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03/04/2008
Le téméraire
Le narrateur, venu, comme d'habitude passer ses vacances en famille dans sa maison de la côte normande, va peu à peu délaisser sa femme et ses deux filles au profit d'une vieille dame qui le rudoie mais le fascine.
Nouée incidemment, cette relation toute platonique, sera l'occasion d'un dialogue haché concernant la culture Hopi et le voyage d'André Breton aux Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale. Choc de cultures, transformation du sacré en oeuvre d'art. cette partie "historique" aura des retentissements dans le présent du narrateur qui risque gros en se laissant entraîner...
La chaleur et la poussière du désert évoqués s'opposent à la réalité du climat humide de la Normandie. Passé et présent se rejoignent dans un rythme lent qui diffère sans cesse la révélation de secrets...
Ce très beau texte de Claudie Gallay, Dans l'or du temps m'a fait penser au film de Josée Dayan "Cet amour-là"traitant de la relation entre Marguerite Duras et Yann Andréa. Même attraction des jeunes hommes. Mêmes rudoiements de la part des femmes âgées. Même décor.Mais bien évidemment,le thème en est tout différent.
Un texte insaisissable comme le sable du désert.
L'avis de Clarabel
06:03 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14)
02/04/2008
De l'Algérie à Billancourt
Alors que j'étais restée de marbre avec Le rêve de Jacek, j'ai beaucoup aimé du même auteur, Valentine Goby et dans la même collection ,le cahier de Leïla, de l'Algérie à Billancourt.
Sous forme de journal intime , nous suivons le parcours de cette petite fille qui part, avec sa mère et sa soeur,rejoindre le père ,installé depuis plusieurs années en France.
Par petites touches, se révèlent, les rêves,les difficultés (le racisme, le logement trop petit, la mère qui refuse de s'adapter...)mais aussi et surtout (et c'est peut être ça qui m'a emballée) l'amour de cette petite fille pour les livres. Valentine Goby s'est glissée avec poésie et sensibilité dans la peau de Leïla et nosu la rend très proche.
Le dossier historique est toujours aussi complet et les illustrations , censées parfois être celles de la fillette, sont pleines de charme.
Une manière attractive d'aborder tout un pan de notre Histoire (à partir de 10 ans) .
06:02 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (8)
01/04/2008
Kaleïdoscope
"Mais comme le dit si bien Anton, c'est un quartier multiculturel, mais absolument pas interculturel; ici personne ne se mélange." Ce aurtier c'est celui de Lavapiès, en plein coeur de Madrid. Et dans Cosmofobia, Lucia Extebarria nous invite à le découvrir à travers une multitude de personnages (merci le Dramatis personae de la fin qui les récapitule !) qui le compose.
Cet aspect protéiforme correspond tout à fait au fond : chacun nous présente un fragment de la réalité selon son point de vue et nous retrouvons de fragments en fragments des faits ou des personnages déjà rencontrés.
Si au début j'ai beaucoup apprécié cette manière de faire, n'étant pas du tout gênée de devoir attendre avant d'identifier les narrateur, finalement, je me suis retrouvée engloutie sous la masse des personnages.
D'autre part si au début du roman, l'aspect multiculturel est bien présent et décrit de manière très vivante et colorée, j'ai trouvé que la fin était par trop consacrée au monde clinquant de la mode et des people. Cinquante pages en moins et cela aurait été impeccable. Mais je suis sortie de Cosmofobia légèrement groggie,comme si j'avais eu la gueule de bois, thème qui revient souvent dans ce roman ...
06:01 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (19)