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04/01/2009

Ricochets

Hier je vous parlais de méthode de jardinage apparemment désinvolte, laissez-moi  vous présenter celle de Thomasina Fox, héroïne du roman de  Jane Gardam,  Un amour d'enfant.

"Le  visage sombre de Thomasina vu à travers les cordes de sa raquette  avant un squash particulièrement diabolique montrait une qualité d'agressivité qu'on n'aurait jamais soupçonnée quand elle recevait dans  son salon  de shintz ou son jardin débordant de roses démodées, de buissons échevelés, d'herbes aromatiques, de dahlias  ou de jacinthes des  bois selon la  saison, de lis et de trilliums  difficiles à venir  et de "tout ce qu'il me  prend la lubie de planter". Main verte ? Absolument pas "J'achète et je prie,  c'est tout."9782213602240.gif
Mais ce n'était pas tout à fait vrai, car dans son jardin-en salopette, puis  en fuseau, puis en jean, puis  en pantalon lâche au fur et à mesure  que passaient les années-, Thomasina peinait, creusait,  taillait à longueur de journée, de semaine, de saison, désherbant,  nettoyant, régéné rant le  sol, le nourrissant de riche compostnoir, y ajoutant des toniques plus violents ("du caca de poule  de préférence"), tournant, touillant,  malaxant le tout. Deux fois l'an, elle ouvrait au bénéfice des infirmières dans le  cadre des jarisn  Nationaux. C'était une discipline tuante mais  qui  apaisait, recentrait,  apportait un grand  réconfort.Le  jardin  de Thomasina  la  récompensait amplement: les feuilles étaient comme il convient, ou luisantes ou soyeuses,les roses sans taches et sans pucerons,  prêtes à être admirées, prêtes à être photographiées.
Mais à l'intérieur de  Thomasina Fox,  que se passait-il vraiment ?  "

Oui, que se passe-t-il à l'intérieur de  Thomasina  qui vient  de perdre  sa fille  et d'hériter d'un encombrant nouveau-né que chacun se passe comme une patate chaude nous donnant ainsi l'occasion de découvrir toute une galerie de portraits à la fois caustiques et tendres ?
Jane Gardam bouscule les conventions comme seules les romancières anglaises savent  le faire, avec une férocité réjouissante !

Jane Gardam. Un amour d'enfant. Fayard  1998 .376 pages dans lesquelles je pioche régulièrement.

 

Commentaires

Le mot "férocité" fait tilt, je note ..

Écrit par : Aifelle | 04/01/2009

Comme Aifelle ! "férocité rejouissante" m'interpelle ! Ah ces p'tites anglaises ! ;)) Bises et bon courage pour demain !

Écrit par : valdebaz | 04/01/2009

Héhéhé c'est que ce roman est diablement alléchant!

Écrit par : katell | 04/01/2009

Tout à fait d'accord avec Katell ! ;-)
Et merci beaucoup pour tes voeux déposés sur mon blog, à mon tour de te souhaiter une très belle et heureuse année 2009, bisous !

Écrit par : Florinette | 04/01/2009

Aifalle, Val, Katell, Flo, la seule difficulté sera de le trouver :)

Écrit par : cathulu | 04/01/2009

rien que pour la couverture déjà il me semble bien. Bises

Écrit par : ptitlapin | 04/01/2009

Moi, c'est cette histoire de "patate chaude" attribuée à un enfant... Et puis la couverture aussi.

Écrit par : antigone | 04/01/2009

BBB ! ça faisait longtemps hein ??

Écrit par : BelleSahi | 04/01/2009

Ptitlapin, Antigone, hé oui les couv' peuvent être tentantes!
Bellesahi, je croyais que tu hibernais!:)

Écrit par : cathulu | 04/01/2009

Les commentaires sont fermés.