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21/09/2012

Tous les matins je me lève

"Tiens, en voilà qui se foule pas, il se laisse porter."

Parfois, dans un roman languissant vient une scène ou une phrase qui vient tout sauver, tout racheter. J'étais à deux doigts de me dire que c'était le roman de Jean-Paul Dubois de trop et que cette histoire de romancier sans contraintes mais qui se "débrouillait toujours pour [se] retrouver coincé dans les embarras", qui la nuit rêve de manière répétitive de matchs fabuleux de rugby dans lesquels il se donne le beau rôle, tout en conduisant le jour de vieilles bagnoles qu'il chérit, j'allais l'abandonner quand tout à coup...Une scène de sauvetage de chien , poignante, qui vient cueillir le lecteur au plexus et la phrase finale , comme un mantra désabusé et d'un simplicité ravageuse:

'Je ne vaux pas grand chose, je ne crois en rien  et, pourtant, tous les matins, je me lève."Tout est dit.

jean-paul dubois