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20/02/2008
Une place pour les hommes
"Elle me plaît tout de suite. Je n'ai pas d'effort à faire pour lui
sourire, lui parler, la comprendre. les mots, les attitudes me viennent
naturellement.Je vois bien que ,de son côté,les choses sont
pareilles. Tout se passe comme si chacune de nous venait de
rencontrer son reflet dans un miroir."Ainsi s'exprime Verte quand
elle rencontre son alter ego Pome , sorcière en devenir elle aussi.
Dans
ce volume ,Marie Desplechin nous montre l'évolution des deux
jeunes filles, tant dans le domaine de la sorcellerie que
dans leur relation aux autres et en particulier au monde des hommes.
Verte, en effet a retrouvé non seulement un père mais un grand-père que
cette relation a métamorphosé.Lui si taciturne et strict a su
arrondir les angles et chouchoute avec allégresse Verte et ses amis,
tout en lorgnant avec admiration vers Anastabotte, la grand-mère de
Verte. Quant à Gérard, le père de Verte, il va enfin ouvrir les
yeux et vivra une relation plus pacifiée avec la mère de Verte. On
arrivera même à faire un p'tite place pour le copain de ces
demoiselles, Soufi ...
Bousculant jouyeusement les
conventions, ce roman nous montre l'importance des grands-parents
mais aussi la nécessité de ne pas se montrer sectaire, c'est à dire de
ne pas sescouper d'une moitié de l'humanité ...Encore plus réussi que
le premier !
06:07 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (10)
19/02/2008
Tu seras une sorcière ma fille !
Quand , sans toucher à rien, par la seule puissance de son" sale caractère" ,la petite Verte,
onze ans fracasse pour 500 francs de vaisselle (75 euros), sa mère
contemple le désastre avec "des hoquets de joie". et pense :"Si ce
n'était pas là la signature d'un pouvoir surnaturel, je voulais bien me
faire fée des bois." Car dans le famille de Verte, on est
sorcière de mère en fille que ca plaise ou non.
Verte rechignant un
peu, sa mère Ursule passera le relais à la grand-mère Anastabotte,
sorcière respectée par tout le monde de la sorcellerie. Mais Verte n'a
de cesse que de retrouver ...son père, un mortel tout ce
qu'il y a de plus normal, la preuve: son prénom bien banal : Gérard.
Marie
Desplechin,sous prétexte de sorcellerie, nous montre ici une
famille matrilinéaire, où la transmission se fait par les femmes et
où les hommes n'ont, apparemment, qu'un rôle secondaire. Ce n'est
pas non plus un hasard si à plusieurs reprises on souligne l'aspect
précoce de la manifestation de sorcellerie de Verte, ce passage
symbolique à l'adolescence entraînant un conflit avec la mère qui sera
pacifié par la grand-mère qui prend le relais de la transmission du
savoir.
Une jolie manière d'envisager le passage à l'adolescence et de montrer le pouvoir des femmes !
L'avis de Clarabel
celui de Malice
06:09 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (17)
18/02/2008
"C'est en lisant qu'on devient liseron"(Lise Deharme)
"Qui vole un boeuf est vachement musclé" (Chaval)
est le préféré de Ferdi. J'avoue une faiblesse pour celui de
Lise Deharme cité dans le titre mais à chacun de faire son
choix dans ces Proverbes et dictons farfelus
que nous présente Jean-Hughes Malineau, grand jongleur de mots devant l'éternel.
Après
nous avoir remis en tête quelques proverbes "classiques",
Malineau nous les montre "passés à la moulinette" par, entre autres, Eluard,
Péret, Alphonse Allais, Pierre Desproges, mon chouchou,
"Noël au balcon
Pâques aux tisons.
Noël en Espagne
Pâques aux rabanes"
ou...Malineau.
Dans une deuxième partie, il nous propose des jeux et poèmes à partir de dictons et d'expressions.
Y plus qu'à !
J'ai
particulièrement aimé la partie concernant les métiers
imaginaires,"Garage parisien , urgent, cherche rongeur de frein
et rouleur de mécanique", faisant écho à un autre livre que j'avais
adoré et dont il n'est pas fait mention dans le Malineau,le magnifique Au boulot des Chats Pelés , dont j'avais déjà parlé ici !
Une
bibliographie très riche complète l'ouvrage en faisant ainsi un très
bon outil pédagogique, auquel les illustrations de Pierre Caillou
apportent une touche de tendresse.
06:06 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (12)
17/02/2008
plus jamais ...
06:04 Publié dans la galerie des vaches | Lien permanent | Commentaires (3)
16/02/2008
And the Winners are ...
Distribution des prix (z'avez pas connu, z'êtes trop jeunes), classement, palmarès tout ça n'est pas ma tasse de thé mais bon, même si j'ai des scrupules pour ceux qui ne seront pas cités (mais que j'aime beaucoup , la preuve ma liste de liens mais est longue, trop pour que j'aille vous visiter chaque jour !), comme ça fait chaud au coeur d'être nommé,allez je me lance :
Dans la catégorie Grandes tentatrices devant l'éternel:
Cuné,
ses enthousiasmes, sa générosité, son austenite galopante;(sans oublier
le fait que c'est une lève-tôt sur qui je peux toujours compter
de bon matin avant de partir au boulot !)
Laure, sa sensibilité, son ecclectisme;
Clarabel, qui avec Laure et Cuné ,m'a donné envie de créer mon blog ;(mais comment fait-elle pour lire autant ? et pour être aussi souvent posotive ? !)
Dans la catégorie Y a pas que les livres dans la vie
Bellesahi, pour ses photos, sa sensibilité et sa fidélité sans faille;
N-talo, pour ses billets emplis d'émotions, ses mains vertes , sa générosité...
Ch'ti 31 , en pause pour l'instant, pour ses billets plein d'humour et d'humeurs !
Fashion, qui aime les vaches et me fait découvir plein de beaux jeunes gens dont je ferai bien mon quatre heures...
Amanda , qui me fait bien rire avec sa Perrette...
Kahlan, pour ses talents et les ondes positives qu'elle dégage...
Lolo, pour ses recettes tentatrices et en particulier son crumble de poires à se lécher les doigts !
Un gros bisou à tous ceux que je n'ai pas cités faute de place !!! 10 c'est trop peu !
Et pour les autres,je vous refile la patate chaude !
06:05 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (29)
15/02/2008
Les paresseuses ont un blog !
C'est ici et on peut même gagner un exemplaire de "les abdos-fessiers des paresseuses". Bon nous n'en avons pas besoin c'est sûr, mais si ça marche par l'imposition des mains, on en veut bien !
13:10 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (7)
Dis-moi comment tu donnes , je te dirai qui tu es...
"Tout don engendre une dette, et toute dette doit être apurée." telle est la conclusion de Gabrielle Rubin dans
Pourquoi on en veut aux gens qui nous font du bien.
La
psychanalyste s'intéresse aux problèmes qu'entraînent aussi bien
les dons personnels, qu'ils soient matériels ou psychiques
si le principe énoncé plus haut n'est pas respecté.
S'appuyant aussi
bien sur des cas cliniques que sur des personnages de la littérature ,
ce que j'ai particulièrement apprécié, Gabrielle Rubin décortique les
mécanismes des dettes intarissables, des dettes niées et des
dettes négatives , illustrant ce dernier propos par l'exemple du tueur
en série Guy Georges.
Son analyse du Voyage de M. Perrichon, pièce de Labiche m'a donné envie de découvrir cette oeuvre. Je suis néanmoins restée plus sceptique sur celle de Mars
de Fritz Zorn (il est vrai que j'ai lu ce roman il y a plus de 20 ans
et que le souvenir que j'en ai gardé a dû fortement s'altérer).
Le
chapitre d'introduction et celui de conclusion m'ont semblé un peu
répétitifs, l'écriture est classique et parfois un peu trop
moralisatrice à mon goût. Ce texte se lit cependant sans déplaisir et
avec intérêt.
06:04 Publié dans très utiles! | Lien permanent | Commentaires (12)
14/02/2008
De l'inconstance du désir
Dans Les trophées de Constance, Nathalie Cachin donne à voir,
dans une série de vignettes très (trop ? ) courtes, ces
entre-deux du désir, ces frôlements, ces mèches de cheveux qu'on laisse
sciemment traîner, ces situations qui pourraient mais qui finalement...
On
aurait aimé éviter le fiancé qui travaille à l'ambassade de France à
Tokyo et son exotisme superficiel ,on se régale davantage quand
l'auteure se lâche ,en particulier dans "le trophée de Constance"
où elle analyse avec finesse les liens distendus et routiniers entre
des amis de longue date et, en particulier, les relations entre des
"amies" de circonstance...
Le style est souple et agréable mais le
parti pris d'un point de vue uniquement féminin sur un thème tourné et
retourné dans tous les sens fait perdre un peu en efficacité.
L'avis de Laure
Celui de Cuné,
Que je remercie toutes deux pour ce livre-voyageur !
06:05 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (6)
13/02/2008
"Les mères sont faites pour qu'on puisse aiguiser nos griffes !"
D'abord on se frotte les mains à l'idée de retrouver Linnea,
dix-sept ans, de prendre des nouvelles de la famille et de faire la
connaissance de ses nouveaux amis. Ensuite, on s'embarque dans des
histoires de magie blanche (Katarina Mazetti prend bien soin de
préciser qu'il faut vérifier dans le livre de sorcellerie dont
s'inspire Malin (afin de se dédouaner ? )) et on se demande
où tout ça va bien nous emmener.
Il m'a fallu attendre la rencontre avec le loup qui donne son titre au roman, Entre le loup et le chaperon rouge c'est fini,
soit la page 113 pour que l'action proprement dite démarre et sur les
chapeaux de roue s'il vous plaît. En un rien de temps Linnéa perd sa
virginté et s'embarque pour le soleil et l'envers du rêve
américain.
Vivre dans les coulisses des feuilletons made in USA, c'est pas facile et Linnéa va l'apprendre à ses dépens.
Très
nettement en dessous du premier volume dont j'avais parlé ici,j'ai
ainsi trouvé trop appuyées les allusions à la façon de
manger du "loup") ce roman
m' a néanmoins donné envie de jeter un coup d'oeil sur Pollyanna
dont il est fait mention au début et à la fin...
Entre Mazetti et moi, c'est pas fini pour autant !
l'avis ,plus indulgent de Clarabel
06:08 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (19)
12/02/2008
"Elle avait simplement voulu commettre un bonheur"
Oui, vous avez bien lu "Commettre" et non pas "connaître" un
bonheur.Mais bien évidemment, quand Sixtine adopte Dalton, croisé de
setter gordon et de levier afghan, emprisonné dans un refuge depuis de
trop longues années, c'est le début d'une très belle relation entre la
jeune femme éprise de liberté et le chien apparemment inapte au
bonheur.
On
sourit quand Sixtine "se dit qu'elle n'avait pas
réalisé à quel point il était gênant de passer une soirée en tête à
tête avec qulqu'un qu'on en connaît pas,qu'il fût humain ou pas. même
s'il ne paralit pas, elle aurait au moins aimé qu'il manifeste plus
d'enthousiasme en découvrant son nouveau confort, qu'il lui témoigne
tout de suite plus de reconnaissance, qu'il se comporte comme une
sorte d'acteur hollywoodien qui traverse le séjour en décrétant qu'il
va prendre une bonne douche et se sert au passage un scotch on
the rocks qui lui fait fermer les yeux de plaisir.".Ou quand elle
trouve le moyen de contourner un règlement imbécile pour ne pas quitter
son chien dans un magasin d'alimentation...On a les larmes aux yeux
quand , enfin, Dalton " manifeste du bonheur , qu'il se révèle capable de quitter son monde des morts sans expression." Bien sûr le
bonheur de l'un va déteindre sur l'autre car "Dalton était devenu un
prétexte de bonheur. ce que Sixtine n'aurait pas fait pour
elle-même, elle le faisait pour Dalton."
En
contrepoint, un peu artificiel à mon goût, nous suivons le périple de
la soeur aînée de Sixtine qui, veuve, quitte les Etats-Unis et rentre
en France avec le vague espoir de renouer avec celle qu'elle connaît à
peine. Un peu caricatural mais amusant ce personnage devient peu à peu
pathétique...
Quant à la fin du roman, elle m'a fait penser à celle, très poétique, du film "Crin Blanc"...
Les
personnages de Far-Ouest
ne sont pas être pas suffisamment fouillés mais en même
temps cela nous donne tout le loisir de compléter à notre guise ce qui
a été esquissé et de passer un excellent moment sur les plages de
l'Atlantique , en mangeant des chouquettes, en compagnie de ceux
qui sont devenus nos amis, Sixtine,
Dalton et la jument Fidèle .
Un premier roman sensible et émouvant de Fanny Brucker ,dédié à ...Dalton !
L'avis de Cuné que je remercie chaleureusement !
06:01 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14)