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24/10/2006
Supercalifragilisticexpialidocious ...
Qui n'a pas rêvé, un jour de découragement devant le cyclone qui
avait ravagé pour la énième fois, la chambre de ses petits ou grands
nenfants chéris de prononcer le mot magique de Mary Poppins pour que
tout rentre dans l'ordre ?
Avec Range ta chambre, qui vient
de paraître en format poche, Maryse Vaillant et sa fille Judith Leroy
se proposent de nous aider à comprendre ce qui se joue dans cette lutte
pour l'ordre.
Partant à chaque fois d'un cas concret, elles nous
l'expliquent sans jargonner et enfin, nous proposent non pas des
solutions toutes faites mais des conseils pratiques que chacun pourra
adapter suivant ses propres exigences d'ordre et d'hygiène.
Nous y
apprenons ainsi que l'injonction fatale qui donne son titre à l'ouvrage
n'a pas de sens pour les jeunes enfants( mieux vaut lui assigner des
tâches précises) et que pour les ados, un délai est toujours le
bienvenu et qu'il ne faut pas compter sur une exécution immédiate des
tâches.
C'est facile à lire, enlevé, et les auteures n'hésitent pas
à débuquer la curioisté cachée des mères qui , sous prétexte de
rangement et de propreté, font intrusion dans l'espace privé de leurs
enfants...
06:00 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (5)
23/10/2006
Peu ou Proulx
Les cow-boys ,au temps où la télé était encore en noir et blanc, occupaient nos dimanches après-midi pluvieux.
Ils
massacraient allègrement les "méchants" Indiens , buvaient du whisky
comme nous de la limonade, crachaient dans les crachoirs des saloons
et accessoirement embrassaient une héroïne reconnaissante,
à qui ils venaient de sauver la vie entre deux duels au soleil.La
quintessence de ce qu'on n'appelait pas encore les machos.
Rien de tout cela ou presque dans Brokeback Mountain.
Ici, l'auteure, Annie Proulx, s'ingénie à faire tomber de leur
pédiestal ces hommes trop idéalisés autrefois. L'action se déroule au
XXème siècle, les cow-boys sont redevenus de simples vachers, sans
gloire ni argent, et deux d'entr'eux, Ennis del Mar et Jack Twist, vont
tomber amoureux, sans que jamais le mot "amour" soit prononcé ou écrit.
Comme chacun le précise :"Suis pas pédé" , "Moi non plus",
d'ailleurs chacun après cette rencontre fulgurante va poursuivre son
chemin et même devenir père de famille. Pourtant, ils n'ont rien oublié
et dès leurs retrouvailles , la passion reprend le dessus.
Evidemment,
il est impossible de vivre cet amour au grand jour et ils devront payer
les conséquences de ce qu'ils n'arrivent pas à s' expliquer.
J'avoue que dans un premier temps, je suis restée à l'extérieur du livre, me contentant d'admirer l'art d'Annie Proulx de dire des choses mine de rien, mais dans le dernier tiers du livre, j'ai vraiment eu le coeur serré...
Tout
est en retenue, en délicatesse , les ellipses sont nombreuses, et tout
l'art d'Annie Proulx est de ne pas cataloguer ni juger ces deux hommes
amoureux , dont la seule parole de tendresse explicite sera :"petit chéri".
..
Brokeback Mountain , d'Annie Proulx, est en fait une nouvelle extraite du recueil Les pieds dans la boue
. A l'occasion de l'adaptation de ce texte au cinéma, Grasset l'a
ressorti , avec en couverture une photo du film qui m'a plutôt gênée
car j'aurais bien aimé pouvoir imaginer à ma guise les deux héros.9
euros pour une 93 pages, c'est plutôt chérot. De l'art du marketing...
06:48 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (4)
22/10/2006
Quand lire c'est faire...
D'aucuns feuillettent de beaux livres de photographies pour rêver un
peu des pays de soleil et de ciels bleus...Je me contente des
livres...de recettes ! J'en ai toute une théorie qui s'alignent
fièrement sur les étagères toutes neuves de la cusine ; on m'en offre,
j'en emprunte et ,évidemment, j'en achète !
Le dernier en date est Brunch et il fait partie d'une série dont j'adore le format et la présentation : "les petits plats" aux éditions Marabout.
Mais
bon, comme d'habitude certaines recettes me font envie mais à partir du
moment où j'en ai sélectionné une, on dirait que le diable s'en mêle :
je n'ai jamais tous les ingrédients. Quand je les ai enfin réunis, j'ai
perdu ma recette ou ma motivation devant les mines dubitatives que je
récolte quand je fanfaronne "Je vais faire une nouvelle recette!".Y a
de quoi être refroidie car toute nouveauté potentielle entraîne des
réactions de méfiance.
Du
coup, la crème fleurette censée se métamorphoser en crème au chocolat,
devant le manque d'enthousiasme évident (seuls le chien et moi même
aimons les crèmes et les gâteaux), ira enrichir une purée maison...
De plus, je viens de lire (trop tard, évidemment) la 4ème de
couverture: "Vous êtes fan de grasse matinée...mais, levé à midi, il
n'est plus temps de prendre un petit-déjeuner...". Ce livre n'est
vraiment pas fait moi: une grasse mat, même le dimanche, c'est se lever à 8 heures
!
Pas
grave, je continuerai à rêver devant les photos en couleurs
des fondants aux pommes et à la cannelle, des scones aux raisins, des
muffins à l'aneth, des crumpets au beurre de ciboulette ... sans
prendre un gramme !
07:45 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (6)
21/10/2006
Chat alors !
Eliette Abécassis, Fellag, Georges Moustaki ont signé chacun la préface d'un des tomes du "Chat du rabbin" du
prolifique Joan Sfar (je sais il y a 4 tomes mais le dernier était
sorti à la médiathèque...), parrainages des plus divers et
sympathiques .
D'ordinaire, je l'avoue , je ne suis pas lectrice de
BD narratives au long cours, je me contente de la formule
classique: une page une histoire, drôle tant qu'à faire.Je suis donc
bonne client de Gaston, du Chat de Geluck ou de Bretécher.
En route
donc pour l'Algérie (encore française à l'époque où se déroule
l'histoire) et pour le monde chatoyant des Séfarades. Ne connaissant
pas bien du tout la religion juive, , je me demandais si je
comprendrais bien les subtilités , mais pas de problèmes ! Je me suis
laissée embarquée par ce chat, à l'allure filiforme, qui parle à
l'occasion et discute religion avec pugnacité avec les rabbins de sa
connaissance, et tous ces personnages non caricaturaux et éminemment
sympathiques.
Sfar adore visiblement les joutes orales et n'hésite pas à se montrer irrévérencieux mais jamais de manière agressive.
Ferdinand
a immédiatement reconnu la patte du dessinateur dès qu'il a entrevu la
couverture du 1er tome, car il est un lecteur assidu de la série
autrefois dessinée par Sfar: Sardine de l'espace.Je
n'en dis pas plus au cas où il voudrait vous parler lui-même de cette
série très drôle, où l'on rencontre par exemple Insu le Portable...
06:31 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (5)
20/10/2006
Haïku, mode d'emploi
A la demande générale de Tamara voici un mini mode d'emploi du haïku .
Le haîku est une forme poétique japonaise très brève qui répartit dix-sept syllabes sur trois lignes.
Cinq syllabes pour la première ligne, sept syllabes pour la deuxième, et donc cinq syllabes pour la troisième.
Le sujet en est souvent la nature, l'"objectif" étant de capturer quelque chose d'essentiel et de fugace...
Voici quelques exemples tirés de Anthologie du poème court japonais chez Gallimard, dans la collection "Poésie". Pour célébrer l'automne:
Au milieu de la casserole
parmi les patates-
le clair de lune !
Morikawa Kyoroku
Pour l'hiver à venir :
Etre une ourse
hibernant
au fond de son trou !
Takagi Haruko
Le loup !
rien qu'à voir ses crottes
on tremble de froid
Kobayashi Issa
Et pour ceux et celles qui veulent aller plus loin, il existe un Petit manuel pour écrire des haïkus (que j'ai offert, (coucou, Marion !) mais que je ne pratique pas .)
06:50 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (5)
19/10/2006
Mankell est de retour !
Les éditions du Seuil qui avaient auparavant publié les enquêtes du
policier Wallander dans le désordre le plus complet , entame maintenant
la publication de elles d'un nouvel anti-héros le policier Stefan
Lindman.
Mankell continue de dénoncer les dérives passées et
présentes de son pays d'origine, la Suède, par le biais d'un policier à
qui on vient de découvrir un cancer de la langue.
La localisation de
ce sarcome ne me paraît pas du tout fortuite, dans la mesure où
Lindman va bientôt se rendre compte que le passé de sa famille (où l'on
ne parlait pas vraiment) va interférer avec le présent de son enquête .
Il va découvrir aussi sa capacité de mensonge dans sa relation avec son
amie , amie que nous ne verrons jamais . Le policier qui vient de
prendre conscience de sa condition de mortel (et qui donc n'a plus rien
à perdre) va aussi oser commettre des actes illégaux pour le bien de
l'enquête.
La recherche de l'assassin , dont nous connaîtrons
relativement tôt le nom n'est pas vraiment le but de ce
roman, c'est plutôt la quête de l'identité d'un homme qui diffère
toujours la date de son retour et se consacre à un divertissement au
sens pascalien du terme pour repousser la date fatidique de ses
résulats d'examens médicaux.
Ses atermoiements (je rentre mais
finalement je rentre pas , je reste encore un peu) sont parfois assez
agaçants et vers la fin, je me perdais un peu avec tous ses noms de villages
suédois.
Ma fille a aussi été choquée par l'insigne de la
couverture. Même si le roman nous alerte sur la survivance du Mal,
était-il vraiment nécessaire de lui faire autant de publicité? C'est d'ailleurs pourquoi cette couverture ne figurera pas ici.
07:01 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (4)
18/10/2006
200 haïkus pour les moments de tous les jours
Mon carnet de haïkus , écrit par Anne Tardy et mis en images
de manière très délicate par Georges Lemoine, est d'abord un très bel
objet : une solide couverture cartonnée aux coins arrondis, nuni d'un
élastique jaune pour le maintenir clos.
Anne Tardy nous explique
simplement ce que sont les haïkus , ces poèmes japonais très courts, insistant bien sur le fait qu'au
Japon, écrire des haïkus est presque un sport national. Après nous
avoir livré les siens, écrits comme autant d'instantanés, elle nous incite
aussi à rédiger les notres, nous offrant même quelques pages vierges...
La
poésie n'est plus réservée à une élite , emparons-nous d'elle, faisons
la nôtre, incorporons-la au flux de nos jours afiin qu'elle puisse nous
accompagner et nous épauler.
06:46 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (6)
17/10/2006
le centième, le centième (ad lib)
Pour fêter ce centième billet (déjà !), un petit livre qui tient
bien ses promesses (et presque pas de place dans les bibliothèques !): Le petit livre de méchancetés les plus drôles
où pour 4 euros (une misère!) vous apprendrez (entre autres) les
"gentillesses" que se balancent les hommes politiques, mais pas
seulement.
Ne voulant faire
de pub ni attirer sur mon blog des malvenus, adversaires ou partisans d' hommes politiques français, vous devrez donc vous contenter de celle-ci :
"La fièvre typhoïde est une maladie terrible: ou on en meurt, ou en reste idiot. J'en sais quelque chose: je l'ai eue." MAC-MAHON LUI MEME
Et quand on a eu une para-typhoïde, Docteur, on devient parachutiste ?
05:50 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (6)
16/10/2006
Observons la nature...humaine
"Quand le flamboyant fleurit, le Blanc dépérit" (proverbe ivoirien
avéré car les fleurs orange de cet arbre impressionnant sont à leur
sommet au plus chaud de la saison...).
J'ai eu beau tenter
d'observer mes différents chats pour voir si le fait de passer leur
patte sur/sous l'oreille allait générer la pluie, rien de probant.
Par
contre, de fréquentes observations dans le monde du travail m'ont
permis de formuler un proverbe cathulesque que je livre à votre
approbation (ou pas !): "maquillage en berne, absence pérenne".
En
effet, quand Josyane de la compta, qui de son propre aveu ne met pas le
nez dehors sans son camouflage de chasse, euh, je voulais dire son
maquillage de classe, arrive, le cheveu non brushé (elle se lève à 6
heures tous les matins pour arriver avec son casque capillaire), le
teint blême et les ongles non faits, alerte rouge !
Je ne sais pas
vous, mais moi, c'est plutôt l'inverse: quand je ne suis pas en grande
forme, je vais essayer de me donner bonne mine, mais bon, chacun ses
codes.
05:21 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (11)
15/10/2006
Légendes de la mythologie
Ferdinand m'avait demandé un livre sur la mythologie. Je lui aurais volontiers prêté mon dictionnaire de la Mythologie dans la série "Contes et légendes" (Ah les beaux livres blanc et dorés que j'ai lus et relus !)mais il a été "égaré" par Fille Cadette.
Hier, en allant au Furet, que vois-je sur la table ayant pour thème la fête celtique en perte de vitesse ? ceci:
Mon premier Larousse: Légendes de la mythologie.
Je n'ai pas bien compris pourquoi il voisinait avec des livres sur les sorcières (que j'adore aussi) mais bon. C'était un signe, non ? Et hop, dans mon cabas !
Verdict de Ferdinand: "C'est bien mais moins bien que "Swimming poule mouillée !".
Vous voilà prévenus ! N'empêche qu'il est en train de le relire...
06:42 Publié dans Lu par Ferdinand (7ans) | Lien permanent | Commentaires (5)