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11/10/2007
Allégeons-nous de nos cailloux
Corinne Dollon , dans L'essence des maux ,réussit à nous faire partager sans pathos la souffrance de personnages que la vie a fracassé mais qui réussissent à remonter vers la lumière. On sent beaucoup d'empathie de la part de l'auteure qui sait nous la faire partager.
Secret de famille à double-rebond (j'avoue que j'avais anticipé le deuxième), la trame narrative du roman nous emporte dans une lecture ininterrompue même si un épisode avec le peintre m'a paru un peu trop convenu.
J' ai également été un peu gênée par le style lui aussi un peu trop à fleur de peau de l'auteure et les adjectifs répétés m'ont embarassée comme une nuée de moucherons.
J'aime les images et j'ai regretté de pas en trouver dans ce roman.Néanmoins, Corinne Dollon, par sa sensibilité et sa fraîcheur m'a séduite et j'ai lu d'une traite ce roman touchant et beau.
A la fin du livre, j'ai aussi apprécié la liste des ouvrages lus pendant la rédaction du roman ainsi que celle des disques écoutés.
Quant au rebondissement qui a eu lieu dans sa propre vie et que nous confie l'auteure, il nous montre une fois de plus qu'il n'y a pas de hasard...
L'avis de Flo qui m'a donné envie de la lire.
Le site de l'auteure.
06:06 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (3)
10/10/2007
Féminisme, pas mort !
La semaine dernière, ma fille (16 ans ) a tranquillement asséné : "Moi, je en suis pas féminsite". Même pas eu le temps de riposter, l'Homme l'a fait à ma place : "Evidememnt,, vous avez tout et ça vous semble normal".
Alors, pour rafraîchir la mémoire de nos demoiselles (à parir de 13 ans environ), je conseille fortement de laisser traîner dans un endroit stratégique (au hasard, devant l'ordi) ce Manuel d'autodéfense féministe.
Il ne s'agit pas d'apprendre aux demoiselles l'art et la manière de donner des coups aux mecs qui oseraient les embêter (quoiqu'il leur rappelle qu'en cas de nécessité un bon coup de genou bien placé...) mais de leur donner quelques notions d'histoire , de leur faire comprendre que montrer trop de peau peut provoquer des effets indésirables chez les mâles ou de leur donner tout un répertoire de phrases ou de solutions pratiques pour réagir quand trop c'est trop.
L'auteure, Sonia Feertchak, dans l'avant-propos précise qu'elle a ressenti la nécessité de ce livre par le courrier reçu après la parution de l'encyclo des filles. On reste ébahies devant tant de souffrance et de soumission aux désirs masculins...
Il s'agit donc bien de remettre les pendules à l'heure , de montrer l'influence normatrice et culpabilisante de la société (voir en particulier les citations d'Eve Ensler, auteure des monologues du vagin , ouvrage à lire absolument en dépit de son titre un peu cru, (pas tout de suite par nos filles quand même)).
Un petit livre par la taille , mais très complet, accompagné d'une bibliographie à la fois destinée aux filles et aux mères, et qui n'est pas anti-mecs , qu'on se le dise !
Seuls petits bémols: les néologismes pas franchement nécessaire et l'absence de couleurs autres que la déclinaison de rouges qui nuit un peu à l'attrait du livre et ne met pas forcément en valeur les illustrations de Catel ;mais bon, je suppose que l'aspect économique a primé, pour cinq euros , cela tient déjà du prodige !
Une petite citation pour la route: "Le féminisme n'a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours." Benoîte Groult.
Et une dernière pour alléger un peu l'atmosphère: "Le féminisme c'est de ne pas compter sur le prince charmant."Jules Renard.
06:09 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (22)
09/10/2007
La clé de la vie
La clé de la vie, rien que ça, c'est ce que cherchent plus ou moins consciemment tous les personnages de La vérité ou presque de Stephen Mc Cauley. Et s'ils sont autant à la recherche de l'authenticité, c'est sans doute parce que le mensonge gouverne leurs vies. Que ce soit celle de Jane Cody, productrice de télévision flanquée d'un mari trop gentil, d'un ex-mari trop séducteur,d'un enfant trop mature et d'un agenda codé, bourré de mensonges au point qu'elle ne s'y retrouve plus elle même ! Desmond Sullivan, biographe d'artistes méconnus, quant à lui ment à son amant pour ne pas lui révéler qu'il en est trop amoureux.
Les routes de Desmond et de Jane vont se croiser et là nous allons avoir droit à des réactions en chaînes drôles et surprenantes.
Beaucoup de tendresse aussi dans ce roman dont tous les personnages sont réussis, y compris la chienne Hélène et le chat roux (mais comment fait Stephen Mc Cauley? !).
Un pur bonheur de lecture qui se dévore à toute allure !
L'avis de Cuné
Le roman vient d'être adapté au cinéma, donnez-moi vos liens !
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (13)
08/10/2007
"Il ya tant de mots qui se perdent de par le monde"
Et toujours en été , de Maïté Bernard est le récit d'une double construction : celui d'une jeune femme, Ilona, dont le journal scande le roman, et celui d'une famille que la dictature argentine a fait éclater.
Thomas, le père recherché par la police française pour des faits commis en 1976 en Argentine doit fuir la France. Pour cela ses filles, Ilona et Malena, l'accompagnent le long du canal du midi.. C'est l'occasion de reconstituer le puzzle d'un passé douloureux.
Dans un premier temps, j'ai été fort agacée par le comportement puéril d'Ilona qui collectionne les aventures, faute de pouvoir garder celui sur qui elle a jeté son dévolu depuis fort longtemps.Mais petit à petit, sa recherche d'une famille de substitution dans une sorte de "secte", son évolution vers plus de stabilité, de maturité et sa recherche du passé, révélée de manière subtile et parfaitement agencée m'ont séduite.
J'ai retrouvé ici des thèmes déjà rencontrés dans Clarabel
06:18 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (8)
06/10/2007
Que fait l'ASE ?
Lundi soir, je récupère Ferdi à la garderie de l'école et là je suis clouée de stupéfaction: manreau ouvert, gilet ouvert, mon Loulou arbore fièrement un tee-shirt blanc qui bâille largement au cou, forcément parce que c'est le haut du pyjama de sa soeur (16 ans cet été).
J'étouffe un hurlement et conserve ma dignité en ne révélant rien à la dame de la garderie, ne laissant échapper qu'un "Papa t'a laissé sortir comme ça ? ".
Eh oui, le père indigne a bien vu que le tee-shirt choisi par son fils était grand, alors il l'avait soigneusement rentré dans la pantalon mais n'avait rien vu de bizarre au niveau du col. Remarquez ça me permettra de faire des économies et du recyclage, voire même de lancer un nouvelle mode :le pyjama porté la nuit par la cadette sera porté le jour par le benjamin...
Mercredi soir,je rentre du boulot et là je subodore un nouveau problème : la voiture de l'Homme était déjà là . 18 heures n'étant pas une heure décente pour rentrer du boulot (pour l'Homme s'entend), il y avait effectivement eu un problème: l'Homme avait oublié d'aller rechercher Ferdi au foot.
Heureusement,en digne fils de sa mère (hum !), Gerdi avait mémorisé le numéro de téléphone de la maison et du bureau.L'Homme, honteux et confus,jura mais un peu tard qu'il ne recommencerait plus...
Pas besoin de faire de test pour savoir que j'ai épousé Le Distrait.
Et vous, quelle facétie vestimentaire avez-vous commise par étourderie ?
En tout cas, dans la catégorie "oubli",je me pose là : j'ai oublié de mettre le lien de Cuné qui m'avait pourtant donné envie de lire "La physique des catastrophes" !
06:24 Publié dans Croqué sur le vif | Lien permanent | Commentaires (29)
05/10/2007
Vous reprendrez bien un peu de poésie ?
Un mug de thé verts(le thé et le mug), un recueil de poésie , Visions d'un jardin ordinaire, allons profiter du soleil au jardin justement et dégustons le tout.
En vis à vis des photos de Josiane Suel et des poèmes de Lucien Suel, une présentation de Thomas Suel, on devine que la poésie est une affaire de famille.
Des mots simples en apparence mais qui savent accompagner sans redondances les photos en noir et blanc et les éclairer d'un jour nouveau. Pas de rimes mais un quotidien truffé de mots picards (un lexique serait parfois le bienvenu...),des photos qui montrent la vie et la mort en ce jardin ,pas si ordinaire que cela.
Le saule tétard , "cochon du jardin" , car tout est bon chez lui, a la part belle, car il se réincarne sous diverses formes.
La vie en effet renaît de la mort au jardin et "le jardinier [qui] a pissé sur le compost" "nourrit la terre.Il détermine la résurrection. Il lutte contre l'entropie. Il enfouit".
Pour rêver au jardin si on n'en possède pas ou pour le regarder d'un oeil neuf .
Saluons au passage la librairie d'Hazebrouck (où je rêve d'aller) qui a édité ce recueil de poésies, à savoir "Le marais d'Hazebrouck".
06:07 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (10)
04/10/2007
Un tout petit peu trop long ?
De ce livre, j'apprécie énormémént le style,vif et rempli d'images pertinentes et originales, ses personnages proches de ceux du premier roman de Donna Tartt, les rebondissements, même la couverture pleine de vivacité...
Ses citations vraies ou fausses, les titres de ses chapitres qui sont autant de références à des romans,tout me plaît.
Et pourtant, je reste obstinément coincée à la page 350 de La physique des catastrophes de Marisha Pessl, ayant perdu mon bel enthousiasme du début....
La critique de Cuné
06:03 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (17)
03/10/2007
Reprise en pointillés...
Je dois être dotée du Quotient Emotionnel d'une blatte car Mal de Pierres m'a laissée de marbre . D'ailleurs j'ai lâché prise page 59 tant l'intrigue m'a parue désuète ,et fastidieux ces incessants retours en arrière.
Les personnages me semblaient soit gesticuler et vociférer soit rester corsetés dans leurs petites vies.
Du style je ne vous dirais rien car je n'ai rien remarqué à part l'impression tenace et désagréable de tenir entre les mains un livre jauni et à moitié moisi, sensation désagréable s'il en est.
Quant à la couverture, ces femmes nous présentant leur nuque sur de multiples romans commencent vraiment à me fatiguer ! Espère-t-on vraiment que nous allons nous identifier à elles sous prétexte que nous ne les voyons pas de face? (un peu comme les couvertures de la série "Gossip girls" où systématiqueemnt les visages sont coupés à demi ? )
Bref, échec sur toute la ligne.
Je vous laisse donc me bombarder de vos liens positifs sur ce roman !
Merci à tous pour vos gentils messages !
06:13 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (34)