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29/06/2016
Histoires
"Il n'avait pas peur; il se contentait d'être, dans la coulée des jours, entre la maison, la cour, et le jardin."
Les nouvelles qui composent ce livre-Marie-Hélène Lafon préfère ce terme à recueil car"livre bien plus que recueil, rassemble et ramasse, embrasse et noue d'un seul geste textuel, d'un seul élan, les pièces et morceaux qui le constituent."- nous disent un monde fluide et dense, organique.
Un monde où la maison est un lieu essentiel, avec lequel se fonde quasiment la viande des humains. Elle leur survivra, leur assure même parfois la garantie d'une mort rapide, comme dans "La maison Santoire."
Les humains, eux, sont avares de mots et leurs gestes traduisent davantage leurs émotions. Tout est contenu, parfois jusqu'à l'implosion.
Marie-Hélène Lafon nous dit le temps qui passe, un monde quasi disparu , où des rituels infimes, le choix d'un type de tasse est plus révélateur qu'un long monologue. On se laisse captiver par ces textes qui font parfois écho à des romans, l'autrice nous en éclaire la genèse dans un dernier texte où elle nous révèle aussi sa volonté: "En trois pages, en dix ou en trente, il faut, il faudrait tout donner à voir, à voir et à entendre, à entendre et à attendre, à deviner, humer, sentir, flairer, supposer, espérer, redouter. Il faut, il faudrait tout ramasser, tout et tout cracher; il faut que ça fasse monde, ni plus ni moins qu'un roman de 1 332 pages, que les corps y soient, que al douleur y soit, la couleur, et le temps qui passe, ou ne passe pas, et la joie, et les saisons et les gestes, le travail, les silences, les cris, la mort, l'amour, et la jubilation d'être, et tous les vertiges, et les arbres, le ciel et le vent. Il faudrait."
On peut la rassurer: tout y est.
Un grand coup de cœur !
Merci à Clara pour la découverte ! (nos marque-pages sont totalement placés à des endroits différents!)
06:00 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : marie-hélène lafon
20/06/2016
Le bestiaire fantastique de Mme Freedman
"Je suis prête à réduire les inégalités scolaires, à démanteler les systèmes d'oppression structurelle et de racisme qui gangrènent notre société, à équiper les leaders de demain des outils universitaires qui leur permettront de révéler pleinement leur potentiel.
D'après mon père, les idées progressistes m'ont lavé le cerveau."
Que penser d'une jeune prof qui donne à ses élèves le sujet suivant : "Écrivez une histoire d'une page dans laquelle votre créature fantastique préférée résout le plus grand problème sociopolitique de notre époque" ? Qu'elle sollicite l'imagination de ses élèves, certes, mais qu'elle est aussi légèrement fêlée . Fêlure qui va aller s'agrandissant car les élèves de Mme Freedman, même s’ils se situent dans la Bible Belt (territoire fondamentaliste chrétien) et plus précisément au Texas, ne sont en rien des anges. Et ce qu'ils révèlent soit avec naïveté, soit avec rouerie , est un quotidien fort agité.
Il n'empêche que deux d'entre eux,Janice Gibbs , rebelle à toute forme d'autorité, et Cody Splunk, futur grand écrivain, vont maintenir un lien avec leur ancienne Prof quand celle-ci sera internée .Ils décideront même de l'aider à s'évader de l'institution où elle est enfermée, institution qui pratique un "modèle capitaliste de thérapie comportementale et cognitive" pour le moins bizarre.
Commencé le sourire aux lèvres, ce roman évolue très rapidement dans des zones plus troubles. Les émotions sont au rendez-vous,douces-amères ou plus violentes et les extraits de journaux des différents protagonistes, les courriels échangés, leurs narrations scolaires ou thérapeutiques, sans oublier l'intrusion de la téléréalité dans leurs vies forment un kaléidoscope nous permettant une vison à la fois plus approfondie et plus éclatée. Se construit ainsi le portrait d'une femme trop idéaliste,trop sensible aussi, trop fragile aussi.
Un grand coup de cœur !
Le bestiaire de Mme Freedman, Kathleen Founds traduit de l'anglais (E-U) par Caroline Bouet, Plon 2016
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : kathleen founds
19/06/2016
Célibataire longue durée
"Et si , maintenant que je ne suis plus une femme, je décidais d'en devenir une ? "
Quand une héroïne a la gentillesse de résumer sa situation, on ne va pas se gêner : "Si je récapitule, je viens d'être licenciée, depuis deux ans je suis veuve et seule responsable de mes enfants, sans compter que le grand amour n'a toujours pas frappé à ma porte. Soit je fais une dépression, soit je me dis que je suis à un tournant de ma vie et qu'il va falloir négocier le virage intelligemment." Ajoutons que Vanessa Poulemploi est à l'aube de la cinquantaine, qu'elle a deux amies et un meilleur ami toujours là pour l'aider, ce qui est fort utile quand on est à la fois"grande gueule et fonceuse" et "serpillère, qui s'écrase comme une merde".
Le processus d’identification joue à fond ici dans cette fiction endiablée où, à force de chercher le grand amour, Vanessa finira sans doute par se connaître et identifier ses vrais besoins, ce qui n'est déjà pas si mal. On la suit avec bonheur dans son parcours, émaillé de râteaux mais aussi de rebellions mémorables et jouissives, entre autres un email d'anthologie qui revient façon boomerang dans la face d'un goujat de première catégorie. Car,si parfois elle comate sur son canapé, elle a aussi du punch Vanessa et une façon de retomber sur ses pieds fort réjouissante ! La fin réussit même à déjouer les clichés du genre, ce qui est en soi un petit miracle !
Vous l'aurez compris j'ai pris un énorme plaisir à dévorer d'une traite ce nouveau roman de Véronique Poulain , un anti-grisaille garanti !
Célibataire longue durée, Véronique Poulain, Stock 2016, 216 pages pleines d'humour et de rythme !
De la même autrice: clic
06:00 Publié dans Les livres qui font du bien, romans français | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : véronique poulain
18/06/2016
Un monde flamboyant...en poche
"Ce qui m'intéressait, c'étaient les perceptions et leur mutabilité, le fait que nous voyons surtout ce que nous nous attendons à voir."
Harriet Burden a toujours détonné, que ce soit par son physique, son intelligence , son intérêt pour la science, la philosophie, débordant ainsi de la pratique artistique -méconnue- qui était la sienne.
Cantonnée à son rôle d'épouse d'un célèbre galeriste et de mère de famille, "Harry", son surnom ô combien révélateur, devra passer par l'épreuve de la dépression à la mort de son époux avant de se lancer dans une entreprise devant aboutir (entre autres) à la révélation du sexisme du monde de l'art.
Mue par une saine colère et une grande énergie , Harry passe ainsi un pacte faustien avec des artistes masculins qui lui serviront de "masques". Mais l'entreprise ne sera pas sans risques.
Roman choral, empruntant la forme d'une enquête universitaire menée a posteriori après la mort Harry, variant les points de vue ,Un monde flamboyant est un texte enthousiasmant à plus d'un titre :
résolument féministe (et ce n'est pas un gros mot), riche , sans jamais être indigeste, intelligent et bien mené, avec des personnages attachants et une fin extrêmement émouvante ,le tout,bien sûr, avec le style élégant de l'auteure. Un énorme coup de cœur ! Et ou, sur l'étagère des indispensables !
09:32 Publié dans l'étagère des indispensables, le bon plan de fin de semaine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : siri hustvedt
17/06/2016
Anima
"Les affaires banales, on les oublie. L'effort que vous faites pour arrêter l'assassin de Léonie a ouvert une brèche dans ma mémoire."
Wahhch Debch après avoir découvert le meurtre et le viol particulièrement horribles de sa femme se lance sur les traces de l'Indien qui en est responsable, réfugié dans une réserve où personne ne le dénoncera.
Il ne s'agit pas ici de faire justice ou de se venger, mais de s'assurer que ce n'est pas lui qui a commis cet acte monstrueux.
La formulation est pour le moins étrange mais trouvera sa justification quand Wahhch comprendra qu'il se lance en fait dans une quête de ses origines, ce qui le confrontera à une violence extrême, écho de celle qu'a connue Léonie.
Bestiae verae,Bestiae fabulosae, les deux premières parties du roman nous offrent comme narrateurs témoins des animaux très divers, dont les points de vue alternent au fil des chapitres. Puis le narrateur se verra adjoindre un auxiliaire un Canis lupus lupus, chien formidable, comme issu des Enfers qui lui sera indéfectiblement fidèle.Enfin,dans la dernière partie homo sapiens sapiens, le point de vue du coroner ,chargé de faire le lien entre les enquêteurs et Wahhch, bouclera le côté policier de la traque.
Tout au long de ce périple initiatique à travers le continent américain, le héros sera confronté à la violence des hommes entre eux, envers les animaux, ce qui nous vaudra quelques scènes éprouvantes tant elles sont réalistes d'un combat de chiens, qui m'a bien sût fait penser à Croc-Blanc ,ou d'un transport de chevaux apocalyptique.
La frontière entre les deux espèces ,humaine et animale, est poreuse,Wahhch se trouvant bien plus d'accointances avec les rats ou les chevaux qu'avec des humains finalement plus bestiaux car "Seules les bêtes savent vraiment ce dont elles ont besoin pour vivre."
Suspense, maelstrom d'émotions, réflexions sur la mémoire, le pouvoir des mots, les relations animaux/hommes, les 494 pages d'Anima sont d'une richesse inouïe et jamais pesante car les chapitres sont effectivement souvent très courts.
le superbe billet de Papillon m’avait donné envie, la citation de l'auteur à la télévision affirmant que le scarabée était son animal préféré car il recyclait toutes les cochonneries dont il se nourrissait en une splendide carapace vert-jade, idée que j'ai retrouvée, rédigée de manière plus littéraire sur son site aura été l'élément déclencheur.
Anima Wajdi Mouawad, Babel 2014.
Et zou sur l'étagère des indispensables , bien sûr.
"Le scarabée est un insecte qui se nourrit des excréments d’animaux autrement plus gros que lui. Les intestins de ces animaux ont cru tirer tout ce qu’il y avait à tirer de la nourriture ingurgitée par l’animal. Pourtant, le scarabée trouve, à l’intérieur de ce qui a été rejeté, la nourriture nécessaire à sa survie grâce à un système intestinal dont la précision, la finesse et une incroyable sensibilité surpassent celles de n’importe quel mammifère. De ces excréments dont il se nourrit, le scarabée tire la substance appropriée à la production de cette carapace si magnifique qu’on lui connaît et qui émeut notre regard : le vert jade du scarabée de Chine, le rouge pourpre du scarabée d’Afrique, le noir de jais du scarabée d’Europe et le trésor du scarabée d’or, mythique entre tous, introuvable, mystère des mystères.
Un artiste est un scarabée qui trouve, dans les excréments mêmes de la société, les aliments nécessaires pour produire les œuvres qui fascinent et bouleversent ses semblables. L’artiste, tel un scarabée, se nourrit de la merde du monde pour lequel il œuvre, et de cette nourriture abjecte il parvient, parfois, à faire jaillir la beauté."
06:00 Publié dans l'étagère des indispensables, romans français | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : wajdi mouawad
16/06/2016
Eloge du chat
"L'atout du chat est d'avoir assimilé que l'utilisation de la simple force n'est pas payante. La souplesse est une arme plus efficace quand on désire le pouvoir. Il y a plus de ténacité, de résistance dans les solutions flexibles."
Loin de s'en tenir aux qualités traditionnellement attribuées au chat, Stéphanie Hochet insiste davantage sur sa flexibilité, souligne ses ambiguïtés, ses paradoxes: "il n'est ni totalement sauvage, ni totalement domestiqué, il ressemble aux artistes".
L'exigence de liberté du félin lui fait aussi un point commun avec les écrivains dont il est souvent le compagnon. Mais c'est surtout la place qu'il occupe dans notre inconscient "représentant sa partie refoulée" qui peut expliquer les réactions excessives que le chat a pu susciter dans son histoire. Finalement, conclut Stéphanie Hochet, "Sa forme diffère de nous mais c'est nous que nous voyons quand nous le contemplons, un nous fantasmé."
110 pages fines et élégantes, émaillées de références qui donnent envie de prolonger bien évidemment la lecture.
Éloge du chat, Stéphanie Hochet, Rivages poche 2016
06:00 Publié dans Essai | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : stéphanie hochet
15/06/2016
Embrouilles lilloises
"-Mais comment faites-vous pour être toujours aussi cynique ? Vous prenez des cours du soir ? "
Le beau Fabio Battisti,homme à femmes et proche de la maire de Lille, a été assassiné dans son lit. à ses côtés, le cadavre d'une inconnue. Tous les voyants se mettent au rouge et le petit monde de la magistrature et de la police lilloise est sur le pied de guerre. S’agit-il d'une affaire politique ou plus prosaïquement de crimes possessionnels ?
Le commandant Boulard, pas plus que Louise Degallaix, juge d'instruction,à qui ont été confiée l'Affaire, n'entendent se soumettre aux pressions de ce microcosme en ébullition.
Roman de pure détente, Embrouilles lilloises remplit parfaitement son contrat avec ses personnages parfaitement croqués évoluant dans l'agglomération lilloise.
Amateurs de trash ou de gore, passez votre chemin ! L'auteure, pénaliste renommée, les a en horreur autant en tant que lectrice qu'autrice !
Un bon moment de lecture sans prétention, mais un roman bien écrit avec quelques pointes d'humour et qui ravit la Lilloise que j'ai été deux ans durant !
Déniché à la médiathèque où nous avons eu le plaisir de recevoir Blandine Lejeune !
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : blandine lejeune
14/06/2016
La végétarienne...en poche
"C'était un corps débarrassé de toute superfluité jusque dans ses moindres aspects."
Sous l'influence d'un rêve, l'héroïne, Yönghye, devient végétarienne car elle aspire à devenir elle-même végétale et à détruire l'origine de la violence.
Cette lente descente vers la folie fait peu à peu éclater les liens familiaux et sociaux quelle entretenait.
Présenté en un triptyque où la voix de l’héroïne se fait très peu entendre, son mari, son beau-frère et sa sœur prennent tour à tour la parole pour narrer les différentes étapes de cette glissade vers l'absolu, le récit exerce une sourde fascination.
Tout à la fois poétique, critique et un peu érotique, le roman de Han Kang touche à l'universel. 212 à savourer lentement pour mieux s'en imprégner
Han Kang a reçu le Booker Prize pour ce roman paru au livre de poche en 2016. Traduit du coréen par Jeong Eun-Jing et Jacques Batilliot
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : han kang, corée du sud
13/06/2016
La pluie de l'aube
"Je pense souvent à ce vieux dicton: "Un homme se déplace pour rester vivant, un arbre ne se déplace pas pour rester vivant." Et moi, je ne suis qu'un vieil arbre, j'évite de me déplacer."
Comme Guan Jian le rappelle "Depuis la dynastie Tang, les Chinois voyagent. Partir loin de chez eux ne leur fait pas peur, ils savent s'adapter à toutes les situations et trouver leur place à l'étranger. "C'est donc l'histoire d'une famille dont certains membres vont s'installer en France en 1921, avant de retourner au pays natal, en pleine Révolution. Quatre générations du début du XXème siècle à nos jours, dont l'histoire s'articule en neuf nouvelles, pour suivre l'évolution d'un pays qui se réinvente sans cesse.
De Yang Shan Shan, la première femme chinoise à obtenir son diplôme de docteur en médecine à Paris, rentrée en Chine pour aider au développement de son pays mais qui sera broyée par la Révolution culturelle, au grand- -père qui soliloque ou bien encore à Julien , devenu un fantôme se berçant à longueur de temps, nombreux sont les personnages à avoir souffert. Mais, chacun d'entre eux à sa façon, soit par la poésie, soit par un humour discret, parvient à faire un pas de côté et si la mort est présente, c'est toujours de manière discrète.
Il y a beaucoup de délicatesse et de pudeur dans ces textes courts mais puissants et chacun des membres de cette famille nous devient vite familier.
Guan Jian ,en 123 pages sensibles, réussit un tour de force: raconter une saga qu'on n'oubliera pas de sitôt.
La pluie de l'aube, Guan Jian,Zonaires éditions 2016.
J'accepte très rarement les propositions d'auteur mais ce recueil étant sous le double "marrainage" de Françoise Guérin (qui signe la préface) et de Patricia Martin de France Inter (qui avait reçu l'autrice) , clic, je ne pouvais qu’accepter.
06:00 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : guan jian, chine
08/06/2016
American Girl
"Je suis une battante. Ce qui m'agace, c'est ce que ce mot sous-entend : les battantes doivent aller de l'avant. Elles doive,t mettre une robe de mariée et avancer jusqu'à l'autel, bouquet de fleurs à la main pour triompher de leur passé, plutôt que de ruminer des souvenirs impossibles à retoucher. Ce mot-là nie quelque chose que je ne peux pas, que je ne veux pas, nier."
Au début du roman, Ani, jeune et jolie journaliste,est à quelques semaines d'épouser son alter ego au masculin, de surcroît issu d'une vieille et riche famille.Tout semble donc lui sourire, mais très vite cette apparente perfection révèle des failles .Ce qui semblait commencer comme un mix de chick litt et de roman de lycée, avec les retours en arrière, et ses inévitables élèves populaires et ceux qui gravitent autour d'eux, va donc se révéler beaucoup plus sombre.
C'est avec une volonté de chaque instant que TifAny Fanelli s'est réinventée en cette cette ""Ani", prononcé "Ah-niii" parce que "Annie", c'était trop ordinaire pour une file aussi désabusée que moi." Non pour cacher son passé mais pour "devenir celle que, selon les gens, je ne méritais pas de devenir: Ani Harrison." Un travail secrètement sapé par le syndrome de l'imposteur, mais aussi par les conséquences d’événements dramatiques survenus quand elle avait quatorze ans qui la rendent insecure.
Si la première partie vibre d’une tension extrême, la seconde est un peu moins réussie,même si elle multiplie les rebondissements et permet de mieux comprendre les traumatismes de l’héroïne.
Un roman prenant qu'on ne lâche pas.
Americangirl, Jessica Knoll, traduit de l’anglais (E-U) par Hubert Malfray, Actes Sud 2016, 360 pages piquetées de marque-pages.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : jessica knoll