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31/10/2010
Elle nous manque depuis bientôt un an....
"Ne faites pas de vos dimanches un jour comme les autres ! "
"La Kriss vous embrasse, c'est dimanche et c'est légal ! "
06:00 Publié dans Extraits | Lien permanent | Commentaires (6)
30/10/2010
En poche ...à ne pas rater !
"Nous recommençons, nous n'abandonnons jamais." Lars Gustaffson, La mort d'un apiculteur.
Une petite fille disparaît sur une plage, dans le brouillard, alors qu'elle était sous la responsabilité de sa future belle-mère,Abby, une jeune photographe.
La narratrice , Abby, va passer L'année brouillard à chercher avec obstination cette petite Emma, faisant fi de la police et du père de l'enfant qui ont baissé les bras. Elle sortira meurtrie mais grandie par cette quête.
Même s'il envisage avec minutie les conséquences psychologiques de cette disparition traumatisante entre toutes, le roman de Michelle Richmond est surtout l'occasion d'une réflexion sur le temps et la mémoire. Ce n'est pas un hasard si la narratrice est photographe et si elle va mettre sa mémoire visuelle "à la torture " pour retrouver le moindre indice, même si "On ne peut se fier à sa mémoire. Elle est trop influencée par nos désirs et nos émotions."
L'aspect policier de ce roman est très vite gommé - d'ailleurs j'avais très vite deviné qui était impliqué dans cette affaire- et j'ai davantage été intéressée par la quête faite de "clairvoyance et de persévérance" d'Abby, aidée par une bibliothécaire" qui croit que nous pouvons être sauvés par les livres ."
Un roman riche et foisonnant très loin du sirupeux Aussi profond que l'océan (roman et film), qui abordait quasiment le même thème.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : michelle richmond
29/10/2010
Les Bidochon n'arrêtent pas le progrès
"Du dentifrice sur du nappa de bovin!! J'hallucine!"
Où Robert s'approvisionne-t-il ? En regardant des chaînes de téléachat ? Ou en feuilletant "le catalogue de l'homme moderne" (sic) où je n'ai pas retrouvé le sapin coupé en deux que "tu (..) plaques le long du mur et ça prend moitié de place qu'un vrai" mais son homologue le sapin magique qui apparaît en une seconde, déja paré de ses plus beaux atours. Son secret? un système "pop up".
Le moins qu'on puisse dire c'est que Raymonde et les invités devant subir les méfaits du "Retient -bouchon" et autres parasol bronzant ne sont guère convaincus. Sans doute en sont-ils pas sensibles aux descriptifs de ces gadgets, sans doute fort onéreux ,mais si poétiques... Ainsi le tapis d'entrée des manoirs anglais sur lequel "Revenant d'une promenade avec son chien sous cette pluie si typiquement britannique, sa seigneurie pourra entrer en toute insouciance." Et Robert de fumer la pipe offerte en cadeau avec l' achat du tapis !
On sourit tout au long de cette lecture en se disant que La Complainte du progrès composée par Boris Vian est toujours d'actualité !
A ne pas lire d'une traite pour éviter l'effet accumulation !
Les Bidochon tome 20, Binet , Fluide glacial.
Merci Cath !
Lu et approuvé par Ferdi !
06:00 Publié dans BD, Humour | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : binet
28/10/2010
C'est jeudi , c'est thérapie
20/02 "Ils vont régulièrement se faire fouetter par le vent pour disperser tous les mots lus & dits."
Fabienne Yvert in Télescopages.
(J'en parle bientôt)
06:04 Publié dans Extraits | Lien permanent | Commentaires (6)
27/10/2010
La rivière de sang
"Ma seule consolation fut que je n'avais pas encore commencé à pêcher."
Dahlgren Wallace après une existence un peu chahutée ( footballeur, vétéran de la guerre du Golfe) traîne maintenant en waders *au bord des rivières où il apprend à pêcher aux invités de son patron et propriétaire de ranch, Fred Lather (copie conforme de Ted Turner). Dahlgren pourrait prendre du bon temps et profiter de quelques instants de perfection si l'un de ses élèves ne se faisait assassiner.
La tranquille routine du guide va alors être brisée et il sera successivement confronté à des néo-nazis, des écoterroristes ainsi qu'à des ranchers pas du tout respectueux du bien d'autrui. Qui a dit que le Montana était un havre de paix ?
L'intrigue, malgré un léger aspect répétitif, le héros accumulant pendant un petit moment les mauvaises rencontres, avance à toute allure, le tout est pimenté par un humour de bon aloi et fleurant bon la testostérone, que demande le lecteur et/ou la lectrice ?
Bien évidemment les lecteurs et (fiancées potentielles) de Stoney Calhoun vont immédiatement dresser l'oreille et établir des comparaisons entre les deux guides pêcheurs.
Alors à ma gauche (côte du coeur et des sorcières) Stoney possède un chien, est un fervent lecteur, un amateur de solitude (il vit au fond des bois) et il aime une Kate (il a donc vraiment très bon goût). Il est un peu flegmatique mais son adrénaline lui révèle en cas de danger des capacités qu'il ignorait posséder. C'est un plus quand les morts commencent à pulluler autour des rivières.
A ma droite, un homme en apparence un peu plus fruste (ex-footballeur, c'est tout dire), qui laisse davantage parler ses poings que son cerveau mais n'est pas dénué d'intelligence . Il sait se servir des mots et s'adapte vite à son environnement. On lui reprochera juste un net manque d'intérêt pour les femmes (serait-ce ce genre d'homme qui entend laisser les femmes décider de tout , y compris de lui sauter dessus ? ). A sa décharge il possède un solide sens de l'humour, ce qui représente un réel avantage.
Je vous avouerai que c'est un peu faute de mieux que j'ai acheté La rivière de sang mais bon au bout d'une cinquantaine de pages, j'ai oublié de faire la comparaison avec Stoney et j'ai passé un très bon moment avec Dahlgren. Un conseil, mon ami, trouve-toi un animal de compagnie et ouvre les yeux: il y a sûrement plein de jolies filles autour de toi, j'en suis sûre. Cela te permettra de montrer que sous ta salopette de pêche bat un petit coeur tout mou. Juste de quoi attendrir la lectrice compulsive.
La rivière de sang, Jim Tenuto, traduit de l'américain par Jacques Maihos, Galmmeister Collection Totem 2010, 322 pages qui ne sentent pas le poisson.
Ps: Je rappelle à toutes fins utiles que j'avais posé une option sur Ralph, le chien de Stoney !
Juliette en a parlé et avoue être tombée amoureuse mais pas de qui vous croyez !
* cuissardes de pêche , très sexy .
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : jim tenuto, stoney et ralph for ever !
26/10/2010
Une heure dans un supermarché
"...il est très mystérieux, finalement. Eux aussi."
Dans une construction éclatée, une nouvelle mettant en scène un personnage pricipal à la fois , mais jetant des ponts subtils entre eux, un peu à la manière du film de Robert Altam Short cuts, Christine Jeanney brosse le portrait de ces gens que nous croisons chaque jour au supermarché.
Des gens de peu aurait dit Pierre sansot, des gens ordinaires en apparence , certains d'entre eux sont très prévisibles-la jeunette amoureuse d'un homme marié par exemple- mais qui ne s'est jamais dit de certaines personnes croisées: "C'est un stéréotype ambulant ! "? , mais beaucoup sont peints avec sensibilité , humour et finesse. Ainsi le chat qui endosse sans broncher une double identité car il y trouve son compte ou le pélerin de Compostelle qui voudrait rebrousser chemin : "Qu'est-ce que tu vas lui dire, Gaubert , ce soir au téléphone ? Jeannine ,je rentre parce que j'ai perdu Dieu ? Jeannine, je reviens tondre la pelouse et pulvériser du désherbant dans l'allée, je rentre, je suis un peu enrhumé, rien de grave, je suis un peu athée aussi, sans doute à cause du froid, viens m'attendre à la gare."
De jolies rencontres qui confirment tout le bien que je pensais déjà du premier roman de Christine Jeanney mais où j'aurais aimé sentir moins de maîtrise et plus d'enthousiasme.
Une heure dans un supermarché, Christine Jeanney, éditions Quadrature , 2010 , 127 pages sensibles.
L'avis de Clara,
06:00 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : christine jeanney, quotidien
25/10/2010
Le camp des morts
"Certains poèmes sont un peu noirs."
Un décès dans une maison de retraite, quoi de plus naturel ? Et pourtant le vieux mentor de du shérif Longmire s'obstine: cette femme a été assassinée ! Commence alors une enquête fertile en rebondissements , où notre ami shérif, toujours aussi séduisant malgré lui, devra slalomer entre passé et présent , le tout dans un paysage enseveli sous la neige. Le lecteur se régale tout autant des intrigues annexes : Longmire tombera -t-il dans les filets des jolies femmes qui gravitent autour de lui et surtout surtout donnera-t-il un nom au chien qui l'a adopté ?
Craig Johnson joue en virtuose des possibilités que lui offre l'écriture d'être toujours en avance d'une longueur sur le lecteur, multipliant ainsi les effets de surprise. L'humour est aussi au rendez-vous et comme Longmire sait aussi s'entourer de nouveaux alliés prometteurs, on en redemande !
Le camp des morts, Craig Johnson, Gallmeister2010, 311 pages à savourer au coin du feu.
Emprunté à la médiathèque.
L'avis de Papillon.
In cold blog a été séduit.
L'avis de Mathilde.
Le camp des morts est la suite de Little Bird mais peut se lire indépendamment.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : craig johnson, enquête policière, les basques sont partout !
23/10/2010
En poche et ...droit au coeur !
"Plus je me relis et plus je me relie à lui."
"Père adoptif", "père biologique", ces expressions n'ont pas cours dans l'univers d'Eric Fottorino. Pas plus que demi-frères d'ailleurs. seul compte l'amour qui circule entre l'auteur et celui qui lui a donné son nom en 1970 et qui s'est suicidé en 2008.
Pas de "tombeau" au sens poétique du terme dans L'homme qui m'aimait tout bas. Mais un livre empli de chaleur, d elumière, celle dela Tunisie d'où était originaire Michel Fottorino, ce kiné "aux mains d'or" qui "préféra toujours le silence aux paroles". Empli d'amour et d'admiration pour cet homme que le romancier fait apparaître sous différentes formes dans ses romans, rejouant ainsi de multiples façons LA scène fondatrice, cette scène originelle d'adoption proposée. Michel sera aussi cet "accordeur de corps , une des figures centrales du superbe roman Un territoire fragile, riche d'humanité et dispensant son don sans compter. Et pourtant fragile cet homme l'était aussi mais il dissimulait soigneusement ses fêlures ou ses gouffres...
Un texte magnifique qui se joue des mots pour mieux les faire vibrer . Et nous avec.
L'homme qui m'aimait tout bas, Eric Fottorino, Gallimard 2009, 148 pages emplies d'émotion.
06:04 Publié dans le bon plan de fin de semaine | Lien permanent | Commentaires (17)
22/10/2010
Dans les rapides
"-mais Kate Bush d'un coup de pied, vient d'enfoncer un coin dans notre trio. "
Le Havre, les années 80. Un trio de filles qui par la magie de Blondie puis celle de Kate Bush, vont découvrir un univers où les femmes sont puissantes.
Une très jolie évocation, pleine de sensations poétiques et intenses, de l'adolescence. Un peu trop de retenue à mon goût mais un style chatoyant et prometteur.
Dans les rapides, Maylis de Kerangal, Naïve 2006, 113 pages à lire en réécoutant ...The kick inside bien sûr !
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : maylis de kerangal, kate bush, blondie, années 80, z'avez de la chance que je sache pas insérer de music...
21/10/2010
Non, vraiment pas pour moi...
En vrac:
* Un jour en mai, George Pelecanos, points seul 2010, en lice pour le prix Polar des lecteurs de Points .
Je ne sais pas si c'est un polar ou pas mais c'est un roman garanti 100 % testostérone et au bout de seulement 36 pages, j'avais déjà l'impression d'avoir vu les scènes décrites une bonne centaine de fois alors, stop.
*Le féminisme au masculin, Benoîte Groult, Grasset 2010, réédition discrètre d'un livre paru en 1977, seul indice, à part vérifier la date d'impression, l'indication "Nouvelle préface". j'étais tentée par l'idée de découvrir ces féminstes masculins mais trop de citations in extenso ont eu raison de ma bonne volonté. J'ai donc abandonné ce catalogue insipide page 80.
06:00 Publié dans Lâches abandons | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : george pelecanos, benoîte groult