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03/04/2019
Chant des âmes sans repos
"Peut-on vivre sans avoir de nom, pensa-t-elle. Et, si c'est le cas, est-on encore un être humain ? "
Eva, divorcée depuis plusieurs années de Svante, est accusée du meurtre de ce dernier. Difficile pour elle, d'expliquer à la police que, ce n'était pas vraiment par hasard si elle se trouvait dans la quartier chic , aménagé au sein de ce qui fut autrefois les plus grand hôpital psychiatrique d’Europe, Beckomberga, là où son ex-mai venait d'emménager avec sa nouvelle (et très jeune) compagne.
La seule personne qui pourrait innocenter Eva est une jeune femme Rom, témoin de l'agression dont ont été victimes Svante et son ex-épouse. Mais impossible de la retrouver, selon les dires de la police.
Des cadavres sont bientôt exhumés dans le parc de l'ancien hôpital psychiatrique, découvertes macabres semant le trouble au sein de la communauté privilégiée des nouveaux habitants.
Situant son personnage principal à l'intersection de différentes communautés, celle des Roms, celle des soignants et soignés de Beckomberga, celle des privilégiés suédois, sans compter celle des jeunes européens , avides de nouveaux fonctionnements de société, Tove Alsterdal 'en oublie pas pour autant son suspense et résout son énigme d'une manière intéressante. Dommage qu'elle n'ait pas soigné autant la psychologie de ses personnages, et en particulier celle d'Eva. Instructif et prenant néanmoins.
Traduit du suédois par Johanna Brock et Erwan Le Bihan. le Rouergue 2019, 452 pages.
De la même autrice sort aujourd’hui en poche Tango fantôme.
"L'histoire se répétait : encore une fois, elle se retrouvait dans l’ombre de sa sœur, qui prenait toute la place."
Helene Bergman croyait avoir coupé tout lien avec sa famille dysfonctionnelle: une mère disparue en Argentine lors de la "Guerre sale", un père irresponsable et alcoolique. A peine entretenait-elle quelques liens distants avec sa sœur Camilla, dite Charlie.
Mais quand cette dernière tombe d'un balcon, du onzième étage, même si la police conclut rapidement à un suicide, Helene va mener sa propre enquête, partant sur les traces de sa sœur dont elle découvre rapidement qu'elle avait effectué récemment un voyage en Argentine.
Alternant les époques, le roman de Tove Alderstal rafraîchit nos connaissances sur la situation politique en Amérique du Sud dans les années 70 et brosse le portrait de femmes qui, maladroitement, tentent de se construire un destin.
L'héroïne n'est en rien attachante, la description des personnages secondaires est un peu superficielle mais,
en dépit de longueurs dans le début du roman, je me suis laissée prendre par l'intrigue, faisant fi de quelques invraisemblances.
Pas encore un coup de cœur pour ce roman policier lu dans le cadre du Grand Prix des lectrices de ELLE.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : tove alsterdal
Commentaires
Je retiens le premier, éventuellement ..
Écrit par : Aifelle | 03/04/2019
Le Alsterdal me tente beaucoup; ma librairie avait vendu son seul exemplaire lorsque je suis passée hier mais on m'a dit qu'il reviendra :-)
Écrit par : lewerentz | 07/04/2019
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