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14/03/2008
Initiation à la poésie
Mes 66 plus belles poésies , anthologie parue chez Gallimard jeunesse, regroupe des poèmes d'auteurs classiques (dont Desnos, mon chouchou) ou contemporains (comme Roubaud que j'aime beaucoup aussi). Beaucoup d'humour et de tendresse , en particulier avec "J'aime l'âne" de Francis Jammes, poème que je ne savais pas aussi long car il est toujours présenté tronqué, grâce aux texte bien sûr mais aussi grâce aux illustrations particulièrement réussies. Il me semble que Gallimard a opéré une sélection parmi sa collection jeunesse consacrée à un auteur en particulier, qui est aussi réussie.
Dommage que le lecteur ne puisse attribuer un nom aux illustrations, l'éditeur ayant choisi de lister les illustrateurs à la fin sans préciser qui a fait quoi. Une mention particulière à l'auteur des dessins plein d'humour des fables del a Fontaine : la tortue menant la course en trottinette tandis que le lièvre s'échine à la rattraper sur son vélo , ou bien encore la fourmi en peignoir tenant en laisse un roquet hargneux revisitent avec originalité des texte hyperconnus. Un régal !
Un petit poème pour la route :
"La souris
Merci chère souris
d'avoir abandonné
le fouillis du grenier
pour la douce chaleur
de mon ordinateur
Ainsi tous mes papiers
ne sont plus grignotés
et je peux voyager
dans les mots et cliquer
sans souci ô souris"
Joël Sadeler Les animaux font leur cirque
06:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (6)
13/03/2008
Pourquoi je réessaie quand même ....
D'abord, je me laisse tenter par les titres à la fois poétiques et diablement efficaces: Cet effrayant besoin de famille, le privilège des rêveurs...
Ensuite, ces familles improbables, souvent au coeur de ces romans m'intéressent beaucoup...L'écriture de Stéphanie Janicot, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, est agréable et je lis ses textes jusqu'au bout mais avec toujours un sentiment d'insatisfaction.
La lecture du Privilège des rêveurs m' a permis de mettre le doigt sur ce qui me chiffonne: les sentiments sont bel et bien présents mais exprimés de manière trop feutrée, pas assez heurtée. Les conflits restent larvés et j'ai trouvé que la relation entre cette fille abandonnée par sa mère et cette dernière étaient trop rapidement pacifiée. Les problèmes se résolvent bien trop harmonieusement, les aspérités de la vie étant trop vite rabotées. J'ai néanmoins apprécié la description de la relation trouble qui s'établit entre l'écrivaine héroïne du privilège des rêveurs et le modèle réel dont elle s'est inspirée pour un de ses personnages.
les avis plus enthousiastes de
06:01 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (17)
12/03/2008
Dans mes mots-valises il y a "le carnaval d'Arlequin"...
Imaginez un monde qui se déglingue -rien à voir avec le notre, bien sûr- un monde où les animaux sont "malmorphosés" les uns après les autres... Heureusement, la magissorcière avec son "zieutatou" prend vite conscience de la pollution qui risque de s'abattre sur la planète tourneboule...
Jouant avec les mots, Hélène Kérilis nous conte cette histoire de rédemption et d'écologie avec un style sautillant, comme les mots qu'elle invente. Quant aux illustrations de Vanessa Hié, elles combinent différentes techniques (collages, grattages...) pour nous faire entrer à petits pas dans l'oeuvre de Joan Miro, les personnages de l'histoire s'étant comme échappés du tableau du peintre catalan.
A la fin de l'histoire le lecteur découvre sur une double page le tableau de Miro que cet album nous a amené à découvrir. Des informations sur le peintre sous forme ludique répondent aux questions que pourrait se poser le lecteur. Une manière intelligente et enjouée de faire découvrir la peinture aux enfants de tous âges (à partir de 7 ans).
Un travail d'édition remarquable ! Bravo à L'élan vert !
06:26 Publié dans Lu par ferdinand (8ans) | Lien permanent | Commentaires (7)
11/03/2008
les licornes vivent toujours...
Une histoire de livres, d'amour des livres, qui naît peu à peu mais qui donnera l'énergie de sauver une bibliothèque dans un pays en guerre, le tout accompagné par la présence magique d'une licorne, tels sont les principaux ingrédients de L'histoire de la licorne.
Ce roman de Michaël Mopurgo, le premier de cet auteur que nous lisions, nous a emballés tous les deux. Ferdi a jugé les dessins de Gary Blythe très beaux car "comme des brouillons". Beaucoup d'émotion dans ce magnifique texte !
Un grand merci à Bellesahi pour ce cadeau !
06:03 Publié dans Lu par ferdinand (8ans) | Lien permanent | Commentaires (15)
10/03/2008
Sixties à la campagne
En une quarantaine de vignettes, Bruno Roza évoque dans Leçons de choses toute une époque révolue, celle des années 60 .
Consacrés à tout un bric-à -brac hétéroclite ,( le presse-purée, les bocaux, les lapins...), ces textes courts restituent la saveur d'une enfance où dominent les figures parentales et surtout celle de la grand-mère , par rapport à la masse indifférenciée des enfants de la famille. Des saynètes mettent également en scène les moments phares de l'enfance (la vaccination, chez le coiffeur...), les peurs générées par les germes des pommes de terre à la cave ou l'escalier sombre et ambivalent...
On ne peut que penser bien évidemment à Philippe Delerm,mais là où les textes de Delerm ont la beauté mais aussi la fragilité d'une bulle de savon, la force de ceux de Roza réside dans cette langue charnue et comme inspirée directement par ces auteurs des livres de lecture de l'époque.
A lire comme on feuillèterait un album de famille...
L'avis de Katell qui a en a fait un livre voyageur pour mon plus grand plaisir
06:09 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (8)
09/03/2008
z'êtes sympas, les filles !
Une vache rouge ? Hop, une photo de Cuné !
Un p'tit tour au salon de l'agriculture ? Hop un carnet (qui tombe juste à point), de la doc de la maison d'édition Castor et Pollux, une carte postale d'une vache allemande qui arrivent dans ma BAL via Val !
Merci les filles, ça fait chaud au coeur !
06:03 Publié dans la galerie des vaches | Lien permanent | Commentaires (13)
08/03/2008
Illettrée
Battues
Violées
Humiliées
Voilées
Lapidées
Excisées
Niées
Insultées
Sous-payées
Réifiées
Dénudées
Exploitées
Pourquoi, ici, le féminin l'emporte-t-il sur le masculin ?
Cathulu
06:17 Publié dans Croqué sur le vif | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : femmes
07/03/2008
"What a glorious day!"
D'abord un peu d'appréhension : vais-je retrouver le charme des yeux jaunes des crocodiles ? Les suites sont si souvent décevantes, davantage dictées par l'économie que par l'envie réelle...
Mais très rapidement la magie opère, grâce aux rappels savamment instillés par Katherine Pancol, on se réinstalle très vite parmi les nombreux personnages de cette Valse lente des tortues , qui nous redeviennent très vite familiers, comme de vieux amis perdus de vue avec qui la conversation reprend comme si nous nous étions quittés la veille. Nous retrouvons avec plaisir Jo(séphine) qui se juge elle même "femme de peu d'éclat"et a bien du mal à s'habituer à la richesse et à la notoriété que lui a apporté son livre, ses filles, la plus jeune découvrant les joies de l'amour,l'aînée celle de la réussite dans son école de mode londonnienne...Quant à Iris,dont le "coeur est un cactus hérissé de sourires", la soeur dominatrice de Jo , elle a bien du mal à encaisser le succès de cette dernière mais n'a pas dit son dernier mot.
Si les sentiments et les relations familiales priment toujours, la tonalité devient parfois plus sombre avec des incursions dans le monde du polar et Katherine Pancol nous fait passer en un clin d'oeil du sourire à l'angoisse. Son roman, comme la vie fourmille d'histoires, on se cultive au passage en apprenant (entre autre)d'où vient l'expression "travailler au noir"*, on croise un chien noir si moche qu'il sera appelé Duguesclin, (je vous laisse deviner pourquoi), chien qui adore le jazz, quelques tortues qui passent mine de rien,à deux ou quatre pattes, des tas de personnages parmi lesquels on évolue sans aucun souci de se perdre, et l'on valse lentement de page en page pour faire durer le plaisir ...
Cuné m'a fait découvrir le terme "page turner", livre qui donne envie de tourner les pages, il faudrait en inventer un autre pour correspondre au roman de katherine Pancol, livre qui donne envie de tourner les pages mais pour lequel on se rationne volontairement pour que le plaisir dure un peu plus longtemps...
le site de l'auteure
*"La chartre des artisans [...]exigeait que le travail ne s'effectue qu'à la lumière du jour.certains maîtres , pour augmenter le rendement de leurs ouvriers, les faisaient travailler à la chandelle, une fois la nuit tombée, ce qui était interdit." (p.531)
06:05 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (21)
06/03/2008
Assise une fesse au bord du
Canapé rouge de Michèle Lesbre. Pas plus. Même si je suis allée au bout de ce roman dont j'ai apprécié l'écriture, je me suis tenue à la lisière de ce texte, y cherchant en vain la lumière promise par la quatrième de couverture.
Trop peu d'émotions dans ces relations justes esquissées, seul compte le voyage et non pas les lieux visités ou la personne à atteindre. Idée banale en vérité, déjà maintes fois traitée.
Même si l'auteure évite les clichés, je suis restée sur le quai et n'ai pas embarqué à sa suite... Il ne me reste plus qu'à relire ce bon vieux Blaise Cendrars pour retrouver la magie du Transsibérien...
L'avis de Clarabel
Celui d'Amanda
celui de Bellesahi
et plein d'autres...que vous trouverez chez Amanda !
06:02 Publié dans je ne regrette pas de les avoir juste empruntés | Lien permanent | Commentaires (27)
05/03/2008
Un enfant qui a perdu sa mère, une mère qui a perdu son enfant
Plus que la thématique "penchons-nous sur le sort des jeunes SDf ", c'est davantage l'histoire croisée d'une enfant sans mère et d'une mère qui a perdu un enfant que j'ai perçue dans le roman de Delphine de Vigan,No et moi.
Franchement, je m'attendais au pire avec la rencontre de cette surdouée de 13 ans et de cette jeune Nolwenn,jeune SDF qui va entrer dans la vie de Lou, à l'occasion d'un exposé. Mais finalement,j'ai trouvé beaucoup de délicatesse dans la manière d'aborder la problématique par l'intermédiaire de Lou qui aime la grammaire car elle structure la langue, elle qui voudrait tant que la vie soit cadrée ...: "Dans les livres, il y a des chapitres pour bien séparer les moments, pour montrer que le temps passe ou que la situation évolue, et même parfois des parties avec des titres chargés de promesses, la rencontre, l'espoir, la chute, comme els tableaux. mais dans le vie, il n'y a rien, pas de titre, pas de panneau, rien qui indique attention danger, éboulements fréquents ou désillusions imminentes. Dans la vie on est tout seul avec son costume , et tant pis s'il est tout déchiré."
En aidant, No, c'est finalement eux que les parents de Lou aident ,thème déjà abordé par exemple par Marie Desplechin dans son roman Sans moi.
Finalement ce que j'ai préféré, c'est le portrait de ces deux jeunes filles que tout semble opposer mais qui, chacune à sa façon, sont en décalage par rapport au monde dans lequel elles évoluent.
L'avis de Laure
qui vous enverra chez plein d'autres lecteurs,(désolée,je suis à la bourre !)
06:03 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (17)