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19/12/2019
Croire aux fauves
"J'ai perdu ma place, je cherche un entre-deux. Un lieu où me reconstituer. Ce retrait-là doit aider l'âme à se relever. Parce qu’il faudra bien les construire, ces ponts et portes entre les mondes; parce que renoncer ne fera jamais partie de mon lexique intérieur."
Spécialiste des populations arctiques, l'anthropologue Nastassja Martin est attaquée par un ours le 25 août 2015. Tels sont les faits .
Mais la principale intéressée préfère évoquer l'événement en tant que rencontre et échange, car si l'ours l'a défigurée, emportant en lui une partie du visage de l'humaine , elle-même estime que les frontières entre humain et animal sont poreuses et qu'elle a donc gardé en elle quelque chose de l'ours.
En effet, l'ours n'est pas n'importe quel animal, il faisait partie selon l'auteure de sa destinée, de son rêve et la rencontre était inéluctable.
L'animisme est au cœur de ce récit exigeant et poétique qui raconte tout à la fois une reconstruction mais aussi la nécessité d'instaurer "une négociation au sujet du monde dans lequel nous allons vivre."
Un récit enthousiasmant.
Éditions Verticales 2019, 151 pages troublantes
06:00 Publié dans Récit de vie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nastassja martin
Commentaires
Loin des discours défaitistes, alors.
Écrit par : Alex-Mot-à-Mots | 19/12/2019
Je l'ai noté suite à l'interview qu'elle a donnée à Télérama. C'est une histoire étrange.
Écrit par : Aifelle | 19/12/2019
Alex, loin de tout discours formaté.
Aifelle, perso, je l'avais entendue à la radio. Et oui, c'est étrange mais puissant.
Écrit par : cathulu | 23/12/2019
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