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09/07/2008
Des maisons et des secrets
Sur la côte normande, des maisons menacées par la mer, des secrets qui se révèlent de manière impressionniste, des morts qui jalonnent l'histoire, tout cela forme la trame du roman au titre ironique de Julie Wolkenstein, Happy End, placé sous l'égide de Virginia Woolf (et de sa promenade au phare ? ).
Roman polyphonique à l'écriture très belle , où j'ai trouvé des pépites mais où je me suis aussi un peu perdue dans le dédale des histoires...Peut être n'étais-je pas suffisamment attentive.
L'avis de Mous qui m'avait donné envie de lire ce roman (j'ai flashé sur le même passage qu'elle)
L'avis de Laure et Clarabel
06:02 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (16)
08/07/2008
Bienvenue à Cons-sur-Lombe !
Ah, Cons-sur-Lombe, riante petite ville dotée d'un maire soucieux du bien-être de ses administrés et mené par le bout du nez par une épouse qui pâlit et saigne à volonté et dont la seule rivale (littéraire) est la Dame aux Camélias. Cons-sur-Lombe qui possède "ses" pauvres, les Capouilles, couple crasseux (pour mieux protéger ses secrets )et dont la population toute entière va vouloir faire le bonheur en leur fournissant La belle maison...
J'ai bien ri à ses descriptions de personnages qu'on croirait échappés de la pièce de Jules Romains, Knock,dont l'hystérie se retrouve dans le style de Franz Bartelt qui manie avec humour le style ampoulé de certains édiles et laisse gambader en toute liberté les énumérations, gradations (termes d'intensité croissante) et autres hyperboles (exagérations volontaires), baudruches gonflées de toute la vanité de ces bien-pensants qui veulent se donner le spectacle de leur propre vertu. En contre-point, le secret des Capouilles prend toute sa valeur et sa gravité. Une petite merveille! Et je vais de ce pas poursuivre ma découverte de cet auteur car Le bar des habitudes est dans ma PAL !
Un grand merci à Val qui fait voyager ce livre !
06:05 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (17)
07/07/2008
2 ans et 700ème billet!
Deux ans que je délie ma langue et que je sévis sur internet ! De belles rencontres (virtuelles) des enveloppes rebondies et plein de vaches qui gambadent dans ma BAL (ça change agréablement de tous les boeufs que je dois mettre sur ma langue dans le cadre du boulot!)! Un grand merci à tous les visiteurs anonymes ou pas ! Et pour fêter ça quelques images de vaches : "la machine à bouses" (rhooo !) un envoi de Cuné,la vache footballeuse de Marie Claire,un image très tendre envoyée par Cathsotte. Merci les filles !
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (37)
06/07/2008
Ma bonne
08:23 Publié dans Livres voyageurs | Lien permanent | Commentaires (12)
05/07/2008
La vache Tralala
Inconnue des herd-books (livres généalogiques des animaux reproducteurs), la vache Tralala ne figure donc pas entre la Tarine (nommée aussi Tarentaise) et La Villars-de-Lans.
Originaire de différentes régions, elle transhume début juillet et vient se reposer chez Cathulu qui admire grandement le travail de patience et de précision qu'a demandé son élevage.
Toujours pimpante et souriante, elle existe en version chic,noter la perle rose à son cou (merci ,Marie-Claire !).
La version Belle des champs se conjugue à un sac noué du plus bel effet (Merci, Cathsotte !)
08:10 Publié dans la galerie des vaches | Lien permanent | Commentaires (9)
04/07/2008
Limousine, Orloff, La flèche, Coucou de Rennes, Crèvecoeur, et les autres....
Elles sont toutes dans Terroirs de France, animaux et produits , édition partielle de l'encyclopédie "Tracteurs et monde agricole". " L'élevage"," les animaux", Les produits du terroir" (miam!) ainsi que "la commercialisation" constituent les chapitres de cette somme .
Inutile de vous dire que je me suis précipitée en premier sur tout ce qui concernait mes amies les vaches. J'ai d 'ailleurs aussitôt reconnu le style alerte et plein de vie de Mary Gérard Vaude qui signe ici presque tous les articles de cette encyclopédie, c'est dire ses connaissances sur la filière agricole !
Plein, plein d'informations soulignant la richesse et la diversité des produits agricoles français et montrant que qualité ne rime pas souvent avec quantité. Ainsi la Prim' Holstein, (vous ne connaissez qu'elle avec ses taches noires sur fond blanc) assure 80 % de la collecte nationale de lait, car elle est parfaitement adaptée à la traite mécanique. Tandis que la Normande fournit un lait bien plus riche, ce qui fait d'elle la "reine du beurre et du camembert". Quant à la Jersiaise elle est, par rapport à son poids la meilleure laitière du monde "sa crème la plus onctueuse, son beurre le plus savoureux".
Mais les ânes, les poules, les chevaux, les pigeons, les galliformes (cailles, perdrix, pintades...), moutons, oies, chèvres, cochons ne sont pas oubliés ! Non plus que les fromages ! 187 pages denses et passionnantes !
Au fait ,de quoi parle mon titre ?
06:01 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (10)
03/07/2008
Trois générations de femmes
Comment,Joy , jeune fille impulsive qui rencontre l'amour le jour du couronnement d'Elisabeth II est-elle devenue cette femme raide qui semble accorder plus d'importance et d'affection à ses chevaux et à ses chiens qu'à son vieux mari ?
Sa fille Kate enchaîne les échecs amoureux et sa petite fille, Sabine, ado lucide et distante n'est guère enchantée à l'idée de passer des vacances chez ses grands-parents, en Irlande car elle les connaît à peine. C'est pourtant Sabine qui va remonter le cours du temps et élcairer d'un jour nouveau les relations inter-générationnelles.
Schéma classique donc ,mais dans Sous la pluie, Jojo Moyes possède , à défaut d'un style original, l'art de rendre ses personnage présents et attachants.Elle se régale à peindre les moeurs de la petite colonie anglaise à Hong-Kong dans les années 50 et semble aussi à l'aise dans une écurie que dans un salon chic.
Un bon gros roman confortable à lire par temps de canicule pour se rafraîchir.
Roman acheté parce que la couverture et le prénom de l'auteur me plaisaient ...
06:06 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11)
02/07/2008
Des grosses têtes à Jules Renard
J'ai craqué pour les Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages de Sylvain Tesson. Le concept me plaisait mais son pèrem'est tellement antipathique (un vieux journaliste croûton atrabilaire et
persuadé qu'il a toujours raison ) que je freinais un peu des 4 fers. Je
dois dire que j'ai été fort surprise quand j'ai appris que le voyageur
impénitent était le fils de ce bonhomme qui me hérisse.
Ecrivant au fil de ses voyages, Tesson croque en quelques mots la nature qui l'entoure, les bêtes (à qui ce recueil est dédié) et on sent très nettement l'influence dans le bon sens du terme de Jules Renard (Histoires naturelle Nos frères farouches) empruntant les mêmes structures grammaticales et la même économie de moyens pour peindre en quelques traits "La sauterelle, point d'exclamation des prairies" ou "La coccinelle: un petit panzer habillé en clown."
O le sent parfois proche de la poésie japonaise quand il remarque "La ronce est la vengeance du sentier battu."
N'évitant pas parfois la facilité (on lui pardonne volontiers quelques jeux de mots disgracieux), on ne peut s'empêcher de froncer les sourcils quand on trouve l'une derrière l'autre les pensées suivantes "La femme est l'homme de peine de l'homme" (très bien résumé) mais on aurait pu se passer de "Le voile de certaines mariées donne une idée des traînées qu'elles furent." En quelques mots, le lecteur retrouve ici une misogynie digne des siècles passés !
A ces quelques restrictions près, ce recueil est une mine à lire et relire !
06:01 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (7)
01/07/2008
"Quand elle buvait, même le silence autour d'elle disait: "Sauvez-moi".
La mère des chagrins est un roman composé de dix textes qui parfois se "chevauchent", revenant sur des faits qui ont déjà été évoqués (la mort du père, par exemple), comme si le narrateur, qu'on devine très proche de l'auteur, Richard Mc Cann, ne pouvait revenir sur l'histoire de cette famille à l'aube des année cinquante qu'en reprenant son souffle.
Il tisse patiemment l'évocation de cette vie de famille nucléaire où les rôles semblent fixés de toute éternité : "Je savais déjà , je suppose, que j'étais le fils de ma mère, tout comme Davis était le fils de notre père." mais où , par petites touches, la réalité va déborder du cadre. Figure centrale, la mère, à qui le narrateur tient lieu de miroir mais qui s'aveugle elle même refusant d'admettre ce que le lecteur découvre très tôt...
Roman sur l'identité, La mère des chagrins est aussi chatoyant et insaisissable qu'une bulle de savon. Un beau moment de lecture et d'émotion.
06:02 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14)