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20/01/2010
Les poissons ne connaissent pas l'adultère
"Et si, pour une fois, il n'y avait pas de prix à payer? "
Un relooking surprise offert pour ses quarante ans par les copines et Valérie redécouvre le plaisir de plaire. A soi et aux autres. Mais pas à son mari , déroué par ce changement.
Alors, sur une impulsion, Valérie se rebaptise Julia (Comme Julia Roberts, bien sûr !) et quitte sa vie bien réglée entre caisse de supermarché et couple planplan. Elle s'offre une parenthèse en prenant le train pour Toulouse et là, dans cet espace clos où personne ne la connaît, elle va se métamorphoser...
Elle ne sera pas la seule car dans ce train, jeune ou vieux, anarchiste ou fan de Johnny, intello ou serveur, chacun sera entraîné dans une joyeuse spirale de comédie, accentuée encore par les chansons d' un groupe de joyeuses choristes. C'est évidemment totalement irréaliste mais sympathique en diable. On fait fi de quelques baisses de régime dans le récit, du dénouement trop bien réglé de rigueur et on passe un excellent moment dans ce Paris- Toulouse enchanté.
Les poissons ne connaissent pas l'adultère, Carl Aderhold, Jean-Claude Lattès 2010, 320 pages pour ouvrir une brèche dans la grisaille ...
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : carl aderhold, comédie, fugue de quadragénaire
19/01/2010
Sur le bord de l'inaperçu
"Ici, seules les femmes savent lisser le temps."
Visiter Baldéa , sur les traces du narrateur, c'est partir pour un monde qui n'a pas de frontières , un monde où il faut accepter de perdre ses repères car "L'incertitude est partout" ,pour le plus grand bonheur de ses habitants et pour le notre également.
En 68 chroniques, Michel Guillou nous peint en effet un univers où "Les plus beaux raisonnements flottent dans l'air comme de purs échafaudages de givres", comme un écho des paroles givrées dans Rabelais, un monde où les expressions peuvent être prises au pied de la lettre (voir le chapitre intitulé "Feux de torchons"),où des "néoforgerons forgent à la hâte les néologismes de première nécessité." Point n'est besoin à l'auteur d'ailleurs de tels auxiliaires car lui même se charge-et avec quel talent !- d'en créer lui même qui sont très évocateurs tels " se recrocotiner"relevé au passage, sans compter tous ces mots dont on ne sait plus s'ils sont ou rares ou inventés mais qui se fondent délicieusement dans les énumérations dont l'auteur nous régale.
Tout ceci pourrait relever de l'anecdotique ou du pur jeu avec les mots. Ce serait sans compter sans la véritable topographie -fluctuante et précise- des villes,de leurs guerres, des "zones de Tohu Bohu et de Brou Haha". Une analyse qui passe aussi en revue la flore (très réduite) et la faune pour le moins surprenante, sans compter tous les points d'eau particulièrement dangereux (On comprend pourquoi les piscines sont vides et peuvent servir à ranger les livres...). N'oublions pas un recensement exhaustif et poétique de toutes les formes d'eau présentes sur Baldéa, et toute une batterie de petits métiers pittoresques: peintres d'horizon, planteurs d'eau, porteurs d'ombre ou poseurs de panne...Sans oublier quelques coups de griffe qui pourraient bien s'appliquer à notre époque bling-bling, Michel Guillou retrouvant ainsi un usage traditionnel du monde imaginaire tel que l'avait utilisé par exemple Swift. Bref, vous l'aurez compris ce livre est un enchantement, tant pour ceux qui sont friands de mots que pour ceux qui apprécient un imaginaire en folie ! Inutile de vous dire qu'il a d'ores et déjà sa place sur l'étagère des indispensables et qu'il en sortira souvent pour être consulté !
Sur le bord de l'inaperçu, Michel Guillou, Gallimard, 2009, 174 pages chatoyantes et jubilatoires !
Merci encore à Bellesahi pour cette découverte !
06:00 Publié dans l'amour des mots, romans français | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : michel guillou, une mine pour les profs de français et les ateliers d'écriture!
18/01/2010
Les âmes soeurs
"Elle pense qu'elle est en train de chercher la bonne position pour vivre, comme on cherche la bonne position pour dormir..."
Parce que , pensant à sa relation à son mari "Elle avait souvent en tête l'image d'un coquillage collé à un rocher, perdant peu à peu ses couleurs d'origine jusqu'à se fondre dans la masse minérale qui l'hébergeait.", parce qu'elle se sent mal à l'aise dans l'entreprise où elle exerce un travail inintéressant et où on la rejette implicitement car elle est mère de trois jeunes enfants, Emmanuelle va emprunter des chemins de traverse, jouer la femme buissonnière.Toute une journée rien que pour elle. Pour prendre le temps aussi de terminer le livre qu'elle a commencé la veille .
Alternant passages du roman lu ,mettant en scène une photographe, et pensées d'Emmanuelle, le récit va peu à peu fondre les trajectoires des deux femmes et réveiller un passé soigneusement enfoui.
Mères abandonnantes ou trop tôt disparues, amitiés féminines où puiser du réconfort et un peu d'énergie pour continuer à vivre, seront évoquées avec tendresse au fil de cette journée où les hommes se tiendront en lisière.
Un roman parfois maladroit, parfois trop léger mais qui recèle aussi de petites merveilles qu'il faudre prendre le temps de savourer.
Les âmes soeurs , Valérie Zenatti, L'olivier, 2010, 172 pages sensibles.
l'avis enthousiaste de Clarabel.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : valérie zenatti, une journée à soi
17/01/2010
juste pour vous donner envie...
"Il existe ici des adjectifs pyromanes.
Un fil de braise les habite ,que rien n'éteint.
Ils prennent un malin plaisir, un plaisir chafouin aux feux d'encre, aux feux d'alinéa, de paragraphe, , aux feux de page et de chapitre qu'ils allument.
A leur contact, la moindre phrase s'enflamme et se consume, ne laissant qu'une ligne de cendre, une traïnée de mica noir, le silence illisible d'une poussière d'alphabet.
[...]
Les adjectifs pyromanes sont des êtres nerveux et frondeurs, des énergumènes fronduleux. L'incendie est leur joie, l'écriture la paille, la folle avoine de leur feu.
Seules leur résistent les phrases dont l'incendie leur est égal ou supérieur."
Michel Guillou, Sur le bord de l'inaperçu, Gallimard,2009, billet à venir. Merci à Bellesahi pour cette formidable découverte.
06:00 Publié dans Extraits, l'amour des mots | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : sur le brod de l'inaperçu, michel guillou, pays imaginaire
16/01/2010
Petite bombe noire
Une nouvelle couv' (plutôt moche), mais un texte jubilatoire ! Une réédition pour ceux qui veulent découvrir l'univers déjanté de Brookmyre avec son premier roman, Petite bombe noire.
Son auteur, Christopher Brookmyre, possède un humour vachard, un style vigoureux ("plus serré qu'un cul de dromadaire pendant une tempête de sable") et ses héros roulent souvent à une vitesse "diana-cide" . Ses intrigues sont pleines de rebondissements et se déroulent dans une région pas du tout glamour , l'Ecosse, qu'il connaît comme sa poche et qu'il nous rend attachante avec ses supporters de foot azimutés et ses alcools variés.
Mais surtout Brookmyre, comme les "méchants" de ses livres, est un grand spécialiste de la manipulation jubilatoire. On se laisse mener en bateau avec bonheur aux côtés de l'inspectrice Angélique de Xavia qui , petite, femme et noire , cumule tout ce qui peut déplaire à ses collègues. A défaut de collectionner les amants (elle déplore qu'ils soient moins nombreux que ceux qu'elle a refroidis), elle accumule les ceintures noires dans divers sports de combat mais n'en reste pas moins une femme qu'il faut traiter avec délicatesse même si ,comme dit un de ses collègues admiratifs,elle a des couilles.
Brookmyre pulvérise avec panache tous les poncifs du genre policier (la prise d'otages dans Petit bréviaire du braqueur (indiponible actuellement) est un régal) et nous gratifie au passage d'une analyse politico-économique de la pipe (pas celle de saint Claude, l'autre) ou d'une diatribe contre les Pauves Enculés de Banlieusards...A ne louper sous aucun prétexte !
Petite bombe noire, Christopher Broomyre, Points Seuil.
Découvert grâce à Cuné !
Qui l'avait découvert grâce à Chimère !
06:01 Publié dans le bon plan de fin de semaine | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : christopher brookmyre
15/01/2010
Ernestine écrit partout/ petit almanach des plantes improbables et merveilleuses
Ayant été convaincue par le billet enthousiaste d'Armande, vite, j'ai déniché le petit recueil épistolaire , volume 1, d'Ernestine écrit partout.
Las, ni la voiture sans permis de la quasi nonagénaire, ni la recherche effrénée de son livre de chevet, à savoir Les deux orphelines, ni ses lettres de réclamation ou de commandes d'objets improbables ne m'ont arraché ne serait-ce qu'un sourire...Tout au plus ai-je ressenti un soupçon de nostalgie à l'évocation d'émission ou d'animateurs de radio aujourd'hui passés à la trappe... Sans doute n'était-ce pas le bon moment...
En tout cas, chez le même éditeur je m'étais nettement plus régalée avec le Petit Almanach des plantes improbables et merveilleuses dont je vous parlais ici il ya déjà ...4 ans mais que je relis toujours avec le même plaisir . Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer des astuces pour prévoir le temps:
"A partir de la cinquantaine, vous pouvez aisément vous passer de baromètre en étant attentif aux bulletins que produit régulièrement votre corps : léger torticolis-refroidissement à venir; douleurs lombaires -temps froid et humide; crise de sciatique aiguë-dépression imminente; élancements au niveau du genou qui se passent en marchant-réchauffement en vue. Si vous ne sentez plus rien, de deux choses l'une: prévoyez un temps chaud et sec, ou laissez vos proches s'occuper de vos obsèques."
Simple, efficace, économique.
Deux petits volumes édités chez Ginkgo.
06:00 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : ernestine chasseboeuf, michel guérar jean-paul plantive, ginko biloba
14/01/2010
Père des mensonges
"L'âme est ductile et va et vient."
Simples rêves perturbants ou fantasmes mis en actes ? le doute n'est bientôt plus permis pour le psychanalyste Alexandre Feshtig : le respectable homme d'Eglise Eldon Fochs, en plus d'être un pédophile , est un assasin. Va alors se mettre en marche la formidable machinerie des autorités religieuses de cette communauté de "sanguistes" pour étouffer à tout prix le scandale.
Père des mensonges est un roman extrêmement troublant qui happe son lecteur et ne le lâche plus.Brian Evenson refuse de jouer bien longtemps sur le suspense mais pour autant son roman , une plongée à mains nues dans l'âme pervertie de cet homme raide qui abuse de son autorité morale et religieuse, donne le frisson.
La casuistique dont use Fochs pour justifier et surtout excuser ses actes monstrueux, la manière dont il manipule ses victimes, la façon dont il escamote à la fois l'acte criminel et la souffrance engendrée, tout ceci est rendu avec une hallucinante vérité.
Seule bouffée d'espoir, les lettres du thérapeute qui s'efforce de résister aux pressions de sa direction et de préserver un semblant de probité. Une attitude suffisamment rare pour être soulignée...
Père des mensonges, Brian Evenson, traduit de l'américain par Héloïse Esquié, Le cherche midi, collection Lot 49 ,324 pages éprouvantes et nécessaires.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : brian evenson, religion, emprise sur les gens
13/01/2010
Mon couronnement
"Sur les gens habitués à réfléchir, avait-il ajouté, Le Touquet agissait comme un lavage de cerveau , et ils ne le toléraient naturellement pas."
108 petites pages qui se calent avec aisance dans la main et racontent Mon couronnement, celui d'un scientifique à la fin de sa vie, pour une découverte dont il a tout oublié -ou presque- et qui ne sera jamais précisée...
Gentiment mais fermement pris en main par sa femme de ménage qui ne jure que par " un bon plat de petites lentilles" pour se remettre d'aplomb, le narrateur fait face à ce déferlement de visites et à cette notoriété subite dont il n'a que faire. C'est aussi l'occasion pour lui de renouer avec son passé, passé lacunaire dont le lecteur complètera les pointillés...Mais c'est lors d'une escapade sur la Côte d'Opale que l'absurdité de l'existence ,qu'il ne cesse de souligner, culminera dans un discours pseudo scientifique hilarant sur les typologies respectives des habitants d'Etaples et du Touquet. Un monde où rôde une folie douce, une folie en sourdine, un monde d'une étrangeté familière. 108 pages, un excellent format, à la fois dense et léger.
Véronique Bizot confirme ici tout le bien que je pensais déjà d'elle après avoir lu son recueil de nouvelles Les sangliers. Billet ici !
Merci Cuné !:)
06:05 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : véronique bizot, absurde, humour
12/01/2010
Tom petit Tom tout petit homme Tom
Jos est devenue mère à 13 ans, un peu beaucoup parce que les hommes ne peuvent détacher les yeux de sa poitrine format 100 D, sans déconner comme elle a l'habitude d'ajouter. Pas question cependant que son fils, qu'elle élève tant bien que mal dans un mobile home l'appelle maman ! Plus bourrue, ronchon, grande gueule mais aussi tenace qu'elle y a pas ! Alors le petit Tom, pousse vaille que vaille , tantôt maternant sa mère, tantôt pédalant ferme pour se maintenir à la hauteur de la mobylette de Jos qui l'a bientôt distancié...Débrouillard, il prélève des légumes dans le jardin d'un couple anglais complaisant et va bientôt se dénicher une grand-mère adoptive et se rapprocher d'un homme disparu de la vie de sa mère quelques mois avant sa naissance.
Tout cela est évidemment cousu de fil blanc et s'inscrit dans un monde où les méchants montrent les dents mais ne mordent pas. On retrouve ici les thèmes chers à Barbara Constantine, d'ailleurs deux clins d'oeil à ses personnages de Mélie sans mélo établissent une complicité avec le lecteur, mais cette fois-ci pour moi la mayonnaise n'a pas pris. On est à mi-chemin de Beatrix Potter et de Darling de Jean Teulé, l'écriture est grasse, a perdu son pétillement, l'action se traîne et je n'ai vraiment commencé à m'intéresser aux personnages qu'à la page 150. Une gentille bluette très vite oubliée. Dommage.
Tom petit Tom tout petit homme Tom, Barbara Constantine, Calmann-Lévy, 255 pages fades.
Vite, relisez plutôt ceci ou cela, tous deux sortis en poche !
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : barbara constantine, mère fils, grand-mère adoptée
11/01/2010
Les femmes du braconnier
"...pourquoi cette hécatombe autour de l'écriture ? "
La vie ardente de la poétesse et romancière américaine Sylvia Plath, son mariage avec un poète tout aussi charismatique, Ted Hughes, son suicide enfin, ont déjà donné naissance à de nombreuses études, voire à des romans ( dont le magnifique Froidure de Kate Moses que je recommande vivement).
Claude Pujade-Renaud, à son tour, revisite cette existence marquée par de grandes périodes d'exaltation suivies de non moins importants épisodes dépressifs. Mais la maladie mentale n'explique pas tout ,loin s'en faut. En choisissant de multiples points de vue, ceux des principaux protagonistes bien sûr, mais aussi des personnages plus extérieurs , tels une concierge ou un voisin, Claude Pujade-Renaud effectue ainsi un tour le plus complet possible de ces personnages hors du commun.
Des chapitres courts qui s'enchaînent avec fluidité , portés par l'intensité de l'écriture, une écriture traversée par de nombreuses figures animales . Le livre commence ainsi sur la vision d'un cheval qui s'emballe et se clôt sur une guenon se laissant mourir ; animaux que l'on trouve au départ aussi bien dans les poèmes de Sylvia( en particulier les abeilles liées à l'image paternelle) que dans ceux de de Ted, car comme le montre l'auteure, il y a eu , même au-delà de la mort, durant trente ans "un travail de tissage entre les textes " de ces deux poètes.En outre, deux scènes , l'une d'harmonie totale entre les amants et la Nature, l'autre d'une violence extrême , montrant Sylvia, essoufflée, alourdie par ses maternités, détruisant avec furie les collets des braconniers, tandis que Hughes se tait mais prend secrètement le parti des ruraux, fonctionnent en écho et symbolisent la rupture en marche...
Le sang, celui de la morsure initiale qu'inflige Sylvia à Ted, celui des règles, qu'elle refuse avec horreur, la couleur vermillon qu'elle emploie à tour de bras, tout ce rouge court au long de ce roman charnel, marqué également par les odeurs fortes liées à l'animalité et à la puissance.
Sous le couvert des différents narrateurs , on devine parfois la voix de l'auteure, quand sont rectifiés certains détails ou bien quand est fustigée l'attitude des féministes qui n'ont cessé de vouer Hughes aux gémonies, lui reprochant en particulier la censure exercée dans l'édition de certains textes de Plath, voire leur destruction totale .
Mais il ne faudrait pas oublier également le portrait , tout en nuances, que brosse Pujade-Renaud d'Assia, souvent présentée comme la briseuse de ménage, mais qui fut elle aussi fascinée tout à la fois par Hughes mais aussi par Sylvia et qui en paya le prix fort.
Une oeuvre riche et puissante montrant aussi les ravages et les bonheurs de l'écriture : "S'ajoutait le cauchemar de ne pas dormir .Ou si peu : je me réveillais malaxée, concassée par les rêves. La sensation d'avoir été lapidée par une grêle de météorites oniriques. Peut être n'avais-je pas droit à un sommeil réparateur puisque je n'avais rien produit? Ou mal. Ou pas assez. La perfection ou rien !"Un roman que j'ai dévoré avec passion, même si je connaissais ou croyais connaître l'histoire de Sylvia Plath.
Les femmes du braconnier, Claude Pujade-Renaud, Actes sud, janvier 2010, 347 pages aussi ardentes que les personnages évoqués.
Directement sur l'étagère des indispensables, à côté de : Arbres d'hiver, de S. Plath en édition bilingue chez Gallimard et chez le même éditeur, mais là seulement traduites en français, Birthday letters de Hughes.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : claude-pujade-renaud, sylvia plath, ted hughes, assia, mort, poésie