« Les fables pleines de symboles... | Page d'accueil | Mistik Lake »
03/05/2010
ça commence à faire mal
"...la vie fleurissant, fragile, entre deux éléments inhospitaliers."
Angoissés, craignant d'avoir raté leur vie, les personnages des nouvelles de James Lasdun se trouvent à un moment, apparemment banal mais en fait crucial, de leur existence, là où ça commence à faire mal.
Pourtant rien de mécanique dans la structure de ces textes, rien de répétitif ,et l'auteur ne s'amuse pas avec ses personnages comme avec des animaux de laboratoire. Non, il les considère avec empathie , mais sans rien dissimuler de leurs travers, nous les rendant ainsi plus proches encore.
Un style précis et lumineux, s'attachant aux détails révélateurs, une grande palette d'univers concourent à faire de ces textes de vrais plaisirs de lecture qu'il faut prendre le temps de laisser infuser pour mieux les savourer.
Quelques citations, juste pour vous donner envie: "La femme ôta ses gants en chevreau. Les traits de son visage, lisse et symétrique semblaient entièrement occupés à inscrire de force le mot "beauté" dans l'esprit de quiconque la contemplait."
"Les actions les plus significatives d'un homme se gravaient-elles dans son anatomie, pour n'être décelable que par l'inconscient d'autrui ? "
ça commence à faire mal, James Lasdun, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Charras, Jacqueline Chambon 2010 , 286 pages.
06:00 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : james lasdun
Commentaires
Tu lis beaucoup de nouvelles en ce moment non ? Je note mollement, je ne vais pas en faire une urgence.
Écrit par : Aifelle | 03/05/2010
Aifelle, non pas vraiment en fait .
Écrit par : cathulu | 03/05/2010
Ca a l'air intéressant même si les histoires, vues d'ici, n'ont pas l'air si drôle que ça.
Écrit par : La Plume et la Page | 04/05/2010
Je me laisse tenter par le "vrai plaisir de lecture"...et note, mais sans urgence, cela s'entend.
C'est quoi cette nouvelle mode ? Les couvertures sont bardées de nuques de femmes ou de doigts qui réclament le silence...drôle de symbolique.
Écrit par : antigone | 05/05/2010
La plume et la page, j'ai beaucoup aimé la variété de climats et surtout l'absence de "mécanique" des chutes.
Antigone, tiens je n'avais pas remarqué. Perso, ce sont ces corps tronqués pour qu'on puisse s'y identifier qui m'énervent un peu.
Écrit par : cathulu | 05/05/2010
Les commentaires sont fermés.