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13/05/2009

Apprivoiser le renard ?

Des citadins qui s'installent à la campagne avec leurs enfants, Juliette et Louis. Leur voisin est un fermier, vieux garçon,Arsène Le Rigoleur, dont l'attitude contredit plutôt le patronyme. Les deux gamins sont toujours fourrés  dans les pattes du fermier,  ce qui n'est pas  sans inquiéter leur mère, car il n'inspire  pas  franchement la  sympathie l'Arsène...41yERcHRxHL._SL500_AA240_.jpg
Choisissant comme narrateur ce fermier qui "a laissé courir ses racines  à travers champs", Fabienne Juhel distille au compte-goutte allusions et révélations qui génèrent une tension extrême. Arsène  est-il juste un être taciturne  "Je suis de la race des hêtres", sans histoire ou  un individu potentiellement  dangereux ?
Tout au long du roman court cette image de l'incendie, réel ou imagé, cette rousseur qui va de la couleur des cheveux d'un enfant à  la lueur de  rouille dans un regard, sans oublier  celle des différents renards qui  hantent ce récit,  renards qui n'ont rien à voir avec  celui du petit prince, même s'il est aussi question d'apprivoisement dans ce texte maisd'une façon toute particulière,   A l'angle du renard....
Un roman prenant qui charrie des émotions sourdes et féroces, une écriture ancrée dans la terre qu'elle célèbre de manière charnelle.

Fabienne Juhel, A l'angle du renard, Editions du Rouergue, collection La Brune, 235 pages ardentes.39256779_p.png