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20/03/2009
"La nature n'était pas tendre."
Eté 1976, Paulette, la parfaite maîtresse de maison, son mari Franck et leurs enfants profitent de la demeure familiale de Cape Cod. Tout ce bonheur en apparence paisible va voler en éclat quand, en bon scientifique qu'il est , Franck découvre que leur fille, Gwen, est atteinte du syndrome de Turner : elle conservera à jamais son corps d'enfant.
Chaque membre de la famille va réagir à sa façon à ce coup du sort : Paulette se réfugie dans un premier temps dans le déni tandis que Franck conserve son attitude scientifique et cherche une solution au problème. Quant aux enfants, chacun d'eux évoluera de manière différente (et pas forcément plaisante pour leurs parents...) Il faudra attendre vingt ans pour que la famille soit à nouveau réunie dans la villa de Cape Cod.
Jennifer Haigh, dans La condition alterne les points de vue des différents protagonistes,les faisant évoluer avec une grande vérité psychologique, nous laissant libres d'accepter les points de vue de chacun. Elle se penche avec une grande sensibilité sur les problèmes générés par le syndrome de Turner mais aussi sur les relations existant entre les différents membres de la constellation familiale. Nous ne trouverons pas ici le cliché "Nous sommes une famille et nous devons faire face ensemble à l'adversité" dont nous gavent allègrement les feuilletons américains. au contraire, tous les personnages revendiquent avec force leur individualité, quel que soit leur âge. J'ai particulièrement apprécié la justesse et la beauté de ces portraits d' adultes vieillissants et leur manière d'appréhender les renoncements nécessaires auxquels les contraint le passage du temps. A noter aussi une superbe scène de plongée nocturne nous peignant "l'équipe de nuit" des fonds sous-marins. Un bon gros roman confortable.
Jennifer Haigh, la condition, Michel Lafon, 416 pages d'une grande justesse psychologique.
L'avis de Cuné. (à deux , c'est mieux, lecture tandem !)
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : jennifer haigh, la condition, syndrome de turner, renoncements nécessaires, cape cod
Commentaires
A première vue l'aspect maladie m'aurait rebutée, mais çà n'a pas l'air d'occuper tout le roman ?
Écrit par : Aifelle | 20/03/2009
Aifelle, pas du tout ! Chaque enfant va apporter son lot de soucis à la mère :)
Écrit par : cathulu | 20/03/2009
Tu avais lu les précédents romans de Jennifer Haigh, Cathulu ? Moi je compte bien le faire :-D
Écrit par : Cuné | 20/03/2009
Cuné, toi et Géraldine , vous êtes d'accord pour dire que c'est un bon roman "mieux que bien". Je le note donc, ce sera aussi l'occasion de découvrir une nouvelle romancière.
Écrit par : Mango | 20/03/2009
Cuné, non je n'ai rien lu d'elle auparavant, mais je crois bien avoir repéré "trois femmes" (grâce à sa couverture !:))à la médiathèque...Il va juste me falloir plusieurs vies!:)
Mango, et chacune l'a envisagé de manière différente, c'est dire sa richesse !
Écrit par : cathulu | 20/03/2009
Pas très gaie comme lecture, mais très tentant .. je note
Écrit par : gambadou | 20/03/2009
Deux billets positifs, une auteure inconnue trois raisons de craquer
bonne journée
Écrit par : Dominique | 20/03/2009
Hum... ce livre a l'air très bien, mais j'ai peur qu'il ne sonne un peu trop familier et réaliste pour moi.
Écrit par : Lilly | 20/03/2009
Moi, j'appelle ça du matraquage bloguastique pour faibles LCA et c'est lamentable ;-(
Par contre, c'est sympa pour les com':y'a qu'à copier/coller !
Écrit par : Anne | 20/03/2009
"Roman confortable", c'est exactement ce qu'il me faut pour mes vacances à venir ! ;-)
Écrit par : Florinette | 20/03/2009
Pourquoi pas, je me dis.
(ma carte bleue ne répond pas. On dirait qu'elle fait la tronche... Quelle rabat-joie, celle-là)
:-)
Écrit par : pagesapages | 20/03/2009
Tiens, je pense que ça pourrait me plaire, ça! En plus, le syndrome dont on parle n'est pas contagieux donc je ne peux pas me l'inventer demain matin! Je note!
Écrit par : Karine :) | 20/03/2009
Gambadou , ce n'est pas triste du tout , désolée d'avoir suggéré cette impression, mélancolique mais plein d'espoir aussi.
Lilly, "familier", c'est à dire ?
Karine, non, c'est génétique !
Écrit par : cathulu | 20/03/2009
J'ai croisé ce roman dans mes pérégrinations librair-taires. La couverture est très belle, pourtant, comme beaucoup, le thème m'a rebuté. Mais si les relations entre les individus et les individus eux-mêmes prennent une place prépondérante alors pourquoi pas? Cela attendra la sortie poche. Les brochés étant réservés à mes gros coups de coeurs (micro-appartement parisien oblige!)
Écrit par : La Nymphette | 20/03/2009
Comme Cuné et toi je viens de le lire et j'ai bien envie de poursuivre avec un de ses précédents romans !
Écrit par : Lou | 22/03/2009
Indéniablement, un magnifique roman et de trait beaux portrait de famille dans la vraie vie, ou tout n'est pas forcément rose. Mais un roman profondément optimiste !
Je te mets en lien sur mon billet. Jusqu'à hier, je n'en avais aucun et n'avais donc aucun élément de comparaison !
Écrit par : Géraldine | 23/03/2009
Pas mal, en plus j'ai envie d'en savoir plus sur la maladie Turner dont souffre quelqu'un dans mon entourage éloigné, je note.
Écrit par : freude | 24/03/2009
Pas mal, en plus j'ai envie d'en savoir plus sur la maladie Turner dont souffre quelqu'un dans mon entourage éloigné, je note.
Écrit par : freude | 24/03/2009
Je n'avais pas vu ton billet !
je le rajoute en lien ainsi que celui de Cuné (j'ai vraiment la tête ailleurs.)
J'avoue l'avoir lu sous un angle un peu particulier, d'où mes petites réserves...
Mais c'est un très bon roman, oui !
Écrit par : lily | 25/03/2009
C'est le deuxième article que je lis sur ce roman, et je suis tentée!
Écrit par : Pimprenelle | 25/03/2009
Appétissant ce bon gros pavé! Avec quelques biscuits et une théière tiens!
Écrit par : chiffonnette | 28/03/2009
Les commentaires sont fermés.