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16/04/2018
Ni partir ni rester
"... mon frère m'a lancé cette phrase que je n'ai jamais pu oublier, cette phrase qui m'a conduit ici :c'est sur ça que tu devrais écrire un jour, sur ce que c'est d'être adopté. Quelqu'un doit l'écrire."
Un couple de psychanalystes argentins, résistants politiques, adoptent illégalement un enfant avant de se réfugier au Brésil. Là, dans ce pays d'accueil, naîtront deux autres enfants, dont le narrateur-auteur de ce livre.
Écrit sur le fil du rasoir, avec une intensité rare, ce roman interroge tout à la fois l'exil et ses conséquences psychologiques que le fait d'être adopté.
C'est donc l'identité qui est au centre de ce récit, identité qui tourmente dans les actes les plus anodins,( qui soutenir dans un match de foot opposant le pays d'accueil et la mère patrie ?) comme dans les plus essentiels : fallait-il vraiment fuir et abandonner la lutte ?
Si l'enfant adopté (et qui l'a su très tôt) exprime surtout dans sa chair son mal-être, c'est le narrateur qui prend en charge les mots et la quête d'identité de son frère. L'écriture est fiévreuse, troublante dans sa mise en abime finale. Un texte qui se dévore.
Grasset 2018
traduit du portugais (Brésil) par Marine Duval
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : juliàn fuks
Commentaires
Le thème est très attirant.
Écrit par : Aifelle | 16/04/2018
Beaucoup de choses me causent... Noté, merci.
Écrit par : Moustafette | 16/04/2018
D'accord avec Aifelle et Moustafette !
Écrit par : Melanie B | 17/04/2018
Tu le vends bien et ça me tente énormément.
Écrit par : Autist Reading | 17/04/2018
à tous: une Voix !
Écrit par : cathulu | 22/04/2018
Les commentaires sont fermés.