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31/10/2007
Ne dors pas, je le veux !
"Un instant, il envisagea la confrontation à huis-clos d'une flic séductrice,d'une thérapeute marseillaise et d'un artiste déséquilibré. Il eut envie de rebrousser chemin." Pas nous car le premier volume de "la pyramide mentale" de Thierry Serfaty, La nuit interdite est une réussite. Elle met en place les personnages dont la psychologie sera approfondie dans Peur et encore une fois , l'auteur se joue de nous, nous manipule avec brio tout en nous livrant plein d'informations sur le sommeil, base de cette pyramide mentale.
Pas une minute,je n'ai soupçonné qui était le coupable et d'ailleurs à la fin du livre tous les mystères ne sont pas éclaircis...
ps:Il aurait évidemment mieux valu commencer par celui-ci mais même en ayant lu Peur en premier,je n'avais pas toutes les clés pour comprendre, c'est dire si l'auteur est retors !
06:03 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (17)
30/10/2007
Légère déception
Est-ce parce que j'avais été très enthousiaste à la lecture du premier roman de Raphaëlle Moussafir que le deuxième ne m'a pas autant plu ?
La surprise du ton juste était émoussée et j'ai lu avec le sourire mais sans plus cette découverte des premières ébauches d'émois amoureux de Rachel.
La préface d'Arnaud Cathrine est fort plaisante à lire car elle évoque les livres qu'on ne peut pas lire en public, entre autres ceux qui nous font rire tout haut (et dans lesquelsi ls placent ceux de Moussafir).
Il ne faut également pas oublier ceux qui ont une couverture hideuse et/ou peu représentartive du contenu du livre.
Peut être faudrait-il donc songer à réhabiliter ce qui existait dans les années 70 : des sortes de protège-cahier en cuir (des liseuses) qui,quand elles étaient offertes, contenaient une boîte de chocolats,histoire de doubler le plaisir. Bon,j'avoue,je mangeais les pralines mais ne me servait jamais de la liseuse !
06:10 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14)
29/10/2007
"Une douce petite fleur d'un mètre quatre-vingts"
Linnea, au début de Entre Dieu et moi,c'est fini suit le conseil avisé de sa grand-mère: "En fait,j'avais quelque chose à oublier. Et pour pouvoir l'oublier,il fallait d'abord que je m'en souvienne".
Se souvenir de quoi?De ce père absent qu'elle connaît à peine,Non, de sa meilleure amie Pia .
Pia,en apparence si sûre d'elle,briseuse de coeurs patentée, qui affirmait sans sourciller : "ça leur fait du bien de souffrir un peu (...) ça enrichit leur vie sentimentale. Tu sais , personne ne peut devenir vraiment heurreux s'ils n'a pas été vraiment malheureux. Ils me soivent beaucoup !"
Linnea remonte le cours du temps, le cours de cette amitié si brève mais intense.
Pas de fadeur, pas d'apitoiement mais de l'humour(politesse du désespoir) tout au long de ce roman de Katarina Mazetti qui nous brosse un portrait acidulé de la jeunesse suédoise.Les camarades de classe, les profs, les parents sont croqués sur le vif et l'histoire avance à toute allure entrecroisant réflexions sur la religion et sur els garçons.
Mazetti ne s'apesantit jamais sur les situations difficiles,elle a une parole qui sonne juste et aborde un problème tabou avec retenue et nous fait éprouber beaucoup de tendresse pour ces personnages qu'on aimerait bien retrouver car tous les mystères n'ont pas été éclaircis. Par chance, cela va être le cas car ce n'est que le premier volume d'unetrilogie.
A lire sans faute et à passer à nos ados.
L'avis de Clarabel
La rencontre de Gachucha avec l'auteure
La rencontre de Moustafette avec l'auteure
07:08 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (16)
28/10/2007
Une heure en plus...
06:27 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (29)
27/10/2007
Molière en BD
Les éditions "Vents d'Ouest" ont eu l'excellent idée de transposer en BD, mais en respectant le texte initial , des classiques du théâtre français.
Ferdi a déniché à la médiathèque L'avare et il a beaucoup aimé. La dernière vignette, montrant Harpagon projeté par une fenêtre , l'a juste interloqué et j'ai rétabli cette légère distorsion en lui montrant le véritable épilogue car, en deuxième partie, nous avons le texte complet dans sa forme iniatiale.
Une très agréable et intelligente manière d'amener les enfants aux textes classiques.
06:15 Publié dans Lu par Ferdinand (7ans) | Lien permanent | Commentaires (15)
26/10/2007
Nous allons rater le bus !
Mary Dollinger est une anglaise qui , je cite, "s'obstine à écrire en français" et qui aime la littérature française du XIXème siècle, ce qui ne gâche rien.
Dans ce petit (par la taille) volume , dont elle livre ici un mode d'emploi plein d'humour, elle imagine les entretiens que certains grands auteurs classiques pourraient avoir de nos jours avec leur éditeur. Ces confrontations s'enchaînent de manière fluide avec l'expérience d'une écrivaine qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Mary Dollinger...Balzac,Stendhal, Sand seraient-ils encore édités de nos jours? Pas si sûr...
Beaucoup de détails savoureux et un passage à la moulinette réjouissant des partiques éditoriales contemporaines (pratique parfois à la limite de la censure),font tout le charme de celivre qui appartient à la collection "En attendant le bus".
Un grand merci à Mary Dollinger qui, pas rancunière, m'a envoyé ce Journal désespéré d'un écrivain raté dont je me suis régalée non pas en attendant le bus, mais en attendant la fin d'un match de foot ...
06:37 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (15)
25/10/2007
A bicyclette ...
Jamais regardé le Tour de France, ses "forçats de la route" et autres dopés (pas tous,je sais),pas plus que le "Paris-Roubaix" même si j'habite à quelques kilomètres de la "trouée d'Arenberg". Et pourtant, je me suis régalée avec le livre d'Eric Fottorino, Petit éloge de la bicyclette.
Il est vrai que Fottorino n'est pas seulement un croyant mais aussi un pratiquant, il a ainsi participé au "Midi Libre" de 2001, renouant avec ses rêves de jeunesse et passant de l'autre côté du miroir,un peu comme dans "la Rose pourpre du Caire" quand Mia Farrow entre dans le film.Pas de fanfaronnades cependant, mais le partage s'une expérience humaine et sportive hors du commun,une dramaturgie prenante car le style de l'auteur est aussi "léger souple et délié" que le veut la première règle du coureur.
On croise aussi au passage des anciennes gloires cyclistes, Antoine Blondin et ses articles savoureux et cette citation extraite d"Amélie Poulain" : "L'amour c'est comme le Tour de France: on l'attend longtemps et il passe vite".
En tout cas, ce qui passe vite c'est le temps en compagnie d'Eric Fottorino dont j'avais déjà beaucoup aimé Un territoire fragile , maheureusement donné comme indisponible.
06:06 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (16)
24/10/2007
Pour nous remettre de nos émotions
Légère déception à la lecture de Petit éloge de la douceur de Stéphane Audeguy, dont j'avais adoré La théorie des nuages.
L'auteur utilise la forme de l'abécédaire car "il fallait bien qu'un livre consacré à la douceur présentât quelques courbes; et,comme disent les mécaniciens, du jeu" alors piochons au hasard dans ce joyeux bazar où il fustige au passage, sans jamais les nommer, des "pornographes de la douceur" ou au contraire valorise les SMS qu'il traduit joliment ainsi : "Service des messages succints" en qui il voit les successeurs des mots doux. Il nous parle d'architecture, de Michel Drucker, d'habitudes , de gendarmes couchés, à chacun de trouver son plaisir dans ces textes courts.
Pour ma part, je ne résiste pas au plaisir de citer ce qu'il écrit de la poésie : "N'importe quel individu qui, chaque jour de sa vie , consacrerait ne serait-ce que vingt minutes à lire de la poésie, c'est à dire à la pratiquer, s'en trouverait profondément changé, et libéré. d'où l'intérêt de notre société à détourner qui que ce soit de cette activité".
06:04 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (19)
23/10/2007
Histoire à ne pas lire la nuit
De Thierry Serfaty j'avais lu,et apprécié, il y a quelques années, Le cinquième patient. C'est donc avec un plaisir mâtiné d'un peu d'appréhension (vu la couverture, le titre et le poids de l'objet, il y avait de quoi !) que j'ai commencé la lecture des 500 pages de Peur.
Hé bien, mes poignets ne se sont pas rompus sous le poids de ce pavé et même si l'auteur n'est pas un styliste hors pair on ne peut qu'admirer sa faculté à embarquer le lecteur, à le manipuler, à le chahuter, distillant savamment angoisse et informations scientifiques inquiétantes (dans une autre vie Thierry Serfaty a été médecin).
Peur est en fait le deuxième volume de "La Pyramide Mentale : un cycle de quatre romans
qui aborde les quatre composantes de la personnalité humaine, ses
mystères, sa fragilité, son équilibre précaire… et la frontière si
proche avec la maladie mentale. " (citation extraite du site de l'auteur) mais il peut se lire indépendamment du premier ( même si évidemment maintenant, je n'ai qu'une envie : lire le premier qui est sorti en poche, bonne nouvelle).
Manipulations mentales, voyeurisme de la société sont au coeur de ce livre dont je ne vais évidemment pas vous raconter l'histoire (la 4ème de couv' se trouve sur le site de Thierry Serfaty) mais , même s'il est aussi efficace dans la structure de la narration que certains auteurs américains auxquels on le compare à juste titre,ses personnages sont à mon avis infiniment plus charnels dans leurs faiblesses et leur chaleur humaine.Je pense entre autres à Eva,exubérante et haute en couleurs ,qui vit avec un artiste quasi autiste ou à la superbe Laura qui conduit à la Starsky et Hutch dans les rues parisiennes (on imagine déjà la scène au cinéma !).
J'attends avec impatience le troisième volet !
L'avis de Lily
06:07 | Lien permanent | Commentaires (14)
22/10/2007
Entre le coeur et la raison
"Le barabarisme mène à la barbarie,tel est le credo de Cécile Ladjali, son cri d'alarme " dans Mauvaise langue.
Même si je suis plutôt d'accord avec cet avis, j'ai abandonné au bout de 50 pages (mais ne desespère pas d'y revenir) le livre de cette professeure de lettres et romancière.
Par contre, j'ai galopé tout au long des 200 premières pages de Chagrin d'école de Daniel Pennac.Ah, il sait y faire le bougre ! Il nous émeut, nous fait rire dans un premier temps pour mieux nous émouvoir et parvenir à nous faire comprendre ce que c'est que d'être un cancre. Cancre, il l'a été et c'est sans doute pourquoi il les comprend aussi bien, sans pour autant jouer les matamores ou les modèles.
Cancre, il le reste même maintenant aux yeux de sa mère centenaire qui trouve encore le moyen de demander"-Tu crois qu'il s'en sortira un jour? ".
Pennac qui se croyait plus bête que le chien au point de lui glisser à l'oreille : "Demain, c'est toi qui iras au bahut, lèche-cul".
Mais dans le deuxième partie du livre, le rythme ralentit et l'humeur de l'auteur s'assombrit quand il évoque les difficultés actuelles de ceux que l'on n'appelle même plus cancres.
Pas de remède miracle , bien évidememnt, mais une réflexion et un témoignage pleins d'humanités et finalement d'espoir.
A dévorer sans modération.
L'avis de Boo
06:11 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (22)