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27/03/2017

Paula Spencer...en poche

"Une femme luttant contre la folie en se jetant à sa rencontre."

Rares sont les romans évoquant l'alcoolisme au féminin. Paula Spencer au début du roman est abstinente depuis quatre mois et cinq jours. Nous allons la suivre tout au long de cette reconquête d'elle même et de sa dignité, avec ses minis victoires, ses tentations, ses prises de conscience a posteriori de ce qu'elle a fait vivre à ses enfants.roddy doyle
Aucun apitoiement, aucune rédemption moralisatrice. Paula a des ambitions modestes et formidables: ouvrir un compte en banque, pouvoir offrir un ordinateur à son plus jeune fils, parvenir à communiquer avec sa fille Leanne , avec la compagne de son fils aîné, retrouver un compagnon qui ne la batte pas...
Tout le talent de Roddy Doyle est dans la forme de ce roman qui  rend compte du flux de pensées de Paula,  qui passe souvent du coq à l'âne sans pour autant perdre son lecteur en route et n'oublie pas de ponctuer son texte de grands éclats de rires, même dans le situations les plus désespérées:
"-Bon, continue Paula. Tout ce que je dirai, c'est que si ça m'arrive, je veux que vous éteigniez la machine.
-mais où est cette putain de prise ?
ça, c'est Leanne."
Un roman riche d'humanité , jamais condescendant envers cette femme de ménage que d'aucuns auraient trop à la légère pu qualifier de" cas social" .

 Paula Spencer, Roddy Doyle, pavillons poche 2017, traduit de l'anglais (Irlande) par Isabelle D. Philippe, 385 pages qui se tournent toutes seules.

Commentaires

Si en plus les pages se tournent toutes seules, je vais être obligée de le lire ! :)
Sinon, je voulais te dire que j'aime beaucoup "Sable mouvant" de Mankell, que je lis en ce moment quand je prends les transports en commun.

Écrit par : Melanie B | 27/03/2017

Melanie, tu me fais vraiment plaisir ! :)

Écrit par : cathulu | 28/03/2017

Et j'ai commencé aussi "Et le diable sortit de la salle de bains" (plus trop sûre du titre) de Sophie Divry dans le bus ce matin, ça me plaît beaucoup pour l'instant. Entre "Sable mouvant" et ce livre, j'ai l'impression de faire le grand écart ! Bizarrement, malgré les sujets graves qu'il aborde, je trouve le Mankell nettement moins anxiogène. Bon, j'ai quand même éclaté de rire en lisant sa tirade (celle de Sophie Divry) sur la téléprospection. Et son écriture est pleine de vivacité.

Écrit par : Melanie B | 29/03/2017

Les commentaires sont fermés.