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16/07/2011
à bientôt !
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : je ne sais pas si l'amour est dans le pré mais j'espère bien que
15/07/2011
24 heures...
avec Audur Ava Olafsdottir , l'auteure de Rosa candida...
...c'est dans le ELLE de cette semaine !
14:46 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : audur ava olafsdottir, ahhh je veux aller en islande!!!!
La rigole du diable
"La vie ne vous rattrape pas par les cheveux pour vous ramener en arrière.à moins qu'elle ne veuille solder de vieux comptes ? "
Jeune avocate , Catherine, à la veille de son premier procès d'assises, voit ressurgir un passé qu'elle croyait avoir totalement occulté.
Sur une trame assez classique (et avec un titre à la limite du ridicule), Sylvie Granotier nous dépeint de manière vivante et nuancée les relations entre une jeune avocate et sa cliente pour qui elle n'éprouve pas d'empathie : Myriam. Cette dernière, jeune africaine sans papiers, est-elle vraiment innocente comme elle le clame, de la mort de son vieux et riche mari , agriculteur dans la Creuse ? Son avocate voudrait en faire une victime mais la réalité est bien plus complexe et Catherine devra se rendre à l'évidence: "Il n'y a pas de client parfait."
Autant j'ai apprécié cet aspect du récit, très documenté sans être lourd ,concernant l'apsect psychologique du métier d'avocat, autant le côté retour dans le passé et crime mystérieux dans la Creuse m'a laissée de marbre. Il n'apporte que lourdeur et clichés, l'auteure semblant d'ailleurs avoir quelque peu négligé certain personnage supposé jouer un rôle important dans l'intrigue comme si elle même n'était pas tout à fait convaincue par cette partie de son roman...Un roman à moitié réussi donc.
Emprunté à la médiathèqe.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : sylvie granotier, la creeeeeeeeuuuuuuuuse
14/07/2011
Pieds nus
Selon la tante Liv , il ya trois sortes de femmes : les soeurs aînées, les cadettes et celles qui n'ont pas de soeur. Un exemplaire de chaque va cohabiter et panser ses plaies, physiques ou morales dans un délicieux petit cottage de Nantucket que Liv a eu la bonne idée de léguer à ses nièces, on peut trouver pire comme endroit !
Trois femmes descendent donc d'un avion et chacune d'elles va attirer l'attention de Josh, aspirant écrivain qui va bien vite entrer dans leur vie comme baby-sitter des deux jeunes fils de Vick, la soeur aînée et saura bientôt se rendre indispensable aux yeux de chacune.
Qu'elle ait des problèmes de santé(Vick lutte contre un cancer), de boulot (Brenda, la cadette, vient de saboter ce qui s'annonçait comme étant une brillante carrière de prof de fac), ou de couple,(Mélanie, l'amie de Vick a découvert simultanément qu'elle était enfin enceinte et que son mari la trompait), chacune de ses femmes va devoir , le temps d'un été se frotter aux autres et faire le point sur sa situation.
Pieds nus est le roman idéal pour l'été : confortable, il nous plonge immédiatement dans une atmosphère estivale des plus agréables, il comporte son lot de péripéties, une analyse psychologique fouillée sans être lourdingue ni caricaturale, on s'identifie sans problème à au moins une des héroïnes...
Bref tous les ingrédients pour passer un excellent moment et nous faire patienter jusqu'aux vacances sont réunis !
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : elin hilderbrand
13/07/2011
Ma rencontre avec Violet Park
"Ils étaient l'un à côté de l'autre, celui dont nous croyions tout savoir en dehors de l'endroit où il se trouvait (où ne se trouvait pas), et celle dont nous ne savions rien en dehors du fait qu'elle était morte et se trouvait chez ma grand-mère."
Avant de rencontrer son urne funéraire par hasard sur une étagère d'un local de taxis, Lucas ne connaissait même pas l'existence de Violet Park. Evidemment, ensuite, il va la croiser partout et peut être que cette quête identitaire en rejoindra une autre et lui ouvrira les yeux sur un autre disparu: son père. Est-il mort ou non ce père qu'il a idéalisé ? En tout cas il a laissé sa femme et ses trois enfants dans une situation d'entre-deux qui n'est guère confortable...
Jenny Valentine a le chic pour peindre ses personnages et se glisser dans la peau d'un ado attachiant plein de charme. Que ce soit le grand-père qui perd la boule mais retrouve parfois des éclairs de lucidité fulgurants, la petite amie , la mère de famille débordée ou le bon copain à la dérive , tous sont croqués avec justesse. Quant au récit, je me suis passionnée pour cette (en) quête dans un quartier d elondres entre ville et campagne. Une réussite ! Jenny Valentine, je t'aime !
Du même auteur, j'avais aussi beaucoup aimé La fourmilière, ainsi que la nouvelle écrite pour le recueil La première fois.
Ma rencontre avec Violet Park, jenny Valentine, Traduit de l'anglais par Diane Ménard, Médium, Ecole des Loisirs, 231 pages pleines de charme. A offrir à nos ados et à leur chiper sans vergogne !
06:00 Publié dans Jeunesse, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jenny valentine, père qui s'est fait la malle
12/07/2011
Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?
J'ai longtemps été intriguée par ce titre à rallonges mais je reportais toujours sa lecture. Là, plus d'échappatoire car il venait de ressortir, accompagné d'un appareil critique à la fois pointu et accessible, éclairant et plein de vie. Sans, lui, pas de doute, je serais passée à côté de bien des allusions et des aspects ludiques de ce texte.
Car c'est bien à un jeu que nous convie Perec à une mise à distance des codes du récit avec son héros dont le nom change sans cesse , avec ses effets de retadements, son style parfois décalé, trop emphatique pour une situation bien banale, ses jeux de mots, et ce titre qui revient comme un refrain avec quelques variantes mais qui n'a pas grand chose à voir avec le sujet du roman, à savoir comment le héros pourrrait échapper à la guerre d'Algérie.
Il est à noter d'ailleurs que le moyen envisagé: se casser un bras, fonctionne en écho de la manière dont la mère de Perec sauva la vie de son fils : lui mettant le bras en écharpe, elle put le confier à la Croix rouge et le petit Georges échappa ainsi au camp de la mort dans lesquels ses parents disparurent...
Un roman à lire de plusieurs façons: seul ou simultanément avec les notes. Nul doute que Perec aurait apprécié ces possibilités !
Un texte à la fois drôle et grave.
Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour, Georges Perec, dossier par Isabelel Mimouni, FolioPlus Classiques.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : georges perec, oulipo
11/07/2011
La face cachée de la lune
"Dans la forêt, comme n'importe quelle autre créature, , il n'était ni bon ni mauvais."
Est-ce parce qu'il a consommé des champignons hallucinogènes ou parce qu'il en avait assez de sa vie trop lisse d'avocat d'affaires et n'attendait qu'un déclic, toujours est-il qu'Urs Blank va mettre " en actes la totalité de ses pensées" et ce, avec la plus grande liberté, sans être freiné par une quelconque morale.
Simultanément, il trouvera dans la forêt un univers dans lequel il se retrouvera et se fondra en totale symbiose, s'adaptant avec une grande habileté.
Plus rien, ou presque ne le rattachera à son ancien Moi, raffiné , bourgeois et urbain, dans tous les sens du terme. Mais user de la violence sans remords laisse forcément des traces et Urs, devenu en queqlque sorte un ours, devra bien un jour affronter le chasseur...
Quel bonheur que ce livre où Martin Suter, sous couvert d'un "pétage de plomb" dû aux champignons hallucinogènes, nous brosse le portrait poétique et précis d'un retour à la nature d'un genre bien particulier. Les descriptions de la flore et de la faune sylvicoles sont particulièrement réussies, l'intrigue est haletante et l'humour bien présent, ce qui ne gâche rien.
On en arrive même à éprouver de la sympathie pour cet homme qui se lâche et accomplit peut être ce que nous pourrions faire si nous étions nous aussi dénués de toute morale, si nous partions nous aussi à la découvertes de La face cachée de la lune...Un livre puissant !
La face cachée de la lune, Martin Suter, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Christian Bourgeois 200, 333 pages à la croisée de American Psycho et de L'homme qui marchait sur la lune.
Emprunté à la médiathèque. Disponible en points seuil (2002).
06:00 Publié dans romans suisses | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : martin suter
08/07/2011
Une araignée, des tagliatelles et au lit, TU PARLES D'UNE VIE !
"Dès lors, Anna tomba amoureuse du point d'interrogation."
Le titre ? Une énumération hétéroclite et accrocheuse pour dire la banalité d'une vie , celle d'Adèle, bibliothécaire qui rêve d'aventure...
Il y a aussi une petite fille, Anna, qui pose un regard acéré sur le monde des adultes, ces menteurs qui ne rient pas des mêmes choses qu'elle. Et un couple tranquille qu'un tableau va faire basculer dans une autre réalité . Sans oublier un écrivain qui glande tandis que son épouse assure le quotidien.
Autant de destins apparemment sans liens mais que l'auteure va relier avec une logique follement imparable.
Premier album de Camille Jourdy ,on trouve ici la fantaisie imaginative débridée de l'auteure de Rosalie Blum, qui montrait déjà un talent en devenir pour peindre un quotidien à la fois prosaïque et tendre. Les couleurs sont ici plus ternes mais le trait est assuré et on trouve déjà la sympathie de l'auteure pour les gens ordinaires qui rêvent leur vie pour échapper à la banalité. Un joli moment de lecture.
Chez Theoma vous pourrez découvrir certaines planches.
06:00 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : camille jourdy
07/07/2011
Le cuisinier
"-Eh! Il y a des gens à l'intérieur qui ont encore du travail !"
Sous-employé dans un restaurant suisse à la mode où on le cantonne aux tâches subalternes, le jeune réfugié tamoul Maravan, une fois licencié, concoctera à son compte des repas moléculaires et aryuvédiques aux propriétés aphrodisiaques. Loin de faire son bonheur, ces repas le mettront en contact avec des clients en apparence policés mais qui pratiquent l'hypocrisie avec une belle ardeur .
La Suisse, paradis fiscal en perte de vitesse en cette année 2008 demeure néanmoins celui des compromis et des tractations souterraines.
Dans ce roman, Martin Suter dénonce aussi bien les agissements des Tigres Tamouls rackettant leurs compatriotes réfugiés en Helvétie que les manigances des autochtones ,trafiquant d'armes par opportunisme, soulignant au passage l'importance d'agir en conscience, quelle que soit sa profession.
L'intrigue est parfaitement huilée( jusqu'au coup de théâtre final), les personnages bien campés, la style fluide et sans aspérités . D'où vient alors ce sentiment de rester quelque peu sur sa faim, un comble pour un texte célébrant la nourriture ? Peut être de la volonté de boucler à tout prix de manière optimiste, affaiblissant ainsi la portée d'un texte qui manque un peu d'acicidité.
Le cuisinier, Martin Suter, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Points Seuil 2011,317 pages qui se lisent sans déplaisir, pages suivies de quelques recettes destinées aux amateurs de cuisine exotique moléculaire...
Mais aucune recette de gâteau d'anniversaire pour fêter la cinquième année de ce blog !
06:00 Publié dans romans suisses | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : martin suter, cuisine tamoule
06/07/2011
Ariel...en poche, enfin !
"Elle a l'habitude de ce genre de choses.
Et ses ténèbres craquent et ses ténèbres durent."
Comme le rappelle Valérie Rouzeau dans sa préface"la biographie occulte parfois l'oeuvre [de Sylvia Plath] et c'est dommage."
S'imposant défi sur défi ,cette jeune poétesse américaine qui par amour pour Ted Hughes, s'était installée en Grande-Bretagne, avait laissé un recueil de poèmes encore en chantier , Ariel, poèmes dont elle était persuadée "Qu'ils feraient sa renommée" et qui ne paraîtront qu'en 1965, deux ans après que Plath se soit donné la mort.
Les notes de la traductrice- et poètesse elle même- Valérie Rouzeau- éclairent les poèmes et d'emblée nous précisent l'ordre voulu par Sylvia Plath pour organiser ce recueil, ordre que changea son mari Ted Hughes.
Si comme moi vous attendiez que ce recueil sorte enfin en poche, vous ne pouvez que dévorer ces poèmes fiévreux , pleins d'énergie, solaires , brassant les thèmes de la mort, de la chair corrompue, de la résurrection aussi, traversés par la luminosité des voilages blancs et du rouge qui blesse les yeux. ..
112 pages qui vont m'accompagner longtemps.
06:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : sylvia plath, valérie rouzeau