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14/05/2021
Sous le signe des poissons
"Étais- je si vide que ça pour avoir besoin que quelqu’un d'autre délimite une frontière et me dise qui j'étais ? "
Lucy, trente-huit ans, ne parvient pas à terminer sa thèse sur Sappho, sans doute par peur de ce qui pourrait se passer ensuite. Elle vient de rompre avec son petit ami et sombre dans la dépression. Pour la tirer de là, sa demi-sœur l'invite à venir garder sa superbe maison de Los Angeles à condition qu'elle garde son chien diabétique, Dominic, et qu'elle participe à une groupe de parole de femmes.
L'évolution, très fouillée du point de vue psychologique, de Lucy est intéressante et ne sombre ni dans l'angélisme ni l'optimisme à tout crin. La franchise de cette femme en ce qui concerne tout ce qui est corporel (et pas que les relations sexuelles, décrites de manière très crue) , peut déranger mais participe de cette volonté de rien (se) cacher.
En dépit de quelques longueurs, on suit jusqu'au bout cette anti héroïne et le tournant mythologique qui s'opère dans la dernière partie du texte lui confère une dimension symbolique originale et puissante.
Un roman dérangeant qui peut aussi agacer.
Christian Bourgois 2021, traduit de l'anglais (E-U) par Marguerite Cappelle
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : melissa broder
Commentaires
Les romans dérangeants me plaisent. Parce qu'ils divisent évidemment.
Écrit par : Moka | 14/05/2021
Je ne sais pas trop si cela me plairait mais tu m'intrigues en tout cas. Pour ce qui est de le lire... Je vais attendre de pouvoir reprendre la lecture plaisir, déjà. Dans moins d'un mois j'espère ! Ça commence à faire long, là.
Écrit par : Melanie B | 14/05/2021
Moka, quelques longueurs cependant...
Melanie, courage !
Écrit par : cathulu | 17/05/2021
Les commentaires sont fermés.