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16/05/2008
Les femmes et les enfants d'abord
Quel est le point commun entre Lettre à mon chien de François Nourissier, Bleu comme l'enfer de pHilippe Djian et Deux jours à tuer de François d'Epenoux ?
Réponse: j'ai failli tous les balancer par la fenêtre. Le seul mérite du dernier ayant été de me faire mettre le doigt sur ce qui me dérangeait dans chacun d'entre eux : la complaisance. Complaisance dans le chouchoutage de son nombril pour le premier, complaisance dans la violence pour les deux autres.
Mais revenons au roman de D'Epenoux.
Dans un premier temps, j'ai trouvé l'intrigue astucieuse: cet homme qui "pète les plombs" le week-end de son anniversaire a finalement un raison plutôt originale de le faire mais peu crédible à mon avis. Se faire haïr pour, salto arrière,se faire d'autant plus aimer, très peu pour moi. d'autant que,si au début j'ai apprécié l'humour caustique du narrateur, j'ai détesté la spirale de violence qui se met bientôt en place, violence dont les principales victimes sont les femmes et les enfants. Certes l'auteur prend la peine de souligner que ça lui fend le coeur au narrateur ,mais faut pas exagérer.Le coup de pied dans le berceau de la petite dernière qui fait rouler à terre le bébé et le fait hurler de terreur, non là ça suffit.
"Roman dérangeant"est-il écrit sur la 4 ème de couv'.Certes. Mais quel est l'objectif de l'auteur ? Nous faire admirer sa virtuosité narrative ou se complaire dans la violence physique infligée aux femmes et aux enfants ?
(Tiens cette nuit m'est revenu le titre d'un livre noir (très noir) paru il y a quelques années et qui est la réponsede la bergère aux bergers : une femme qui se rebelle contre la violence faite aux femmes : Dirty week-end...d'Helen Zahavi.)
Anne avait eu un énorme coup de coeur pour le livre et pour le film.
06:02 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (18)
Commentaires
On est soit perméables de la même façon à l'air du temps, soit vraiment connectées : je l'ai parcouru avant-hier. J'ai lu le premier tiers, pas eu envie de subir le reste, été voir l'épilogue : il ne m'a pas convaincue. La plume de d'Epenoux pourtant si, mais pas son histoire !
Écrit par : Cuné | 16/05/2008
J'ai fait comme toi mais j'ai lu ensuite le milieu. J'ai laissé décanter et voilà, je n'ai pas écrit sur le coup d'une impulsion. le livre a été lu il y a une dizaine de jours et le billet il y a deux jours.
Écrit par : cathulu | 16/05/2008
Et bien je ne note pas c'est sûr !!!! Bonne journée !
Écrit par : BelleSahi | 16/05/2008
Vu ton billet, je pense que je n'aimerais pas du tout Epenoux. Quant à Nourrissier, je l'ai lu il y a xxxx années et je l'ai trouvé insupportable de suffisance, je n'ai pas récidivé et tu ne me donnes pas envie ...
Écrit par : Françoise | 16/05/2008
j'aime quand tu n'aimes pas car tu le dis très bien! je ne le lirais pas !
Écrit par : amanda | 16/05/2008
Je crois que j'aurais écrit moi-même "Deux jours à tuer" que cette critique ne m'aurait pas fait plus mal!
Écrit par : Anne | 16/05/2008
Mais il n'y a pas de coup de pied dans un berceau dans le film !! Pas de violence physique du tout envers sa femme et ses enfants. L'Antoine du film ne se sert que de la parole comme arme, plus particulièrement de la vérité dépouillée des conventions sociales ("oui, chère belle-mère, vous me cassez les burnes !"). Du coup c'est souvent drôle, Dupontel a beaucoup de répartie, on sent dès le début que sa verve va tenir tout le film. J'en conclus donc que Jean Becker trahit le roman, et ça m'a l'air d'être tant mieux.
Écrit par : Ys | 16/05/2008
Cuné, tu étais prévenue ! ;o))Cathulu, moi aussi j'ai détesté ! Je l'ai lu en entier, j'ai cru le déchirer en mille morceaux ! *rage*
Écrit par : Clarabel | 16/05/2008
Abandonné,puis repris hier soir suite aux encouragements d'Anne chez Sylire, mais je peine, je peine !
Écrit par : moustafette | 16/05/2008
Je ne suis pas tentée du tout et tant mieux ! Il y a assez de bons livres à lire !
Écrit par : kathel | 16/05/2008
J'étais bien tentée... mais s'il y a violence gratuite, du coup, je suis pas mal moins certaine. Pas pour tout de suite, du moins.
Écrit par : Karine | 16/05/2008
Moi, comme Anne, j'ai beaucoup aimé ce roman. Oui, il y a violence mais pourquoi dire qu'elle n'est dirigée que contre les femmes et les enfants ? Tout le monde y a droit, la famille, les amis. Et il ne cherche pas à se faire haïr pour se faire aimer mais pour faire moins de peine à ceux qu'il aime. Et pourquoi pas ? J'ai également aimé l'écriture de François D'Epenoux.
Écrit par : Marie | 16/05/2008
Anne, ce n'était pas le but de ce billet.Marie, ej n'ai jamais écrit que les seules victimes sont les femmes et les enfants mais "principalement", il s'en prend aussi physiquement à des hommes.Je me doutais que la violence n'était que verbale dans le film.
Écrit par : cathulu | 16/05/2008
les 3 b !
Écrit par : BelleSahi | 16/05/2008
La scène du bébé ne figure pas dans dans le film, que j'ai aimé même si j'ai trouvé que le scénario manquait de crédibilité.
Écrit par : sylire | 17/05/2008
Je vais devoir le lire vu que je l'ai choisi parmi trois livres qui ne me tentaient pas des masses. J'ai choisi celui-ci pour son nombre de pages. ce sera vite lu et j'espère ... pas vite oublié.
Écrit par : La liseuse | 18/05/2008
Bienvenue, La liseuses ! pourquoi "devoir" lire ?
Écrit par : cathulu | 18/05/2008
Ce roman est dans ma PAL...
Écrit par : Nath | 19/08/2008
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