte. Et les pulls qui poussent, ça n'existe pas.",une femme qui a hérité d'une histoire familiale très lourde et semble la transmettre à son tour à sa propre fille.
Alternant passé et présent, le roman donné comme étant la confession sur papier de Léna va loin, très loin, voire trop loin ("j'étouffe de la touffe", j'avoue avoir tiqué ) dans ce portrait d'une femme qui n'arrive pas à se remettre d'une relation pour le moins perturbée à sa mère.
Si le roman se termine d'une manière un peu abrupte et trop artificielle à mon goût, la description carte sur table du comportement de Léna place le lecteur dans une situation très inconfortable car il ne sait s'il doit sourire (l'autodérision est au rendez-vous) ou s'angoisser à son tour. Et c'est tant mieux.
Tombée sur la tête, Leslie Bedos, Jean-Claude Lattès 2011, 139 pages dérangeantes.
L'avis de Libouli chez qui vous trouverez un passage que j'avais également repéré , une analyse très fine de l'achat compulsif.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : leslie bedos, mère fille mode d'emploi
13/03/2011
Ne t'inquiète pas pour moi ...en poche
"Parfois on dirait que c'est plus facile de poser les questions par écrit pour te demander comment tu vas et comment ça se passe avec le médecin, tout ça".
Claire, quinze ans écrit cette remarque sur un des post-it, qui constitue l'échange de "correspondance" qu'elle entretient avec sa mère très(trop) occupée par son travail, sa mère qui l'élève seule depuis le divorce.
Si au début,le quotidien apparemment sans importance apparaît( listes de courses, demandes (pressantes) d'argent de poche), c'est finalement toute une vie qui se devine par pointillés, une vie qu'il nous faut reconstituer, une vie qui devient de plus en plus précieuse quand la maladie fait son apparition...
Life on the refrigerator door , traduit en français par le plus sentimental Ne t'inquiète pas pour moi, de la canadienne Alice Kuipers, a donc une forme originale, cet échange de post-it, qui m'a vraiment intéressée. Franchement je craignais le pire quant au contenu mais l'auteure ,si elle frôle de justesse le pathos à la toute fin du livre, si elle aborde le cancer d'une manière très américaine (groupes de soutien), nous montre aussi les relations cahotiques entre une mère qui se bat contre la maladie et une fille tiraillée entre ses amours débutantes et les besoins maternels. Rien n'est idéalisé,la mère jette un regard en arrière qui n'a rien de bien optimiste et la fille utilise son père comme solution de repli...
Un livre touchant , qui se lit très vite, trop peut être ...
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (13)