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06/05/2015
Le paradis des animaux
"C'était un mensonge. J'étais un homme qui tissait des promesses sur la trame de la tristesse, le genre de promesses que la vie avait bien peu de chances de vous permettre de tenir."
Les personnages des douze nouvelles composant ce recueil sont des gens ordinaires. Ils ne sont pas "stupides" mais, pour certains d'entre eux" simplement sous-performants, des gens qui ,après l'université , avaient opté pour la sécurité d'un travail facile."
Leurs narrateurs, à une exception près, sont des hommes qui ne savent pas forcément maîtriser leurs émotions et que la vie a pas mal malmenés, sans que forcément ils réagissent de la manière adéquate, sans jamais être tout à fait à la hauteur des attentes de leurs compagnes..
David James Poissant, dans un style extrêmement évocateur, nous les peint avec beaucoup de délicatesse, sans jamais les juger. De petites touches d'humour émaillent ces textes extrêmement touchants mais sans pathos, où l'on sent une grande maitrise de l'écriture et un grand sens de l'observation.
Des situations sur le fil du rasoir (le groupe de paroles où les participants se livrent, de manière implicite, à un concours de malheurs ), les regrets, les remords, les rancunes, sont toujours éclairés de lueurs d'espoir, parfois malicieuses comme la fin de "James Dean et moi", mettant en scène un Beagle jaloux.
Quant au père du texte inaugurant ce recueil qui balance littéralement par la fenêtre son fils quand il découvre l'homosexualité de ce dernier, une chance de rédemption lui sera peut être offerte le temps d'un road-trip cathartique , empli de souvenirs ,dans la nouvelle qui clôt le livre.
Une découverte qui file directement sur l'étagère des indispensables !
Le paradis des animaux, David James Poissant, traduit de l'anglais (E-U) avec beaucoup de sensibilité par Michel Lederer Albin Michel 2015 , 333 pages qui font battre le cœur .
06:00 Publié dans l'étagère des indispensables, Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : david james poissant
Commentaires
Je n'ai pas entendu parler de ce livre, il est bien tentant.
Écrit par : Aifelle | 06/05/2015
Aifelle, les nouvelles sont ,hélas, trop peu chroniquées !
Écrit par : cathulu | 06/05/2015
Regarde Aifelle, Fabrice Colin dit comme Cathulu :)))
http://fabrice-colin.over-blog.com/2015/04/il-croit-en-un-dieu-d-amour-mais-la-religion-des-hommes-le-laisse-sceptique-il-aime-les-lamantins-pour-leur-grace-de-sirenes-obeses
C'est vrai que les nouvelles sont trop peu chroniquées, Cath !
Écrit par : cuné | 06/05/2015
L'étagère des indispensables ? Rien que ça !
Écrit par : Alex-Mot-à-Mots | 06/05/2015
J'en ai entendu parler je ne sais plus trop où et cela avait retenu mon attention mais si tu le mets sur l'étagère des indispensables, il n'y a plus à tortiller... comme on dit par chez moi ;-)
Écrit par : Ex-In Cold Blog | 06/05/2015
z'aime pas les nouvelles, j'y arrive pas :(
Écrit par : ptitlapin | 06/05/2015
Cuné, il le dit beaucoup mieux que moi ! :)Demain, : nouvelles ! :)
Alex, oh oui ! :)
ICB, on le dit aussi par chez moi, allez, zou ! :)
Ptitlapin, tu auras le déclic un jour, j'en suis sûre ! :)
Écrit par : cathulu | 06/05/2015
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