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03/04/2007
"Je priais pour que jamais mon mari ne découvre qui j'étais dans mes plis."
J'ai renvoyé Marta de Nathalie Kuperman est un drôle de petit
roman , un roman malin qui finit avant de commencer et où tout commence
à la fin. Vous me suivez ? Je ne suis pas claire ? Hé bien la
narratrice, jeune femme à la tête d'une famille recomposée non plus.
La
situation paraît bien pliée au départ : l'emploi du femme de ménage va
bouleverser le fonctionnement d'une famille et le roman pourrait
de venir lassant s'il ne basculait tout à coup vers une situation de
plus en plus surprenante et folle...De la comédie de moeurs,
prévisible et bien rôdée, on tombe insensiblement dans une
situation beaucoup plus acide.
Des phrases apparemment anodines vont prendre un nouveau sens et des idiosyncrasies révéler une nouvelle dimension.
Une lecture aisée pour ce roman à l'aspect lisse mais plus vénéneux qu'il n'y paraît...
06:03 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (18)
02/04/2007
Mauvaise pioche...
Pas d'Indécision ,au bout de quelques pages, j'ai laissé
tomber le roman de Benjamin Kunkel pourtant dûment adoubé et estampillé
par un auteur américain reconnu sur la 4 ème de couv'. Dorénavant les
éloges dithyrambiques d'un auteur américain à un autre (renvois
d'ascenseur ?!) me feront fuir à toutes jambes.
Je ne dois pas
figurer dans le coeur de cible: trentenaire adulescent, car
au bout de quelques pages, j'avais déjà tout oublié du "héros"...
J'optais donc pour un voyage en Chemins de fer,
me disant qu'éventuellement,j'en profiterais pour faire un coucou
à Valdebaz. Las ! Benoît Duteurtre , même si aidé par la charmante
couverture de Sempé, n'a pas réussi à m'intéresser jusqu'au
bout de ce court pamphlet ,se dissimulant sous l'étiquette de
roman, aux dégradations sucessives des services offerts par la SNCF. On
sent beaucoup trop la documentation et la porte-parole choisie par
l'auteur ne nous convainc qu'à moitié. Cette pimpante quinquagénaire
qui occupe ses fins de semaine à la campagne à couper du bois et qui
vitupère contre l'éclairage et la dégradation de son environnement m'a
rapidement fait baîller. Par curiosité, je suis quand même allée
lire la fin (j'ai tenu bon jusqu'aux trois quarts du roman), mais même
là, je suis restée complètement indifférente tant le personnage a
peu d'épaisseur.
Les pos-it et les carnets resteront au repos ! :)
06:26 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (18)
01/04/2007
A toute allure (fantaisie )
Bérenger s'était réveillé de fort mauvaise humeur ce matin-là. la
sonnerie incessante du téléphone l'avait fait sortir de ses gonds et il
s'était étalé face contre terre sur le plancher.
Levé avec les
poules, il passa un temps fou à les pourchasser à travers l'appartement
avant d'arriver à toutes les capturer. Ceci lui fit perdre les pédales
et il dut les rechercher jusque sous les meubles. Il les ajusta
soigneusement à son vélo et partit prendre l'air-d'ailleurs, il oublia
de le rendre.
Il avait décidé de se changer les idées mais,au
magasin, le vendeur refusa tout échange: Bérenger avait dépassé
le délai imparti.
Notre héros rongea son frein et finit en beauté dans un platane* .
Le
vélo sur l'épaule, il rentra chez lui où, avec appétit, couteau et
fourchette, il dévora un livre de cuisine pour son déjeuner.
marcher avec l'estomac dans les talons n'est en effet pas très
commode.
Tout ceci ne serait peut être pas arrivé si Bérenger n'avait pas eu une araignée au plafond...
* Qui ne lui avait rien fait, note de l'auteure.
06:54 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (12)