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11/08/2010

Made in china

Victime de la malédiction du second roman, J.M Erre ?

En tout cas Made in China possède un titre fort approprié à son contenu : clinquant et de mauvaise qualité.41E+nHhhQ3L._SL500_AA300_.jpg
Cette loufoquerie de Série Z n'arrive pas à décoller malgré les clins d'oeil (lourdingues) au lecteur. On se soucie comme d'une guigne de cette quête d'identité de Toussaint Legoupil et on n'attend qu'une chose: voir le bout des tribulations de ce"Chinoir"* en Chine.

A oublier très vite. Privilégier Série Z et Prenez soin du chien, nettement plus drôles et aboutis.

* Noir né en Chine.

Cuné a aimé. Et elle ne doit pas être la seule, tout le monde en dit le plus grand bien, dénoncez-vous les filles et les gars, je vous mettrai en lien !:)

 

 

 

 

Voici ce que j'écrivais sur Prenez soin du chien :413YoaGR-+L._SL500_AA300_.jpg

 

Plein de surprises dans ce roman échevelé, doté, comme le précise Max Corneloup, l'un des héros ,d"une intrigue téléphonée" ; Max Corneloup qui, pour échapper à ses soucis va passer deux nuits sur la plage de Saint-Valery-sur-Somme (en décembre !) et proclame "Je reviendrai grand, fier et fort.Requinqué à la tarte au Maroilles".
Bon, la tarte au Maroilles, Max, c'est plutôt dans L'Avesnois mais pas grave, on te pardonne !
Comme on pardonne à l'auteur de nous faire quitter si tôt tous ces personnages qui nous avaient donné le goût du roman feuilleton, plein de rebondissements et de mise en abyme...
Requinquant comme la tarte au Maroilles!

10/08/2010

Mémé passe à la télé

"Nous sommes tous des magiciens de la vie et il suffit de quelques mots parfois pour changer le cours du destin. Saurons-nous les dire à temps ? "

Il n'y a pas que Mémé qui soit en pleine forme (et il vaut mieux qu'elle le soit pour empocher après moult épreuves  sa retraite à 70 ans au lieu de 80...), Martine çuhaciender aussi ! Qu'elle évoque un futur pas si lointain que cela avec de futures mères high tech qui ont choisi le meilleur destin génétique pour leur rejeton dans Génétiquement votre, c'est toujours avec une belle énergie et une causticité réjouissante.
L'humour vire carrément au noir dans ma nouvelle préférée, La vie n'est pas un long "roman-fleuve" tranquille où une mère de famille se débarrasse sans états d'âme de tout ce (ux) qui entrav(ent) la 41KW333A0YL._SL500_AA300_.jpglecture effrénée de son roman d'amour préféré...Une lectrice empêchée peut être fichtrement dangereuse !
L'émotion est aussi au rendez-vous dans de très beaux textes sans pathos, celui d'une mère à sa fille non aimée ou d'une future suicidée qui fait le bilan de sa vie, sans acrimonie .
Certaines nouvelles n'évitent pas le piège de la facilité avec des chutes un peu trop prévisibles, Les bonnes copines, par exemple, mais on sort de ce recueil le sourire aux lèvres et c'est suffisamment rare pour qu'on le souligne.

Mémé passe à la télé, Martine çuhaciender, Editions Siloé, 127 pages pleines d'énergie !

Merci à Clara qui en a fait un livre-voyageur !

09/08/2010

Le livre de Joe

Un romancier revient dans la petite ville où il a grandi . Il n'y sera pas vraiment le bienvenu car les habitants de cette bourgade du Connecticut n'ont pas du tout apprécié de se voir ridiculiser dans ce roman à succès qui a valu gloire et richesse à son auteur.
Ce retour, qui s'apparente parfois à un exercice d'auto dépréciation car Joe a tout du loser déguisé en gagnant, lui permet également de revenir sur des événements du passé et de les envisager sous un autre angle.9782264045089R1.JPG
Roman prévisible, qui roule impeccablement sur des rails, alternant humour et émotion, Le livre de Joe était destiné bien évidemment à être adapté au cinéma, ce qui est actuellement le cas.
Il ne révolutionnera pas la littérature mais permet néanmoins de passer un bon moment quand on a besoin de confort. Et c'est déjà bien.

Le livre de Joe, Jonathan Tropper, traduit de l'américain par Nathalie Perronny, 10/18. Enfin lu ,gratuitement ,grâce aux promos estivales.

L'avis de Florinette ,que l'on espère revoir bientôt sur la toile !

08/08/2010

Désordre et sentiments

"C'était plus qu'un chagrin, c'était un crève-coeur."

Doté de nombreux clins d'oeil  -dont le titre évidemment- à Jane Austen, Désordres et sentiments est une "fantaisie" sororale que l'on pourrait qualifier de pochade si l'on est de mauvais poil ou de , je cite la quatrième de couv' rédigée par Anna Gavalda elle même, "un moment de complicité joyeuse".
Disons que ces 71 pages, format petit carnet ,destinées aux lecteurs d'un club de lecture se situent quelque part entre les deux.

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La langue oralisée et relâchée,  les nombreux borborygmes ne m'ont pas vraiment gênée, non, ce qui m'a le plus agacée c'est cette volonté de différer indéfiniment l'explication de la situation rocambolesque dans laquelle se sont fourrées deux soeurs en goguette.
Les évocations chaleureuses  et pleines de charme de scènes familiales m'ont davantage convaincue que le récit de cette vengeance un peu lourdingue .
Gavalda patauge parfois dans la facilité (voir pour s'en convaincre la description des amoureux de sa soeurette) et on l'a connue plus en forme. A réserver aux afficionados.

Désordre et sentiments, Anna Gavalda , France Loisirs 2010, offert au début de l'été comme cadeau promotionnel.

L'avis de Laure.

07/08/2010

Mon évasion

Une grand dame du féminisme et une grande dame tout court. A découvrir d'urgence si ce n'est déjà fait car son avant dernier opus vient de sortir en poche...51oKhbGC1pL._SL500_AA300_.jpg

Benoîte Groult est un électron libre plein d’humour et c’est pour cela qu’on l’aime, cette charmante vieille dame aux yeux pétillants.

Elle n’a jamais appartenu à un part politique, jamais fait partie d’un groupe féministe, on ne lui a même pas demandé de signer le fameux manifeste des « 143 salopes » , comprendre le manifeste où des femmes reconnaissaient publiquement avoir avorté à une époque où l ‘IVG était interdite, et pourtant elle était concernée !

Non, elle ne rentre pas dans le moule, ses romans font scandale auprès des vieux barbons machistes mais connaissent un succès formidable car les femmes se rectrouvent dans ce qu’elle écrit. Quand j’entends un ministre proposer de revenir aux couches lavables pour bébés, j’ai envie de le renvoyer à le lecture des Vaisseaux du cœur où Benoîte Groult fait une description proprement apocalyptique de la quantité de travail que représentait ces couches aujourd’hui « écologiquement correctes »..

Dans son autobiographie, Mon évasion, elle revient ,sous une forme éclatée (récits mais aussi entretiens avec Josyane Savigneau, où l’on sent que s’établit une réelle complicité entre les deux femmes) sur ce qui l’a amené à prendre conscience de sa réelle personnalité, de ses réels besoins, dans une société encore lourdement misogyne.

Jamais amère, elle revient à la fois sur ses mariages , ses combats (la lutte contre l’excision, le droit à mourir dans la dignité) et nous propose aussi un récit la montrant à la fois en grand-mère indigne et tendre. Elle ne se pose jamais en modèle, mais on a diablement envie de l'imiter,en espérant être comme elle à  son âge !

06/08/2010

Plage de Manaccora, 16 h 30

Le narrateur, Voltaire, écrivain en vacances dans le Sud de l'Italie avec sa femme Oum (pas comme le dauphin mais comme la célèbre chanteuse orientale) et leur fils Géo (en référence à Géo Trouvetout). Une petite famille beaucoup plus pacifiée que celle décrite dans Le cosmonaute et surtout beaucoup plus drôle. Mais avec Philippe Jaenada (moins prodigue ici de parenthèses enchassées) le drame n'est jamais bien loin. Cette fois avec Plage de Manaccora, 16 H 30, il prend une toute autre dimension.
En effet , le narrateur et sa famille vont se trouver cernés par l'un de ces redoutables incendies qui ont ravagé le Sud de l'Italie. La mort est là toute proche, même si totalement incongrue dans cette ambiance estivale, prête à dévorer celui qui fera le mauvais choix.411krpxFCRL._SL500_AA300_.jpg
On sent dans ce roman une grande maturité. Est-ce la paternité, la confrontation avec le caractère éphémère de la vie (qui ne lui vaut pourtant que des pensées banales quant à la nécessité d'apprécier la vie et de relativiser tous nos petits ennuis) ? Ici l'auteur du Chameau sauvage surfe avec bonheur tant sur la vague de l'humour parfois caustique: "La grosse blonde remplie de saucisses zigzaguait en poussant de petitrs gémissements de cochon terrifié (chacun son tour)." que sur celle de l'émotion. On rit à gorge déployée (et tant pis pour les sourcils froncés du voisin) au début du texte et on essuie discrètement quelques larmes à la fin. Chapeau bas Monsieur Jaenada !

Plage de Manaccora, 16 h 30, Philippe Jaenada, Points Seuil, 221 pages tour à tour drôles et poignantes.

Les avis d'Amanda et de Cuné.

L'Ogresse, elle, a été déçue.

05/08/2010

Le jeudi, c'est Italie...

Depuis que je bosse,( et ça fait un bail, mais pas encore assez hélas ), mon jeudi a toujours été libéré. D'abord par hasard ou presque, mais ensuite parce que je l'ai demandé. Peut être comme un écho de mes jeudis de la semaine des quatre jeudis, quand les écoliers se reposaient ce jour-là avant qu'on ne décide de changer. Alors, vous comprenez bien que le jeudi a une saveur particulière, celui de la liberté.. Aussi quand Chiffonnette décide de le réhabiliter, j'en suis !

"Certains esprits impulsifs, laissés trop longtemps sous l'éteignoir d'un bob Heineken, réagissent de manière imprévue face à une menace subite."

Philippe Jaenada, Plage de Manaccora, 16 h 30

Billet à venir demain...

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04/08/2010

L'épouvantail

"Ce que je savais du monde était bien déprimant."

"Archaïque et obsolète" car non totalement rompu aux techiques modernes, le journaliste Jack Mc Evoy vient de se faire licencier du L.A. Times, économie oblige.
Décidé à frapper fort avant de partir, il se lance dans la rédaction d'un article qui le mènera à débusquer par ricochet un tueur en série féru d'informatique.
C'est avec plaisir que l'on retrouve Jack et sa copine du FBI, Rachel Walling, déjà rencontrés dans Le Poète (le meilleur Connelly à ce jour pour moi).
Si la description du fonctionnement d'un journal est intéressante, jamais on ne s'inquiète vraiment pour Jack car on se doute bien que , telle Zorro, Rachel viendra à son secours et réciproquement.
Un roman un chouïa trop prévisible et un tantinet compliqué pour la quiche en informatique que je suis.En outre la psychologie du serial killer demeure des plus nébuleuses, juste évoquée à la fin du roman comme une obligation qu'il fallait à toutes forces remplir. Pas très convaincant donc.

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L'épouvantail, Michael Connelly, traduit de l'anglais (E-U) par Robert Pépin, 495 pages bien huilées.

Merci Cath et Laurent ! :)

 

03/08/2010

Tamara Drewe

Ex vilain petit canard, Tamara Drewe revient dans le village de son enfance semer la perturbation à grands coups de mini shorts et de décolletés plongeants. En plus d'une superbe plastique, la demoiselle est dotée d'une intelligence revancharde, ce qui ne gâche rien. En un rien de temps, elle séduit tous ceux sur qui elle jette son dévolu, du batteur-star aux yeux de biche (ce qui nous vaut un numéro de batterie époustouflant dans une cuisine ! ) au romancier à succès bedonnant qui anime un atelier d'écriture dans un cottage absolument craquant , où entre poules d'ornement et pâtisseries maison, des littérateurs viennent traquer la muse et quémander des conseils avisés du maître.
Deux adolescentes , à grands coups d'internet et de téléphones portables, vont elles aussi à leur façon animer ce bien trop tranquille coin de campagne anglaise...
Entre répliques vachardes et paysages superbes, on ne s'ennuie pas une seconde dans ce film qui enchaîne saison après saison une année dans la vie de ce village et certains de ces habitants. C'est drôle, perfide et totalement jouissif !19463867.jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20100616_031147.jpg
A noter un superbe mâle doté de tablettes de chocolat  ,capable de vous rénover (avec un goût exquis) un cottage vieillot en un rien de temps, une sorte de croisement entre Robert ( le bricoleur de France 3) et n'importe quel sexy man de votre choix ! Un homme comme ça on en redemande ! D'ailleurs bizarrement, j'ai proposé à mon Homme d 'aller  revoir ce film, en sa compagnie cette fois , lui vantant les charmes du Dorset avec beaucoup de conviction.

Une autre Tamara vous en parle aussi ici.

L'avis de Kathel qui vous mènera vers plein d'autres !

Ps: Je n'avais aucune envie de lire la BD de Posy Simmonds dont je n'avais déjà pas aimé les dessins dans Gemma Bovery mais j'avais envie de découvrir l'histoire, merci donc à Stephen Frears et à Cath !

pps: Je me demande si un petit débardeur kaki produira le même effet sur mon Homme que sur Luke Evans...Pas sûr.

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