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05/06/2017
La succession
"Elle était de ces femmes sur lesquelles on sait pouvoir compter et qui n'hésitaient pas à vous remettre dans le droit chemin du bonheur."
Paul Katrakilis a fui sa famille et son destin tout tracé en devenant non pas médecin, comme son père, mais joueur professionnel de cesta punta à Miami.
Ce qui ne l'a pourtant guère égayé. Il traîne une mélancolie languide, dont on ne sait si elle due à une enfance pour le moins particulière ou à son atavisme familial, les Katrakilis ayant une fâcheuse tendance à se suicider.
Le décès de son père l'oblige à rentrer en France, où il va peu à peu remettre ses pas dans ceux de celui qu 'il envisage comme étant "lui aussi reclus dans une forme de solitude, enfermé dans une prison familiale avec des détenus dont il ne parlait pas la langue."
L'espoir ne fait ici que de brèves apparitions, vouées immédiatement à l'échec. La tragédie est en marche et le détachement du personnage principal, s'il empêche tout pathos , ne trompe pas son monde. Un roman qui distille une mélancolie contagieuse.
La succession, Jean-Paul Dubois, Le seuil 2016.
Déniché à la médiathèque.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jean-paul dubois
Commentaires
Te voilà donc mélancolique....
Écrit par : Alex-Mot-à-Mots | 06/06/2017
Je l'ai trouvé plus que mélancolique, presque noir.
Écrit par : Valérie | 06/06/2017
Les commentaires sont fermés.