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13/04/2007
Pas de bol (moi non plus...)
Après Recherchée, Trahie voici Honteuse.Les
héroïnes de Karin Alvtegen n'ont vraiment pas de bol. Cette
petite nièce d'Astrid Lindgren (créatrice de Fifi Brindacier ,à égalité
dans mon coeur avec Fantômette) est , paraît-il, la "reine
incontestée du polar suédois". Tremble ,Mary Higgins Clark !
Avec des phrases du style :
"Et elle comprit qu'elle était vierge , en fait.*
Elle avait souvent couché avec des hommes**. mais fait l'amour , jamais"***
soit on pouffe, soit on ferme le livre.
J'ai
tenu bon,admirez ma ténacité, jusqu'à la fin du troisième chapitre dont
la dernière phrase m'a achevée (attention, roulement de
tambour, dès fois que le lecteur n'aurait pas compris
l'importance de ce qui va suivre):
"A ce moment-là,ni l'un ni l'autre
n'auraient pu imaginer même dans leurs rêves les plus fous, que la
Monika qui s'apprêtait à partir ne reviendrait jamais". Moi non plus.
Si
elle veut,la reine du nanar suédois, comme je suis sympa
comme tout (si, si) je peux lui suggérer un prochain titre
: Menteuse.
* Oups ! On s'inquiète pour la santé mentale et physique de l'héroïne et pour tous les déglingués qui vont atterrir ici.
**On respire .
***Trop beau !!!
06:08 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (22)
12/04/2007
"Faut oser !"
Paul Bergèse, même quand il était instituteur, était déjà poète et
faisait déjà écrire des poèmes à ses élèves (apprendre ses propres
poésies quand on est élève, quel bonheur !).
Paul Bergèse aime les mots, d'ailleurs, il a Les poches pleines de mots, Mots d'arbres ou pas.
Pour lui "...la poésie
comme un peu de soie
comme un peu de soi
vers l'autre"
alors,
il va dans les écoles, les festivals, les médiathèques, partout où l'on
l'appelle pour faire jouer les enfants avec les mots.
C'est un gourmand généreux qui partage son temps et son amour des mots mais aussi son amour des autres.
L'entendre lire est un régal alors, si vous voyez qu'il va venir par chez vous, n'hésitez pas !
Avec l'aimable autorisation de Paul Bergèse,quelques poèmes:
"Ce matin
le cerisier
de mon jardin
bat des ailes.
Seuls les pétales
s'envolent"
in Les poches pleines de mots
"Du cas
du kapokier moqueur
qui décriait les cris
du cacatois criard
qui le mot cpot ,
l'if en fit fi !
Il osa jaser
sur le jeu jovial
d'un vieux jacotjouteur
juché sur le jujubier
le jouxtant.
Le jacot ,dépité,
jura de le décapiter.
Et l'if fut
étêté."
in Mots d'arbres
Seu lproblème , lors de la rencontre avec le poète : devoir choisir entre tous les recueils de textes !
(comme souvent, ces textes poétiques sont difficiles à trouver mais quand on aime...)
06:15 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (24)
11/04/2007
Un petit tour paisible au Japon
Après quelques romans bien noirs se déroulant au Japon,
j'avais envie de découvrir un peu plus paisiblement et simplement ce
pays.
Par chance, à la médiathèque, je trouve Aoki, Hayo et Kenji vivent au Japon (De la Martinière jeunesse), à partir de 10 ans ,je dirais.
Trois
enfants pour découvrir Tokyo, la capitale , mais aussi Kyoto, la ville
impériale et enfin Hiroshima, de tragique mémoire.
Ce
livre est très bien structuré, il nous présente de manière vivante et
colorée la vie de ces enfants mais aussi l'histoire et la
géographie du Pays du Soleil Levant. Nous y apprenons que les Sumotoris
ne se gavent pas de bonbon, choco et autres pâtisseries mais que
plusieurs fois par pour ils mangent une mixture (gardée secrète) à base
de légumes, viande et poisson. Dommage !
Nous faisons également la
connaissance de Sadako Sasaki, symbole des enfants martyrs victime de
la bombe atomique et découvrons pourquoi les enfants japonais
fabriquent des dizaines de grues en papier avant d'aller les déposer au
temple de la Paix.
Un voyage complet donc qui montre bien que
les petits japonais ont une vie encore plus stressante à
l'école que les petits français...
06:09 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (12)
10/04/2007
Les livres qui résistent...
Parfois, on a beaucoup aimé un livre mais on n'arrive pas à en parler et encore moins à écrire dessus.
Tel a été longtemps le cas pour Le chasseur de têtes de Timothy Findley.
J'avais
entendu Katherine Pancol en parler à la radio , je m'étais précipitée
dans une librairie, avais trouvé l'édition du serpent à plumes, à
l'époque encore disponible (et pas cette horrible couverture en
folio...) et...
un choc identique à celui reçu à la lecture de Le bruit et la fureur de Faulkner !
Jasper
Fforde n'a rien inventé en faisant entrer son héroïne dans les
romans. Chez Findley, c'est Lilah Kemp,ex-bibliothécaire qu'on dit
schizophrène ,qui laisse s'échapper Kurtz, incarnation du mal
absolu, du roman de Conrad Au coeur des ténèbres (qui avait inspiré le film "Apocalypse now").
Tout à la fois thriller (qui pourra arrêter Kurtz ? ), roman d'anticipation et fable morale, le coupeur de têtes
nous entraîne dans un univers où l'on cotoie Emma Bovary ou Pierre
lapin, où l'on extermine les oiseaux vecteurs de maladie, où des pères
abusent de de leurs fils (j'avoue n'avoir lu ces passages qu'en
diagonale...), un monde dense où s'affrontent le Bien et le Mal
mais où il y a toujours "un chemin pour retrouver la lumière".
06:01 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (19)
09/04/2007
"Au secours Mrs Dalloway"
"Si vous avez aimé "j'ai renvoyé Marta", vous aimerez "Au secours
Mrs Dalloway"". Ce commentaire m'a aussitôt lancée sur la trace du
roman de Mary Dollinger "passionnée de civilisation française, [qui]a
poussé l'expérimentation jusqu'à se marier en France où elle survit
depuis 1961...".
Quelques clics plus tard me voilà dans la lecture de ce roman.
Comment
dire, c'est vraiment décevant. Mary Dollinger a un joli brin de plume,
plein d'humour anglais, et dans ses meilleurs moments elle m'a fait
penser à Madeleine Wickam ( au temps où elle écrivait encore ces
comédies de moeurs gentiment acides et où elle n'avait pas encore
pris de pseudo pour écrire à la chaîne la série des
"accro du shopping").
Malheureusement, l'histoire, quasi
inconsistante, s'enlise très vite et l'auteure nous fait patauger dans
l'eau de rose, un registre où elle n'excelle guère.De temps en temps
surnagent quelques îlots d'humour où l'on reprend pied avec plaisir
mais cela ne dure guère. Ses personnages n'existent pas (ne pas
exploiter un mastiff de 92 kilos au potentiel comique
évident est un sacrilège!) et les rebondissements invraisemblalbles ne
parviennent pas à réveiller notre attention.
A un moment,
l'héroïne qui tente d'écrire un roman , s'en prend à une écrivaine qui
,à défaut d'être talentueuse, a du succès et lui déclare tout de go
:"J'admire la façon dont vous vendez des milliers d'exemplaires de
livres dans lesquels il ne se passe absolument rien etdont
les sujets sont d'une débilité profonde". Sans aller jusque là, on ne
peut que regretter que Marie Dollinger n'ait eu un bon éditeur pour
mieux encadrer son roman.
09:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (26)
08/04/2007
(petit)Déjeuner de soleil
10:41 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (15)
07/04/2007
Ah, la vache !
Grâce à Bellesahi, j'ai découvert ceci et j'ai eu envie de vous parler de Nos vaches
(aux éditions : "Un sourire de toi et je quitte ma mère" quel
programme !) un génial bric à brac sur nos amies à cornes, à
l'iconographie très riche et très variée (timbres, reproductions de
tableau, photos de jouets,textes, poèmes...) et même la vache qui
fut présentée comme travail de fin d'études artistiques !
Plus classique : le livre de la vache
(sous-titré : la choisir, la connaître, l'élever, l'aimer) qui
permet ,à défaut d'entreprendre un élevage, au moins d'identifier les
différentes races de vaches.
Un dernier pour la route et pour les petits à partir de trois ans : Barnabé et la vache qui marchait au plafond.
Enfant,
je m'imaginais ce que ça devait faire de marcher au plafond, hé
bien la réponse en images avec ce livre !
Bonnes fêtes de Pâques à tous !
06:17 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (17)
06/04/2007
Pouce, je passe !
C'est avec surprise que jai découvert que l'auteure d'Out était également celle de Disparition
que j'avais lu il y a quelques années et qui m'avait laissé une
impression d'univers étrange, ancré dans la réalité certes, mais
flirtant avec les frontières de l'étrange.
Plus question de
disparition d'enfant non élucidée et de ses conséquences sur les
différents protagonistes de l'histoire, dans Out , nous sommes
en plein dans la réalité des travailleurs pauvres japonais , encore
plus misérables évidemment qiand il s'agit de femmes. Rien ne leur est
épargné: un travail de nuits fatigant et mal rémunéré, des maris
brutaux qui gaspillent les économies du ménage, des enfants
indifférents, une belle-mère impotente à charge. Il y a même
un violeur qui rôde près de leur lieu de travail.
Un
groupe de copines de boulot qui n'ont en commun que
leur lot de misères va se retouver lié quand l'une d'entr'elles
va tuer son mari.
J'ai réussi à tenir jusqu'au découpage du mari
dont la description manquait nettement de précision (on ne va pas me la
faire,je n'ai pas ingurgité des Patricia Cornwell et autre Kathy Reichs
pour rien ! : )).
Le lien avec le monde des jeux et de la
prostitution se profilant,j'ai abandonné ce roman décevant
,manquant totalement de subtilité, tant dans la construction que dans
la peinture des personnages.
06:06 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14)
05/04/2007
44,, 52 ...Qui dit mieux ?
"Un an de vie d écrivain à la maison", tel est le sous titre de l'ouvrage de Kisty Gunn 44.
Une très jolie couverture et une très bonne critique d'Olivia de
Lamberterie m'avaient incité à acheter cet ouvrage dont le projet se
pprochait quelque peu de celui de Geneviève Brisac avec 52 .
Pourtant,
j'étais restée "à la porte" des romans de cette auteure australienne,
tant l'écriture et les thèmes traités me paraissaient étranges
voire étrangers.
Effectivement,il m'a fallu un certain temps
et une lecture en deux parties avant de parvenir à apprivoiser
l'univers de Kirsty Gunn, même si d'emblée j'adhérais totalement à son
anlyse du roman Bonté de carol Shields.
Ce qui donne son unité à ce
projet multiforme ,qui alterne poèmes (une traduction en vis à vis
aurait été bien utile à mon anglais rouillé...), nouvelles,courts
essais littéraires, sont les thèmes récurrents : la voracité de l'amour
maternel ,qui contraste violemment avec toutes ces histoires de soeurs
devant faire front face à l'abandon maternel , l'analyse fine de
ce qui fait la richesse de la vie des femmes( si bien rendue par
les écrivaines anglo-saxonnes) et surtout l'idée d'arriver à se
créer un lieu à soi par les mots.
Une écriture précise à la fois profonde et légère.
L'avis de Clarabel.
06:16 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (19)
04/04/2007
Toi même !
Depuis un petit moment, les titres et les couvertures d'Anna Rozen me faisaient de l'oeil aussi quand Vieilles peaux m'est tombé sous la main, je n'ai pas hésité !
Trois
nouvelles donc où en quelques pages, l'auteure se glisse d'abord dans
la peau d'une vieille écrivaine en mal de postérité (et de mâle aussi
tant qu'à faire);puis dans celle d'un couple où l'homme ne survivra
guère à son épouse tyrannique et enfin dans une multitude de peaux en
une valse éblouissante d'identités endossées ...
Fil conducteur donc
cette avidité de l'auteure à passer d'une histoire à une autre car "Au
bout de cinquante pages de folle envolée, les histoires que j'écris
m'embêtent. J'explose et j'impatiente (...)pour moi tout est
nourriture".
La première nouvelle ,avec la monstrueusement égoïste
Cressida Bloom, m'a permis une mise en bouche agréable mais sans
plus.Sur un thème un peu identique et traité d'une manière totalement
différente,j'avais nettement préféré Le treizième conte.
J'ai
nettement plus apprécié la virtuosité de l'auteure dans "Marthe et
Fernand" où les identités des personnages ne sont que des
leurres, leurres qui se poursuivront à travers d'autres
personnages car nos vies sont interchangeables .
Je me suis délectée
à suivre le rythme trépidant de la dernière nouvelle qui explore
avec jubilation toutes les possibilités que donne la fiction pour
l'écrivain , y compris devenir une "chaussure d'été neuve, jamais
portée".
On sent que l'auteure prend du plaisir à écrire et elle nous le fait partager, qu'elle en soit donc remerciée !
(Il ne reste plus qu'à dénicher tous les autres livres d'Anna Rozen !)
06:13 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (24)