« Maria | Page d'accueil | Le divan rouge »
20/02/2018
La fin d'où nous partons
"Il existe tant de silences différents, et seulement un mot pour les désigner. le silence dans la maiosn a mûri, de silence comme absence de bruit à autre chose, un silence texturé, granuleux, une épaisseur à traverser en trébuchant."
La narratrice vient juste d’accoucher quand Londres est envahie par les eaux.Elle, son mari R. et le nouveau-né, baptisé Z., vont devoir faire à cette catastrophe, d'abord ensemble, puis de manière séparée.
Entre la mère et l'enfant le lien se renforce, tandis que se déroule le scénario malheureusement connu de ce type de situations: camps de réfugiés, organisation des secours,le tout entrecoupé de violences évoquées ici de manière succincte et elliptique, en quelques mots dénués de toute émotion apparente.
On est ici à mille lieues des figures imposée et du style afférent à ce type de texte. Le récit est distancié, on assiste ici à une quasi dissociation de la narratrice, sans doute pour mieux tenir à distance les sentiments trop forts qui pourraient l'empêcher de mener à bien sa tâche essentielle: survivre afin que son fils survive aussi. Mais cette grande économie de moyens et le petit nombre de pages (167) rendent l'émotion d'autant plus puissante.
Un récit paradoxalement optimiste dont la discrète poésie ajoute au plaisir de lecture. Une parfaite réussite.
Cuné m'avait donné envie !
06:00 Publié dans l'étagère des indispensables, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : megan hunter
Commentaires
Ah ! Contente que tu l'aies lu, et heureuse que tu l'aies aimé :)
Écrit par : cuné | 20/02/2018
Cuné m'avait tenté aussi
Écrit par : l'or rouge | 22/02/2018
J'hésitais à le lire. Vos deux avis m'ont convaincu.
Écrit par : Alex-Mot-à-Mots | 23/02/2018
Cuné, l'or rouge, comment ne pas craquer ! :)
Alex, il devrait te plaire, oui.
Écrit par : cathulu | 26/02/2018
C'est très très tentant tout ça. Je suis curieuse par cette narration distanciée.
Écrit par : Karine | 03/03/2018
Très tentant en effet, je le note.
Écrit par : Folavril | 05/03/2018
Les commentaires sont fermés.