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22/01/2018
L'amour après
"Il faut déserter les modèles, fuir leurs pièges, leurs barbelés invisibles. L'important, c'est d'avoir de l'air, alors tout peut commencer."
Années 50, Marceline Lorida -Ivens qui est "une fille de Birkenau" est rentrée en France et ne tarde pas à prendre son indépendance vis à vis de sa mère.
La jeune femme dont le corps a été figé dans l'adolescence par le camp a soif de vie et de culture. Elle enchaîne aussi les aventures amoureuses ,même si son corps ignore toute sensation de plaisir, de désir ,et restera à jamais "sec", c'est à dire stérile, sans que Marceline le regrette, bien au contraire.
La nudité reste attachée au regard d'un médecin décidant de la vie ou de la mort et Marceline aura toujours des difficultés à se dénuder, y compris dans un contexte médical.
Un récit rare qui évoque le corps, les sentiments d'une jeune femme fracassée par les camps mais qui est pleine d'ardeur, de vie, d'énergie et d'une formidable liberté.
Grasset 2018
06:00 Publié dans Autobiographie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : marceline loridan-ivens, judith perrignon
Commentaires
Elle avait déjà évoqué cette période là dans "la vie balagan", mais plus brièvement. Je vais lire celui-ci bien sûr.
Écrit par : Aifelle | 22/01/2018
Pas facile de parler du corps qui a connu les camps.
Écrit par : Alex-Mot-à-Mots | 22/01/2018
C'est une approche intime intéressante et rarement évoquée des camps et de leurs ravages. Noté.
Écrit par : Moustafette | 22/01/2018
Aifelle, je ne peux aps te le prêter malheureusement, je l'ai acheté sur liseuse.
Alex, elle publie aussi des lettres d'amour reçues, de Perec entre autres.
Moustafette, tout à fait.
Écrit par : cathulu | 22/01/2018
Il me tente énormément même si ça ne doit pas être une lecture facile. Mais l'autrice est, malgré tout une femme lumineuse (vu à la grande librairie)
Écrit par : l'or rouge | 23/01/2018
Je viens (enfin !) de lire "Et tu n'es pas revenu", qui m'a beaucoup touchée. Je lirai celui-là et les autres aussi. J'ai le sentiment que malgré l'horreur des camps, cette femme a toujours gardé un incroyable élan de vie.
Écrit par : Melanie B | 23/01/2018
L'or rouge, il y a la formidable énergie de Marcelline qui emporte tout !
Melanie, tout à fait ! :)
Écrit par : cathulu | 28/01/2018
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