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31/08/2007
Labours sanglants
Avant de devenir un premier roman (policier), Vacances picardes était un feuilleton théâtral lu en scène par son auteur ,Philippe Sturbelle. Soit.
Je me demande bien comment réagissaient les spectateurs face à cette accumulation de meurtres qui surgit sous les pas de Mesclin, citadin en vacances dans la campagne picarde.
D'abord une présentatrice météo qui tombe ,tirée comme un vulgaire lapin,le nez dans les labours puis une vieille un peu dérangée et avec toujours dans les parages Mesclin qui était juste venu faire le point sur sa vie familiale et professionnelle.
Pas vraiment sympathique le Mesclin ,qui a peine a-t-il vu la gendarme Lelièvre, enceinte de 5 mois , est aussitôt assailli d'envies lubriques.Les personnages secondaires sont tous pittoresques mais avec excès et on s'embarque bientôt dans une histoire aussi folle qu'eux (au sens propre du terme,hélas)
Je ne cacherai pas que j'ai "sauté "certains passages qui m'ont paru grotesques et invraisemblables,sans compter une scène sexiste au possible dont on aurait pu faire l'économie et qui n'a aucune logique sauf dans les fantasmes masculins les plus éculés
Le pire peut être est qu'à la fin ,alors qu'on croyait que l'assassin avait été identifié, paf, l'auteur nous fait le coup du rebondissement et ...nous laisse le bec dans l'eau !
Quant à la Picardie, j'espère que cette région ne compte pas sur ce livre pour attirer les touristes ...
Non,décidément,la Picardie,je la préfère nettement telle que nous la présente Bellesahi !
06:58 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14)
30/08/2007
N'est pas Sylvia Plath qui veut
Ce long "poème" d'une centaine de pages portant l'étiquette de roman a été le premier que j'ai lu de la sélection Fnac.
Il
a réussi l'exploit de m'énerver au plus haut point cumulant à mon avis
tous les défauts du premier roman : règlement de compte
égocentrique,l'auteure grattant ses plaies avec une sorte de jubilation
impudique.
Et pourtant, pourtant il y a dans ce texte une
vraie écriture, très travaillée-trop parfois-, avec des
inventions qui seraient intéressantes si elles ne venaient pas
perturber la lecture et établir entre l'oeuvre et le lecteur le rideau de verre dont il est question ici.
Ce roman, placé sous le signe de la poésie et de Sylvia Plath en particulier, me laisse donc perplexe.
Claire Fercak possède un vrai style mais je n'y ai pas adhéré.
07:23 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14)
29/08/2007
La bonne adresse
A force de lire sa série policière se déroulant dans le sud de l'Afrique, on en oublierait que Alexander Mc Call Smith est écossais.
44 Scotland street tombe à point pour nous le rappeler avec brio.
D'emblée, dans la préface,l'auteur nous rappelle qu'au départ ce roman est paru en feuilleton, nous indiquant au passage l'interaction qui s'est mise en place avec certains lecteurs, ce qui donne un côté très sympathique à l'entreprise.
Genre largement tombé en désuétude au XXIème siècle, le roman feuilleton retrouve ici un souffle , une énergie et un humour qui font plaisir à lire.
Pas le temps de s'ennuyer, les personnages sont très variés , tant en âge, que par leur situation sociale et l'auteur arriverait presque à nous faire croire que tous les écossais sont pittoresques,avec ou sans kilt (porté avec ou sans slip...). Se croisent ainsi à Edimbourgh, une jeune fille qui entame sa deuxième année sabbatique,un agent immobilier narcissique, une anthropologue qui n'a pas sa langue dans sa poche, un galériste vélleitaire,une tenancière de café autodidacte, un psychiatre,une mère d'enfant précoce ... mais pas de raton laveur.
L'auteur porte un regard enjoué et parfois caustique sur ses personnages que la découverte d'un tableau peut être de valeur, va se faire télescoper en un ballet déjanté.
Cette peinture drôlatique des édimbourgeois se termine trop vite et on n'a qu'une envie que la suite arrive très vite pour que nous en sachions plus sur ce qui est resté en suspens...
Un seul regret: bien que paru chez 10/18 , ce roman n'est pas en format poche .
06:28 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (17)
28/08/2007
Affûtez vos dictionnaires !
Tel est le conseil du professeur Rollin (François de son prénom) dans Les grands mots du professeur Rollin.
Fondateur
du Centre de Sauvetage des Mots en voie de Disparition (ne pas
confondre avec le CECAMPI, Centre Européen de Conservation et
d'Assistance aux Mots Passablement Inutiles, vous le vexeriez!), où les
mots sont conservés à la température idéale de 12 °C. Même si le
personnel se limite à la personne de son fondateur, celui -ci comptait
sur les auditeurs de France Culture et dorénavant sur les lecteurs de
cet ouvrage car "Chaque fois que je vous exhorte à sauver un mot
menacé d'extinction , vous l'ajoutez,s'il n'y figurait pas , à votre
vocabulaire, et vous le promouvez dans vos biotopes respectifs au prix
d'efforts considérables".
En bon pédagogue, afin de faciliter la
compréhension de termes parfois rébarbatifs, le professeur Rollin
nous fait profiter d'une saynète mettant en scène un couple récurrent:
Simone et son époux,dont nous découvrirons au fur et à mesure les
nombreux amis . ce couple charmant ,jusqu'aux deux tiers de l'ouvrage,
a pour coutume ,afin de clore le débat ,de terminer par une formule
rituelle "Embrasse-moi",formule qui comporte quelques variantes,dont
celle-ci que j'ai testée pour vous : "Embrasse-moi, vieux hérisson !".*
Vous
l'aurez compris,il ne s'agit pas seulement de sauver des mots
d'une manière scolaire mais de les mettre en scène avec
verve et d'en
profiter pour s'amuser avec eux ! les mots deviennent vivants,ils
essaient pour certains de forcer le passage, l'auteur ne nous
cache pas ses préférences ou ses rejets, bref on n'est pas ici
pour s'ennuyer car le style est coruscant (brillant,quoi !).
Mission
accomplie, cher professeur, je vais sans barguigner** tester certaines
formules auprès de mes élèves, et en particulier celle-ci :
"Laissez-loi donc cheminer vers l'ataraxie***", ce qui aura au moins le
mérite de leur couper le sifflet ou les incitera à me dénoncer à
l'administration sous prétexte que j'aurais pêté un câble...
99 mots à savourer en attendant la sortie des Belles lettres du professeur Rollin (en octobre).
* L'Homme et moi aimons les hérissons et n'hésitons d'ailleurs pas à leur faire traverser la route à l'occasion, l'homme ne s'est donc pas vexé et a obtempéré.
**barguigner : marchander, puis par extension,hésiter, mettre du temps à prendre une décision.
***ataraxie: tranquillité de l'âme.
06:52 Publié dans Les livres qui font du bien | Lien permanent | Commentaires (23)
27/08/2007
C'est comme çaaaaaaaaaaaaaa, lalalalala
Bien sûr, j'aurais pu téléphoner à mon chef la semaine dernière et lui demander un jour de congé supplémentaire.
Bien sûr. Mais pour quel motif ?
Je n'ai jamais de ma vie travaillé le jour de mon anniversaire ? La belle affaire !
Le
poids de mes 45 ans tout frais me sont tombés sur les épaules, les
genoux (et la tête,alouette)? Même si je ne suis pas la plus âgée
de la boîte,je fais quand même partie de la poignée de dinosaures
titulaires d'un CDI et rappeler mon âge équivaudrait à attirer les
balles perdues car c'est bientôt l'ouverture de la chasse.
Non, tant pis. Pré-rentrée ce matin, rentrée cet aprèm', au boulot Cathulu !
Et comme dit Ferdi, puisque c'est la première fois, fais un voeu !
Voilà, c'est fait !
Bonne journée à toutes et à tous !
Ps: une petite tasse de thé en passant ? j'ai reçu le livre et presque la même théière que celle de la couverture !
Merci à Emmanuelle de m'avoir donné envie !
pps: la poste ayant fait du zèle, samedi, j'ai reçu ceci dela part de Belllesahi !
Un
paquet parfait, tant pour les timbres (Harry Potter, Hermione et Ron),
les emballages que pour le contenu ! Merci encore, Isabelle !
06:52 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (53)
26/08/2007
J'ai onze ans, je sais que c'est pas vrai mais...
D'Isabelle Jarry, j'avais bien aimé J'ai nom silence. C'est donc en toute confiance que j'empruntai donc à la médiathèque son Millefeuille de onze ans.
Onze
ans est en effet pour elle un âge charnière,celui où elle a quitté
le monde de l'enfance pour entrer au collège et mine de rien
préparer son entrée en littérature.
46 chapitres, comme autant de
vignettes pour évoquer des souvenirs donc,souvenirs que je partage avec
l'auteur car nous sommes nées dans les années 60 (ainsi éprouvons-nous le même amour pour la mythologie et le volume de la série "Contes et légendes" (à tranche blanche et rayures dorées) qui lui est consacré) mais auxquels je
suis restée totalement extérieure,me contentant de picorer deci,delà
sans jamais adhérer véritblement aux propos
Même si
l'auteure, au passage, nous donne parfois des pistes concernant
des thèmes qui reviennent dans ces romans , j'ai trouvé
l'exercice de mémoire bien artificiel, sans la langue riche de l'auteure que j'avais aimée. Dommage.
L'avis de Clarabel.
08:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (20)
25/08/2007
Au pain sec et à l'eau !
Mal m'en a pris de lire à la suite tous les épisodes d'Adèle
Blanc-sec, comme je me l'étais promis, en vue d'être au point
pour
la sortie du nouvel album de Tardi en septembre !
Au
bout d'un moment,j'ai trouvé ça mécanique, répétitif (et je suis
totalement imperméable au comique de répétition),ennuyeux au
possible, même si les interventions d'Adèle soulignaient bien la
volonté délibérée de ces répétitions de situations.
Restent néanmoins le charme des atmosphères créées par Tardi et la poésie du Paris de cette époque.
Ferdi a lui beaucoup apprécié et nous ne couperons donc pas à l'achat du dernier tome de la demoiselle !
07:58 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (20)
24/08/2007
L'eau à la bouche ...
Maintenant que l'automne est arrivé ou presque, que nous avons remisé nos maillots de bain, nous allons pouvoir déguster les Nouvelles gourmandes , préfacées par Jean-Luc Petitrenaud et Yann Queffélec.
Ce
recueil présente les nouvelles des lauréats du Prix de la nouvelle
gourmande organisé par la ville de Périgeux dans le
cadre du Salon international du livre gourmand. Lecture et
gourmandise, voilà une réunion bien alléchante !
Et
ce recueil
tiens toutes ses promesses. Diversité tant dans le ton que dans le
style,les auteurs (que je ne connaissais pas mais qui ont un réel
talent et une vraie gourmandise) ne se sont pas forcés pour nous mettre
en appétit.
Nouvelles historiques ou contemporaines, très souvent
astucieuses et pleines d'humour, évitant les clichés, chacun
trouvera son compte dans ses récits qui fleurent bon
l'aïoli, la truffe ou lesfines herbes.
Mes préférées sont celles
mettant en scène deux jeunes femmes qui vont découvrir qu'amour et
gourmandise vont souvent de pair, même si ce n'est pas forcément
avec celui que l'on attendait ...
Une réussite ! Merci, N-talo !
07:16 Publié dans Nouvelles françaises | Lien permanent | Commentaires (20)
23/08/2007
Je ne m'y suis pas faite !
Autant j'avais apprécié le recueil de nouvelles de Zoya Pirzad, autant je suis restée complètement à l'extérieur du roman On s'y fera.
Arezou,
femme divorcée,tiraillée entre ses devoirs de mère ,de fille et sa
volonté de vivre à nouveau une vie de femme dans l'Iran
d'aujourd'hui m'a laissée de marbre. Je me suis perdue dans les
noms des personnages, j'ai trouvé fastidieux de devoir aller sans cesse
consulter le glossaire à la fin du texte, ne trouvant pas d'ailleurs
les explications de tous les termes persans, bref,je me suis ennuyée.
L'Iran
nous est certes présenté comme un pays pétri de contradictions mais
,comme toujours, il semble plus simple de s'en accommoder quuand
on fait partie des classes privilégiées.Je ne suis pas sentie
concernée par
les "ennuis" de cette tribu de femmes, où l'on offre
une voiture à un ado comme on offrirait un téléphone portable.Les
dialogues ,trop nombreux à mon goût, m'ont paru plats .
Notons au passage qu'une fois de plus Jane Austen avait été mise à contribution pour attirer le lecteur ou plutôt la lectrice ...
Sortie le 23 août. (sélection FNAC)
07:40 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (20)
22/08/2007
Croque-mort et Cie
Difficile de passer après un bon roman, a fortiori après deux...
Alors même si j'aime les Pissenlits et petit oignons, je suis restée insensible au roman de Thomas Paris.
Hermétique.Je
n'ai trouvé aucun intérêt à cette histoire de cadavre que se disputent
sans se disputer tout en se disputant deux femmes, le tout arbitré par
un croque-mort dépassé par les événements. Je n'y ai vu aucun
humour.Rien.
Dans le genre humour noir et enquête policière,j'ai nettement préféré le croque-mort a la vie dure , premier roman d'une série mettant en scène un croque-mort déjanté.
Le deuxième volume ayant malgré tout un goût de réchauffé,j'ai cessé après lui de lire cette série de Tim Cockey.
Difficile, Cathulu ? !
L'avis de Flo, nettement plus enthousiaste !
07:30 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (28)