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12/07/2021
Mrs Caliban ...en poche
"Il était toujours d'une politesse scrupuleuse. Maintenant qu'elle connaissait les méthodes brutales avec lesquelles on lui avait inculqué les bonnes manières à l’institut, ces petites marques de civilité lui paraissaient aussi poignantes que s'il s'agissait de cicatrices sur son corps."
Dorothy a perdu son enfant, son chien et son mariage est en train de sombrer.
Qu'est ce qui peut bien la sauver ?
Un monstre, répond Rachel Ingalls dans cet époustouflant roman de 138 pages où , sous des airs policés, elle dézingue à tout va la société américaine, son hypocrisie, sa duplicité , ses médecins qui entendent traiter les dépressions féminines à grands coups de petites pilules .
Il est aussi question du désir féminin, de l'altérité et ce n'est pas un hasard si la seule personne à comprendre Dorothy est le jardinier hispanique et écolo avant l'heure.
Un roman féministe et plein d'humour où l’héroïne porte un foulard pour protéger ses cheveux des odeurs de cuisine mais se donne avec un très grand naturel à un monstre vert qui adore faire le ménage . Dévoré en une bouchée. Traduction aux petits oignons de Céline Leroy.
Une écrivaine à (re) découvrir de toute urgence ! 10/18 2021
06:00 Publié dans l'étagère des indispensables, le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : rachel ingalls
07/07/2021
15 ans déjà !
Le temps a filé, la motivation parfois aussi, l'énergie, mais bon, on verra !
Merci pour vos commentaires, votre fidélité et ...vos idées de lectures qui font grimper ma Pal !
08:54 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (20)
03/07/2021
Je préfère les génies aux abrutis
Selon ses dires, elle n'a eu qu'une couverture de magazine (celle de Télérama) mais Anémone, même à la fin de sa vie a toujours suscité un intérêt bienveillant de la part du public. Que ce soit pour ses rôles dans des comédies à succès ou dans des rôles plus dramatiques.
Pas du tout grisée par le succès, cette rebelle dès le plus jeune âge a bientôt pris es distances avec une profession dont les aspects négatifs lui pesaient trop, métier qui lui reprochait par ailleurs son franc-parler et ses prises de position en faveur de l'écologie.
Ces entretiens réalisés à lafin de sa vie avec Laurent Brémond lui auront permis de faire le point et de livrer ses vérités. On est heureux de la retrouver telle qu'en elle-même.
Merci à l'éditeur et à Babelio.
Robert Laffont 2021.
06:00 Publié dans Document | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : anénome, laurent brémond
02/07/2021
Mes 18 exils
"J'étais donc une française en mode-gruyère , avec des trous qui prenaient plus de place que la masse de fromage. L'histoire d'une vie n'est-elle pas remplie de lacunes, d'ignorance, d'insuffisance , d'humiliation, de vide ? "
Quel plaisir de retrouver Susie Morgenstern dans ces 18 exils qui pour certains sont prévisibles, au vu de son itinéraire et d'autres plus surprenants.
Susie, comme à son habitude, s'y livre à la fois avec beaucoup de franchise et de délicatesse, n'hésitant pas à évoquer des thèmes comme la masturbation ou le désir sexuel chez les femmes âgées. Elle y évoque aussi la maladie et sa manière , très souriante, d'y faire face alors qu'à l'intérieur l'angoisse rôde.
Éternelle optimiste en apparence, elle égraine néanmoins les regrets de sa vie et envisage même l'organisation de son enterrement. car le dernier exil n'est-il pas la mort ?
Un livre facile à lire mais bien moins léger qu'il y paraît.
L'iconoclaste 2021
06:00 Publié dans Autobiographie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : susie morgenstern
01/07/2021
L'été de la sorcière
"Son entraînement pour devenir sorcière était bien différent de ce qu'elle avait cru au début, mais tout était nouveau pour elle et amusant malgré tout. "
L'annonce de la mort de sa grand-mère, d'origine anglaise mais totalement intégrée à la culture japonaise, est pour la jeune Mai l'occasion de revenir sur ce séjour qu'elle avait effectué deux ans auparavant auprès de cette femme atypique, un peu sorcière selon les dires de la mère de la jeune fille.
Ce n'était pas une époque facile pour Mai, trop angoissée pour continuer à suivre ses cours au collège. Mais sa grand-mère avait su l'apaiser par un rythme de vie régulier au sein d'une nature tout sauf idyllique, où la mort avait autant sa place que la mort.
Grâce à une écriture en apparence simple, mais pas simpliste, des personnages aux caractères bien moins lisses qu'il n'y paraît à première vue, l'autrice réussit un tour de force: évoquer des thèmes puissants tout en apaisant ses lecteurs.trices. Voilà qui relève bien d'un peu de magie et donne bien sûr envie de découvrir d'autres œuvres de Nashiki Kaho.
Picquier 2021, traduit du japonais par Déborah Pierret-Watanabe.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nashiki kaho