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17/03/2017
Bifteck...en poche
"-Reprenez-la, dit-il, elle est végétarienne."
Fils-père de sept enfants , poursuivi par un époux jaloux, le jeune boucher breton, André, doit s'enfuir et quitter le plancher des vaches pour voguer, en compagnie de sa progéniture, vers la lointaine Amérique.
Commencé de manière classique Bifteck s'affranchit ensuite graduellement des contraintes du réalisme pour dériver de plus en plus vers le conte ou la fable.
Fable qui est une véritable ode à l'amour paternel,"Elle n'avait pas encore les mots pour le dire, mais elle savait déjà, comme eux, que l'amour d'un père a plusieurs visages , et que pas un ne l'empêcherait d'être heureuse." un amour absolu pour André qui nourrit, taille des vêtements, pétrit ses enfants, les absorbant pour ainisi dire dans un amour sans borne. Mais comme le rappelle Kahlil Gibran: "Nos enfants ne sont pas nos enfants" et le boucher qui leur tient à la fois de père et de mère devra apprendre à lâcher prise, à s'effacer...
Piochant dans les thèmes classiques du conte initiatique, Martin Provost les réinvente avec verve , nous régalant au passage d'une prose alerte et sensible. Seule la fin, trop réaliste pour le coup et trop explicative m'a laissé un arrière goût de déception. Une gourmandise néanmoins !
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans français | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : martin provost
Commentaires
J'avais beaucoup aimé à sa sortie. Je viens de voir que l'auteur qui est aussi cinéaste sort un film avec Deneuve et Frot.
Écrit par : le merydien | 23/03/2017
Le merydien, oui, hâte de voir le film ! :)
Écrit par : cathulu | 25/03/2017
Bonjour, je confirme que ses films "Sage Femme" et "Séraphine" sont nettement plus réussis que son roman Bifteck qui m'avait déçu surtout la fin (je n'avais pas écrit dessus).
Écrit par : dasola | 30/03/2017
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