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21/12/2007
Un effondrement
Ecrire sur la dépression ,c'est écrire sur le fil du rasoir : ne pas
tomber dans l'auto-apitoiement tout en arrivant à faire partager
aux lecteurs ce que l'on a vécu (je doute qu'on puisse écrire sur ce
thème sans l'avoir approché au plus près).
Ghislaine Dunant ,en évitant le second écueil typique , "Regardez comme je suis plus fort(e)maintenant",n'exhibe pas cet effondrement
comme d'aucuns leur douleur. Elle y revient, presque de manière
clinique, presque comme si elle parlait d'une autre et cette autre
c'est elle même, mais il y a longtemps déjà...
On frémit, en lisant
que dans les années 70 on pratiquait encore en france les
électro-chocs,on a envie de secouer ses soignants qui ne parlent pas ou
presquepas aux malades, qui n'expliquent rien du traitement subi par
les patients.
Une écriture qui, parfois, m'a rappelé celle de
Duras. Une écriture au plus près de cet engourdissement provoqué
par les médicaments, une recherche mais "Comment pouvais-je dire au
médecin que j'avais perdu quelque chose, il me manquait quelque chose
pour faire tout ça et je ne savais pas ce que c'était? ".
Un livre
qui nous entraîne avec lui et que je n'ai pas su lire d'une
traite, éprouvant le besoin de "bouffées d'oxygène". Une écriture très
belle comme assourdie.
L'avis de Cuné que je remercie encore pour cet envoi.
06:32 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (17)
Commentaires
Oh mais je t'en prie ! Tu en es venue à bout, finalement ;o)
Écrit par : cuné | 21/12/2007
j'ai trop lu sur ce thème là, je n'ai pas envie d'en lire un de plus, quoique la manière dont tu en parles est tentante. A voir.
Écrit par : Françoise | 21/12/2007
Oh il ne vaut mieux pas que je lise ce livre en ce moment.
Écrit par : BelleSahi | 21/12/2007
Je te rassure tout de suite,en France et ailleurs en 2007,on utilise toujours les électro-chocs...
Écrit par : Moustafette | 21/12/2007
Depuis quelques années, la depression est ENFIN considérée comme une maladie à part entière. Les traitements chimiques donnent de très bons résultats, la prise en charge des patients est plus efficace, la douleur de l'entourage n'est plus négligée. Il y a actuellement une campagne du ministère de la santé pour informer le quidam. C'est bien, c'est du progrés. Mais, je pense, qu'il ne faut pas non plus en faire de trop. Il ne faut créer le besoin de se précipiter sur un anti-dépresseur au premier coup de blues venu. Il ne faut pas arriver à confondre la véritable dépression avec nos passages à vide qui font aussi la richesse de nos sensibilités. Il ne faudrait pas ajouter de l'eau aux moulins des éternels geignards.Ma Mémé a fait une véritable dépression et elle en est morte. Ceci expliquera mon sans-gêne, de t'avoir imposé un com' aussi long.
Écrit par : Anne | 21/12/2007
Comme si je n'avais pas été encore si bavarde, je rajoute un PS!Le récit de P.Labro "Tomber 7 fois, se relever 8" est un bon témoignage, je trouve.
Écrit par : Anne | 21/12/2007
J'ai lu Labro et l'ai offert à mon père qui était en dépression et ne voulait pas l'avouer (la génération : il ne faut pas montrer ses sentiments, un homme doit être fort). Je crois que ça l'a aidé à se rendre compte qu'il n'était pas seul et à prendre en charge sa maladie. Il est maintenant en pleine forme, preuve que l'on s'en sort en étant bien suivi. Celui là, j'hésite, à lire l'été alors.....
Écrit par : Gambadou | 21/12/2007
Cuné, l'écriture est très belle mais j'ai trouvé le thème beucaoup plus dur que le roman sur le cancer ! :)Chacun ses points faibles !Bellesahi, efectivement ce n'est pas un roman dans l'esprit de Noël !Mous,j'aime beaucoup ton ironie ! :)Anne, j'adore les commentaires longs ou courts et je suis tout à fait d'accord avec toi !Gambadou, si tu veux, je te l'envoie , maintenant ou plus tard.
Écrit par : cathulu | 21/12/2007
Moi, je suis complètement passée à côté du récit de Ghislaine Dunant. Justement à cause de ce côté trop clinique de la narration... j'ai trouvé ce roman dénué d'émotion. Un rendez-vous manqué pour moi !
Écrit par : Caro[line] | 21/12/2007
Si ça te rappelle Duras je vais le lire
Écrit par : Loïs de Murphy | 21/12/2007
Je l'avais repéré mais je n'ai pas osé l'acheter..il faut sûrement être bien avec soi même pour appronfondir une telle lecture..je le lirai peut-ête un jour..bonne journée à toi.
Écrit par : Béatrix | 21/12/2007
Il faut être effectivement dans l'état d'esprit adéquat. Bonne journée à toutes, bises
Écrit par : cathulu | 21/12/2007
Intéressant.Sur le mème thème il y a aussi le beau témoignage de Philippe Labro dans tomber sept fois se relever huit.
Écrit par : Frédérique | 21/12/2007
Je passe pour le moment !Bonne soirée
Écrit par : Flo | 21/12/2007
Ton avis renforce mon envie de lire ce livre depuis sa sortie. Je finirai bien par mettre la main dessus mais je suis à peu près sûre que cela m'intéressera et puis j'ai beaucoup aimé le style de Duras à une époque.
Écrit par : Flo | 22/12/2007
Je le note ... cette maladie est vraiment insidieuse car souvent on ne s'en rend pas compte mais elle pourrit la vie du malade et de son entourage alors lire dessus peut parfois aider à comprendre et à repérer les signes, on ne sait jamais si et quand on pourra en avoir besoin, de ce savoir !
Écrit par : Joelle | 25/12/2007
Un écrivain norvégien a écrit ses plus beaux romans en mettant en scène un personnage principal dépressif... dans la célébration constante des forces de la Nature et avec tout le lyrisme dont il était capable : Knut HANSUM...
Écrit par : dourvac'h | 26/12/2007
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